Journal d’une psy

Mon ami Pierre-Marie vient de me raconter ce qui lui est arrivé durant ses vacances et cela m’a fait beaucoup réfléchir.

Ce printemps, Pierre-Marie qui est un jeune professeur d’université avait décidé d’aller faire du kayak de rivière avec un ami dans le Fjord du Saguenay. Pierre-Marie est en forme, mais ce n’est pas un athlète; son ami par contre était un sportif aguerri et en grande forme physique. La journée s’annonçait belle et nos deux jeunes héros sont partis tout fiers d’eux-mêmes et… sans veste de sauvetage. Ils avaient l’intention de rester près de la rive et tous deux étaient d’excellents nageurs. Mais, comme vous l’avez déjà deviné, ils se sont fait prendre par les vagues et… ils ont chaviré.

Ils se sont courageusement mis à nager dans l’eau glacée du printemps. Pierre-Marie m’a dit qu’il a immédiatement vu le visage de sa femme et de ses deux jeunes enfants. Il s’est dit : « Il faut que je tienne le coup, ils ont besoin de moi. Il faut absolument que je me rende au bord ». Son ami s’est mis à paniquer et à crier : « L’eau est trop froide, on n’y arrivera jamais. On va mourir, on va mourir ». Au début, Pierre-Marie a essayé de lui répondre : « Ben voyons donc, tu es en forme, n’abandonne pas si vite. La rive n’est pas si loin. Tu es capable ». Mais son ami n’entendait rien, totalement absorbé par la peur et par les images négatives qui lui remplissaient le cerveau. Puis Pierre-Marie s’est aperçu que, plus il écoutait son ami, plus il perdait ses forces, son énergie et son goût de se battre. À son grand regret, il a décidé de ne plus l’écouter ou tenter de le convaincre. Il lui a dit : « Moi, je choisis d’essayer » et il est parti vers le bord. Il y est parvenu. Il a perdu dix livres en une demi-heure et a souffert d’hypothermie, mais il s’en est sorti. Quand les secours sont arrivés, son ami était mort. Et pourtant, il était en bien meilleure forme physique que Pierre-Marie.

Cette histoire m’a amenée à penser au pouvoir de nos choix. Je crois qu’à chaque instant nous avons le choix : nous centrer sur ce qui donne un sens à notre vie ou focusser sur nos peurs et, littéralement, nous empêcher de vivre une vie riche et pleine.

Tous nos choix ne sont pas aussi dramatiques que dans l’histoire de Pierre-Marie. Ils se passent de façon quotidienne, ordinaire. Ils sont le résultat de là où nous portons notre attention à chaque instant. Nous avons à choisir entre des pensées de peur et des pensées d’amour. Toutes les peurs : peur du rejet, peur de ne pas être aimé, peur de manquer, peur de perdre, peur de vieillir, peur de la mort, peur d’être humilié, peur de l’abandon, etc. Et toutes ces minuscules petites pensées s’accumulent et créent un focus dans notre cerveau, une orientation qui nous guidera lorsque nous aurons des choix plus difficiles à faire.

Les pensées que nous cultivons à chaque jour, les images que nous nous créons, les phrases que nous nous répétons déterminent notre façon d’interpréter la réalité et d’y réagir. Notre cerveau prend l’habitude de fréquenter certains chemins, d’interpréter la réalité d’une certaine façon, de cultiver certains types de réaction et ces habitudes deviennent nous.

Je me souviens d’avoir eu à « garder » une petite fille de deux ans dont je n’aimais pas beaucoup la mère (l’ex de mon conjoint) dont les filles ne pouvaient le visiter qu’à condition d’amener leur petite sœur (fille d’un autre conjoint). Je ne pouvais m’empêcher de penser que l’ex de mon conjoint abusait de moi en me faisant garder son bébé de façon régulière. Mon conjoint voulait tellement voir ses filles qu’il était prêt à tout accepter. J’étais révoltée et j’en avais parlé à ma mère qui m’avait répondu : « Cesse de penser au fait que c’est l’enfant de Mme X et que tu le fais contre ton gré et focusse sur le fait que c’est un bébé qui a besoin de ton amour et qui t’aimeras en retour ». Maman avait raison. J’ai eu beaucoup de plaisir avec Sandrine et l’amour que nous nous sommes porté m’a nourri pendant tout le temps où j’ai eu à m’occuper d’elle.

Comme le démontre l’histoire de Pierre-Marie, notre cerveau est puissant, les pensées dont on le nourrit sont importantes et ont des conséquences sur notre santé psychologiques et physique.

