Les troubles paniques

Angoisse – Agoraphobie – Anxiété – Crise panique

Lorsqu’un trouble panique se présente dans notre vie, nous avons l’impression qu’il est arrivé sans crier gare et nous nous demandons ce qui se passe et d’où cela peut-il bien venir.

En réalité, un trouble panique, c’est un signal, une alarme pour nous faire réaliser que quelque chose ne va pas à l’intérieur de soi. Inconsciemment, nous l’avons préparé de longue date, car tout ce que nous pensons, décidons, croyons, jugeons et tout ce que nous ressentons en émotions et en sentiments vont se déposer dans notre sac. Et celui-ci ne peut contenir que ce que nous avons mis dedans, ni plus ni moins.

Pour vous aider à mieux comprendre, prenons l’exemple suivant : Benoît a trois ans. Il entend sa mère dire à une voisine qu’il est un enfant exemplaire, car il ne demande jamais rien. Donc, Benoît conclut que pour être aimé, on ne doit jamais rien demander. Benoît désire certains jouets et n’ose pas le dire, il a bien trop peur de ne pas être aimé. Au primaire, il a des amis, mais il n’exprime jamais ses préférences, de peur que les autres ne veuillent plus jouer avec lui. À l’école, c’est le même scénario. Lorsque le professeur demande s’il a des questions, Benoît en a, mais a bien trop peur de déranger. Au secondaire, c’est la même histoire. Toutes ces peurs se déposent dans son sac et vont s’additionner les unes aux autres. Benoît est maintenant adulte et les choses se passent de la même façon à son travail et avec sa conjointe.

Une bonne journée, il attend en ligne à la caisse. Tout à coup, il se sent très mal, a de la difficulté à respirer, transpire abondamment. Il n’a aucune idée de ce qui lui arrive, panique et sort en courant. Maintenant, Benoît a associé caisse = panique et commence à fuir cet endroit demandant à sa conjointe d’y aller à sa place. Benoît a l’impression que le ciel lui est tombé sur la tête et n’y comprend rien.

Allons voir ce qui s’est passé. Benoît traîne avec lui son sac comme tout le monde d’ailleurs. Mais la grande question est : qu’a-t-il mis dedans? Depuis sa tendre enfance, il y dépose une multitude de besoins non satisfaits, des peurs comme celles de ne pas être aimé qui allaient s’additionner à ses autres peurs qu’il a probablement ressenties dans d’autres domaines : peur de se tromper, d’échouer un examen, de ce que les autres vont dire ou penser de lui, de blesser les autres, de ne pas être à la hauteur, de décevoir ses parents et j’en passe. On peut également y ajouter des sentiments d’abandon, de rejet, d’injustice, de honte et de culpabilité. Tout ceci crie à l’intérieur de lui pour être entendu, reconnu, contacté. Son trouble panique est un professeur qui lui chuchote à l’oreille : « Benoît, ton âme souffre, prend le temps nécessaire pour soigner ta souffrance. Aime-toi! ».

Donc, comme Benoît, nous avons accumulé tout un bagage au cours de notre vie que nous traînons dans notre sac. Chaque personne a une capacité différente de retenir et, à un moment donné, notre sac est plein.

Mais nous essayons quand même d’y ajouter d’autres peurs, d’autres besoins insatisfaits, d’autres émotions et sentiments souffrants qui viennent de notre perception non bénéfique pour nous, nous poussons, nous forçons pour en mettre encore plus. Mais assez, c’est assez. Notre sac déchire et notre corps nous envoie un message pour nous dire de prendre un temps d’arrêt pour faire le grand ménage intérieur, dans le but de prendre conscience que nous n’avons pas mis assez de joie, de paix, de relaxation, d’acceptation de soi et des autres, de pardon, etc. C’est comme si notre sac portait le nom de mal-être au lieu de bien-être. Le résultat, l’accumulation de tout ceci peut porter le nom de trouble panique pour burnout, ou maladie quelconque. Car notre corps physique nous reflète ce que nous pensons, croyons et ressentons.

