Être soi au travail, une question d’intégrité

La vie professionnelle nous offre une place dans la société tout en nous forçant à nous positionner en permanence face aux autres (collègues, patrons, partenaires, etc.) et face à nous-mêmes. Sommes-nous à la bonne place? Où mettre la limite dans les compromis à faire au quotidien? Est-ce que nos tâches correspondent à nos compétences? Notre milieu professionnel est-il vraiment porteur, nous permet-il de développer notre plein potentiel?

Nous ne faisons pas toujours cet exercice de positionnement de façon consciente. Souvent, c’est la conformité à l’air du temps, à certaines règles non écrites qui l’emporte et peut, dans certains cas extrêmes, emporter notre équilibre, voire notre santé. La logique qui prévaut aujourd’hui dans nos sociétés occidentales est celle de la rentabilité, de la performance, de la reddition de comptes. L’équilibre travail-famille, l’expression de sa mission de vie, de sa créativité, de ses intérêts ne correspondent guère à la réalité. On en parle plus qu’on ne les met en pratique. Quelle est donc la part du choix des individus dans leur travail? Les beaux thèmes évoqués ci-dessus sont souvent contrebalancés par d’autres qui, eux, traduisent un vrai malaise : stress, absentéisme, présentéisme, épuisement voire carbonisation professionnelle (le fameux « burn out »)…

Voilà pourquoi je m’interroge en osant faire une analogie avec des situations décriées à d’autres époques. En effet, sommes-nous si loin de ce que Karl Marx appelait l’aliénation du travail? Bien sûr, le contexte du début de l’ère d’industrialisation différait de celui qu’on vit présentement… Les industriels utilisaient davantage la force physique de la main-d’œuvre. Cette dernière incluait même les enfants, était peu éduquée, s’épuisait, n’avait que peu de recours face au patronat. Les gens travaillaient comme des bêtes et gagnaient une misère à la sueur de leur front. C’était Zola. Ces situations ont déclenché des mouvements ouvriers, de véritables luttes sociales qui ont débouché sur une série de droits (temps de travail et de vacances réglementés, salaire minimum, sécurité, etc.) que nous considérons comme « acquis » aujourd’hui. Si les conditions diffèrent pour la moyenne des occidentaux, il me semble que l’autonomie des individus n’est pas plus garantie qu’à l’époque. Il existe des formes plus insidieuses d’aliénation (mentale, morale) qui n’en sont pas moins réelles. Sous une forme plus ou moins déguisée, c’est le modèle de l’entreprise qui règne en maître aujourd’hui. Nous vivons donc à l’ère d’un jargon creux, celui des séances de « coaching, team-building, e-learning » dans le cadre de « plans, stratégies, orientations » pour offrir des services « personnalisés » qui ont pour but de remettre un tant soit peu d’humain dans le déshumanisé total… L’auteur Corine Maier, dans son pamphlet « Bonjour paresse », décrit bien l’idéologie de la culture d’entreprise et son emprise pernicieuse sur les masses salariées.

Il est difficile de contester cette logique. Chacun fait donc des compromis en trouvant des solutions individuelles pour s’épanouir malgré le manque d’intérêt ressenti face à son travail ou pour contrer le trop-plein de stress qu’il y vit… Yoga, entraînements variés sur machines diverses, séjours dans des spas, jardinage, patin, marche nordique, et j’en passe. Sans nier l’intérêt de ces activités, sont-elles autre chose qu’un dérivatif, qu’un pansement sur une jambe de bois, une goutte d’eau dans l’océan? Ces gestes isolés ne sont-ils pas dérisoires face à l’idéologie capitaliste, la logique implacable du « toujours plus, toujours plus vite »? Qu’en est-il du lien social, du projet de société dans laquelle on vit? Passés aux oubliettes, ces projets passent pour aussi ringards que le syndicalisme ou le féminisme…

À mon sens, s’il est une solution individuelle, elle doit comporter un aspect réflexif et une dimension éthique. Cette solution est une nouvelle forme de lutte, de combat. C’est celui de l’intégrité. Par intégrité, j’entends l’effort conscient de rester soi, de se respecter dans ses valeurs, dans ses forces et ses limites. C’est tout un programme. Sans l’intégrité, soumis à l’idéologie dominante et la pression du groupe, l’individu se perd, se soumet ou abuse de son pouvoir. Il perd ce qu’il y a de plus précieux en l’humain. Sans l’intégrité, l’influence devient manipulation, la recherche compulsive de valorisation, un manque de dignité. Être intègre, c’est donc être fidèle à soi-même, être libre, rendre service sans être servile. C’est un défi quotidien. L’œuvre d’une vie.

