Éléments-Terre, mon cher Watson… et si on ramènerait toutes situations à leurs éléments de base?

Dans toutes les grandes traditions, nous retrouvons les enseignements des Éléments-Terre. Que ce soit les Amérindiens avec leur roue de médecine, le Tarot avec l’arcane mineur, la médecine chinoise avec les méridiens, l’Ayurveda… Il en ressort que, toutes formes de vie sur cette magnifique planète sont créées à partir d’une base de cinq éléments : feu, terre, air, eau, et éther. Ce qu’on nomme  » Éléments-Terre  », ce sont les énergies créatrices de ces cinq éléments.

Et ceci dit, qu’est-ce qu’on en fait? Je vous invite à porter à votre cœur la considération suivante – si on ramenait toutes situations à notre base de création? à une pratique du langage commun entre tous les êtres et existences sur Terre? à une dynamique de cocréation respectueuse et harmonieuse? Comme le disait si bien Sherlock Holmes à son associé Watson, c’est Éléments-Terre! Lorsque nous ramenons toutes situations à ses piliers de création de base, tout devient clair et tout devient beaucoup plus facile à gérer. Et oui, même nos plus grandes questions et nos plus intenses émotions.

Avec toutes les exigences que nous portons, avec tous les changements qui surgissent dans multiples aspects de nos vies, il est si facile pour nous de se sentir déconnecter, éparpiller, et distrait de nos visions…

Je vous invite à sentir votre connexion avec la Mère-Terre et à ses Éléments de base. Soyez avec la Nature et les Éléments-Terre; laissez-les vous guider, vous ressourcer de votre propre nature.

Consciemment ou non, nous sommes tous intimement liés aux Éléments-Terre.

Toute la nature nous démontre à tout moment leur danse constante…

Observons avec tous nos sens chacun des Éléments-Terre : Le feu (le Soleil, la chaleur dans notre environnement et notre propre chaleur/énergie corporelle) nous enseigne la transformation, nous facilite l’expression de notre créativité et de notre vérité. La terre (le monde minéral, nos structures, nos os) nous offre la clarté de nos valeurs, le bien-être dans notre ancrage corporel, et la pratique de l’appréciation. L’élément de l’air (le vent, notre respiration) nous guide à l’utilisation harmonieuse de nos pensées en connexion avec notre cœur. L’eau (l’élément le plus commun sur Terre et le plus prévalent dans notre corps aussi) nous facilite la connexion à toutes choses de par nos émotions, elle nous guide aussi à couler aisément et efficacement avec les divers aspects de notre vie. Et finalement, l’éther, cette pure source d’énergie avec un élan continuel de création, elle est à la fois mystérieuse et force potentielle de manifestation.

Allez-y maintenant! Comment bouge l’Éléments-Terre dans votre environnement en ce moment? et dans votre corps? Je vous invite à poser cette question régulièrement, et aussi souvent que votre cœur en chante. Observez et soyez avec la Nature, et laissez l’information de la Vie vous inspirer.

La pratique de l’alignement avec les Éléments-Terre est une pratique de connexion avec la Mère-Terre et de cocréation en respect et en amour avec la Vie.

J’ose même vous répéter ce que les grands maîtres affirment : votre alignement avec les Éléments-Terre peut vous sembler si simple que vous mettez cette pratique de côté. Pourtant, c’est votre base. Et ainsi, votre source de puissance et de création harmonieuse aussi. Bonnes et joyeuses cocréations!

Bienvenue dans le silence

Voici le temps de l’année où la nature nous entraîne dans un mouvement de lenteur, de sobriété et de tranquillité… comme une douce invitation à rentrer à la maison. Nous sommes cette Nature qui nous entoure; elle est en nous. Seulement, notre société semble oublier ce lien lorsqu’elle poursuit son rythme effréné qui va à l’encontre du rythme ralenti de l’hiver. Tout ce qui nous entoure nous appelle à la tranquillité intérieure. Et si notre quotidien venait à répondre à cette invitation de la nature à entrer en intimité chez soi, avec soi? Si on prêtait attention au silence qui vibre en nous afin d’entendre son chuchotement?

Quand on rencontre le mot « silence », nous vient d’emblée à l’esprit la définition la plus courante : le silence est le contraire du bruit. Ce n’est pas ce silence qui nous intéresse ici, car ce silence-là est sans vie, fabriqué, « un silence de mort » comme le dit l’expression. C’est plutôt de l’autre silence, beaucoup plus rare celui-là, un silence bien vivant et bien vibrant, dont il est question. Ce silence embrasse tous les bruits, toutes les paroles et tous les cris. C’est dans ce silence que naissent et meurent tous les sons sans exception. Organique et lumineux, il nous invite à plonger en nous-mêmes dans un mouvement vertical sans équivoque qui échappe au mouvement horizontal de la pensée. En effet, lorsque notre attention suit nos pensées, c’est un peu comme si notre regard suivait notre main allant et venant devant nous. Lorsque cesse ce mouvement, le véritable silence s’installe aussitôt.