Mais la bonne nouvelle est que nous ne sommes pas obligés de vivre avec un trouble panique toute notre vie. Si nous voulons aller vers un mieux-être, nous devons aller voir ce que nous avons mis dans notre sac et faire le ménage, c’est-à-dire, changer les croyances qui ne nous sont plus bénéfiques, recontacter certaines émotions ou sentiments refoulés parce que nous croyions que ça allait partir tout seul. Nous avons à devenir conscient de nos peurs et à prendre des outils pour réussir à les réduire et peut-être même à les éliminer. Nous avons à découvrir nos besoins et trouver des moyens pour « satisfaire nous-mêmes ces besoins » au lieu d’attendre que les autres le fassent pour nous. Bâtir sa sécurité à l’intérieur de soi est très important. Nous avons à cesser nos jugements envers soi et les autres. Ce vers quoi nous devons tendre est l’amour inconditionnel de soi et des autres.

Nous sommes des créateurs, nous créons continuellement par nos pensées. Nous devons entretenir des pensées créatrices de foi et de paix. Nous pouvons apprendre à mettre dans notre sac des attitudes et des perceptions qui nous conduiront vers le bonheur. Pour ce faire, nous avons à acquérir des outils de différentes façons, soit en prenant des ateliers de cheminement personnel ou par des lectures qui nous aident à apprendre à nous connaître et qui nous énergisent. Certaines personnes auront peut-être besoin de l’aide d’un professionnel. Peu importe le moyen que vous utiliserez, allez-y, passez à l’action, bougez, mais de grâce faites quelque chose, car vous êtes la seule personne capable de vous aider.

Prenez soin de vos pensées, de vos émotions et sentiments, c’est-à-dire, devez conscient de ce que vous mettez dans votre sac, car on récolte ce que l’on sème. Tel est votre pouvoir.

L’art du bonheur selon la philosophie bouddhiste tibétaine

Chaque être est à la recherche du bonheur. Même les animaux et les insectes, si petits soient-ils, tendent à rechercher le confort et éviter la souffrance. Si l’on prête attention à chacun de nos gestes, on verra qu’ils sont tous posés dans un seul but précis : être heureux. Pourquoi aime-t-on les bons plats, pourquoi préfère-t-on certains gens à d’autres, pourquoi se fâche-t-on parfois même? Tout cela parce qu’on veut plus de bonheur.

Dans notre désir de bien-être, nous sommes tous égaux. Alors pourquoi certains souffrent-ils plus que d’autres? Le Bouddha a enseigné que la cause profonde de la souffrance réside dans l’ignorance sur la nature de la réalité. C’est vrai : qui choisirait consciemment la souffrance s’il savait comment l’éviter? Bien que nous voulions être totalement heureux, nous ne savons pas comment y parvenir. Le Bouddha était auparavant dans la même situation que nous, a pris le temps de méditer sur la question et a finalement trouvé la paix véritable et est devenu un Bouddha. Dans sa grande compassion, il a décidé de partager ce qu’il avait réalisé et c’est une immense chance que son enseignement soit encore accessible jusqu’à nos jours.

Tout d’abord, il importe de comprendre que le bonheur, tout autant que la souffrance, provient de causes bien précises; il est donc primordial de les connaître. Si le bonheur pouvait se trouver dans l’abondance matérielle, alors nous saurions ce que nous avons à faire : nous diriger immédiatement pour acheter un billet de loterie! Comme nous le savons tous, cela est impossible, surtout lorsqu’on voit des célébrités s’engouffrer dans le monde de la drogue et qui vont même parfois jusqu’à s’enlever eux-mêmes leu vie qui est si précieuse.