La grenouille

Olivier Clerc, écrivain et philosophe, m’a envoyé un petit conte d’une grande richesse d’enseignement. Il s’agit du principe de la grenouille chauffée.

Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.

La température continue à grimper. L’eau est maintenant chaude.

C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant.

L’eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose pour s’extraire de la marmite.

Si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50o, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite…

Cette expérience montre que, lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.

Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Des tas de choses qui nous auraient horrifiés dans le passé nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l’intégrité de la nature, à sa beauté et au bonheur de vivre, s’effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes ignorantes et démunies.

Les noirs tableaux annoncés pour l’avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire dramatiques.

Le gavage permanent d’informations de la part des médias sature les cerveaux (- Serf – Veaux -) qui n’arrivent plus à faire la part des choses entre le réel et le virtuel, entre les films et la réalité.

L’énergie nucléaire, les engrais chimiques, les clonages, le génie génétique, ont grignoté progressivement notre libre arbitre au point qu’il est devenu illégal de vouloir manger bio, condamnable de vouloir échapper aux vaccinations.

Mais le meilleur est à venir, car voici qu’arrivent les puces « Verchip », microprocesseurs, de la taille d’un grain de riz, mises au point par la société Applied Digital Solutions, en Floride.

Ces puces sont implantées sous la peau et émettent un signal lisible par un décodeur spécial qui identifie tous nos paramètres sociaux, médicaux et autres… Les malades en sont les premiers « bénéficiaires » aux États-Unis.

L’implantation coûte 200 dollars, plus 19 dollars d’abonnement mensuel pour l’entretien des bases de données.

Vos enfants seront la prochaine cible. Pratique n’est-ce pas? Et puis bientôt, ceux qui refuseront perdront l’accès aux établissements publics, aux autoroutes, aux banques; sur les routes, la police vérifiera si vous avez bien votre puce et si elle est à jour.

Lorsque j’ai annoncé ces choses pour la première fois, c’était pour demain.

Là, c’est pour aujourd’hui. Alors, si vous n’êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu’il ne soit trop tard!

Marie-Christine

Amour de soi, égoïsme ou cadeau?

On parle beaucoup de l’amour de soi. On écrit amplement sur le sujet et on lit encore autant. Se choisir, s’aimer, prendre soin de soi, s’affirmer, suivre son cœur, sont des mots à la mode depuis déjà quelques années. Alors que dire de plus qui n’aurait pas encore été dit?

Je crois qu’on a encore besoin de parler, d’écrire et de lire sur l’amour de soi, car il est loin d’être intégré dans nos vies, concrètement, au quotidien. Nous lisons beaucoup, mais il manque la pratique, la pratique qui se reflète dans les actions posées d’instant en instant, jour après jour, lors des situations concrètes du moment présent.

Au fait, que signifie l’amour de soi au quotidien? Ce peut être s’accorder du temps, prendre un bon bain, faire une promenade ou s’offrir une journée de congé malgré un horaire chargé. Plus encore, l’amour de soi est une vision de la vie, une vision d’intégrité avec soi-même. Dire oui quand on pense oui… et non quand on pense non, aller au bout de soi-même, s’affirmer avec entièreté, tous ces aspects font partie de l’amour de soi.

Pour recevoir l’estime, l’approbation ou la reconnaissance des autres, que de fois nous disons ou faisons le contraire de ce que nous voulons. Un mal-être s’installe alors insidieusement et peu à peu nous nous éteignons. Certes pas du jour au lendemain, mais toujours un peu plus au fil des ans. Finalement, déprimé ou désabusé, nous perdons goût à la vie. Nous ne voyons plus de sens à notre existence, rien ne va plus.

