Pourquoi la « planétisation » est inévitable?

L’idée d’un thème sur la planétisation m’est venue soudainement. À ce moment-là, je n’avais encore aucune idée de ce que le mot « planétisation » voulait dire. Lorsque j’ai mentionné ce terme à l’équipe de Cheminement, personne d’autre n’avait encore entendu ce terme, mais nous étions tous intrigués par sa signification implicite. Depuis, j’ai découvert que le mot avait été inventé par Teilhard de Chardin, le philosophe-théologien-scientifique renommé qui a bâti sa réputation en posant comme hypothèse l’idée que l’évolution était tout autant un processus spirituel que biologique.

Les choses deviennent plus complexes

Selon les scientifiques et les philosophes, l’univers a commencé de façon simple et a évolué graduellement pour devenir quelque chose de plus complexe. C’est un de ces rares concepts sur lequel même théologiens et physiciens ultramodernes sont en accord : au début, l’univers n’était rien d’autre qu’un point d’énergie qui a explosé en d’innombrables particules de matière et d’énergie.

Ce nuage de matière et d’énergie a continué son évolution en se combinant en d’innombrables permutations pour former les étoiles, les planètes, les comètes et les astéroïdes. L’une de ces planètes était la Terre. À mesure qu’elle a évolué et changé, elle a donné naissance à la géographie qui nous entoure ainsi qu’à toutes les formes de vie avec lesquelles nous partageons cette belle sphère.

Tout ce que nous savons au sujet de la vie supporte l’idée que celle-ci a évoluée à partir de formes extrêmement simples (telles que les êtres unicellulaires) jusqu’aux êtres plus complexes (tels que les humains, les baleines et les dauphins). Étant donné le fait que l’évolution se poursuit depuis des milliards d’années, la terre et tous ses habitants vont continuer d’évoluer et de changer. Nous avons donc toute raison de croire que, pour les générations futures, notre génération actuelle paraîtra plutôt primitive et non évoluée.

Les choses s’accélèrent

Maintenant que nous savons que cette planète entière est impliquée dans un procédé continuel de changement, un facteur important à considérer est celui-ci : à quelle vitesse ce changement se produit-il? Encore une fois, il y a une évidence considérable qui indique que le processus d’évolution accélère sans cesse depuis le Big Bang. En d’autres mots, plus les choses changent, plus elles tendent à changer rapidement.

En outre, non seulement le changement se produit-il plus rapidement, il se produit à un rythme exponentiel : l’ampleur de chaque nouveau pas dépasse de beaucoup le pas précédent. Cette hypothèse semble être complètement supportée par des recherches continuelles qui se font dans les diverses branches de la science. Par exemple, il y a beaucoup d’évidence qui démontre que les virus peuvent muter à un taux alarmant. C’est ce qui leur permet de contrecarrer les antidotes que la science médicale moderne met dans leur chemin.

Cette accélération du changement s’effectue encore plus rapidement dans les domaines qui ont trait à l’humanité même. Tandis que toutes les sociétés ont démontré une capacité d’adaptation aux changements, la société moderne, elle, change à un taux ahurissant. Ce rythme de changement est encore plus accéléré par la rapidité accrue de notre développement technologique. Vous n’avez qu’à vous rappeler de tous les changements que vous avez vus durant votre propre vie. Quand était la dernière fois où vous avez utilisé un téléphone à cadran rotatif? Une machine à écrire? Ou une bande magnétique à 8 pistes? Ou encore, quand était la dernière fois ou vous avez utilisé une disquette d’ordinateur? La plupart des adolescents d’aujourd’hui peuvent à peine reconnaître ces instruments!

Les choses se diversifient

Non seulement les choses évoluent-elles à un rythme de plus en plus accéléré, elles se dispersent également dans toutes les directions et d’une façon telle que la vie et le monde qui nous entoure deviennent de plus en plus diversifiés. Encore une fois, il y a plein d’évidence pour supporter cette théorie dans tous les secteurs de la vie.

Au microscope, de nouvelles formes de vie apparaissent continuellement. Au niveau économique, la planète entière évolue de nouveaux modèles de production, de commerce et de consommation que personne ne pouvait concevoir il y a même quelques décennies. Des modèles semblables de diversification apparaissent également au niveau social et culturel à mesure que les diverses races et les cultures se croisent et se mélangent.

Évidemment, les innovations technologiques telles que l’Internet servent à alimenter cette diversification encore plus à mesure que les groupes et les individus de partout sur le globe découvrent que « c’est ok d’être différent ». Les blogs et les groupes de discussion prolifèrent partout. Le mantra qui domine dit : fais ta propre affaire.

Les choses convergent

Il est assez curieux de voir qu’autant les choses changent, accélèrent et se diversifient, la vie converge également de façon particulière pour refléter un autre aspect du processus d’évolution. En d’autres mots, juste comme les choses semblent s’éloigner de plus en plus, en réalité, celles-ci se rapprochent de plus en plus étroitement ensemble.