Pénétrer dans la demeure de ce silence bien vivant, c’est indiquer la porte de sortie à nos pensées et entrer dans un état de quiétude qui nous est naturel. Là, juste là, se trouve une paix, une sérénité accessible que nous sentons rapidement; il agit du retour à notre véritable nature. En fait, ce silence nous cherche; il nous connaît bien. De sa voix lointaine, il nous appelle à rentrer à la maison. Bien patiemment, il attend que nous lui accordions notre attention. La constante disponibilité et l’extrême simplicité de cet espace de tranquillité intérieure étonnent. Ce silence est irrésistible de par sa façon de faire surgir en nous la question essentielle : « Qui suis-je? » Comme notre mental ne sait pas répondre à cette question, il se tait et, en secret, le silence nous prend par le cœur et nous conduit dans son mystère. On goûte alors à une connexion à soi d’une intimité insoupçonnée. La question « Qui suis-je? » semble connaître le chemin… celui du silence.

Et si c’était là la réponse à cette question identitaire si fondamentale qui émerge tôt ou tard dans la maturité de notre quête de sens? Apprenons à entendre la beauté discrète de ce silence qui se manifeste dans un vide complètement plein. Un jour, nous sommes enfin prêts à le suivre sur la route qui mène vers la souvenance de qui nous sommes vraiment, vers la source de la vie. En visitant cette demeure intérieure du silence, nous pouvons ultimement commencer à percevoir une présence… un sentiment intense d’être en vie… une présence bienveillante et éveillée.

Dans sa grande humilité, le silence nous donne accès à ouverture remarquable, à une capacité d’aimer absolue et infinie. Il est une invitation sacrée à vivre de cette ouverture qui unifie tout ce qui est présent. Cette porte ouverte nous mène vers une nouvelle façon de vivre qui est insoupçonnée et inédite, une manière de vivre dans la réalité de ce qui est, et non dans notre mental qui rêve et qui s’illusionne de croyances et de pensées de toutes sortes.

Dans son secret, le silence nous ouvre les portes de la liberté intérieure!

Prendre du temps pour soi. Un impératif pour la santé et pour l’épanouissement de l’intuition

Tôt ou tard dans notre vie, vient un moment où, pour une raison ou pour une autre, nos réponses ne semblent plus suffisantes ou appropriées, nos cartes se brouillent… Ces moments sont très souvent l’occasion idéale d’approfondir notre relation à nous-mêmes, de développer davantage notre intuition et de lui faire plus de place.

Pour nous accompagner et nous guider dans ce processus, la méditation est un outil puissant, mais il y a un autre ingrédient essentiel à l’épanouissement de notre intuition. Il s’agit du temps que l’on passe avec soi-même. Pourquoi? Tout simplement parce que notre relation à notre intuition est le résultat de notre rapport à nous-mêmes, à notre essence et à notre lumière. Dans cette optique, le projet de développer son intuition commence par prendre du temps pour soi. Notre rendez-vous avec nous-mêmes se veut notamment un temps pour laisser libre cours à nos pensées, un temps pour être complètement EN soi et un temps pour contempler.

Un temps pour laisser libre cours à nos pensées
Dans notre quotidien chargé, nous nous permettons rarement d’observer les pensées qui nous habitent. S’offrir un moment pour laisser vagabonder nos pensées et observer, sans juger ni contrôler quoi que ce soit, nous permet de dissiper peu à peu la pression que nous subissons et que nous nous imposons, en plus de faciliter la reconnaissance et l’acception de soi.

Un temps pour être complètement EN nous DANS le monde
Être présents à nous-mêmes pendant que nous sommes dans le monde, voilà un bel objectif sous-entendu dans une démarche visant à établir un lien plus intime avec notre intuition et à vivre notre essence. L’aisance ne s’installe pas du jour au lendemain. Se permettre de vivre des moments où nous sommes seuls avec nous-mêmes tout en étant dans le monde, mais sans trop de stimulations ou d’interactions, est donc une excellente pratique. C’est aussi un moment propice pour apprivoiser nos sensations tout en étant en action, pour vivre notre connexion avec la vie dans le monde. Transfor­mer une marche en forêt en marche méditative est un excellent choix : se relier à la vie qui nous entoure, comme les arbres, les plantes et leurs racines sous terre, sentir la terre sous nos pieds et notre con­nexion qui s’active à chaque pas, nous connecter à la terre et aux astres et sentir leur lumière circuler en nous, etc.

