Tai Chi Chuan, un art martial

Pour beaucoup de gens, le Tai Chi Chuan est synonyme d’exercice lent et paisible dont le seul but est la détente, la relaxation ou la méditation. Or, le présent texte vise à démanteler une telle conception des choses qui ne fait que déraciner les origines, la raison d’être et l’essence de cet art. Par le fait même, Monsieur et Madame Tout-le-monde seront plus en mesure de bien dissocier les charlatans des maîtres de Tai Chi Chuan.

Définissons d’abord le Tai Chi Chuan. Tai Chi signifie : faîte-suprême. Il s’agit là d’un principe universel habituellement représenté par la célèbre figure chinoise du cercle à l’intérieur duquel est tracée une ligne sinueuse séparant le Yin (symbole féminin) du Yang (symbole masculin). Ce symbole représente une réalité toute simple, celle de constater que, dans la nature, toute chose possède un opposé, lequel opposé est plus une entité complémentaire qu’opposée. Chuan signifie : poing ou boxe. Le Tai Chi Chuan, c’est donc le poing du faîte-suprême (aussi appelé boxe de l’ombre). C’est donc quelque chose d’essentiellement fondé sur le combat. Pourquoi avoir appelé cela le poing du faîte-suprême si nous avions voulu quelque chose d’exclusivement « santé » et méditatif? Le Tai Chi Chuan n’a pas été inventé pour la méditation, c’est une terrible erreur de croire qu’il en est ainsi. À vrai dire, n’est-ce pas le fait de tout art de conduire à une certaine méditation? En effet, la peinture, la sculpture, la cuisine gastronomique, rien n’y échappe. Le Tai Chi Chuan est un art martial avant tout. Pourquoi avoir appelé les mouvements : « avancer, dévier, parer et frapper », « trancher l’adversaire avec le poing », « frapper le tigre », « frapper avec le talon », « croiser les mains et transpercer l’adversaire », « pousser », « presser » et « coup de poing au sexe » s’il ne s’agit pas d’un art martial? Le Tai Chi Chuan, c’est la boxe, de la boxe chinoise.

Des gens m’appellent et me disent « j’ai déjà suivi des cours de Tai Chi, mais je ne suis pas sûr s’il s’agissait du style Chuan! ». Nous venons de le voir, Chuan n’est pas un style. Chuan veut dire : poing. Il est impossible de faire du Tai Chi, car ceci n’est qu’un principe cosmologique. Mais si on dit qu’on fait du Tai Chi Chuan, on précise alors qu’on fait un art de combat fondé sur le principe cosmologique : Tai Chi. Il y a cinq grands styles de Tai Chi Chuan : Che, Yang, Wu, W’u et Sun. Chacun de ces styles porte le nom de famille de son fondateur. En Outaouais, comme en Occident en général, il n’y a pratiquement que du Yang comme Tai Chi Chuan. Il faut donc dire qu’on fait du Tai Chi Chuan style yang.

Comment reconnaître un maître ou un bon professeur de Tai Chi Chuan? Un maître de Tai Chi Chuan doit connaître plusieurs formes. Plusieurs à mains libres, au moins une forme à l’épée, une au bâton, une au sabre, une à deux sabres, plusieurs formes à deux partenaires ainsi qu’une multitude d’applications martiales d’autodéfense, c’est-à-dire qu’il doit connaître la raison d’être des mouvements qu’il effectue sans quoi il ne fait rien du tout. Il doit pouvoir enseigner la direction précise de chaque mouvement selon la rose des vents, car chaque forme est en correspondance directe avec la disposition de l’univers et les points cardinaux. Il doit savoir où les yeux regardent à chaque instant. Il doit savoir à quel endroit on inspire et à quel endroit on expire pour chaque mouvement Il doit être en mesure d’enseigner la direction de l’énergie dans le corps, c’est-à-dire enseigner les parties du corps qui sont yin et celles qui sont yang dans chaque mouvement. Il doit connaître l’endroit où placer l’intention des mouvements. Il doit enfin connaître l’histoire de son art, sa position précise dans l’arbre généalogique des maîtres de son style de Tai Chi Chuan ainsi que la philosophie taoïste afin de guider ses élèves vers l’esprit de cet art martial : l’esprit guerrier qui, paradoxalement, est un esprit fondamentalement non violent, d’humilité et d’ouverture. Un dicton des arts martiaux chinois dit : « un mouvement, mille applications ». Si un maître de Tai Chi Chuan ne peut vous enseigner au moins une cinquantaine d’applications par mouvement des différentes formes du Tai Chi Chuan, alors il ne maîtrise pas l’essence de l’art qu’il pratique, il ne sait pas pourquoi il fait tel et tel mouvement. À l’époque de sa création, le Tai Chi Chuan était pratiqué rapidement, avec des sauts, des cris, etc. Tout le contraire d’aujourd’hui. Vous comprendrez donc que la plupart des pratiquants de Tai Chi Chuan d’ici sont très loin de pratiquer du vrai Tai Chi Chuan. Il est vraiment triste pour l’art qui cherche à vivre, de croiser des gens qui affirment faire du Tai Chi Chuan alors qu’ils sont en fait ignorants de l’origine de leur art et de la façon dont s’entraînent les maîtres.