Afin de mieux comprendre ce concept particulier, il nous faut entrer dans le monde de la mécanique quantique, le monde d’Alice aux pays des merveilles. Dans le monde d’Alice, tout est actuellement l’opposé de ce qu’il semble être. Les choses qui apparaissent très larges sont actuellement très petites. Les choses qui semblent petites sont énormes. Les choses qui sont vites sont lentes, etc…

C’est un fait que, plus on observe le monde des particules quantiques, plus on s’aperçoit que le cosmos ressemble au monde magique et farfelu dont parlaient autrefois les légendes autochtones. Dans un tel monde, le détachement objectif auquel aspire tous les scientifiques est impossible puisque l’énergie obéit aux attentes de ceux qui les observent. Et plus, on s’acharne à expliquer la matière de façon ultra-scientifique, plus nos théories semblent abstraites, immatérielles et même « spirituelles »…

Il en résulte que le monde entier semble tourner à l’envers. Alors que les scientifiques s’expriment de plus en plus en termes de « conscience cosmique », certains théologiens commencent à accepter l’existence des phénomènes parapsychiques, les banquiers s’ouvrent à la sagesse du développement durable et les gourous spirituels prêchent la moralité de la prospérité et l’inévitabilité de l’expansion. Les urbanistes se précipitent à la découverte de nourriture biologique et les gens de la campagne voyagent à travers le monde par les raccordements d’Internet haute vitesse. L’est rencontre l’ouest. Le nord découvre le sud. Et les quatre coins de la planète se fusionnent ensemble dans de nouvelles combinaisons inattendues et des permutations jamais encore imaginées auparavant. Le démuni s’éveille à sa prospérité inhérente et le riche embrasse sa simplicité intérieure.

En route vers notre Point Omega

Que penser de tout ça? Que va-t-il advenir de notre belle planète? Trouverons-nous une façon de vivre en harmonie avec ses innombrables espèces? Et quel sera le sort de l’humanité? Une chose est certaine : notre planète toute entière se précipite vers son avenir à un rythme de plus en plus acharné. Atteindrons-nous un point de destruction ou un point de perfection? Arriverons-nous à ce fameux « Point Oméga » dont parlait Teilhard de Chardin? Ce sont là des questions bien pertinentes dont les réponses sont encore en voie de devenir.

Ce qui importe le plus dans tout ça, est le fait qu’un nombre croissant d’entre nous sommes de plus en plus convaincus que tout est parfait et que tout se déroule comme il se devrait. En dépit de toutes les apparences du contraire, le monde n’est pas en train de se détruire, il est plutôt en train de se réinventer. Cette conviction est une perspective qui prend de l’essor dans maints milieux et est proclamée par des maîtres de diverses disciplines. Le gourou Esther Hicks résume la situation assez bien lorsqu’elle dit : « L’univers est en expansion parce que l’expansion est inévitable ». Ou, pour le dire encore dans les mots de Ramtha, un autre maître spirituel : chacun de nous est en train de découvrir la joie de « faire connaître l’inconnu ». Pour ma part, il m’est difficile d’imaginer une période plus excitante de notre histoire. Je me réjouis du fait que chaque nouvelle génération m’apparaît de plus en plus évoluée, de plus en plus connectée et de plus en plus prête à affronter le changement non pas comme une corvée, mais plutôt comme une occasion d’embrasser la vie et de célébrer l’univers.

À la vitesse de la Lumière

Réalisez votre conscience divine. Jenvisage une nouvelle race d’êtres qui vivent une vie divine dans un corps divin, métamorphose ultime – la réelle incarnation de la Vérité de pure conscience. Bien sûr, pour cela, l’humain doit être prêt à cesser de se mentir, à être authentique et ensuite à faire le Travail. Apportez la Lumière pure dans la matière, sur les plans physique, émotionnel, mental et spirituel, jusqu’à devenir une incarnation de pure Lumière. Acceptez d’activer la conscience de l’âme individuelle, d’éveiller l’étincelle divine; cet éveil permet au potentiel divin en chacun de se réaliser.

C’est la prochaine étape de l’évolution; réaliser que vous êtes divins. Le temps est venu. La race humaine est à une croisée des chemins, posant pied sur la grande spirale du chemin de l’illumination, vers l’or étincelant du destin qui l’attend. Vous avez là une opportunité extraordinaire de réaliser votre plénitude, votre glorieux potentiel, d’utiliser une connaissance avancée, divine, pour résoudre les si nombreux problèmes environnementaux, sociaux et médicaux.

Les trames énergétiques autour de la terre subissent des changements majeurs. Une nouvelle sphère d’énergie est disponible et la possibilité de s’accorder à cette vibration rend le travail beaucoup plus facile pour tous. Ainsi, le processus évolutif de l’humanité et de la terre est accéléré.

Le karma de la planète Terre

Pourquoi la planète se transforme-t-elle si rapidement à l’heure actuelle? C’est qu’elle a aussi un karma. Avant de nous incarner, nous signons tous un contrat avec nous-même. Quand la Terre fut créée, elle dit : « D’accord, je veux bien m’endormir. Que le libre arbitre s’exprime. Mais un jour je me réveillerai. » Tout comme la Belle au bois dormant, elle n’est pas morte. La Terre s’est endormie pour laisser s’accomplir le libre arbitre, cadeau de cette planète.

Maintenant, la Terre a commencé son éveil à une autre dimension. Elle a des chakras, une aura, une grille énergétique semblable à des méridiens. Tout cela est en train de se réveiller et plus la conscience de la Terre se réveillera, plus tout ce qui est mauvais (que nous, êtres humains, avons mis en elle) explosera. Donc, il y aura toutes sortes de chaos sur la Terre. Ne croyez pas que Dieu vous punit; c’est simplement la Terre qui vomit tout ce qu’elle n’est pas. Vous faites des thérapies, elle fait sa thérapie à sa façon! Et elle deviendra très belle, beaucoup plus lumineuse et en beauté.