J’ai vu une cliente dont une amie avait oublié la fête. Elle a vu ce fait comme une preuve de la non–importance que son amie lui accordait. Elle était si fâchée qu’elle n’en a pas dormi de la nuit en ressassant sa colère, colère dont l’amie ignore tout et qui ne change pas grand-chose à la situation.

Comme j’aime à le répéter : « la colère est un acide qui brûle le vase qui la contient » (auteur inconnu). Prenons garde aux pensées qui nourrissent notre cerveau. Les pensées de peur de colère et de désespoir nous détruisent, nous volent notre énergie et nous rendent difficile l’atteinte de nos objectifs.

Mais me direz-vous, il y a des choses contre lesquelles il faut se révolter, pour lesquelles il faut se fâcher. En effet, la colère est un signal que quelqu’un porte atteinte à un de nos besoins et c’est un signal que l’on doit respecter. Cependant, prenons bien garde de ne pas nous battre contre, mais de nous battre pour. Si je me bats pour, chaque petite victoire me nourrit de son énergie. Si je me bats contre, je suis perpétuellement dans un état de colère, de malaise. Une cliente était venue me voir, révoltée parce qu’elle n’avait pas obtenu la promotion à laquelle elle croyait avoir droit. Son patron favorisait les hommes dans son service. Je l’ai convaincue de se battre pour elle-même au lieu de se battre contre son patron. Elle a travaillé sur sa confiance en soi, sur son sentiment de compétence, et finalement a fait application dans un service connexe où elle est rapidement montée en grade avec sa nouvelle attitude. Et, deux ans plus tard, elle s’est retrouvée le patron de son ancien patron!

Comme le prouve l’histoire de Pierre-Marie, cultiver dans son cerveau des pensées de paix, de joie, d’amour est une attitude qui peut parfois nous sauver la vie. C’est aussi une attitude qui au jour le jour nous permet de mieux dormir, de mieux vivre et surtout d’être plus heureux.

Une approche multidimensionnelle de la santé pour un mieux-être

Souvent la réponse à la question « Qu’est-ce que la santé? » est simplement « ne pas être malade ». Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la santé consiste en « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

Comment y arriver?
Abraham Maslow (1943) a énuméré les besoins suivants : survie, sécurité, amour et appartenance, estime de soi, accomplissement de soi et transcendance. Nous savons aujourd’hui que le non-respect d’un de ces besoins conduit à un problème de santé.

Jerrold Greenberg (1985) présente les « dimensions de la santé » : physique, émotionnelle, intellectuelle, sociale et spirituelle. Il est le premier à présenter la dimension spirituelle laquelle correspond au besoin de transcendance chez Maslow.

Harvey et Robineault (1996) ajoutent deux nouvelles dimensions externes à la personne : économique et environnementale.

Un modèle intégré permet de mieux comprendre cette vision globale de la santé où mieux être et qualité de vie résultent d’un équilibre dynamique entre ces différentes dimensions dont voici une brève description :

Santé physique
Intégrité et bon fonctionnement de l’organisme humain : équilibre métabolique, échanges de chaleur, réactions biochimiques, mécanisme respiratoire, circulation sanguine, conduction nerveuse, etc.

L’alimentation, l’activité physique et le sommeil contribuent à une bonne santé physique.

Santé psychologique
Activités intellectuelles et émotionnelles, domaine de la raison, de l’émotion et de l’imagination. Nos pensées et nos émotions ont une incidence directe sur notre santé physique et psychologique.

C’est aussi le domaine de l’estime de soi. La gestion du stress et les pensées posi-tives contribuent à la santé psychologique.

Santé sociale
La connaissance de soi mène à la connaissance des autres. C’est le domaine de l’organisation sociale, des communications, de l’histoire humaine, du travail et des loisirs.

L’estime de soi et une bonne harmonie avec soi-même conduit à une meilleure entente avec autrui.

Santé spirituelle
Notre nature intérieure, nos valeurs et notre éthique. C’est le domaine de l’introspection, de la pensée et de la réflexion profonde sur le sens de la vie.

La santé spirituelle est essentielle pour trouver le sens de l’unité avec soi-même, les autres, l’environnement et l’Intelligence qui ordonne l’univers, quel que soit le nom qu’on lui donne.

Santé économique
Les besoins essentiels que sont la nourriture, le vêtement et le logement démontrent que l’aspect économique est directement lié à la santé et au bien-être. La santé économique est liée aux autres dimensions de la santé et y exerce une influence directe.