Heureusement, une flamme de vie demeure inconditionnellement présente au fond de soi. Elle cherche inlassablement à poindre, à émerger, pour nous éclairer… voire nous enflammer!

Oser être qui l’on est vraiment, quel qu’en soit l’enjeu, est un défi de taille pour chacun d’entre nous. Vous êtes la seule personne avec qui vous vivrez toute votre vie, aussi bien faire en sorte de vivre en harmonie avec « elle » le plus tôt possible.

Facile à dire, me direz-vous! Mais comment faire?

Je vous propose de dire oui quand vous pensez oui et non quand c’est non. C’et simple et à la portée de tous, mais ô combien exigeant.

Pour ceux qui se connaissent assez pour savoir qu’ils disent presque immanquablement le contraire de ce qu’ils souhaitent avant même d’avoir pris le temps de réfléchir, apprenez simplement à ne jamais répondre ni oui ni non sur le coup d’une question.

Essayez, vous verrez. Répondez simplement que vous allez y penser et engagez-vous à donner une réponse dans un délai qui conviendra aux deux. Si vous vous rendez compte que vous avez parlé trop vite (encore une fois!), sachez que rien n’est coulé dans le béton. Vous pourrez rappeler la personne concernée et lui signifier que vous avez réagi trop rapidement et que vous souhaitez maintenant modifier vos dires.

Quand vous arriverez à cela, ce sera un pas énorme vers l’amour de soi. Si on vous traite d’égoïste, peut-être s’agit-il de personnes qui jalousent l’amour de soi que vous incarnez et qui n’osent se l’offrir. Sachez que par vos gestes et vos paroles vous leur offrez le magnifique cadeau de votre sérénité et de votre sincérité avec vous-même. Ça n’a pas de prix!

La belle affaire!

Oser être soi… Tu parles d’une affaire! J’ai essayé… J’sais pas comment. J’ose pas. Par où commencer? C’est pas simple!

Oser voir et entendre

Avant de souhaiter être soi-même, on passe normalement par des événements ou des étapes de vie qui nous font d’abord prendre conscience d’un certain malaise intérieur. On est inconfortable, ça ressemble un peu comme si on portait un vêtement de la mauvaise grandeur, trop petit ou trop grand. Parfois on devient anxieux, angoissé.

Ces tensions sont des messages que notre corps nous envoie. C’est un signal d’alarme. Il tente de nous faire reprendre contact avec notre être intérieur, notre noyau fondamental. Ne pas être soi finit par ternir l’image que l’on a de soi-même, on se déçoit et se dévalorise. En fait, cela signifie que nous nous rejetons nous-même. Une personne ou un événement nous a porté à croire, faussement, que nous avions avantage à ne pas se montrer tel que nous sommes.

Une personne dotée d’une faible estime d’elle-même aura beaucoup de difficulté à se respecter elle-même et, par conséquent, à respecter ses besoins, ses objectifs et ses rêves bien sûr. Parce qu’elle doute d’elle-même, elle donnera priorité aux autres et se reniera en ne se réservant que des miettes du banquet de la vie.

Si vous n’êtes pas vous-même, La vraie…, le vrai… Qui êtes-vous alors? Vivez-vous par procuration?

Oser l’authenticité

En utilisant comme synonyme à l’authenticité le mot « intégrité », cela donne une perspective plus large encore; il signifie « état d’une chose qui a toutes ses parties… qui est demeurée intacte ».

Ainsi, un individu intègre aura un comportement en accord avec ses valeurs, ses convictions et les croyances qu’il proclame. La clé première, c’est d’arrêter de se jouer la comédie…  Et ce n’est pas évident, je vous l’accorde.

L’être humain fait tellement de choses pour être considéré, approuvé et aimé. La première étant de se renier lui-même et d’adopter des masques comme celui du bon gars ou de la femme forte pour s’attirer l’attention de ses proches, pour remplir le vide affectif de son enfance ou pour cacher les blessures du passé et camoufler sa vulnérabilité.