D’où vient donc le bonheur? Le Bouddha a dit que le bonheur réside en notre esprit. Si notre esprit est dominé par des émotions perturbatrices telles que la colère, l’envie ou la jalousie, il est impossible d’être heureux. Pourtant, ces sentiments s’installent parfois en nous à notre insu. Il convient donc d’étudier l’enseignement du Bouddha pour savoir comment reconnaître ces vrais fauteurs de trouble, les émotions négatives et leur appliquer l’antidote approprié à chacune. Par exemple, face à la haine, pratiquer la compassion. Face à l’orgueil, pratiquer l’humilité, etc. C’est par la force de l’habitude et de l’entraînement uniquement que l’on peut voir s’opérer un changement en notre esprit. Une personne dont l’esprit est réellement entraîné reste heureuse même lorsque tout bascule autour d’elle et trouve la joie partout et en tout temps.

Toutes nos souffrances sont basées sur des modes incorrects de perception de la réalité, tandis que toutes les joies proviennent d’un mode de vue juste. Il est donc possible de déloger les afflictions mentales de notre esprit et de développer les qualités humaines telles que l’amour, la compassion et la sagesse de manière illimitée.

Tant que durera l’espace.
Tant qu’il y aura des êtres vivants
puisse moi aussi demeurer
Pour dissiper les souffrances du monde
Shantideva, maître bouddhiste indien du 8e siècle

Enraciner le corps dans le Divin!

Comment nous enraciner dans notre corps pour vivre notre essence? Quelles sont les avantages? Pourquoi nous libérer de nos blocages pour élever notre conscience? Je ne sais pas pour vous, et parfois pour moi, quand les blocages inconscients deviennent conscients, ça peut être difficile, un peu comme une sensation d’être dans une machine à laver! Reconnaissez-vous la sensation?

Pendant plusieurs années, j’ai voyagé de par le monde à la recherche de réponses. Réponses à des questions telles que : Pourquoi sommes-nous sur terre? Pourquoi est-ce que je ressens si fortement que la vie est autre chose que le 9 h à 17 h? Qu’est-ce qui fait vibrer l’être humain? Quel est le plein potentiel humain? J’ai lu des centaines de livres, vécu dans des monastères Bouddhistes et côtoyé plusieurs traditions et cultures; toutes plus enrichissantes les unes que les autres. Malheureusement, peu de temps après avoir pris la résolution de mettre en application ce que j’avais appris auprès de tous ces sages ou dans les livres, j’oubliais. Je n’arrivais pas à continuer, comme si mes « programmes par défaut » revenaient au galop! Familier?

Pourtant, j’ai toujours ressenti que la « recherche » en valait la peine (ou la chandelle)! Quelle peine et quelle chandelle? Pendant longtemps, il me semblait que méditer m’apportait énormément pendant le temps que durait la méditation. Mais quand je revenais dans mon corps, la vie retrouvait son voile gris. Je ne savais pas comment intégrer mes connaissances et mes expériences dans ma vie de tous les jours. Je trouvais cela très souffrant car l’état d’expansion et la sensation de faire partie du Tout que j’ai vécus en méditation ou parfois dans un moment spontané dans ma vie, s’effaçaient éventuellement, plus ou moins rapidement.

J’ai donc modifié ma recherche, changé mon questionnement. D’aussi loin que je puisse me rappeler, la question qui surgissait continuellement en moi se résumait à : « Qu’est que l’illumination (ou l’ascension)?  ». J’ai commencé à m’interroger sur le corps, la vie humaine et sur le lien entre l’humain et le divin. Comment vivre le divin dans un corps humain? Je ne pouvais pas me douter de ce que la vie allait m’enseigner à travers ce qui semble à priori un simple changement d’angle sur un même thème. Ce changement d’angle s’est avéré une toute nouvelle expérience de vie!