Un temps pour contempler
C’est l’occasion de décrocher du mode de fonctionnement analytique et rationnel, cette tendance que nous avons à contrôler et à structurer pour nous sécuriser, et de nous mettre plutôt en mode de réceptivité. Notre façon de vivre depuis la tendre enfance­ nous a amenés à développer un rapport très tendu avec la vie, avec la nature, avec le rythme naturel des choses. Apprivoiser le silence autour de nous, nous relier au monde, à la nature, à notre environnement avec un sentiment de sécurité et de confiance nous aide à nous rappeler que la vie est belle, puissante, qu’elle nous soutient. Lorsque s’atténue l’impression de menace environnante, il devient alors beaucoup plus facile d’entendre ce qui se trouve en nous.

Prendre du temps pour soi contribue à créer un espace propice à notre épanouissement intuitif. Pour entrer en contact avec notre intuition, approfondir notre relation à notre essence/lumière, il faut du temps libre, de l’espace intérieur calme, de la confiance en la vie, de l’accueil envers TOUT ce qui est en nous, que nous le jugions beau ou laid.

Développer son intuition et se rapprocher de son essence ne veut pas dire se rapprocher de quelque chose d’extérieur à soi; il s’agit bien de se rapprocher de soi!

Donner et recevoir, des gestes pleins de sens

Durant le temps des Fêtes, nous donnons et recevons de nombreux cadeaux. Ces échanges de cadeaux témoignent de notre profond besoin humain d’aimer et d’être aimé. Mais comme nos vies filent à vive allure, il est facile de se laisser prendre au jeu de la consommation à outrance. Bien que nous cherchions à nous connecter à l’essentiel, nous finissons par acheter des objets souvent insignifiants que nous donnons avec maladresse. Alors comment retrouver le sens profond de donner et de recevoir?

La plupart d’entre nous sommes devenus des spécialistes dans l’art de donner. Arrêtons-nous un instant pour nous demander : comment est-ce que je donne et depuis quel espace à l’intérieur de moi? Lorsque c’est l’égo qui donne, il fait de son mieux, mais dans le but inconscient de se plaire à lui-même. Il ne peut faire autrement, le pauvre, que de se complaire dans l’image qu’il se fait de l’autre. L’objet donné reflétera alors cette projection et aura peu de chance d’être bien reçu.

Si nous prenions le temps de retrouver une profonde connexion à soi, elle nous mènera vers l’autre. C’est dans l’espace tendre de notre cœur que nous commençons à percevoir l’autre tel qu’il est. De là viendront l’intuition et l’inspiration pour le petit-quelque-chose qui fera énormément plaisir. Il est vrai que les objets peuvent être de vrais messagers d’amour. Les enfants le savent… jusqu’à ce que la société de consommation le leur fasse oublier. Lorsque de surcroît, l’objet est fabri­qué de nos mains, il contient nos deux biens les plus précieux : notre temps et notre attention. C’est ainsi qu’il se remplit d’amour. Ou alors, nous pouvons donner un objet sentimental qui nous appartient et observer ce qui se passe dans l’invisible lors de ce partage d’une part intime de notre être.

Pour plusieurs, recevoir s’avère un acte plus difficile que donner. Or, il importe tout autant pour rétablir l’équilibre de la fonction affective. Notre éducation nous conditionne plus à agir qu’à recevoir, au yang qu’au yin. Souvent, nous sommes même mal à l’aise de recevoir, n’est-ce pas? Il en est ainsi parce que nous portons dans notre inconscient collectif un sentiment commun d’insuffisance. Comme si nous ne le méritions pas. Pourtant, nous sommes tous et chacun infiniment digne d’aimer et d’être aimé. Il nous suffit de retrouver ce doux geste d’ouvrir les bras pour accueillir les innombrables présents du moment.

Quand un enfant nous donne un dessin, c’est simple, tout notre être s’ouvre spontanément. Nous sommes touchés par la pureté de la délicate intention du geste. C’est un moment de grâce dans l’ordinaire du quotidien. C’est en passant par le cœur que donner et recevoir deviennent des gestes plein de sens et remplis d’amour. Donner et rece­voir à partir du cœur, c’est entrer ins­tantanément dans le mouvement de la vie. Et on en vient à ne plus savoir qui donne et qui reçoit, n’est-ce pas merveilleux? Il s’agit d’une seule et même danse. Alors ne doutons plus un seul instant de notre dignité à recevoir et à donner de l’amour, car ce mouvement aimable et aimant est notre nature profonde.

Rappelons-nous que sur le chemin du retour à l’essentiel, le plus grand des présents est notre présence. C’est si simple et si peu dispen­dieux que nous en oublions la valeur. Le don de notre présence pleine et inconditionnelle participe à la grande danse de la vie qui ne demande qu’à être célébrée. Lorsque nous osons notre présence unique et lumineuse, nous sommes un présent inestimable offert au monde entier. Il y a de quoi s’emballer, non?