Il faut une certaine dose de courage pour revenir à soi-même. Il est sans doute plus facile de parvenir au succès matériel et social en renonçant à ce que l’on est, mais vient un moment dans la vie où notre âme crie très fort pour trouver sa voie. Souvent, ce sont des événements marquants, telle une crise ou une maladie qui vont nous obliger à défaire les nœuds qui nous empêchent d’avancer et de réussir selon notre vrai moi. Ces « crises-cadeaux » vont nous permettre de faire face au passé, d’accueillir (peut-être) les leçons de vie et nous ramener à notre vraie nature.

Êtes-vous intègre?

Voulez-vous passer un test très rapide pour savoir si vous osez être vous-même?

C’est simple, répondez à cette question : Est-ce que ce que je pense, ce que je souhaite, ce que je dis et ce que je fais concorde? Lors de mes ateliers, j’utilise une expression très québécoise pour imager ceci : est-ce que les bottines vont avec les babines?

Si vous souhaitez pousser l’exercice d’authenticité un peu plus loin. Y a-t-il une cohésion entre : ce que vous dites et ce que vous faites? Ce que vous dites vouloir et ce que vous voulez vraiment? Ce que vous dites et ce que vous croyez?

Oser accepter toutes vos facettes

Il y a un moment dans la vie où il faut accepter que l’on ne sera jamais parfait aux yeux des autres, jamais à la hauteur de leurs attentes. Acceptez que certaines personnes vont vous aimer et d’autres pas, peu importe ce que vous ferez. La Fontaine dans une de ses fables dit : « …est bien fou du cerveau, qui prétend contenter tout le monde et son père ».

Alors, comme vous ne pourrez contenter tous et chacun, pourquoi ne pas commencer par vous plaire d’abord, en acceptant toutes les facettes de votre personnalité, tous vos talents, en acceptant d’aller à la découverte de votre vrai moi.

Il est parfois bon de se rappeler notre complexité d’humain : chacun de nous est à la fois bon et méchant, généreux et avide, emporté et sage, en quête de vérité et en proie à l’erreur.

Être intègre, c’est accepter cette dualité, cette complexité. Et de tenter aussi de trouver des moyens pour balancer ces polarités par des exercices d’intégration vers un équilibre. Carl Jung le disait ainsi : « Vaut mieux être complet que parfait ».

Être intègre, c’est s’aimer assez soi-même pour accepter son histoire de vie, faire la paix avec elle et faire en sorte qu’elle ne nous étouffe plus, mais qu’elle devienne un stimulateur pour se réaliser pleinement. Un sage a dit : « Marche face au soleil sans craindre la brûlure du bonheur et laisse ton ombre lutter contre les ténèbres dans ton dos ».

Oser le succès

Voici la définition que je favorise depuis longtemps, « le succès, c’est d’être fidèle à soi-même ». À quelle distance du succès êtes-vous?

Pour ma part, ces quelques lignes ont marqué mon cheminement personnel : Vis ta vie… Aime comme si tu n`avais jamais été blessé… Travaille comme si tu n`avais pas besoin d`argent… Danse comme si personne ne te regardait… Chante comme si personne ne t`entendait…

Oser être soi… Tu parles de la belle affaire à faire!

Retrouver l’enfant en soi

En chacun de nous, un petit enfant appelle au secours et souffre quand on ne l’entend pas. Cet enfant, nous ignorons son existence. Délibérément, nous ne reconnaissons pas ses désirs, ses frustrations, ses craintes et son besoin d’amour.

Nous croyons être des adultes, alors que nous ne sommes que des grands enfants éternellement insatisfaits, alcooliques, dépendants de toutes sortes de drogues, incapable d’entretenir des relations épanouies.

Ceci m’amène à chercher à faire combler ces blessures non résolues par les personnes qui font partie de mon entourage, pendant qu’un jour la personne que j’idéalise depuis ma tendre enfance fera partie de ma vie et qu’enfin j’aurai trouvé le parent que je désire. C’est le monde de rêve de l’enfant, espérant que la magie apparaîtra, que le cauchemar sera terminé.