J’avais déjà entendu dire que si nous voulons nous sentir bien, nous n’avions qu’à penser à donner un cadeau à quelqu’un et un sentiment de bien-être nous envahira et d’autres « trucs » comme celui-là! La pensée positive à tout prix! Il y a juste un problème, je ne peux pas penser à de belles choses à longueur de journée et être branchée sur le moment présent! Je voulais sincèrement me libérer de ce qui me bloquait et vivre naturellement un sentiment de sérénité, de paix intérieure, de joie de vivre et d’abondance…

J’ai toujours eu l’impression que toute la joie, la sagesse et l’amour étaient en-dedans de moi (et en chacun de nous) et que je n’y avais pas accès pour quelque raison que ce soit. J’ai toujours cru que chacun d’entre nous est un diamant à la naissance, un être extraordinaire d’ouverture, d’amour, de joie. Quand nous regardons un bébé, notre cœur s’ouvre, la joie nous envahit, nous sommes dans le moment présent! Dans l’essence de notre Être! Qu’est-ce qui fait que nous n’y avons pas accès à chaque moment? Qu’est-ce qui fait que nos souffrances émotionnelles prennent le dessus et que nous réagissons à partir de nos vieux « patterns » et non pas à partir de notre essence! Comme si l’être humain portait en même temps toute la beauté du monde et toute la souffrance du monde. Mais comment nous sortir de cette souffrance, comment la guérir pour que notre état inné d’amour et d’ouverture puisse se révéler et ce dans tous les aspects de notre vie?

La dimension émotionnelle de l’être humain peut paraître complexe. Je cherchais midi à quatorze heures à comprendre et à analyser. Pour finalement découvrir que c’est simple. Simple ne veut pas nécessairement dire facile. Nous sommes tellement conditionnés à ne pas ressentir nos émotions pleinement. Nous avons l’habitude de les cacher, les enfouir, les disperser en mangeant, en parlant, en faisant de l’exercice à l’extrême, en regardant la télévision ou en blâmant les autres, la vie ou nous-mêmes!

Nous n’avons pas appris à laisser les émotions nous traverser. Petit, nous nous sommes fait dire « Tu n’as pas de raison de pleurer! » « Tu n’as pas à avoir peur! » « Bien voyons, il n’y pas de quoi te choquer! ». Nous avons appris à ne pas faire confiance à nos émotions et, par le fait même, nous n’écoutons pas ce que notre corps nous dit. Nous ne lui faisons pas confiance! Une émotion est seulement de l’énergie qui veut passer à travers nous (énergie en motion)! Une sage a dit « C’est en restant dans le cœur de l’émotion que tu trouveras la sérénité tant recherchée. ».

Comment vivre dans un corps humain pour découvrir notre essence? La magie se produit quand nous laissons les émotions nous traverser. Une fois que l’émotion nous a traversé en étant ressentie pleinement, elle passe tout simplement! Et elle nous guérit sur son passage. Je ne parle pas ici de l’exprimer ou de la disperser, mais bien de la ressentir! De s’asseoir et de rester dans l’émotion! Non seulement l’émotion passe, ce qui reste une fois l’émotion passée, c’est notre essence! Nous pouvons Être facilement et naturellement au lieu de réagir à partir d’émotions refoulées. Nous pouvons être l’Être libre que nous sommes vraiment! Vivre dans le Tout en vivant dans notre corps, vivre dans toutes nos dimensions sur la terre! S’enraciner à la VIE sous toutes ses formes!

Éveil de soi – Témoignage

J’aimerais vous raconter une grande expérience de guérison que j’ai vécue cet hiver, par le biais de ma « Liste de sagesse », dans laquelle je partage les brins de sagesse qui viennent me chercher au plus profond de mon être lors de mes lectures et mes méditations quotidiennes.

Depuis le début de mon parcours de guérison, j’ai cheminé à travers des douzaines de techniques différentes, chacune avec leurs points forts et leurs points faibles, mais toujours, semblait-il, j’en arrivais au même point névralgique : une incapacité quasi insurmontable à laisser aller la souffrance. À chaque fois que j’en arrivais à ce point, je blâmais la technique de guérison même – comme si c’était sa faute que je ne voulais pas lâcher prise! Et je partais à la recherche d’une nouvelle technique plus puissante, plus apte à me forcer à guérir… Évidemment, après quelques mois à suivre une nouvelle technique, le même « problème » se présentait à nouveau.

