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Le mouvement qui libère

De nombreux sages croient que nous sommes des êtres spirituels venus vivre une expérience terrestre. Si tel est le cas, est-ce que cela ne démontre pas à quel point cette matière que mon âme habite est importante? Un esprit sain dans un corps sain : oui, j’approuve, mais le contraire également. Pourquoi ne pas chercher l’équilibre et l’harmonie entre la matière et l’immatériel? Mon cheminement m’a amenée à comprendre que pendant que la spiritualité cherche à s’incarner, la matière cherche à s’élever.

Dans les temps passés, l’Église donnait préséance à l’esprit. Le corps, relégué au second plan, devint par conséquent le serviteur de l’esprit. Les ascètes sont un exemple parfait de cette discipline sévère qu’ils se sont imposée. Ce fut à coup de mortifications, de vie rude et austère que leur corps fut maté.

Cette dualité entre l’esprit et le corps a engendré une séparation entre la science et la religion. Pendant que l’Église s’occupait de la santé de nos âmes en nous montrant le chemin de la rédemption, la science voulait comprendre cette machine corporelle d’un point de vue purement biologique.

À travers un regard holistique, nous savons maintenant que tous les aspects de notre être sont indissociables. Les enseignements venus d’anciennes traditions spirituelles démontrent que l’être humain a, autour de son corps physique, des corps appelés subtils. Pour les besoins de l’article, ceux qui nous intéressent sont les corps émotionnel et mental. 

Le corps émotionnel est le réceptacle de nos émotions. Il reflète notre façon de gérer celles-ci. Le corps mental contient nos pensées, nos croyances, nos réflexions. Ces corps subtils, connectés au corps physi­que, sont reliés entre eux par des circuits appelés « nadis ». Par conséquent, tout ce qui se passe dans un des corps affecte l’autre. À titre d’exemple, si nous ne liquidons pas nos émotions, celles-ci finissent par se cristalliser dans le corps physique. Il en va de même avec les pensées : certaines pensées lourdes et cons­tamment ressassées se cristallisent dans notre matière.

Comprenant la nécessité de poser un regard holistique sur l’humain, l’humanité a vu naître des approches pour retrouver une santé émotionnelle et mentale. Malgré toutes ces belles méthodes, il ne faut pas oublier que notre corps accuse les coups et les souffrances que nous avons vécus dans nos autres corps subtils. Malgré notre démarche pour guérir nos malaises émotifs et mentaux, il arrive souvent que nos cellules physiques portent encore en elles ces mémoires. À ce moment, on se doit de tendre l’oreille à notre corps et de laisser remonter ces souffrances, ces cristaux d’émotions et de pensées troubles.

Mais comment l’écouter? La première chose à se rappeler est que le corps a été conçu pour permettre à l’être humain de se mouvoir. C’est donc par le mouvement cons­cient que nous pouvons l’aider à libérer ces cristaux. Le mouvement cons­cient commence par la volonté d’exprimer, par notre corps, une émotion. Tendre l’oreille à l’émotion, la laisser remonter et permettre au corps d’effectuer le mouvement désiré devient alors thérapeutique. Certains utiliseront une musique pour exprimer la danse de leurs émotions. Cette expression cons­ciente du mouvement libérateur remet en circulation la vie au cœur de chacune de nos cellules. 

N’oublions pas : notre être spirituel est venu ici prendre chair et a donc besoin de notre corps pour sentir la vie qui vient du Divin. Nous sommes venus exprimer la lumière de vie, et notre corps a été conçu pour nous faire vivre cette expérience. Notre chair peut vibrer jusqu’à l’extase, joie pure et profonde de notre âme.

Alors, tendrez-vous l’oreille à la danse de vos émotions?

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Paule Boucher

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