Le libre arbitre est la clé de votre évolution. D’immenses choix vous attendent. Les êtres humains sont capables de coopérer consciemment avec la puissance de l’évolution; celle-ci n’a plus besoin d’être aveugle ou instinctive. Vous seul pouvez accélérer le processus et parfaire le « futur ». Pour ce faire, vous devez amener de plus en plus de Lumière dans votre matière, dans sa texture. Faites descendre le feu sacré, le feu de la vie, dans la matière et vivez librement sur ce plan en n’ayant plus peur de la mort. Alors ce sera le paradis sur Terre.

Tout peut arriver. C’est une question de volonté – et cela arrivera seulement si les humains en font le choix. Avancez, allez au-delà des cinq sens. Une vibration plus élevée est à votre disposition pour la grande Union, qui est impossible à ressentir par les cinq sens. Ainsi, votre karma sera lavé à grande vitesse.

Un outil : l’illumination du cerveau

Les Maîtres savent que l’illumination du cerveau est essentielle au processus d’éveil, mais peu en ont parlé. L’Ananda Jyotir Diksha, ou Initiation à la Félicité de la Lumière, est un véritable transfert physique d’énergie. Il s’agit de l’activation et de l’ancrage de l’énergie divine dans le cerveau, le corps, le mental et la personnalité de l’aspirant. Cette énergie, qui provient du Maître et de sa lignée, initie un processus de transformation chez l’aspirant qui a pour résultat de dissiper les voiles de l’ignorance, l’obscurité et d’amener l’éveil conscient. Vous pouvez recevoir la diksha et être initié à la donner. Il y a aussi une technique de méditation pour l’illumination du cerveau, que chacun peut faire soi-même.

Le cerveau est un des éléments les plus importants pour l’éveil. Vous avez peut-être remarqué, dans les Écritures de différentes traditions, qu’on représente souvent une aura autour de la tête des Saints. Cette auréole ne vient pas du cœur; elle est issue de la glande pinéale. Cette glande contient la conscience divine dans notre cerveau. En sanscrit, on l’appelle la caverne de Brahma, la caverne du divin. Il est très important que cette glande s’éveille.

Un autre élément important est le corps calleux, qui fait le pont entre le cerveau gauche et le cerveau droit. Quand ces deux cerveaux sont en équilibre, on n’est ni logique, ni émotionnel; on est les deux, complètement équilibré.

D’autres composantes du cerveau contiennent nos mémoires et nos habitudes profondes. L’hippocampe est le siège de notre état émotionnel, particulièrement le bas émotionnel. L’amygdale et le tronc cérébral gardent des empreintes de peur très intenses. Dans ces parties du cerveau, l’énergie est très contractée. Vous pouvez faire mille efforts, aller en thérapie pendant dix ans, sans que rien n’y change. Pourquoi est-ce si difficile de changer? Tout simplement parce qu’il y a des karmas inscrits dans le cerveau qui ont besoin d’être transmutés par la Lumière. On ne peut plus méditer pendant des dizaines d’années ou entreprendre de longues thérapies. Il nous faut des outils plus rapides. La Diksha en est un qui vous transforme à la vitesse de la Lumière.

Je vous offre mon Amour dans toute sa beauté, sa gloire et sa grâce. Puissiez-vous connaître la félicité et vivre dans la brillance totale de votre propre Lumière.

Vôtre pour toujours,

Sai Maa

La maturité spirituelle

L’éveil à une spiritualité authentique est une expérience inespérée qui nous propulse bien au-delà de nos programmations limitatives si savamment renforcées au cours de notre vie. Découvrir le moi véritable siégeant aux confins de nous-mêmes, établit dans la plénitude de la conscience pure, demeure en effet un délice que nulle autre expérience terrestre ne peut égaler.

L’éveil entraîne une forme d’ivresse, un état béatifiant qui nous révèle le sens caché de l’existence et de nos possibilités inconcevables. Mais dès que les premières expériences spirituelles ont fait leur œuvre miraculeuse sur nous, la longue route vers la sagesse ou la pleine maturité, s’élance vers les cimes où nul nuage terrestre ne peut assombrir la lumière de l’Éternel. Le chemin de la maturité spirituelle est une longue intégration des enseignements de la sagesse éternelle. Il implique une assimilation dans le cœur des lois spirituelles et une cohérence irréprochable envers elles. L’éveil à notre pouvoir inné est une chose et la sagesse en est une autre. En vérité, sans sagesse la spiritualité peut aisément nous faire déraper dans le délire, le déni et la fabulation. Le but de notre quête à tous est de réaliser une plus haute sagesse et la révélation des grands secrets de la vie et de la mort ne suffisent pas à faire de nous des êtres forts, matures et aimants. Pour réaliser une haute émancipation, il demeure incontournable que l’esprit soit entraîné à la vacuité et que les émotions soient purifiées. La pratique de la méditation demeure « l’art sans âge » qui conduit à ces états de grâce. En effet, le recueillement quotidien dans « le temple du cœur » permet l’émergence progressive de la sagesse de l’âme. Lorsque le cœur s’ouvre, que le silence s’établit et que l’ego se retire, nos richesses enfouies émergent de notre nuit. Une femme ou un homme doué de maturité spirituelle demeure avant tout un être qui fait l’expérience continuelle de son identité supérieure. L’immaturité de l’ego s’efface paisiblement sous la lumière du grand moi; « le souverain caché », détenteur de la sagesse salvatrice. Lorsque nous retirons les vêtements de notre ego que sont les peurs, les dépendances et le besoin de pourvoir, nous découvrons en nous une force qui n’a besoin de rien. Se spiritualiser reste avant tout se départir de ce qui nous encombre et qui retient la lumière du dedans. C’est donc une démarche qui aboutira au retrait du système de pensées de victime si déresponsabilisant et à une prise en charge de son pouvoir de créer sa vie.