Un jour, en pleine méditation à ce sujet, tentant de parler avec mon enfant intérieur pour le convaincre de laisser aller son amertume et son attachement envers la souffrance, le dialogue est devenu tellement agité que ce petit être blessé en moi a hurlé : « Je REFUSE de lâcher prise car si je fais ça, ça veut dire que toute ma souffrance a été pour rien! Je REFUSE d’oublier, je REFUSE de laisser aller le blâme que je porte envers ceux qui m’ont blessée. Ils ne méritent PAS que je leur pardonne leurs erreurs!!! ». Et, croyez-moi ou non, je l’ai vu, par mon troisième œil, se plier les bras autour du cœur et me tirer la langue! J’étais hors de moi!!! Véritable petit monstre celle-là!!! Comment allais-je réussir à lui montrer que toute cette souffrance était inutile???

C’est à ce moment que j’ai commencé la « Liste de sagesse », espérant qu’en me concentrant sur des lectures supplémentaires, je trouverais la phrase clé qui allait désarmer cette petite fille, si belle, si frustrée. J’ai plongé tête première dans des écrits sur le pardon, et lentement mais sûrement, ma pensée au sujet de ce dont j’avais besoin pour guérir s’est transformée. J’ai compris une chose incroyable : le pardon n’existe pas!

La plus grande impasse à devenir un être qui crée sa vie de façon consciente, c’est l’acceptation intégrale du fait que personne ne nous fait souffrir autant que nous-même, c’est-à-dire, nous sommes tous pleinement responsable de notre souffrance. Souffrance et inconscience vont main dans la main, tous deux consistent à chercher à l’extérieur de nous la cause de ce qui se passe à l’intérieur de nous. Penser que l’on doit pardonner les autres est donc une projection de notre propre croyance envers le fait qu’on ne peut guérir à moins de se pardonner. Et c’est envers cette croyance que la petite Julie se révoltait, car elle savait déjà que sa libération impliquait que moi, la grande Julie, je me libère de cette croyance de la nécessité du pardon, intérieur ou extérieur.

La seule chose que nous avons besoin de nous pardonner, c’est d’avoir oublié notre statut d’artiste, de créateur. Personne ne peut véritablement nous blesser à moins que le portrait que nous nous sommes faits de nous-mêmes le permette. Et voilà où se trouve la beauté cachée des miroirs que les autres nous offrent : ils nous montrent les failles de notre propre portrait! Loin d’avoir à être pardonnés, il faudrait plutôt les célébrer, eux et leur subconscient critique! Et notre propre subconscient? C’est une véritable fête qu’il faudrait lui préparer – une fête de remerciement et non de pardon – car qui a donné à notre conscience les informations de base pour construire ce portrait?

J’en étais arrivée là dans mon élan de compréhension. J’étais bien fière de moi car je ressentais déjà un changement en moi. Mon enfant, la petite Julie, était moins frustrée et plus apte à me laisser célébrer la vie et moi, la grande Julie, je célébrais! Je croyais avoir trouvé la clé qui résoudrait mon « impasse de souffrance ». Or, il manquait encore un élément important : la clé ne pouvait tourner car la serrure était tellement rouillée qu’elle avait figé. Et c’est suite à cette constatation que je suis tombée sur une citation qui a tout changé :

« Oublier est le secret des existences fortes et créatrices » Honoré de Balzac, 1799-1850.