Une notion à rectifier : le Tai Chi Chuan est un art qui est doux, mais qui n’est pas mou. Plus précisément, il est doux en apparence, mais l’intérieur est en béton. Les maîtres de Tai Chi Chuan sont solides comme des murs de brique et pourtant souples comme le roseau qui plie au vent. J’ai rencontré plusieurs maîtres chinois et ils meurent de voir comment l’Occident a dénaturé le Tai Chi Chuan. Il y a d’autres arts pour le côté exclusivement santé. Les Chinois n’ont pas inventé le Tai Chi Chuan pour la santé, mais pour l’autodéfense; il s’agissait, à l’origine, d’une question de vie ou de mort. C’est pourquoi c’est un art qui est longtemps resté secret et familial. Les Chinois ont inventé d’autres arts pour la santé comme le Chi Kung, l’acupuncture, etc. Si vous recherchez seulement la santé, tournez-vous plutôt vers la technique Nadeau, le conditionnement physique, etc. Si vous cherchez à méditer, alors il y a le yoga, le bouddhisme zen, etc. Le Tai Chi Chuan procure la santé, cela va de soi, c’est un art religieux et profondément spirituel. Mais mon point est celui-ci : la santé et la méditation sont des objectifs secondaires découlant logiquement d’une pratique sérieuse du Tai Chi Chuan en tant, premièrement, qu’art martial.

Puisqu’il s’agit d’un art martial, la pratique à deux partenaires est incontournable. Si on en vient pas à ce genre de travail, on passe complètement à côté de l’esprit du Tai Chi Chuan qui vise la réalisation de soi, car ce n’est que dans la rencontre de l’autre qu’un miroir s’offre à nous pour nous montrer nos peurs, notre ego, nos faiblesses, bref, nous-même. Le Tai Chi Chuan est un art de combat où l’ennemi est nous-même, mais où on le découvre que dans la rencontre de l’autre.

Faire un mouvement lent de Tai Chi Chuan est chose relativement simple. Tenter de l’appliquer martialement sur un agresseur à toute vitesse et en gardant un parfait équilibre, l’harmonie des gestes, etc., est chose drôlement plus difficile. Travailler seul est facile. Travailler à deux demande incomparablement plus de concentration, de présence d’esprit et de perfection, mais c’est là la seule voie des maîtres.

Même dans les temps de guerre, il y a toujours le soleil qui brille

Des ruisseaux coulent, des herbes qui scintillent, des fleurs qui embaument l’atmosphère, des oiseaux qui chantent d’une céleste harmonie, et des hommes qui vivent en frères.

De ce beau pays lumineux, l’amour désintéressé nous montre le chemin! Oui, le chemin lumineux et fraternel nous ouvre les portes vers le monde de l’espoir, de la paix, et du partage.

De tous les temps, il y a eu des êtres qui ont proné de par leur comportement d’amour et de sagesse, la voie vers l’ère nouvelle qui sera engendrée par des milliers d’êtres qui travailleront à rétablir en eux un ordre de paix et d’harmonie.