Notre capacité physique au travail, le stress, les relations humaines se retrouvent au cœur même de l’activité économique qui est un lieu d’échange et de partage.

Santé environnementale
L’environnement physique et humain. La nature dans laquelle nous évoluons réagit au moyen de mécanismes de rétroaction. L’activité humaine participe à cette interaction dans une influence réciproque.

La santé nécessite un ajustement de nos habitudes de vie. Respecter les lois naturelles, les principes fondamentaux de la santé et les différentes dimensions est le seul moyen de maintenir un état de bien-être et une bonne qualité de vie.

Selon les sages et les philosophes, nous faisons partie de l’ensemble de l’univers et sommes responsables de nous-mêmes et de notre environnement. En comprenant cette notion, nous agirons de façon à ce que notre santé, notre qualité de vie, notre longévité et notre survie en soient améliorées. Nous apprécierons ainsi davantage la vie qui s’exprime en nous et à travers nous.

La Biodanza, une pratique de santé globale

Contempler notre santé de façon globale, c’est d’abord s’émerveiller devant la profonde cohérence de notre organisme vivant et reconnaître que la santé holistique est notre droit le plus fondamental. La santé n’est pas tant un objectif à atteindre qu’un chemin à retrouver, un chemin vers notre vraie nature, vers ce que nous sommes profondément : des êtres remplis de vie! Notre société malade sonne l’alarme et cherche toutes sortes de façons d’en retrouver les clés.

La médecine reconnaît quatre sphères de la santé globale : biologique (santé physique), psychologique (santé mentale), sociale et spirituelle. Comment arriver à répondre à nos besoins dans chacune de ces sphères? Je vous propose avec enthousiasme une approche avant-gardiste, la Biodanza, dont la méthodologie finement structurée vise à rétablir une santé optimale. Ce processus de développement humain agit au cœur de nos potentialités génétiques. Il accélère l’intégration de l’être ainsi que l’expression de son identité. En résonance avec l’intelligence des forces de vie qui nous habitent, la Biodanza nous permet de retrouver l’unité et le bien-être au quotidien, améliorant ainsi notre qualité de vie.

Premièrement, la Biodanza améliore la santé physique, car on entre dans le mouvement dansé dans le plaisir et la facilité, chacun à son rythme. Cette méthode a pour objectif d’éveil­ler le naturel dans nos mou­vements; chacun bouge donc à sa façon. Elle redonne à notre orga­nisme le plein potentiel du fonctionnement de ses systèmes : digestif, immunitaire, respiratoire, musculaire, etc. Elle recrée intelli­gemment, d’une séance à l’autre, la courbe naturelle de la santé de l’organisme; grâce à la stimulation de l’énergie vitale par des danses euphorisantes, l’organisme réapprend à se reposer. Notre société fortement axée sur la performance stimule excessivement le mécanisme de défense qu’est notre système de lutte et de fuite. Il est par conséquent important de rétablir l’équilibre en redonnant sa juste place au système de détente. Par la même occasion, on reçoit un cocktail d’hormones du bien-être, dont l’ocytocine, une merveilleuse créatrice du lien social.

Sur le plan psychologique, la Biodanza fonde sa méthodologie sur la « vivencia », soit notre capacité innée de vivre un moment avec intensité. L’hypothèse posée par son créateur, Rolando Toro, est que ce qui est dansé avec émotion a une action transformatrice immédiate. Ce sont les enchaînements précis de gestes, dansés sur une musique donnée, qui donnent son intensité à la « vivencia ». Celle-ci, dans son vaste éventail de nuances, est miraculeuse; elle permet de rétablir les chemins courts, de reprogrammer les conditionnements et de tracer un nouveau sentier. Selon Toro, la meilleure façon de modifier notre perception de la réalité consiste à s’offrir une nouvelle expérience, la connaissance immédiate du fait vécu et ressenti dans l’ici et maintenant étant plus puissante que toute élaboration mentale.

La Biodanza se pratique en groupe et procure une véritable réhabilitation affective. Elle restaure notre santé sociale en créant une communauté aimante au sein de laquelle tous sont accueillis dans un esprit de pleine permission d’être soi-même. La Biodanza tisse des liens avec soi, avec les autres et avec le monde à partir du cœur, redonnant ainsi aux rencontres entre humains leur fonction poétique et sacrée.

Sans idéologie aucune, une séance de Biodanza s’avère une cérémonie célébrant la vie, au sens sacré du mot. Elle est une véritable invitation à retourner vers un état d’enchantement et d’émerveillement. Grâce à la danse, aux gestes et aux rencontres s’ouvrent des portes qui nous font dépasser les limites de l’égo et qui nous relient au grand Tout, au divin, au cosmos.

