La féminité dans toute sa splendeur

Merci à la vie, je suis une femme.

J’ai toujours été heureuse d’être une femme. Dès ma plus tendre enfance, je voyais les avantages d’être du sexe féminin. On ne va pas à la guerre ; ce sont les hommes qui sont appelés pour cela (mon père est un blessé de la guerre 1939-1945), les filles peuvent porter des robes, se maquiller, danser à la corde, etc. Mes frères, eux, ne pouvaient pas. Yes! Je suis une fille!

Plus tard, j’ai compris qu’il n’y a que nous qui portons les enfants, qui éprouvons cette joie de sentir à l’intérieur de nous une autre âme, un autre corps. Puis, ensuite, nous avons la chance d’allaiter, moment exquis pour se reposer, s’abandonner, être tout simplement en communion. Voilà, je suis heureuse d’être une femme.

Deux éléments m’ont aidé à développer ma réelle féminité, non celle des femmes sexy, mais des vraies femmes qui osent être vulnérable et puissante dans leur vie.

Le yoga et la méditation ont ouvert la porte à mon énergie féminine. Femme plutôt yang, active, professionnelle avec 4 enfants qui n’arrête jamais, vous connaissez? J’étais une de celles-là. Puis, j’ai découvert le yoga, un peu d’air frais pour mon âme; du temps juste pour moi, enfin! Je suis devenue une accro. Je vous explique : lors de ma troisième grossesse, j’étais monoparentale avec deux enfants, je ne comprenais pas vraiment pourquoi cela m’arrivait (pourtant j’étais prof de biologie). J’ai commencé alors à faire du yoga et de la méditation quotidiennement. Quel cadeau je me suis offert! Je ne le savais pas à ce moment-là, je le faisais pour être en paix et mieux dans ma peau, jusqu’au jour où j’ai accouché, j’étais à la maison accompagnée d’une amie qui n’avait jamais vu d’accouchement de sa vie et de mes deux jeunes enfants qui entendaient les cris de leur mère. Environnement plutôt précaire pour une femme qui va accoucher. Pourtant ce fut une expérience exaltante, j’étais en tête à tête avec l’enfant que je portais et tout le reste n’avait plus d’importance, ce fut un accouchement simple sans intervention, puis la sage-femme est arrivée juste à temps pour accueillir l’enfant. Moment magique, merveilleux, merci, merci la vie ! Merci pour cette sage-femme qui m’a accompagnée tout le long de la grossesse et merci toute cette force intérieure que j’ai développée avec le yoga. Puis en cadeau, un bébé calme et tranquille. C’est suite à cette merveilleuse expérience que j’ai décidé d’enseigner, je suis allée chercher une formation comme professeure de yoga, et l’enseignement a débuté immédiatement, j’ai eu un autre enfant, accouchement simple et un bébé calme que demander de plus! Et me voilà, 20 ans après, toujours aussi heureuse de partager cet outil merveilleux.

Le yoga n’a pas le même effet sur chacun d’entre-nous ; pour certain, il permet de développer leur côté yang, le côté masculin et pour d’autres, c’est leur côté yin, féminin qui s’enrichit. Dans mon cas, j’ai développé mon côté yin, mon côté féminin qui m’invite à l’écoute de mon être profond. Ensuite, j’utilise mon yang : ma force d’action masculine au service de mon yin. Voilà l’équilibre, l’union du féminin et du masculin en nous. L’anjali mudra (geste sacré qui unit les paumes de mains l’une sur l’autre) représente bien cet équilibre et je l’utilise dans tous mes cours de yoga. Unir le côté gauche avec le côté droit, le féminin avec le masculin, tout le monde peut le faire, c’est si simple. Je l’utilise maintenant pour saluer votre être profond, votre structure cristalline située dans votre cœur énergétique. Je vous invite à faire de même. Unissons-nous simplement au niveau du cœur.

Le cœur des hommes

« D’une mère, un héros attend protection et refuge contre l’âpreté du monde. D’une dame, il reçoit l’inspiration à la vaillance et à l’honneur » – Jacqueline Kelen

Je voudrais tant savoir aimer avec toutes les lettres de mon être, aimer sur tous les registres, tous les chakras, avoir des orgasmes si différents qu’à aucun moment je ne confondrais l’amour charnel avec l’amour maternel ou fraternel. Mais voilà, la langue française est bien pauvre en ce qui concerne les déclinaisons de l’amour. J’aime, je t’aime, toujours le même verbe qu’il faut enrober de qualificatifs subtils pour comprendre ce qu’on ressent pour un enfant ou pour un amant.

Tout a été si confondu dans mon cœur.

Pourquoi ne pas dire « je maternaime » quand il s’agit d’un amour maternel? Bien sûr, je « paternaime » aussi (mon père) et « je fraternaime » (mon ami ou mon frère). Je « maritaime » très fort (mon mari) et « j’aimatière » beaucoup le chocolat à l’orange. Pour l’amour érotique, je « sexaime » beaucoup celui qui me fait jouir.

C’est vrai que ces mots sont un peu lourds et que l’amour a besoin de légèreté.