Dans son sens plus profond, la maturité d’un être relève de l’étendue de l’expérience de l’âme. Néanmoins, l’âge physique d’une personne est une bien pauvre indication pour déterminer son degré de maturité. En définitive, cela n’indique pas grand-chose, car ils sont plus que nombreux à traverser leur vie sans se questionner et sans ressentir le besoin de s’améliorer. L’amour, la force et la sensibilité nous en dit long sur la place qu’une personne occupe sur l’échelle évolutive. L’âge d’un être correspond au nombre d’incarnations et d’expériences qu’a traversé l’âme au cours de sa longue épopée terrestre. Il existe donc des âmes plus anciennes que d’autres qui se manifestent à travers des personnalités plus matures que d’autres. Les indiens qui savent si bien reconnaître ces âmes les appellent « les mahatmas » ou les grandes âmes. Autant il faut de temps à la nature pour transformer un charbon en diamant, autant il en faut pour élever l’être humain à une haute sagesse. Notre maturité correspond à ce que nous connaissons de nous-mêmes. De nos limites, de nos possibilités, de notre divinité et du sens de nos vies. Elle est également liée à notre sens des responsabilités et à notre faculté de nous assumer pleinement. L’être sage est conscient de son pouvoir créateur. Il reconnaît qu’il demeure l’artisan de son succès comme de son malheur. Il s’est libéré de ses programmations limitatives et du sentiment d’être victime, par une quête sacrée de lui-même. Il n’exige plus rien de personne, il ne demande plus rien, il ne revendique plus rien.

Guérir du mal à l’âme

Mal de vivre… Mal d’aimer… Mal du siècle… Ce ne sont décidément pas les maux qui manquent, non plus que les mots pour le dire! La vie nous semble peut-être ingrate par moment, si ce n’est que nous sommes, bon gré mal gré, les seuls et uniques artisans tant de notre malheur que de notre bonheur. Comme le dit si bien Rousseau : « Insensés qui vous plaignez sans cesse de la nature, apprenez que tous vos maux vous viennent de vous ». Il est sans doute aisé – et souvent commode, ou à tout le moins tentant – d’en attribuer la cause à des facteurs externes, mais le fait est que nous sommes responsables à part entière de nos pensées, de nos paroles et de nos actes, de même que de leurs conséquences et des états d’âme qui en résultent.

Pour nous affranchir des dualités qui sous-tendent nos hauts et nos bas, nous devons tout d’abord comprendre qu’elles ne sont dues qu’à une conception matérielle de l’existence, ce que Victor Hugo avait lui-même bien compris : « Le mal, c’est la matière. ». Ayant de longue date oublié notre identité spirituelle, nous nous identifions en effet à notre corps comme si nous existions que par lui.

Pour guérir définitivement des maux du corps, du cœur et de l’esprit, il n’est d’autre avenue que de guérir du mal à l’âme. Négligée, notre identité spirituelle demeure en effet impuissante à guider l’intelligence, elle-même censée guider le mental et les sens de manière à harmoniser notre existence sur tous les plans. Il suffit pourtant d’apprendre à la connaître et de développer la conscience de son rapport à l’Absolu pour retrouver le vrai sens de la vie et percevoir sous un tout autre jour les incontournables joies et peines qui jalonnent notre quotidien.

Le bien-être et la paix intérieure sont au rendez-vous à chaque détour de notre existence, pour peu qu’on accepte de leur donner droit de préséance. Mais encore faut-il apprendre à cesser de pourchasser des chimères, tout en s’allouant le temps et l’espace nécessaires pour changer de paradigme. Car, ce n’est pas en courant sans relâche après la sécurité, le confort, la richesse ou la gloire qu’on trouvera la sérénité. Seule la connaissance de l’âme et de l’Absolu peut nous donner de percer les mystères qui hantent notre esprit depuis le début des temps. Alors pourrons-nous voir la fameuse lumière au bout du tunnel.

Swara : L’art d’être centré et de vivre le moment présent

La science de swara ou la respiration

Les philosophies orientales accordent une grande importance à la respiration. En étant conscient de notre respiration, nous devenons plus présents à chaque moment. L’observation, le contrôle et la manipulation de la respiration est appelée swara. Afin d’équilibrer notre respiration, les textes védiques recommandent que nous commencions par examiner son débit. Le courant sympathique froid de l’inspiration, appelé ida, a une charge négative et est situé du côté gauche de notre colonne vertébrale. Le courant sympathique chaud de l’expiration, appelé pingla, a une charge positive et se trouve du côté droit de la colonne vertébrale. Lorsque ces courants sont équilibrés, nous pénétrons dans la zone parasympathique neutre, située au centre de notre colonne vertébrale, appelée sushumna. Nos pensées deviennent alors plus claires et objectives. En étant plus sereins, nous sommes moins susceptibles d’éprouver des sentiments négatifs d’agitation, de colère ou de peur.