En retrouvant mon enfant intérieur, le brouillard se dissipe et l’image du monde devient plus claire. Il y a de l’espace pour la découverte et l’amour. L’importance de l’enfance dans l’équilibre de l’adulte est primordiale puisque ceci me permet d’aller chercher ces parties de moi qui sont demeurées vides et sans chaleur. C’et comme si une dissociation s’était produite lors de mon enfance, ainsi donc, je suis un adulte sans identité.

Les parties de moi qui n’ont pas été reconnues lorsque j’étais enfant sont demeurées présentes dans ma vie adulte.

C’est en découvrant cet enfant que je pourrai donner un sens à ma vie, retrouver ma dignité, mon intégrité et le plus beau cadeau de la vie qui est l’amour.

Voyons un peu ce qui se passe : la codépendance se définit comme un mal(aise) et une perte d’identité. Être codépendant équivaut à ne pouvoir identifier ses propres sentiments, ses besoins et ses désirs.

La codépendance remonte à l’enfant blessé indiquant que durant son jeune âge, ses besoins sont demeurés inassouvis et par conséquent, il lui est impossible de savoir qui il est et encore bien moins ce qu’il veut.

L’équilibre se produit lorsque je suis en mesure de devenir mon propre parent pour mon enfant blessé, je dois le respecter, le rassurer et surtout lui donner l’amour dont il a besoin. Être à l’écoute en l’assurant que je suis là pour lui.

Ceci est le tableau du monde adulte, il ne tient qu’à moi de peindre le mien avec des couleurs plus gaies. Le tout s’effectue lorsque je me réconcilie avec mon enfant intérieur.

La découverte de cet enfant m’amène à vivre une vie plus équilibrée et plus saine. Rien n’a changé, mais tout a changé.

Amour de soi, égoïsme ou cadeau?

On parle beaucoup de l’amour de soi. On écrit amplement sur le sujet et on lit encore autant. Se choisir, s’aimer, prendre soin de soi, s’affirmer, suivre son cœur, sont des mots à la mode depuis déjà quelques années. Alors que dire de plus qui n’aurait pas encore été dit?

Je crois qu’on a encore besoin de parler, d’écrire et de lire sur l’amour de soi, car il est loin d’être intégré dans nos vies, concrètement, au quotidien. Nous lisons beaucoup, mais il manque la pratique, la pratique qui se reflète dans les actions posées d’instant en instant, jour après jour, lors des situations concrètes du moment présent.

Au fait, que signifie l’amour de soi au quotidien? Ce peut être s’accorder du temps, prendre un bon bain, faire une promenade ou s’offrir une journée de congé malgré un horaire chargé. Plus encore, l’amour de soi est une vision de la vie, une vision d’intégrité avec soi-même. Dire oui quand on pense oui… et non quand on pense non, aller au bout de soi-même, s’affirmer avec entièreté, tous ces aspects font partie de l’amour de soi.

Pour recevoir l’estime, l’approbation ou la reconnaissance des autres, que de fois nous disons ou faisons le contraire de ce que nous voulons. Un mal-être s’installe alors insidieusement et peu à peu nous nous éteignons. Certes pas du jour au lendemain, mais toujours un peu plus au fil des ans. Finalement, déprimé ou désabusé, nous perdons goût à la vie. Nous ne voyons plus de sens à notre existence, rien de va plus.

Heureusement, une flamme de vie demeure inconditionnellement présente au fond de soi. Elle cherche inlassablement à poindre, à émerger, pour nous éclairer… voire nous enflammer!

Oser être qui l’on est vraiment, quel qu’en soit l’enjeu, est un défi de taille pour chacun d’entre nous. Vous êtes la seule personne avec qui vous vivrez toute votre vie, aussi bien faire en sorte de vivre en harmonie avec « elle » le plus tôt possible.

Facile à dire, me direz-vous! Mais comment faire?

Je vous propose de dire oui quand vous pensez oui et non quand c’est non. C’est simple et à la portée de tous, mais ô combien exigeant.