Alors pourquoi ai-je besoin de découper le mot aimer en mille morceaux?

Parce que je me suis souvent trompée, mélangeant aimer et materner, simplement parce que j’ai ce don inné de faire sortir de mon ventre un être dont il faut que je prenne soin. J’ai pris mes partenaires pour des enfants à dorloter, à protéger, à contrôler. Longtemps, je me suis trompée mélangeant aimer et soutenir, et il fallait que, dans tout amour, je sois forte pour ne jamais faiblir. Hommes, je vous ai pris sur mon sein pour vous nourrir de ce que je voulais de bien. Pardonnez-moi cette arrogance qui cache l’impuissance des mères à protéger leurs enfants de la misère.

Jusqu’au jour où j’ai touché le cœur des hommes, un soir d’automne quand la lumière du jour laissait la place à un feu qu’ils avaient allumé pour retrouver leur virilité. J’ai touché le cœur de tous ces hommes sortis du bois avec la joie d’être ce qu’ils sont, sans retenue ni pardon, sans explication ni abus. La délicatesse de leur poignet qui cassait les branches, la fluidité de leur danse pour déposer autour du foyer des pierres de sécurité, la certitude absolue qu’il maîtrisait le feu sans avoir de compte à rendre, tout cela rendait le cœur des hommes si beau que j’ai voulu le toucher.

Voir cette force incarnée dans ce muscle cardiaque qui n’a que faire de la volonté, me donnait envie de poser ma main sur cette partie de leur anatomie. Doucement, sans effraction, une demande tacite pour venir poser ma main droite sur leur poitrine offerte aux dons. Je gardais la main gauche qui reçoit, appuyée sur mon ventre comme pour faire une connexion entre la terre en moi et le ciel en eux. Ils ont tous accepté avec leur propre révérence, cette main inconnue qui se posait sur eux. Et dans mon cœur chantait le même refrain de reconnaissance pour ce qu’ils étaient, tous des inconnus que je connaissais.

Des êtres de Dieu, blessés d’Amour autant que nous les femmes nous le sommes. Des êtres de Dieu aussi sensibles que nous les femmes nous le sommes. Des humains en quête d’un chemin de vérité, si pareils à moi-même dans leur essence que je me demande encore pourquoi il y a une guerre des sexes. J’ai senti les mêmes blessures d’amour, ni plus fortes, ni moins douloureuses, les mêmes envies d’aller vers l’autre à condition de se donner la main pour ne pas s’accuser des erreurs du chemin.

J’ai touché le cœur des hommes un soir d’automne et le ciel qui était mon témoin, a pleuré pendant plusieurs jours, des étoiles filantes de pur amour.

J’ai alors senti qu’ils avaient assez de force eux-mêmes pour se défendre, assez de ressources pour se regrouper en clan quand le besoin se faisait entendre, assez de pudeur pour dire ce qui était dans leur cœur, assez de sueur pour pleurer comme des êtres vulnérables. Assez de conscience pour prendre soin de leurs besoins et ne plus me demander d’être leur mère chaque matin.

Mais pour comprendre tout cela, il a fallu des hommes courageux sortis du bois avec leurs propres lois et des femmes venues de la forêt sans peur de montrer ce qui les effraie.

Quand j’ai touché le cœur des hommes, j’ai senti palpiter sous ma main, la vie qui coule dans des rivières qui sont les mêmes chez tous les humains.

J’ai senti la même vie qui circule en moi, ses hauts et ses bas qui n’ont pas sexe, mais qui cherchent tous la même adresse : celle d’un cœur doux sans amer, un cœur fou sans misère, un cœur qui plonge dans la terre pour voir le ciel à l’envers.

Le tour du monde pour les enfants différents

Je me souviens du jour où l’on m’avait fait lire le poème « Bienvenue en Hollande », cette métaphore qui m’avait tant fait pleurer.  Mon projet de voyage dans la maternité serait à tout jamais différent de bien des parents.  Les mots autisme, déficience intellectuelle, dysphasie, dyspraxie résonnaient en moi.  Le deuil de l’enfant parfait avait creusé en moi un puits de tristesse, c’était devenu ma réalité et ce n’est que dans les yeux lumineux et joyeux de ma petite que j’ai trouvé la force de continuer de croire en un potentiel encore méconnu, mal exploité, mal compris et mal aimé.

Cette préparation à un voyage authentique, mémorable et chaotique m’aura ouvert aux plus grandes possibilités : affronter mes peurs, mes impuissances, les regards méprisants des gens et surtout la peine de n’avoir pas toujours été aussi forte que je l’avais imaginé.  Ce voyage m’aura fait découvrir des endroits inexplorés.  Les plus beaux moments de vie en compagnie des enfants différents.  Même à en trouver une mission de vie.  Et maintenant, mon expérience me permet de voyager à travers le monde et de partager mes écrits, mes inspirations, mes sentiments, mes espoirs et tout l’Amour que comporte l’éducation des enfants et surtout des enfants différents.  Ces voyages me permettent de vivre des moments magiques et enfin j’ai transformé mon isolement, mes peurs et mes moments de découragement en expériences d’une profondeur incommensurable.