En Orient, la colonne vertébrale est appelée « l’autel de Dieu ». C’est là où se trouvent les centres énergétiques, ou chakras. Les chakras, que l’on visualise comme des roues d’énergie, sont situés le long de la colonne vertébrale, de sa base jusqu’au bulbe rachidien. Chaque chakra est associé à une vibration, à une couleur, à un son, à un organe du corps et à une émotion. Les chakras sont activés par les courants ida et pingla de la même façon qu’un vortex se crée dans une tornade lorsque les courants chaud et froid se rencontrent.

Le lien entre la respiration et la pensée

Une respiration calme et contrôlée favorise une pensée claire et sereine. Lorsque nous pensons clairement, nous sommes plus susceptibles de percevoir les choses avec objectivité et d’agir en conséquence. En continuant d’agir comme il se doit, nous prenons une bonne habitude. Les habitudes que nous prenons forment notre caractère, qui lui s’exprime dans notre comportement. Un comportement approprié accroît notre magnétisme; ainsi, nous pouvons attirer des circonstances bénéfiques dans notre vie. Nous pouvons également mieux réagir dans les situations difficiles. Lorsque nous étudions les lignes et les signes de la main dans le hast jyotish, la science ancestrale indienne des lignes de la main, en réalité nous observons la respiration — est-elle calme, rapide, profonde ou superficielle — et son effet sur notre façon de penser.

Un autre moyen efficace d’observer nos pensées consiste à en être conscient pendant la journée. Nous devons essayer de toujours faire preuve de discernement et d’éviter la subjectivité. Nous devons porter la même attention à notre respiration pour nous assurer qu’elle est calme et profonde. Ainsi, nous pourrons faire les choix appropriés quant à nos pensées et à nos comportements quotidiens. Méditer matin et soir est également un excellent moyen de cultiver une respiration équilibrée et une perception objective.

La respiration, la pensée et le hast jyotish

Il est difficile de dissocier la respiration, nos pensées et nos actions, les courants ida et pingla, et les chakras, car leur interrelation est unique à chaque personne. L’étude et la mise en pratique du hast jyotish visent à déterminer les déséquilibres et à les corriger. Chercher à atteindre un état d’harmonie, connu en Inde sous le nom de prakriti, est l’un des préceptes fondamentaux de la spiritualité orientale.

Notre personnalité est formée de forces opposées qui devraient idéalement se compléter. On trouve en chacun divers degrés de raison et de sentiments, de sensibilité et de force, d’altruisme et d’égoïsme. En utilisant adéquatement nos forces opposées complémentaires, nous pouvons atteindre un état d’harmonie et d’illumination, et réaliser notre plein potentiel. Par exemple, répondre aux besoins des autres pourrait nous aider à définir nos propres besoins, car nous pourrions en retirer une satisfaction qui dépasse notre préoccupation à l’égard de notre propre confort et de notre sécurité. Inversement, l’agitation surgit lorsque nous n’arrivons pas à équilibrer de façon harmonieuse ces différents aspects de nous-mêmes. Le conflit intérieur qui en résulte influe invariablement sur nos vies et sur nos relations personnelles.

L’étude des empreintes de nos mains nous donne de nombreux indices quant à l’harmonie ou aux conflits intérieurs que nous vivons. Lorsque nous changeons notre façon de penser et nos réactions aux événements de la vie, des changements correspondants apparaissent dans nos mains. Il faut avoir appris à se comprendre soi-même pour découvrir ce qui nous fait répéter sans cesse les mêmes comportements qui nous empêchent d’atteindre notre but. Lorsque nous élaborons des stratégies pour penser plus positivement et que nous sommes capables de voir la vie d’une perspective plus objective, notre mode de vie change, ainsi que notre comportement. Ces changements se reflètent dans nos mains. L’étude des anciens principes du hast jyotish a donc une application pratique tout au long de notre voyage vers la découverte de nous-mêmes.

La liberté

La vie, c’est la respirer en toute circonstance, en tout moment. Que la fleur qu’on te présente soit ouverte ou fermée, elle a son odeur, sa forme, son unicité. Il suffit de l’apprivoiser, de l’expérimenter pour ensuite la laisser partir et la laisser changer. Tu peux choisir d’être la tige ou le pot. Mais là tu la portes, tu en deviens responsable et tu perds ta propre force. Deviens simplement le jardin qui savoure toutes les différentes fleurs sans en posséder une. Dieu est notre jardin et nous sommes tous les semences pour devenir qui l’on veut et ce que l’on veut. Qui es-tu dans le jardin de la vie? As-tu semé la liberté de vivre et de goûter en acceptant ce qui se présente devant toi. On se faufile tous dans une danse de partage, sans jamais rester à la même place. C’est la confiance et la foi qui nourrissent la terre sous nos pieds et qui nous amènent là ou l’âme nous dirige. L’esprit veut simplement faire l’expérience de notre expression vers le chemin de la connaissance de notre divinité.