Bien sûr, le travail est de taille et cependant, il nous indique que pour créer des nations qui porteront le message de la grande fraternité humaine dans un esprit d’unité, il faudra tout d’abord rétablir cet état de paix dans notre vie intérieure. Beaucoup de politiciens, de scientifiques et d’humanistes ont parlé de la paix et pourtant sans succès. Car la guerre fait rage de plus en plus dans le monde.

Il y a donc une autre solution à trouver, plutôt que de la chercher à l’extérieur de nous, à travers des machines de guerre, qui elles-mêmes sont dans des états troublés, chaotiques et bien souvent avec des avis discordants… Ces méthodes anciennes n’ont amené aucun résultat, ou très peu. L’appel au vote, au regroupement des êtres d’amour et de bonne volonté est lancé.

Oui, il nous faut lutter contre la haine et la guerre en rétablissant la paix au cœur même de nos vies, remplacer l’égoïsme par l’amour et le partage, remplacer la haine par le pardon, remplacer les ténèbres par la lumière et tout cela d’abord et avant tout dans les tendances profondes de notre être qui garde encore les empreintes héréditaires de crainte, de haine, de doute…

Il existe une organisation unique et parfaite. Regardez l’organisme humain, le cœur ne bat pas pour lui seul, et l’estomac ne digère pas pour lui seul et les poumons ne respirent pas pour eux seuls… Comme on peut le remarquer, chaque organe fonctionne pour le bien de l’ensemble.

Il en est de même pour toutes les nations. Il faut que désormais chaque individu, chaque peuple, chaque nation, indépendamment de la race et de la religion, travaillent eux aussi pour le bien de l’ensemble, c’est-à-dire pour le bien de la terre-mère, et de tous ses enfants.

Le temps est venu de s’unir et de travailler ensemble dans la conscience de l’humanité-une, dans la conscience d’unité et de fraternité humaine. Oui, la paix s’installera dans le monde quand chacun de nous aura judicieusement harmonisé toutes les tendances intérieures de son être (pensées, sentiments et actes) unies vers un même but. Tous ensemble, et en même temps chaque individu séparément, nous contribuerons à rétablir cet ordre de paix et d’harmonie qui apportera joie, bonheur et santé à l’humanité tout entière.

Chacun de nous peut faire la différence. Que ce message d’espoir, de conscience et d’unité intérieure soit pour chacun l’objet d’une motivation sincère en vue de participer collectivement à une nouvelle humanité où il fera bon vivre pour les siècles à venir.

Vibrations infinies, source d’harmonie

L’infiniment petit qui nous compose, comme l’infiniment grand que nous composons, s’exprime selon une trame vibratoire basée sur l’harmonie.  Cette énergie harmonique infinie vibre en nous et autour de nous.  Depuis plusieurs millénaires, l’être humain a entrepris de nombreuses démarches spirituelles consistant à s’harmoniser avec elle.  L’infini a pu être nommé différemment selon les cultures et les époques.  Il a été exprimé du temps des Grecs par Démocrite (philosophe « atomiste » qui vécut à la même époque que Socrate, vers 460 – 370 avec JC), avant que la vision réductionniste d’Aristote soit imposée au monde occidental.

Le concept de l’infini a été repris un peu plus tard par Giordano Bruno qui parlait au 16e siècle de « pluralité des mondes » (L’infini, l’univers et les modes – 1584), ce qui lui a valu d’être brûlé vif par l’Inquisition.  Aujourd’hui, le concept d’infini de l’espace et du temps sans commencement ni fin représente de plus en plus un consensus, partagé par de nombreux scientifiques et chercheurs spirituels.

Nous partirons du principe que pour trouver en soi-même l’harmonie et la paix, il est nécessaire de se connecter avec l’harmonie de ces vibrations qui nous composent et des vibrations que nous composons.  Cela nous permet de nous sentir reliés avec tout, un des buts du bouddhisme.  Et, grâce à l’application de principes simples et de techniques élémentaires, il devient possible de vibrer et de capter cette harmonie qui est en nous, de se mettre au diapason de l’univers.

Nous sommes composés d’une symphonie cellulaire : Tout récemment, le Dr James Gimzewski (Université de Californie à Los Angeles) a publié ses travaux dans lesquels il montre comment, grâce à la nanotechnologie (science de l’infiniment petit) et un microscope à effet tunnel (Atomic Force Microscope) qu’il a construit lui-même, il est arrivé à écouter et amplifier le son de cellules vivantes.

