Pourquoi prendre
de l’échinacée? Une question qui mérite le détour assurément…
Commençons par un peu
d’histoire avant tout chose.
Toutes les espèces
d’échinacées sont originaires de l’Amérique du Nord. La plante s’est
principalement répandue dans les grandes plaines américaines, sans se rendre
au-delà des frontières canadiennes ou mexicaines.
Les Amérindiens vivant
dans les grandes plaines à l’est des Rocheuses distinguaient les différentes
espèces d’échinacées et soignaient une multitude de problèmes de santé,
notamment les infections des voies respiratoires et les morsures de serpent.
Des semences d’échinacée datant du XVIIe siècle ont d’ailleurs été
découvertes dans des fouilles archéologiques menées sur des sites occupés par
les Sioux Lakotas.
Par la suite, les pionniers arrivés d’Europe se sont également approprié l’échinacée pour les mêmes usages médicinaux que ceux utilisés par les Amérindiens. Et dès 1800, les médecins pratiquant la médecine contemporaine utilisaient l’échinacée dans leur pratique clinique.
Quelques décennies plus
tard, les vertus de la plante sont tombées dans l’oubli en raison de l’arrivée
dans le commerce des antibiotiques de synthèse. Toutefois en Allemagne, seul îlot
de résistance, les médecins, qui ont découvert la plante vers 1920,
continuèrent à l’utiliser.
C’est dans ce pays que
les premières et les plus importantes études scientifiques sur l’échinacée ont
été conduites. Cette plante est devenue tellement populaire que l’importation
américaine ne put suivre la cadence et qu’il fut décidé de cultiver l’échinacée
en Europe.
À travers les divers
écrits recensés à l’époque sur l’utilisation de l’échinacée, il a été remarqué
à quel point elle était utilisée pour un grand nombre de problèmes,
probablement plus que toute autre plante. Elle était à vrai dire considérée
comme un remède universel.
De nos jours,
l’échinacée est principalement utilisée pour les propriétés médicinales
suivantes :
Propriétés
primaires
Immunostimulant,
antitumoral
Propriétés
secondaires
Anesthésiant,
antifongique, anti-inflammatoire, antimicrobien léger, antiputréfactif,
antivenimeux, bactériostatique, bifidogène, cicatrisant, détoxiquant,
régénérant des tissus conjonctifs, tonique lymphatique
L’échinacée
contient de multiples composants dont en voici les principaux :
•
Polysaccharides : fibre
•
Polysaccharides immunostimulants : inuline, échinacine B
• Vitamines : acide ascorbique (C), bêta-carotène (A),
niacine (B3), riboflavine (B2), thiamine (B1)
• Minéraux : calcium (Ca), magnésium (Mg), phosphore
(P), potassium (K), sodium (Na)
• Oligo-éléments : chrome (Cr), cobalt (Co), fer (Fe),
manganèse (Mn), sélénium (Se), zinc (Zn), silicium (Si)
•
Flavonoïdes : lutéoline, quercétol, rutine
•
Huiles essentielles : bornéol, caryophyllène, germacrène, humulène
•
Acides organiques : cichorique, férulique, cafféique, chlorogénique
•
Acides gras : palmitique
•
Acides aminés
•
Alcaloïde : tussilagine
Grâce
à ses composants, l’échinacée agit de manière synergique en créant des
réactions en chaîne dans tout le corps. À titre d’exemple, elle peut donc être
indiquée en cas :
•
d’infections bactériennes, en stimulant le travail du système immunitaire
•
d’infections virales, en inhibant la reproduction des virus
•
de prévention des cancers, en empêchant, entre autres, le développement des
tumeurs malignes
•
d’infections du système respiratoire (amygdalite, laryngite, otite, sinusite,
bronchite, pneumonie, etc.), surtout si elle est prise dès les premiers
symptômes
•
d’infections du système urinaire, inflammation pelvienne, infection utérine,
prostatite, candida albicans
•
de problèmes d’abcès, acné, furoncles, herpès (génital, buccal), zona, mycoses,
eczéma et urticaire allergiques, impétigo, morsures et piqûres, plaies
suppurantes et enflammées, surtout en usage interne pour soutenir et stimuler le
système immunitaire
•
de problèmes liés au système digestif (appendicite, ulcères intestinaux, etc.)
Il ne faut également
pas négliger l’effet préventif de cette plante, qui peut être prise, notamment
en cas d’épidémie dans les écoles, garderies, famille, milieu de travail.
Si vous avez à subir
une intervention chirurgicale, il serait bon d’en prendre pendant la semaine,
voire le mois avant l’intervention, ainsi qu’une semaine après, ceci afin de
minimiser le risque d’infection.
De même que pour éviter
l’éventuel effet secondaire (infections au Candida) lors de la prise
d’antibiotiques.
Malgré toutes ces
vertus, il est important de noter que prendre l’échinacée sur de longues
périodes peut mener à l’épuisement du système immunitaire, du fait qu’il s’agit
d’une plante très stimulante. On veillera donc à l’utiliser pendant quelques
jours ou semaines puis d’arrêter un certain temps pour ensuite recommencer au
besoin, afin de ne pas créer d’effet de tolérance.
Maintenant que le
détour a été pris, voici pour le plaisir une information plus terre à terre
concernant la meilleure façon de déterminer s’il s’agit d’échinacée : son
goût est âcre, cela picote sur les muqueuses et engourdit la bouche!