Oublie pour un instant ton corps physique. Que reste-t-il? Un grand soleil lumineux qui possède l’Intelligence Suprême. C’est dans cette sphère qu’on doit se baigner par l’intuition pour nous guider à chaque tournant. À ce moment-là, on n’a plus à prier Dieu, on le devient. Quand cette conscience s’intègre, l’expansion de notre être attire exactement les énergies qui forment un pont qu’on traverse, laissant derrière les barrières que l’humain crée. Ça c’est la liberté. Accepter d’être éclairé par les rayons de notre soleil intérieur et choisir, décider la joie qui a toujours été dans chacune de nos cellules.

Ce sanctuaire privé qu’on a tous ne connaît que la joie. Quand on s’y connecte, le reste est farfelu, insignifiant. On coule avec les évènements sachant qu’ils m’amènent au bout de mon être, là où l’on veut tous s’y rendre. J’y suis déjà à chaque fois que je suis consciente, que je prends part à la nature, aux cours d’eau, aux caresses du vent, à respirer la vie.

L’Intelligence existe en tout. C’est une toile qui tisse chaque mouvement. Cette Intelligence, si je la reconnais, elle me porte comme un nuage. Je reste alerte et je m’amuse dans l’illusion du quotidien, détachée, le cœur ouvert à vivre l’expérience présentée. Car chaque expérience, c’est moi qui l’ai créée. Je choisis par mes pensées. Donc, la grande question est « qu’est-ce que je veux au niveau de mon être et non pas de l’avoir? » Mais en premier, je choisis de m’aimer. L’amour, étant la fabrication de la vie, me donnera tout si mes choix sont dans l’amour.

La beauté attire la beauté. Devenir un enfant émerveillé m’entourera que de beauté. Choisir consciemment élimine les peurs.

J’ouvre grand le cœur laissant aller les résistances de l’humain, car ma divinité est le conducteur dans ma direction de vie. Je saute, j’y vais, je fonce, je ris, je crée, j’expérimente. Comme l’enfant qui joue dans un parc de jeux. Que je me sens libre quand je respire cette aventure en amour avec le tout. Je suis….qui je suis.

Voilà, laisse-toi aller, vas-y, sois libre et ouvert.

Réflexions sur cette époque de turbulence

Notre époque est de toute évidence le théâtre d’immenses changements de conscience. Depuis le côté intérieur, des stimulations spirituelles sont induites ayant pour effet de bouleverser nos esprits, nos émotions et nos corps. Ce qui se produit en nous se produit également dans le monde entier tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Ces stimulations de la conscience s’apparentent à l’eau déversée sur un jardin qui permet aux bonnes comme aux mauvaises herbes de croître. Or, nous assistons autant à des déploiements de pure bonté du genre humain qu’à des atrocités les plus infâmes. De nouveaux paradigmes s’entrechoquent à d’anciennes certitudes. Des idéologies s’anéantissent pour l’émergence de nouvelles.

Le pire comme le meilleur émerge de partout, dans nos sociétés, comme dans le monde entier. Même notre planète nous transmet le meilleur et le pire d’elle-même. Autant elle nous fait goûter à ses printemps prolongés, qu’à ses cataclysmes les plus effroyables. Les cotes de la bourse nous séduisent un jour pour s’enfoncer dans l’abîme le lendemain. Nous sommes témoins de l’avidité infinie de l’homme et de sa fascination pour l’horreur, mais en même temps jamais l’humanité n’a connu autant de sages et d’êtres réalisés. Que nous réservent ces temps de chaos? Allons-nous profiter de ces bouleversements pour croître en conscience ou nous placer la tête dans le sable?

Je crois que nous avons tous une formidable occasion de tourner notre regard sur ce qui importe vraiment dans nos vies. De réaffirmer notre désir de donner un sens plus profond à notre existence et de nous engager à atteindre une plus haute maturité. Chaque épreuve qu’une personne traverse au cours de sa carrière terrestre a un but spirituel. Une qualité à développer, une force à déployer ou un talent à servir. Nous sommes collectivement éprouvés pour susciter l’éveil de nos cœurs et de nos esprits à quelque chose de plus grand. À une vision et une compréhension plus sage de la raison de notre passage sur terre. La Nature ne punit jamais. Elle cherche à entraîner dans son expansion les vies qui la composent vers un plus large dessein.

Comment tenir un journal de rêve

Il est normal d’écouter les nouvelles à tous les jours pour être au courant de ce qui se passe dans le monde. Mais lorsqu’il est temps de savoir ce qui se passe dans notre vie, notre monde intérieur, ce qui concerne nos émotions et nos pensées, prenons-nous le temps d’être à l’écoute?

Pourtant, le sommeil nous conduit chaque nuit au bulletin de nouvelles le plus important, celui qui nous informe des événements émotionnels vécus dans la journée, des débats intellectuels qui se jouent dans notre tête et des voyages spirituels qui s’offrent à notre conscience onirique. Pendant toute la durée du sommeil, la station RÊVE diffuse à chaque 90 minutes un bulletin de nouvelles. Cette présentation dure de 5 à 10 minutes en début de nuit pour le premier rêve et atteindra plus de 30 minutes lors du dernier rêve au petit matin.