Genèse d’une découverte : En 2001, le Dr James Gimzewski a appris que lorsqu’on prend une cellule cardiaque vivante et qu’on la place dans un milieu nutritif, la cellule continue de battre au même rythme que l’organe d’où elle provient.  Il s’est alors demandé si ce phénomène était unique ou s’il se reproduisait pour d’autres types de cellules.  Il s’est dit que si les cellules vibrent, elles produisent alors un son et que ce son, aussi ténu soit-il, devrait être détectable.  Il devenait évident pour lui qu’une cellule émettait des vibrations et que même si ces dernières n’étaient pas audibles, elles pourraient le devenir à l’aide d’un capteur très sensible.  Or le Dr Gimzewski est un expert en nanotechnologie.  Il décide alors de fabriquer son propre microscope et de fonder une nouvelle science qui aurait pour but d’étudier le son des cellules : la sonocytologie.

Et en 2004, il a réussi à détecter et amplifier le son de cellules vivantes qui ont des fréquences de 933 Hz et 1 773 Hz!  Ces fréquences correspondent approximativement à un LA ou LA dièse de la gamme actuelle du piano à différentes octaves.  Il a ainsi démontré ce qu’avaient pressenti avant lui Tesla et Lakhovski : la cellule vivante est un corps oscillant qui émet des vibrations.  Il a même pu enregistrer le son d’une cellule morte qui équivaut à un son de friture (« grichage ») facile à imiter avec un poste de radio ou de télévision mal réglé.  Il en a conclu que toutes les cellules vivantes (plantes, animaux ainsi que les cellules humaines) émettent des sons et que les vibrations émises sont différentes selon leur type et leur état de santé.  L’infiniment petit qui nous constitue est donc sonore et notre corps est constitué d’une symphonie cellulaire…

Nous composons une symphonie universelle : Au niveau de l’infiniment grand, déjà dans l’antiquité, Pythagore parlait de la musique des sphères et un peu plus tard au 17e siècle, l’astronome allemand Johannes Kepler a comparé le système solaire à un ensemble instrumental où chaque planète changeait de fréquence selon sa position autour du soleil…  De la même manière, des chercheurs de la NASA ont réussi à écouter le son du soleil, des anneaux de Saturne et de la terre.  D’ailleurs en 1905, Nikola Tesla, déclara que la terre était une cavité résonante, intuition confirmée en 1952 par le physicien allemand W. O. Schumann qui a démontré que la terre résonnait à des fréquences situées entre 6 et 50 Hz.  Et quand ces fréquences nous manquent, nous devenons plus sensibles au stress et sommes désorientés.  Les premiers astronautes montraient ces symptômes très accentués lors de leur redescente sur terre et pour pallier è ces malaises, les ingénieurs de la NASA ont installé depuis des générateurs d’ondes de Schumann dans leurs appareils et les symptômes ont disparu.  Certaines vibrations nous sont donc vitales.  De l’infiniment petit à l’infiniment grand, nous arrivons, grâce à la science, à prendre conscience de la musique universelle qui nous constitue et que nous constituons et dans certaines conditions, nous pouvons même l’écouter.

S’harmoniser avec la symphonie de l’infini : Quoi de plus beau ensuite que de s’harmoniser avec toutes ces vibrations et de pouvoir pratiquer les sons thérapeutiques à l’aide de sa voix, le plus bel instrument?  Nous pouvons par exemple renforcer la vibration de nos organes internes grâce aux sons taoïstes, faire résonner nos glandes endocrines grâce au chant des voyelles et en particulier notre hypophyse grâce au « son univers » Aôm.

Chanter l’univers : En effet, si vous chantez le son Aôm en plaçant une de vos mains au sommet de votre crâne, vous pourrez alors sentir vibrer soudainement toute votre tête.  Votre cerveau lui-même va entrer en vibration et sous l’action de ses mêmes vibrations, la glande pituitaire ou hypophyse, ainsi que l’hypothalamus, vont libérer des endorphines et des enképhalines.  Ces substances sont reconnues médicalement pour leur capacité à soulager le stress et la douleur et provoquer des états euphorisants.  Leur effet est en fait plus puissant que l’héroïne et la morphine, sans en avoir la toxicité.  D’autre sons interagissent aussi avec la matière et l’énergie qui nous constituent.  Certains d’entre eux ont un effet harmonisant et curatif.  Nous pouvons aussi combiner la pratique des sons avec la contemplation de mandalas par exemple, ou encore avec la visualisation et la prière.