Je vis enfin la MISSION de ma vie.  Celle que j’ai découverte dans les moments de tristesse, de deuil, de découragement et de désespoir d’avoir une enfant différente.  Mais grâce à elle, après 13 ans à l’aimer et à tenter de comprendre comment l’éduquer, j’ai compris que la meilleure recette c’était de l’AIMER.  Cette mission de vie, je l’ai trouvée grâce à ce tout premier regard sur la différence, ces voyages se sont succédé et l’amour que j’éprouvais pour elle m’a permis de canaliser mon énergie du POURQUOI MOI, POURQUOI ELLE, en COMMENT AIDER?

Comment j’y suis arrivée?  C’est en touchant ma vulnérabilité, en frappant le fond, en criant ma rage, mais surtout en touchant le cœur des gens et des enfants.  Le yoga a été pour moi, ma médecine afin de reconnecter avec mon être, d’avoir la force d’accepter et de surmonter les défis et de forger mon amour-propre.

Le yoga m’a permis de garder espoir, il a ouvert mon cœur aux possibilités et m’a donné le goût de connecter avec les autres.  On a tous une destination prévue, tous le goût de donner un sens à notre vie.  Parfois, c’est dans les défis qu’on découvre notre être véritable.  Vous aimez voyager?  Quelle est votre destination?  Quelle sera votre contribution à l’humanité?

Partager, inspirer et communiquer sont les éléments clés que je vous propose.  Voici pour vous aider dans votre parcours, quelques mouvements et conseils de yoga pour vous permettre de rester bien ancré lors de votre périple!

Première posture, la Montagne :

  1. Prenez un moment de détente en position debout.  Que transportez-vous sur vos épaules?  Quel est le contenu de votre sac à dos?
  2. Ancrez bien vos pieds au sol, respirez profondément, ayez un regard vers votre intérieur.  Quel est le poids de ce bagage?  Gardez l’essentiel et libérez-vous du superflu de votre sac.
  3. Regardez vers le haut et faites un tout premier pas vers la destination de votre choix.  Tout commence par un tout petit pas pour l’exploration de cette destination, votre montagne!

Au plaisir de vous lire et de partager avec vous, Namasté (salutation yogique : ma divinité salue votre divinité et celle de vos enfants)

Mon corps, ta maison!

Mon corps, ta maison! C’est dans mon ventre que je t’ai tricoté, lentement, une maille à la fois. Tu prends vie, tu grandis et on s’apprivoise doucement. C’est incroyable de penser que je construis un petit être, ici, en moi, et que bientôt tu existeras, bien réel, dans mes bras. En attendant notre rencontre, nous apprenons à nous connaître dans ces mondes parallèles.

C’est avec ces pensées que j’ai voulu immortaliser ta maison, mon corps, temporaire. Cet abri de convenance qui n’existera qu’un instant. Une œuvre en soi, signe de vie, signe d’amour, signe d’héritage. Quelques semaines avant ta naissance, j’ai moulé mon ventre. Regarde, c’est toi qui es là! Colles-y ton oreille, tu entendras peut-être ton cœur battre! Comme ma grand-mère a porté ma mère et comme ma mère m’a portée. Une poupée russe infinie, source de vie. Inspirant, n’est-ce pas?

Inspira Production, c’est le prolongement de cette passion pour l’Individu, la Communication et les Arts. Depuis près de 25 ans, je fais de l’art avec toutes sortes de matériaux et j’explore la créativité sous tous ses angles. Réalisation vidéo, décors en trois dimensions, œuvres publi­citaires, ateliers de création, papier mâché, peinture sur toiles, plâtre, etc. L’art, pour moi, c’est comme de l’oxygène!

Chaque moulage est une belle rencontre avec une maman en devenir. Elle entre dans mon atelier, un peu gênée de se mettre nue, mais ça ne dure qu’une fraction de seconde. Parfois le papa participe. On discute de grossesse, de couple, des noms potentiels, d’éducation, des joies et des peurs d’être parent, ou de sommeil! L’application du plâtre prend une vingtaine de minutes et c’est toujours un bon moment que nous passons à échanger. Après quelques jours de séchage, je me sens privilégiée de me retrouver seule à peindre le moule. Je pense à ce petit être humain caché dans ce moule, à sa famille, et puis je laisse aller ma créativité. C’est toujours un instant magique!

Inspira Production vous permet de laisser votre trace dans le temps. C’est l’empreinte d’un moment unique, la maternité! C’est un cadeau que vous laisserez à votre enfant sous forme d’une œuvre d’art symbolique et personnelle. Que ce soit un moule uni ou avec un dessin représentant des valeurs, des symboles ou des passions, il vous représente.

L’an dernier, j’organisais une exposition de moules en plâtre à l’occasion de la fête des Mères. C’est à ce moment que nous avons appris que ma mère souffrait d’un cancer incurable. Six mois plus tard, elle nous quittait. Dure réalité de la vie! Mais elle m’aura donné en héritage l’amour, la détermination, le courage, l’empathie, mais surtout un ardent désir de croquer dans la vie et de savourer l’instant présent!

mon corps, ta maison