Maintenant que la science possède des preuves que tout le monde rêve, il n’en tient qu’à nous de nous ouvrir à cette activité bénéfique pour notre équilibre émotionnel, mental et spirituel. Pendant que le corps se régénère durant le sommeil profond, une autre partie de nous vit des expériences fascinantes durant le sommeil de rêve aussi appelé sommeil paradoxal.

Puisque la nuit porte conseil, nous avons intérêt à noter les détails qui proviennent de nos aventures nocturnes. Au réveil, il nous reste à inscrire les images et les impressions qui persistent dans notre mémoire. Un journal de rêves bien organisé est un atout pour mieux nous y retrouver dans le contenu parfois irrationnel du rêve. Les trois éléments importants à la structure de notre journal sont : la date, un titre et le sentiment final.

La date est nécessaire pour faire un lien temporel entre les événements de jour et le rêve de nuit. Elle sert aussi à repérer et mieux comprendre certains types de rêve dont les rêves en série, les rêves répétitifs et les rêves prémonitoires.

Le titre que nous inscrivons se choisit en fonction de l’élément dominant du rêve (objet, personnage ou action). Il nomme l’ensemble comme un titre de livre ou de film. Il sert à résumer l’essentiel des images, à saisir la globalité du scénario et à orienter l’analyse du rêve.

Le sentiment final que nous devons noter à la fin du rêve est celui qui est ressenti dans la dernière scène. Il est l’élément le plus utile à l’interprétation du rêve pour y déceler l’amour ou la haine, la libération ou l’emprise, la joie ou la tristesse, la réussite ou l’échec.

Voici l’exemple du rêve de Luc accompagné de son analyse :

Titre : La femme tuée

Je suis en compagnie de mes amis. Près de nous, un autre groupe a un comportement dérangeant. Plus le temps avance, plus cela devient désagréable et même menaçant. Je sais que je ne peux rien faire pour l’instant. Après une certaine période de temps, je sens que c’est maintenant le temps d’agir. Je me dirige vers une femme du groupe et avec mes mains, je lui tords le cou et elle meurt. Un homme se dirige alors vers mois et je n’ai pas peur. Je lui dis que je vais lui régler son compte à lui aussi. Voyant ma détermination, il s’enfuit à toutes jambes. Sentiment final : victoire.

Suite à ce rêve, Luc a fait le lien avec sa vie professionnelle. Un partenariat avec un groupe de gens d’affaires devenait de plus en plus difficile. Ce rêve lui indiquait d’avoir la patience d’attendre avant de mettre fin à cette union (tuer la femme) et de faire face au résultat de cette rupture (affronter l’homme). La victoire lui était assurée (le sentiment final). Effectivement, quelques semaines plus tard, l’occasion s’est présentée pour se désaffilier d’un groupe et tout s’est bien passé.

En plus de nous aider à augmenter la mémoire du rêve, notre journal devient un précieux confident. Il cueille à chaque matin les trésors de la nuit dont voici quelques exemples : des réponses à un questionnement (amoureux, financier, professionnel), des plans pour développer un projet, des idées pour décorer une pièce, et même une solution pour trouver un emploi idéal.

Je vous souhaite de beaux rêves…

L’envol du papillon : éloge de l’ermitage

Le papillon monarque nous impressionne par sa beauté. Aérien, il fréquente le soleil et les fleurs. Gracieux, léger, il est pourtant robuste et capable de hauts vols et de longs voyages. Ce papillon qui nous émerveille a pourtant été une chenille. Une chenille qui s’est enfermée dans un cocon de soi(e) pour accomplir cette extraordinaire transformation.

Nous, les humains, sommes aussi appelés à changer au cours de notre vie et nous avons besoin d’un environnement propice pour y parvenir. Un ermitage est un de ces lieux qui offre, tout comme le cocon, un endroit protégé, solitaire et silencieux, favorable au recueillement et à l’introspection. La chenille semble se replier sur elle-même et se cacher, isolée et solitaire. Elle est en fait à s’accomplir, à se reconstruire, à se métamorphoser, à se préparer à voler avec ses congénères. L’ermite fuit momentanément le bruit et la folie du quotidien, du monde et de la ville pour entendre sa parole intérieure, pour toucher le cœur de son être, se régénérer, et être capable de mieux aimer et entrer en relation avec les autres. La chenille a tout ce qu’il faut en elle-même, simplement, malgré la magie qu’elle opère. Notre inconscient et notre corps sont des guides sûrs pour nous indiquer nos ressources; ils nous révèlent les mystères de l’invisible qu’est notre monde intérieur.

Une chanson dit : « Tu trouveras la paix dans ton cœur, et pas ailleurs ». C’est vrai. Si ce que l’on cherche est d’être en harmonie, enraciné, heureux, connecté à soi, aux autres et à son environnement, il n’est pas nécessaire d’escalader la plus haute montagne ou de se perdre dans un désert où il y a des mirages. Se donner un temps sacré, se retirer dans le calme, loin des distractions, est une solution parfaite pour un nouveau souffle. C’est une vacance pour l’âme et le corps.