Dans certaines conditions, les sons et les fréquences peuvent être même utilisés pour renforcer notre terrain et aider le corps à lutter de manière plus efficace pour nous libérer de la maladie.   Elle est alors dissoute soit par renforcement du système immunitaire ou par l’effet de la vibration sympathique qui « réduit le mal en poussières », appelée « biorésonance ».  Le même principe vaut lorsqu’une cantatrice fait briser un verre au seul son de sa voix, à condition qu’elle chante la même note que le son du verre évidemment!  Le verre se met alors à vibrer et si la vibration par son amplitude dépasse le seuil de résonance critique du verre, il se brise.  Ce domaine de recherche et d’application des sons et des vibrations pour la santé est un domaine d’avenir pour la médecine.  Ce sujet passionne l’équipe du Dr Gimzewski de l’UCLA.  Ce dernier envisage même de pouvoir diagnostiquer des maladies, simplement en écoutant le son émis par nos cellules qui émettent donc une musique différente selon leur vitalité…

Pratiquer la sonologie ou toucher par les sons : Dans l’enseignement de la sonologie, ou science des sons thérapeutiques, nous abordons différentes techniques d’harmonisation utilisant les sons et les vibrations.  Nous apprenons à nous laisser « toucher par les sons », à les ressentir et à découvrir leur structure mathématique appelée harmoniques.  D’ailleurs plusieurs techniques vocales dont le « chant de gorge » ont justement pour but d’amplifier les harmoniques naturelles de la voix et ainsi de découvrir les capacités acoustiques insoupçonnées de notre corps-instrument.  La pratique de ces techniques a pour but l’autoguérison et l’harmonisation par effet de biorésonance.

La voie des sons est un merveilleux chemin pour s’harmoniser avec l’infini, développer notre conscience et devenir une personne.

Quelle famille!

La famille doit-elle passer avant tout?

Comment se respecter en demeurant authentique tout en valorisant sa vie familiale? Encore faut-il déterminer de quelle famille on parle. Votre noyau familial? C’est-à-dire votre conjoint et vos enfants. Ou vos parents? Père, mère, frères et sœurs. Et que dire des centaines de variations à cette composante qu’on appelle « famille reconstituée » et ses « beaux-parents ». La connotation du mot « famille » a plus « évolué » dans les 20 dernières années que dans les 500 auparavant! C’est donc important de s’y retrouver.

Établissons d’abord que personnellement, je crois que les parents sont avant tout redevables à leurs enfants. Du moins, jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge adulte. J’y ai longuement réfléchi. Toute ma vie, à vrai dire. Du point de vue d’un enfant heureux, venant de parents divorcés. Du point de vue d’un père de famille monoparentale aussi.

Il est raisonnable de penser que nos enfants sont des « âmes » qui se trouvent dans le calme le plus serein et le bonheur total. Puis soudainement, si on regarde les faits froidement, ils se font « inviter » ou aspirer dans le monde physique par deux êtres humains fertiles qui s’accouplent. Certains ont certes une belle histoire d’amour durant le moment et par la suite, mais pour plusieurs, les circonstances sont toute autre. Ce qui fait que ces petits êtres qui n’ont pas demandé à venir au monde se retrouvent totalement dépendants du jugement et des valeurs de ces deux individus.

L’ironie, c’est que le monde entier s’entend pour dire que le rôle de parent est le plus important qui soit, mais en même temps, pour ce qui est de la « formation », les géniteurs sont totalement laissés à eux-mêmes sans expérience – à part la leur comme enfant- pour relever ce défi monumental.

Ah! Non, madame, pour ce qui est des formulaires à remplir, les tests d’aptitudes, les frais et les permis, on les garde pour les choses vraiment importantes. Comme obtenir un droit de pêche ou pouvoir vendre des hot-dogs sur le coin d’une rue. On n’accorde pas ce genre de « responsabilité » à n’importe qui. N’est-ce pas étrange?