Pour ceux qui se connaissent assez pour savoir qu’ils disent presque immanquablement le contraire de ce qu’ils souhaitent avant même d’avoir pris le temps de réfléchir, apprenez simplement à ne jamais répondre ni oui ni non sur le coup d’une question.

Essayez, vous verrez. Répondez simplement que vous allez y penser et engagez-vous à donner une réponse dans un délai qui conviendra aux deux. Si vous vous rendez compte que vous avez parlé trop vite (encore une fois!), sachez que rien n’est coulé dans le béton. Vous pourrez rappeler la personne concernée et lui signifier que vous avez réagi trop rapidement et que vous souhaitez maintenant modifier vos dires.

Quand vous arriverez à cela, ce sera un pas énorme vers l’amour de soi. Si on vous traite d’égoïste, peut-être s’agit-il de personnes qui jalousent l’amour de soi que vous incarnez et qui n’osent se l’offrir. Sachez que par vos gestes et vos paroles vous leur offrez le magnifique cadeau de votre sérénité et de votre sincérité avec vous-même. Ça n’a pas de prix!

Vibrer de tout son être

Vibrer, n’est-ce pas être touché? Se faire vibrer, c’est un pouvoir qui nous est donné, le pouvoir de reconnaître ce qui nous convient en tant qu’être « non conditionné » afin d’agir en fonction de notre réa­lité intérieure. Par exemple, s’il vous prend une envie d’exprimer quelque chose et que vous vous sentez jugé, une interférence ternira votre expression. Et les gens sentiront votre combat intérieur, ce qui rendra votre personne moins agréable.

La transparence et l’intégrité sont des états fondamentaux qui font vibrer votre être sans le bloquer. Pour vibrer, il faut donc apprendre à sortir du conditionnement. Un truc pour y parvenir est de vous assurer que vous parlez à partir de l’énergie du cœur. Votre cœur traduira immédiatement votre degré de transparence; il ne pourra pas réprimer vos divers sentiments d’oppression.

Cette oppression vient de l’accumulation des mémoires de l’âme, en tant que bande enregis­t­reuse de toutes vos expériences passées, bonnes ou mauvaises. Ces mémoires contiennent les valeurs du bien et du mal que vous avez imprimées. Votre âme « ressent » le bien et « ressent » le mal : elle est conditionnée par les deux. C’est pour cette raison que nous éprouvons souvent le besoin d’exprimer notre sentiment d’oppression en faisant vibrer notre âme, comme pour balayer les mémoires qui interfèrent avec notre moi pur, non conditionné.

Nous pouvons nous connecter à notre vibration sur deux plans : les sens et les perceptions extrasensorielles.

Les sens « interférence » de l’âme
Lorsque nous faisons vibrer notre âme sur le plan des sens, c’est la part de nous qui a besoin de danser, de chanter, de peindre, de se mouvoir pour ressentir son corps et le libérer du sentiment de confinement souvent lié à nos schémas familiaux. Tous les sens sont investis dans l’expression de l’âme. Nous éprouvons parfois des désirs inexplicables qui, lorsque nous osons les exprimer, nous libèrent de l’oppression. Faire vibrer notre âme est une étape intermédiaire à la liberté.

La vibration source
Sur le plan extrasensoriel, c’est notre propre esprit qui vibre. Il est notre source libre. Évidemment, tant que nos jugements, nos peurs et nos doutes interfèrent, le conditionnement bloque la fluidité de notre esprit. Pour faire vibrer notre être, il faut abandonner notre passé et être à l’écoute de l’instant présent.

Il faut plusieurs années pour atteindre un tel degré de liberté, mais dans chacune de nos vies, nous sommes à même d’identifier certains moments de grâce. Ces moments nous confirment que nous avons tous bel et bien l’aptitude innée de faire vibrer notre être sur le plan de l’esprit.

Par exemple, lorsque vous parlez à quelqu’un d’un sujet très intime et que vous vous révélez spontanément à l’autre, vous pouvez tous les deux être traversés d’un frisson. C’est la vibration de votre esprit qui s’exprime et qui vous confirme que vous avez débloqué une interférence et que vous êtes connecté à la source.

