La spiritualité : ma passion, mon souffle de vie

C’est par l’entremise de la croissance personnelle que ma spiritualité s’est renouvelée! En effet, en apprenant à mieux connaître mon petit « je », j’ai graduellement ressenti qu’il y avait un plus grand en moi qui ne demandait qu’à se laisser découvrir.

Au fil de ma quête d’absolu, j’ai compris que la spiritualité n’aurait de sens pour moi que si elle servait à améliorer qui je suis et qu’elle était vécue librement contrairement à lorsque j’étais enfant où vivre ma spiritualité impliquait l’appartenance à une religion et l’observance des commandements, ceci devant m’assurer une place au paradis. Je suis arrivée à la réalisation que la spiritualité était davantage une façon de voir la Vie et de la vivre, de comprendre la place que j’y occupais et le rôle que j’avais à y jouer.

Ce rôle consiste à spiritualiser notre corps, à en faire un espace sacré pour ensuite pouvoir spiritualiser notre environnement rapproché et, par extension, l’ensemble de la planète. La planète entière est appelée à devenir un espace sacré où seules les âmes ayant appris à aimer, donc les humains devenus des êtres de lumière, pourront continuer d’y séjourner.

Et comment nous spiritualiser et spiritualiser notre planète? Voici quelques exemples :

  • en refusant de laisser la peur, la frustration et la colère polluer notre espace intérieur;
  • en refusant de garder rancune envers une personne qui nous a fait volontairement du tort;
  • en cessant toutes médisances, calomnies et bavardages inutiles;
  • en offrant toujours le meilleur de soi, même quand on considère être mal payé pour nos services. Souvenons-nous que si notre compte de banque du plan matériel n’est pas toujours aussi garni que l’on souhaiterait, toutes bonnes actions posées sans attentes rapportent des dividendes importants qui sont déposés directement dans notre compte de banque spirituel. Rien, absolument rien ne passe inaperçu. Tout est su et inscrit dans le Grand Livre. Ceci n’est pas une métaphore ni une allégorie. C’est bien réel.

La spiritualité devient donc vivante lorsque l’être humain ouvre sa conscience à la présence divine en soi et aligne sa pensée sur des intentions bienveillantes génératrices d’équilibre. Dès lors, notre vie est vouée à créer davantage d’harmonie en soi-même d’abord et autour de soi ensuite. Par le fait même, la spiritualité se révèle un mode de vie supporté par la conscience de la présence divine en chacun et en toutes choses. Dès que nous alignons nos pensées sur l’omniprésence de l’Esprit de Dieu en tout, certains gestes, certaines paroles deviennent caduques, et ce, par choix. Ne correspondant plus à l’harmonie que nous désirons créer et dans laquelle nous aspirons à vivre, ceux-ci se révèlent contre-productifs.

Mon cheminement m’a démontré que la spiritualité est une disposition de celui qui tourne son esprit vers Dieu dans la conscience d’être issu de cette Réalité, d’y être éternellement relié et d’en être constamment nourri. Pour y parvenir, nous avons besoin d’être au courant des jeux de l’ego pour aller au-delà de l’illusion qu’il engendre voulant que nous sommes séparés les uns des autres, qu’il y a soi et les autres. La séparation n’existe pas, car l’amour Dieu unit et rassemble. À preuve, vous avez sûrement vécu l’expérience de revoir un ami après plusieurs années d’éloignement et, qu’au moment des retrouvailles, c’était comme si vous vous étiez vus la veille. Ni le temps ni la distance n’avaient eu d’impact sur la qualité de l’amour qui vous unissait.

Existe-t-il une façon de savoir que l’on est véritablement relié à Dieu? Comment savoir que « ça » existe? Bien que la réponse à ces questions soit simple, son assimilation ne l’est pas.

C’est par notre capacité d’aimer de manière inconditionnelle d’abord et de manière universelle ensuite que nous finissons par ressentir notre filiation divine, notre lien avec Dieu. Cette capacité s’active lorsque nous choisissons d’aimer, et pas avant. Ce choix se révèle donc absolument essentiel, un tournant majeur dans la façon de vivre notre vie. Dès lors, nous n’attendons plus d’être aimés avant d’aimer.

L’amour étant le sentiment avec la plus haute vibration que nous puissions éprouver en tant qu’être humain, il s’avère le baromètre par lequel il est possible d’estimer où nous en sommes sur la voie de notre Réalisation. Et il ne s’agit pas ici de l’attachement émotionnel que nous éprouvons pour nos proches. Le genre d’amour dont il est question ici transcende les liens familiaux et conjugaux. Plus notre capacité d’aimer s’améliore, plus nous ressentons le lien nous unissant non seulement à Dieu, mais à toutes ses créations, ceci incluant chacun de nous. C’est l’amour universel dont Jésus a été le meilleur exemple pour notre époque.

Jeune enfant, j’ai lu une biographie de Mère Teresa dans laquelle il était noté qu’elle passait des heures à prier (et souvent au détriment du temps qu’elle aurait pris pour manger!), prières qui lui donnaient la force, disait-elle, de poursuivre son œuvre auprès des plus démunis. À cette époque de ma vie, je n’ai pas réellement compris ce pouvoir de la prière et de quelle façon elle constitue une nourriture aussi vitale pour notre âme que la nourriture matérielle l’est pour le corps. Aujourd’hui, je peux affirmer que ma forme de spiritualité est devenue une nourriture sans laquelle je ne serais guère mieux qu’une morte vivante. Elle me donne la force de poursuivre ma route évolutive. Je ne suis pas une Mère Teresa, mais je fais mon gros possible pour être la meilleure Mère Odette (!) quotidiennement.

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