« La biologie est la moindre chose pour faire de quelqu’un une mère. » — Oprah Winfrey

Nos ascendants

Jusqu’au moment où un individu peut ou veut voler de ses propres ailes, la famille qui l’a mise au monde « père/mère – frères/sœurs » demeure sans doute son noyau principal, et le plus important. Le centre de son univers? Ça reste à voir et c’est très personnel selon l’expérience.

Je crois qu’avant tout, nos ascendants vont récolter plus souvent qu’autrement ce qu’ils ont semé. Si nos parents prêchaient par l’exemple en ayant des liens tissés serrés, des rapports fréquents et chaleureux, les chances sont fortes que leur progéniture continuera dans ce sens. À l’inverse, des enfants laissés à eux-mêmes ou carrément maltraités risquent de se rebeller d’une façon ou d’une autre éventuellement.

Il faut donc tenter de ne pas vous en faire trop, avec la pression sociale de ce qu’une relation avec vos parents – ou les grands-parents de vos enfants – doit, ou devrait avoir l’air.

Mes recommandations :

  • Soyez maître de votre vie. De votre propre relation « ascendants/descendants » et de votre propre noyau familial (conjoint-enfants). Sachez non seulement tirer le bon de l’enseignement de vos parents, mais oubliez le mauvais. Et pourquoi pas initier du nouveau! Avec la panoplie de livres et d’exemples inspirants dans notre entourage, les parents d’aujourd’hui sont mieux équipés que jamais.
  • Bref, agissez comme vous auriez aimé qu’on agisse avec vous. Trop de parents se cachent derrière les excuses du passé. « Je ne sais pas comment t’aimer mieux! J’ai moi-même été mal aimé! » Foutaise. Si vous savez que vous « pouvez » aimer mieux, faites-le. Ceux qui ne le savent pas ne se donnent pas d’excuses. Ils font tout bonnement de leur mieux. Si vous n’êtes pas certain où vous vous situez dans tout ça, vous pouvez toujours consulter un professionnel de la santé!
  • Écoutez votre cœur et votre tête. Ils ne se trompent jamais. Ils vous dicteront comment agir. Les problèmes surviennent quand on écoute n’importe qui. Doctrines religieuses, parents, amis ou pire, les téléromans.
  • Prenez soin de vos enfants. En serviteurs soumis? Absolument pas. En facilitateurs et guides de vie équilibrée? Tout à fait. C’est naturel et instinctif d’être redevables à nos enfants.

Aimer doit être sans efforts. Et sans attentes d’autogratification instantanée. J’ai la conviction profonde que tous et chacun sait différencier dans son for intérieur le bien du mal. Hormis, bien sûr, les enseignements religieux archaïques. Par exemple : « le père a toujours raison », donc « écoute ton père » ou « tais-toi et prends la baffe que ton père te donne, après tout, c’est ton père ».

Idéalement, nous devrions avoir d’excellentes relations avec tous les gens qui nous entourent. Mais en fait, il est impossible d’être « tout le temps » authentique, de se respecter et de bien nous entendre avec tous les êtres humains de notre entourage. Voir même seul à seul les membres dans notre propre famille peut être un défi. L’important, c’est de faire de son mieux. Et malheureusement, vous êtes le seul à savoir si vous faites vraiment de votre mieux ou non. Tout est une question d’équilibre. D’ailleurs, quand je me questionne, à savoir si un sentiment ou une idée existentielle est correct ou non, je fais une réflexion en rapport avec la nature et les animaux. Difficile de se tromper. Ces derniers, qui ont très peu de pressions « sociales », agissent selon ce qui vient « naturellement ». En ce qui a trait à leurs petits, ils surveillent le nid jalousement et prennent bien soin d’équiper leur progéniture de tous les outils nécessaires à leur survie et à leur épanouissement. À votre tour de passer à l’action.