Contrairement à la chenille et au papillon, les changements pour nous sont plus nombreux et ils peuvent être de nature différente. Quand on décide d’un ermitage, on peut le faire pour diverses raisons. Se reposer, se détendre, afin d’en ressortir rafraîchi, rempli d’énergie. Réfléchir pour pouvoir poser un regard neuf sur sa vie. Traverser un épisode de détresse afin de toucher à l’espérance et à la joie. Panser ses plaies pour guérir d’un problème de santé physique ou psychique. Accepter de ressentir sa souffrance refoulée pour s’en libérer. Oser explorer des zones obscures pour y voir clair.

Il ne faut pas avoir peur de cette expérience qui ramène aux sources, à ses origines, seule manière de prendre contact avec soi, de se sentir cohérent, authentique. Retrouver ses racines signifie aller vers ce qui a un sens réel pour nous, une résonance, et cela doit nous ressembler. Il n’y a pas si longtemps, nos parents ou grands-parents connaissaient bien cette idée d’une retraite occasionnelle et plusieurs la pratiquaient. On allait faire son « examen de conscience », c’est-à-dire réfléchir et éclairer les recoins de son « âme ». Cet héritage, cette tradition de sagesse s’est presque perdue, alors qu’on se cherche éperdument. Si autrefois la retraite se faisait dans un contexte religieux, il existe aujourd’hui quelques rares ermitages laïcs qui ne font la promotion d’aucune spiritualité.

Qu’on ressente de l’insatisfaction face à sa vie, ou un désir de dépassement, ce ne sont souvent pas les quelques jours ou semaines de temps libre qui nous aident vraiment. Au moins une fois dans sa vie, il vaut la peine de s’accorder un temps précieux, de renoncer aux divertissements pour se retirer. Suivre son élan vital, se faire confiance, s’abandonner à son destin. Oser s’entendre, se ressentir, vibrer par tant d’intensité, pour que la chrysalide sorte de l’ombre et prenne son essor dans la lumière.

Et si la chenille avait refusé de s’enfermer dans son cocon?

Les jeux divinatoires

Depuis la nuit des temps, les humains utilisent des objets et des rituels pour tenter de percer les mystères du passé, du présent, du futur, du monde invisible et de l’âme. Ce sont les jeux divinatoires, qui étaient auparavant réservés aux chamanes, devins et magiciens. Maintenant, il est commun de trouver sur la table des Québécois moyens un jeu de cartes divinatoires. Les boutiques ésotériques offrent de nos jours une panoplie toujours grandissante de ces jeux. Qui d’entre nous n’a pas encore eu la chance de se faire « tirer aux cartes » par une voyante ou, tout simplement, une amie? Cheminement a voulu explorer plus à fond ce monde en effervescence. (Mado Sauvé)

Les jeux divinatoires, que je préfère appeler des oracles, sont d’excellents outils pour la croissance personnelle de ceux qui s’ouvrent à leur mystère. Lors des ateliers que j’anime à ce sujet, les gens m’ont dévoilé leurs motivations pour apprendre à utiliser ces jeux. Ce sont des outils pour se connaître, faire des déblocages et des prises de conscience, développer l’intuition ou nous relier à notre Soi Supérieur. Ils aident à comprendre le présent par rapport au passé et au futur et mettent au clair ce que nous savons déjà. Ils facilitent la communication et nous aident à briser la glace socialement.

Ce sont parfois des instruments de méditation. Comme les ados s’y intéressent, les parents peuvent s’en servir pour améliorer leurs rapports avec eux. Ils facilitent la résolution de problèmes, la prise de décisions; ils donnent de la perspective et construisent un pont entre le conscient et l’inconscient. Ce sont de bons outils pour approfondir diverses voies : la kabbale, le zen, les mythologies (celte, etc.), la psychologie, la magie, les templiers, etc. Ce sont de bons outils professionnels et thérapeutiques pour ceux qui veulent faire carrière dans ce domaine.

Finalement, d’autre gens viennent par curiosité, par influence d’un proche, pour le plaisir ou par hasard. À la fin de ces soirées d’initiation aux jeux divinatoires, tous s’accordent pour dire que même si leur utilisation procure un vrai plaisir, ce sont aussi des outils initiatiques sérieux et qui commandent notre respect. Si on veut bénéficier de ces outils précieux, il est important d’être en accord avec une transformation, d’un vécu intensif et une conscience élargie.

Le choix de l’oracle est une étape importante. Il devrait y avoir une attirance indéniable entre la personne et l’outil. De nos jours, nous bénéficions d’un choix extraordinaire de jeux divinatoires. Chacun peut donc trouver quelque chose à son goût. Les jeux peuvent s’utiliser de diverses manières :

– approche intellectuelle

– approche intuitive

– transfert de connaissance d’un proche ou d’un ancêtre

– initiation en vivant avec l’oracle au quotidien

– association les approches entre elles

Il est important de choisir une méthode qui vous plaît et de répéter les mêmes écarts de divinations afin de les maîtriser. Au début, il est préférable de s’abstenir de consulter trop de livres et d’auteurs différents. Vous pourrez le faire avec moins de confusion plus tard, quand vous aurez acquis une bonne base de connaissances. Ce renouveau d’intérêt pour les arts divinatoires peut être lié au besoin que nous avons de nous retrouver. Ces outils se révèlent à nous comme des amis longtemps égarés. Leur apparition précède les civilisations égyptiennes. Ils ont survécu à l’épreuve du temps et c’est cette ancienneté qui incite notre respect. Je vous souhaite un cheminement valorisant avec l’outil de votre choix.