Pourquoi faire vibrer l’esprit?
Pour devenir authentique, renouveler votre énergie vitale, vous autoguérir, faire éclater toute oppression issue des valeurs « mortes » du passé, créer l’harmonie à chaque instant. Bref, pour devenir et rester un être libre.

Pour y parvenir, écoutez d’abord votre cœur, conscientisez les pensées qui restreignent votre capacité à le faire vibrer (fausses responsabilités, jugements et comparaisons). Puis observez vos réactions face aux autres, constatez à quel point vous tombez (facilement) dans le conditionnement bien-mal. Enfin, osez commencer à exprimer ce qui résonne pour vrai dans votre cœur.

À l’instar du violoniste, vous apprendrez à maîtriser votre son (émotion), à jouer les bonnes notes (intégrité) pour faire vibrer votre violon (être).

Une communauté alternative, est-ce réalisable?

J’ai vécu un rêve que j’aimerais bien reproduire. Celle d’une microsociété dans laquelle quelques centaines de personnes cohabitaient. Nous étions jeunes et moins jeunes, un peu naïfs, et le cœur rempli d’espoir pour vivre l’expérience d’un monde meilleur. Tous nous avions un objectif en commun; évoluer dans la conscience de notre universalité en tant que race humaine et créer dans notre environnement une communauté alternative dans laquelle nous vivions en accord avec cette mission commune et faire du monde actuel un lieu exemplaire où nous vivions tous dans le respect et dans l’appréciation de nos différences. Nous formions un Tout. Un esprit composé qui voulait changer le monde. Notre spiritualité était une croyance dans un Maître de l’univers d’amour et de loi. Nous cherchions à incarner cette divinité dans tout ce que nous faisions. Chacun œuvrait à sa façon pour embellir et améliorer les lieux de nos microcommunautés.

Un comité de sages organisait nos objectifs à court, moyen et long terme dans la plus haute intégrité favorisant le meilleur pour tous. Nous nous percevions en tant que métaphysiciens qui appliquaient leurs plus hauts principes de vie. Notre modèle; les Atlantéens… nous nous inspirions de cette légende d’un peuple évolué qui jadis a vécu bien avant nous sur cette planète. Nos quotidiens consistaient à nous garder bien ancrés dans nos activités d’apparence routinière tout en ayant notre cœur et nos yeux vers les cieux, l’univers dans lequel nous aspirions au meilleur possible pour l’humanité.

Cette expérience fut inspirante et élevante. L’amour empathique existait constamment entre nous. Aussitôt qu’un conflit survenait nous avions la responsabilité de nous asseoir avec la personne concernée pour surmonter et solutionner ce conflit surtout dans l’intérêt de maintenir une énergie saine à l’intérieur de notre esprit composé.

Nous avions tous une responsabilité à l’égard de nos enfants pour leur permettre une croissance active et équilibrée. Tous participaient aux fonctions de soutien pour maintenir les lieux agréables pour tous. Aucune tâche n’était considérée inférieure ou supérieure à une autre. Elles étaient toutes des occasions de célébrer les facettes d’expériences qu’offre la vie… Un jour nous étions professeur et un autre jour nous collaborions aux tâches ménagères.

Nos calendriers permettaient des activités équilibrées et notre boussole… les cycles de la nature et des planètes… chaque jour du calendrier avait son énergie en fonction des astres. C’était notre diapason commun tout en ressentant que nous étions connectés au Grand Tout.

Personne ne possédait quoi que ce soit de matériel. Nos biens étaient à la disposition de tous de façon équitable et tout était disponible en fonction des besoins de chacun. L’appartenance était complète à tous les niveaux. Nos bases fonctionnelles, l’écologie, l’environnement, la croissance personnelle et la spiritualité. L’organisation fonctionnait efficacement et l’installation de technologies parmi les plus avant-gardistes était effectuée lorsque c’était possible de le faire. La joie de vivre et les plaisirs simples favorisaient l’épanouissement personnel et collectif. Une communauté alternative vivante où peut-être un jour nous choisirons d’y revivre… à suivre…

Auteur Anonyme