Le dialogue du djembé

Je regarde les aiguilles de l’horloge… Dix-huit heures trente-cinq. Je suis sur scène, prêt à entamer le cours de percussions africaines à l’école Samajam. Autour de moi, un capharnaüm sonore retentit… Les quelque quatre-vingts étudiants positionnent leur djembé, et se mettent à frapper la peau, parfois avec grâce, parfois avec violence, mais toujours avec le désir ardent de produire un maximum de son possible. J’éprouve toujours un vif plaisir à scruter la scène qui s’offre devant moi. De la plate-forme surélevée, c’est quasi surréaliste de voir comment l’humain, dans un contexte précis, renoue avec la bête en lui.

Il faut cependant ramener cette « meute » à l’ordre afin de réussir à faire parler le djembé, et non pas laisser planer la cacophonie actuelle. Mais, les gens ont l’air d’être tellement dans leur élément, que je pourrais disparaître de la pièce pendant une heure complète, revenir et rien n’aurait changé… Phénomène fascinant où le temps n’a plus aucune importance.

Un des aspects les plus fascinants et les plus intéressants de la percussion africaine, c’est le sentiment d’appartenance à un groupe, à un clan. Bien sûr, le djembé tire ses racines de cette observation. Le rythme n’existe que parce que plusieurs djembéistes le créent. Chacun y va de sa contribution, chacun joue son propre accompagnement, et les notes s’imbriquent les unes dans les autres comme si elles ne formaient qu’un tout cohérent et vraiment mélodieux à l’oreille.

Par contre, cette simple mise en commun de capacités musicales va beaucoup plus loin. Le djembé apporte beaucoup plus que le simple fait de garnir notre existence avec des notes de musique. Outre le fait d’être extrêmement libérateur en faisant relâcher la tension intérieure (qui n’a jamais voulu frapper sur quelque chose pour se défouler), il permet de pouvoir entrer en contact avec son prochain, de reconnecter complètement avec la fameuse « bête sociale » qui sommeille en nous. C’est une courroie de rapprochement qui n’a pas son pareil, qui permet de vivre des activités sociales primordiales et de vivre des expériences de groupe inoubliables.

Le djembé permet de rencontrer des gens qui autrement seraient passés complètement inaperçus. Il fait tomber les masques sociaux. Le réseau social s’enrichit donc de personnes qui exercent des métiers différents, qui ont des pensées et des mentalités complètement différentes de soi-même, qui ont un train de vie qu’on n’oserait même pas imaginer. Mais, une passion, un intérêt et un désir commun nous habite tous, celui de renouer avec l’esprit de groupe, de clan. C’est un besoin fondamental de l’être humain. Et cela est rendu possible grâce au djembé.

Dix-huit heures trente-sept et cinquante secondes… cinquante-quatre… cinquante-sept… Dix-huit heures trente-huit. C’est à ce moment que je frappe à mon tour sur mon tambour, juché sur son support, les sons crevant les multiples bulles qui se sont formées durant le dernier quart d’heure. Les roulements, les tapes, les chauffés se succèdent de plus en plus vite, je laisse mes mains parler, puis, j’effectue l’appel classique des rythmes (pra-pi-pi-pi-pipi-papapa!) et… Plus rien… Malaise… Déstabilisation… Les peaux se taisent, les gens se tournent dans ma direction, et c’est ainsi que démarre une autre soirée de percussions inoubliable à l’école Samajam, où les bouches se ferment afin que les djembés puissent enfin se mettre à parler…

Incroyable et fascinant de voir qu’un simple morceau de tronc d’arbre recouvert d’une peau de chèvre peut avoir autant d’impact…

« L’amour est meilleur professeur que l’obligation » Albert Einstein

Il ne se passe pas une semaine sans que les médias nous rapportent des déclarations concernant l’incapacité des écoles de répondre aux objectifs d’instruction et d’enseignement que nous pensons être essentiels pour nos enfants. Le français et les mathématiques ne font toujours pas partie des coups de cœur des élèves, et beaucoup d’élèves décrochent puisque, selon eux, l’école n’est que désillusion. Pour forcer la réussite scolaire, on resserre les obligations faites aux élèves.

On les contraint à passer plus de temps à l’école et on refait les programmes scolaires.

Les apprentissages faits dans notre système d’instruction et d’enseignement sont impermanents parce que les élèves n’en appréhendent pas le contenu avec intérêt ni avec l’émotion qui ouvre le cœur à apprendre réellement.

C’est l’intérêt profond qui est à l’origine des apprentissages durables.

