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Tout sur… la récupération de l’eau de pluie

Le Québec semble posséder d’inépuisables ressources hydriques. Pourtant, l’eau est une ressource précieuse dont la valeur ne cesse d’augmenter. Récupérer les eaux de pluie devient alors un geste à la fois écologique et économique. Lisez et lancez-vous!

Une pratique aussi ancienne que le monde
La pratique de recueillir l’eau de pluie ne date pas d’hier : on peut remonter jusqu’à trois millénaires avant J-C pour trouver des systèmes de récupération des eaux pluviales à des fins de consommation par l’humain. Aujourd’hui, on la collecte abondamment dans plusieurs parties du monde, même dans les gratte-ciels à Hong Kong!

La collecte de l’eau de pluie peut avoir pour simple but d’arroser son jardin et laver sa voiture… ou être l’unique source d’eau pour la maison­née toute entière! Entre ces deux extrêmes, il y a toute une gamme de systèmes permettant de répondre à vos besoins sans vous ruiner, et en toute bonne conscience.

Pourquoi récupérer l’eau de pluie?
Au Québec, la récupération de l’eau de pluie est une démarche éco-citoyenne dans la grande majorité des cas. Faute de facture pour l’utilisation de l’eau potable du réseau municipal sur la base de sa consommation, il faut beaucoup de motivation et de vision écologique pour entreprendre cet exercice complexe. Par ailleurs, l’approvisionnement en eau potable n’est pas (encore) une source d’inquiétude dans la Belle Province. Pourquoi alors se donner la peine de récupérer votre eau de pluie? Tout simplement parce que l’eau de qualité est bel et bien une ressource épuisable! Nos eaux sales sont traitées, ce qui consomme de l’énergie : plus on consomme, plus on doit traiter et on paye ce traitement sans le savoir, à même nos impôts.

Quel est le portrait de l’utilisation de l’eau dans une résidence typique au Québec?
Chaque Québécois consomme plus de 400 litres d’eau chaque jour[3], sans compter les entreprises; ce fait nous classe parmi les plus grands consommateurs d’eau au monde (juste après les États-Unis).

Nous utilisons de l’eau potable pour de nombreux usages pour lesquels elle n’est pas nécessaire. En effet, moins de 1 % de l’eau domestique traitée sert à la consommation. Par contre, en été, le jardinage compte pour approximativement 30 % de la consommation d’eau. (…)

Gaspillage d’eau : les autres peut-être… mais pas moi!
La perception qu’on a de notre consommation d’eau diffère grandement de la réalité. Si on vous demandait votre consommation journalière, diriez-vous que vous consommez davantage que la moyenne québécoise ou que votre consommation est en deçà? Nous ne pouvons pas tous consommer moins que la moyenne! Voyons voir : vous arrosez votre jardin et votre belle pelouse trois fois par semaine au cours de l’été? Vous lavez votre voiture une fois par semaine?

Un boyau d’arrosage standard de ¾ de pouce permet l’écoulement de 1 440 litres par heure. Arroser son jardin pendant 2 heures nécessite donc près de 2 900 litres, soit 8 700 litres par semaine ou 113 000 litres au cours de 13 semaines que dure l’été. Pour la voiture, ce serait environ 6 000 litres. Ce serait donc 119 000 litres par été, en supposant que vous n’arrosez pas au printemps ou en automne et que vous ne lavez votre voiture que sous un beau soleil d’été.

En revanche, le Québécois moyen consomme 400 litres par année, dont 30 % pour les utilisations extérieures, soit 44 000 litres. Vous consommez donc 2,7 fois plus que la moyenne, malgré votre assurance du contraire!

Note : Pour lire l’article dans son intégra­lité, rendez-vous sur le site de Écohabitation (www.ecohabitation.com) et inscrivez le titre de l’article dans la case “recherche par mots clés”.

Par Denis Boyer (Écohabitation) avec Manuel Desrochers et la collaboration d’Emmanuel Cosgrove et Emmanuelle Walter (Écohabitation)