Les bienfaits de la pratique de la Biodanza vont jusqu’à nous faire recouvrer notre santé existentielle. La Biodanza vient en effet « ré-en­chanter » notre quotidien et nous permettre de retrouver un art de vivre. En accélérant notre processus d’épanouissement, elle nous accompagne sur le chemin d’un retour vers cette santé pleine et entière dont nous sommes les héritiers légitimes. Nous sentons alors s’élever en nous une profonde joie de vivre!

La Vie dont j’ai toujours rêvé

En cette année 2017, après avoir fait des nettoyages et des thérapies, assisté à des confé­rences et ateliers, après avoir tout fait pour évoluer, comment se fait-il que ma vie ne soit pas encore celle que je veux?

C’est une question que plusieurs de mes clients se posent. C’est vrai que nous sommes impatients d’obtenir ce que nous désirons, c’est vrai qu’après tant de cheminement, nous devrions avoir des résultats, c’est vrai que nous sommes de plus en plus évolués, mais des personnes ayant un comportement bizarre bénéficient d’une meilleure qualité de vie que nous.

Cessons de nous comparer. Toute comparaison est boiteuse même si on se compare à soi-même. Cessons de regarder vers l’extérieur, vers les autres et tournons-nous vers l’ÊTRE que nous sommes. Toutes les ressources sont à l’intérieur de nous.

Commençons par nous donner ce qu’on veut que les autres nous donnent. Par exemple, si je veux être aimé, je me donne de l’amour; si je veux de l’argent, j’accepte de me donner le meilleur sur le plan matériel; si je désire telle ou telle chose, je me l’accorde en premier.

Pendant de nombreuses années, nous avons appris à nous détourner du MOI sous prétexte d’être égoïste et de devoir obligatoirement penser aux autres d’abord. Pour qui est-ce que je respire? Pour qui est-ce que je mange ou bois? Pour qui est-ce que je protège mon corps du froid ou du chaud? Évidemment, si je ne respire pas, ne me nourris pas, ne me protège pas, je n’existe tout simplement pas. Par conséquent, je ne peux rien faire pour les autres.

Nous sommes dans l’Ère du Verseau depuis le 21 décembre 2012. Qu’ai-­­je changé dans ma vie depuis? À noter que la question n’est pas : « Qu’est-ce que l’Ère du Verseau m’a apporté? » ou encore « Qu’est-ce que Dieu m’a accordé? ». L’Ère du Verseau, Dieu, la Vie, l’Univers ne nous apportent RIEN; tout ce que nous vivons, nous le créons nous-mêmes. Oui, tout ce que nous vivons, que ce soit des maladies ou des problè­mes affectifs, des malheurs ou des désastres ou, plus agréablement, un grand bonheur, une relation amoureuse épanouissante ou des biens matériels, nous l’avons créé par notre pensée, nos paroles et nos émotions.

Nous avons le bonheur d’avoir été créés avec le libre arbitre. Qu’en faisons-nous? Nous avons tout un chacun le pouvoir de créer la Vie que nous choisissons, celle que nous décidons de vivre vraiment. Pourquoi attendre après la Vie, Dieu ou l’Univers? Pourquoi donner son pouvoir à des ministres de cultes, des médecins ou des thérapeutes pour savoir où nous en sommes avec notre santé physique, spirituelle et psychologique?

Je ne suggère pas ici de ne pas con­sulter, mais à la suite d’une consultation, qu’est-ce que mon âme, mon esprit et mon corps choisissent de faire pour améliorer ma santé?

Être à l’écoute de son intérieur nous donne toutes les réponses et toutes les solutions aux problèmes. Notre corps nous indique notre état intérieur par l’intermédiaire de notre santé, de nos malaises, de nos maladies ou de diverses manifestations physiques.

Nous avons toutes les ressources nécessaires pour avoir une santé parfaite, l’abondance financière et matérielle, des relations harmonieu­ses et tout ce que nous désirons vivre. Parfois, notre intuition nous guide vers le bonheur, mais celui-ci est tellement beau que nous le rejetons parce que nous croyons ne pas le mériter.

Nous avons été créés pour vivre le MEILLEUR dans tous les domaines de notre VIE. C’est un affront au Créateur que d’être malade, malheureux et même de mourir.

Que choisissez-vous pour 2017?

Je vous souhaite le MEILLEUR et, surtout, je choisis le MEILLEUR pour moi!