En tant qu’enseignants, nous devons aimer ce que nous faisons pour toucher cette émotion qui suscite la motivation. Et le fait d’exercer une activité que l’on aime et que l’on choisit sera au cœur de cette motivation intérieure.

Chaque être humain est différent : il ne fait pas le même apprentissage du même enseignement. Ainsi, nous nions cette réalité lorsque nous exigeons que les élèves apprennent les mêmes notions, dans le même temps et passent le même examen et le réussissent. L’examen devient alors un piège plutôt qu’une occasion pour l’élève d’exposer ses apprentissages.

Notre monde est en effervescence et vit des changements profonds qui n’annoncent qu’incertitude pour l’avenir. L’adulte du XXIe siècle a besoin de confiance en lui, de motivation, de curiosité, d’être entreprenant et doté d’une capacité d’adaptation exceptionnelle. Ces habiletés se développent par la pratique et sont aussi importantes que l’apprentissage des matières scolaires.

Aimer nos enfants, c’est leur permettre d’être heureux à l’école et de développer leurs habiletés et leur personnalité tout en leur permettant d’acquérir des connaissances essentielles. C’est également en les aimant et en les respectant dans leur individualité que nous les motivons à apprendre.

Les deux pôles de votre personnalité

Le principe de l’effet miroir est de retrouver dans l’autre une partie de notre contenu qui nous est reflétée, en retour, par cette personne. Peu importe le type de relation, chaque personne miroir aura un rôle à jouer afin de nous faire connaître notre propre mécanisme de fonctionnement.

Pour évoluer, il est primordial de garder l’esprit ouvert à l’apprentissage en provenance de chaque personne avec qui vous choisissez d’être en relation. Il y aura des moments où vous serez le professeur et d’autres où ce sera l’inverse et que: vous serez l’étudiant, ce qui veut dire que la personne avec laquelle vous serez en relation vous amènera à entrer en contact avec vos deux pôles (positif/négatif ou, si vous le préférez, lumière/noirceur).

Êtes-vous sincèrement prêt à vous donner l’occasion de prendre place dans ces deux rôles afin de vous permettre de cheminer et de grandir au sein d’une relation, ou votre désir s’arrête-t-il au fait de demeurer professeur sans jamais être étudiant? Préférez-vous donner les leçons afin de rehausser votre estime de soi? Car, en devenant étudiant, vous aurez peut-être peur de perdre votre pouvoir ou de vous sentir petit, démuni ou trop vulnérable face à la personne avec qui vous êtes en relation, et ce, au point de croire entendre quelqu’un vous faire la leçon, tout comme dans le temps où vous étiez sous la tutelle de vos parents et professeurs…

Et si, justement, votre façon de superposer les gens de votre passé et les gens de votre présent vous empêchait de voir clairement ce que la vie tente de vous enseigner afin de vous permettre de vous défaire de vos vieilles croyances, programmations, limitations, peurs, et de votre manque de confiance en relation? Si la vie tentait de vous donner une 2e, 3e ou 4e chance et que vous préfériez rester accroché à vos vieilles racines, de peur de ne pas avoir une identité bien à vous en faisant confiance à la personne avec laquelle vous êtes en relation?

Si vous n’êtes pas en mesure d’assumer les deux facettes de votre personnalité et d’en faire un tout, vous ne pourrez pas atteindre l’équilibre que vous recherchez chez l’autre pour tenter de créer votre propre équilibre. C’est en vous investissant dans votre propre bien-être et votre propre bonheur que vous parviendrez à créer un espace de choix conscient et un juste milieu qui vous empêchera de vivre constamment des montagnes russes émotionnelles.

Si vous êtes constamment en dualité ou en rivalité avec vos propres facettes, vous le serez également avec chacune des personnes qui croiseront votre route. L’équilibre parfait n’existe pas, mais il est possible de trouver un « certain » équilibre entre vos deux pôles. Il n’est pas obligatoire que ce soit tout noir ou tout blanc. Il existe une zone grise où vous pouvez vous permettre de faire la part des choses et d’instaurer bien-être, harmonie et stabilité. Si vous n’avez pas encore appris à développer votre zone grise pour créer de la splendeur dans votre vie au jour le jour, il n’est pas trop tard pour le faire!