« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes peut changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé. » − Margaret Mead
Quel bonheur pourrait-on éprouver à grandir dans un jardin? À faire ses premiers pas dans une communauté qui accorde la plus haute importance à l’éducation, où l’enfant peut ressentir le soutien et la cohérence entre son foyer, son école et son environnement? Mais, pour réaliser ce grand rêve, il faut être plusieurs. Nous devrions pouvoir compter sur nos voisins comme sur les membres d’une équipe. Alors, il faut réapprendre à vivre ensemble, gérer nos conflits, nous exprimer, jouer, prendre des décisions… Et, j’y pense, il faut aussi repenser notre relation à la richesse, à l’équité, au partage et à
la responsabilité… Mais, est-ce que je rêve en couleur?
Eh bien, si vous partagez ce rêve aussi, sachez qu’il est possible. Oui, ce jardin, cette vie communautaire, c’est ma réalité depuis ma naissance. J’ai grandi sur 700 acres de terrain de jeu, entourée d’amis, de parents et de grands-parents. Je ne suis pas seule. Plusieurs centaines d’enfants ont cette chance, car ils sont nés au sein d’un réseau émergent de communautés durables. Ces petits villages font la promotion du respect, celui que nous devons porter à notre mère la Terre, à toutes les créatures vivant dans ce monde et à soi-même. Oui, c’est possible, effectivement, cela n’est pas pour autant toujours facile. L’élément le plus enrichissant, mais à la fois le plus complexe est le social. Heureusement, plusieurs professionnels se penchent sur la question et des éléments et outils de résolution sont accessibles. J’ai envie d’en partager quelques-uns avec vous. Après tout, nous vivons tous dans une communauté, que ce soit notre famille, notre cercle d’amis, nos collègues ou nos voisins. Nous pouvons tous profiter d’un entourage plus coopératif et plus harmonieux, car seuls, nous pouvons aller plus vite, mais ensemble, nous pouvons aller bien plus loin!
Voici quelques éléments susceptibles de faire ressortir le meilleur de vos expériences communautaires.
- Rester à l’échelle humaine. Si le groupe devient trop grand, certaines situations peuvent devenir trop complexes pour être gérées de façon participative.
- Promouvoir une communication claire et efficace qui met en lumière les différents besoins de chacun. Cela facilite et limite une grande partie des conflits.
- Respecter l’équilibre personnel et collectif. Il est primordial de garder des moments et des espaces où l’on peut se retrouver seul afin de donner le meilleur de soi-même lorsqu’on est en groupe.
- Partager les tâches et les responsabilités. Certaines tâches peuvent devenir accablantes si elles sont confiées à la même personne. Un exemple bien simple est le ménage des espaces communautaires. Voici une suggestion : accordez-vous un moment, avec de la musique, pour faire l’entretien tous ensemble.
- Bien se connaître. Connaître ses limites, les respecter et arriver à bien les communiquer à ses collègues.
- Être prêt à faire des compromis. Notre idée, plus celles des autres, peut générer des solutions gagnant-gagnant. Il faut alors accepter que tout ne soit pas toujours fait à notre façon.
- Avoir du plaisir. Toutes les occasions sont bonnes pour célébrer le chemin parcouru ensemble.
J’aimerais terminer en partageant avec vous quelques mots sur ma passion. Depuis plusieurs années, je travaille à faire rayonner ce mode de vie. J’encourage les jeunes à voyager, à découvrir de nouveaux horizons, à trouver leur passion.
Je crois profondément qu’il est possible, ensemble, de créer des communautés où chacun a la capacité de développer son plein potentiel.
Je vous invite donc à découvrir ce magnifique réseau de communautés durables, constitué de plus de 3 000 écovillages qui m’inspire tant : GEN (Global Ecovillage Network).