En l’envoyant sur la « Liste de sagesse », je l’ai moi-même pleinement reçu. J’ai compris au plus profond de mon être que le pardon n’existe pas, qu’il n’y a rien à pardonner, et que la véritable force de l’humain est sa capacité de changer de portrait quand il veut – c’est-à-dire, oublier ce qui était afin de créer ICI et MAINTENANT ce qui sera. Du jour au lendemain, j’ai senti le poids de la résistance partir de mon être, me libérant de ces archétypes typiques de l’Ère du Poisson que je traînais comme des boulets le long de mes épaules et de mon dos : Victime, Sauveur, Martyr…

Et depuis lors, la petite et la grande Julie en moi célèbrent la vie à tous les jours, sachant que quand le portrait ne convient plus à notre bonheur, c’est le temps de s’amuser à le détruire et à en créer un autre! Nous sommes tous, après tout, des créateurs de vie, non?

La paix de l’âme et le cheminement professionnel

Dans nos sociétés occidentales nourries par la compétition et la concurrence, la tendance est de croire que l’on est ce que l’on fait. Or, dans la vie, tout est changement, et cette impermanence se reflète en nous et en dehors de nous. Dans un siècle de grands bouleversements, comment rester en contact avec soi tout en s’adaptant à ce que la vie nous offre pour évoluer, personnellement et professionnellement?

Quel que soit le domaine dans lequel on travaille, on retrouve ces questionnements : j’aimais mon travail, mais c’est fini, que vais-je devenir? Ou bien, je n’aime pas mon travail, je l’endure et que puis-je faire d’autre, même si j’en change? Dans ces interrogations opposées, la question d’identité reste au centre du sujet : qui suis-je en dehors de l’adversité de ma vie… professionnelle?

Accepter son identité, c’est prendre l’engagement de se reconnaître dans chaque situation, avec humilité et compassion. C’est le moyen d’avoir du pouvoir sur soi et ça change bien des choses, car on va chercher les réponses à l’intérieur de soi, pas à l’extérieur.

Pour ma part, j’ai bien longtemps pensé que j’étais ce que je faisais, et comme je n’aimais pas mon travail, j’étais malheureuse. Je m’identifiais à mon malheur, j’avais honte de moi et une question me revenait sans arrêt : « où est ma place? » Désespérée de ne pouvoir éprouver un sentiment d’accomplissement qui me fasse passer du rôle de victime « qui subit ce qu’elle fait » à celui d’adulte « qui a du pouvoir » sur ce qu’elle souhaite faire, j’errais dans des énergies négatives attirant inévitablement des expériences exténuantes et destructrices. Puis, un jour, j’ai décidé de travailler d’arrache-pied sur moi, autant que pour les autres. Ainsi… ma vie a changé.

Être dans sa voie, comprendre intrinsèquement ce que l’on doit faire ici sur terre, quel bonheur! Bye bye dualité, me direz-vous alors? Non, les doutes quand tout ne roule pas comme on le pensait, les remises en question face à la difficulté de changer de chemin sont là aussi… Et là on se dit : « Encore? ». Oui encore, mais pas pour les mêmes raisons car on avance, on chemine et ces questions valident ou infirment si oui ou non nous voulons poursuivre dans cette voie. Le talent, c’est du génie plus du travail et un changement d’ADN ne se fait pas en 24 heures, ce sont des milliers de cellules qu’il faut reconstruire.

En quête ou sur notre chemin, l’adversité est là pour valider notre foi en nous-mêmes. Cela implique de regarder les deux côtés de la médaille de la même pièce que nous sommes. Pourquoi? Parce que ça n’est pas en regardant uniquement vers la lumière que l’on va vers la lumière, c’est aussi en parlant avec le démon qui est en nous que l’on se propulse vers le rayonnement. Comme dans le Tao, dans la partie blanche il y a un point noir et dans la partie noire il y a un point blanc. Les deux participent à notre évolution. Dans la turbulence, le défi est de continuer à croire en soi, donc à s’aimer. Et l’un de nos plus grands outils, c’est la communication avec notre démon intérieur, qui nous balance d’une porte lumineuse à une porte noire sans entrer ni dans l’une ni dans l’autre, pour nous installer dans une zone grise appelée « mal-être » ou souffrance.

Alors, maintenant, plutôt que de fuir ce consciencieux travailleur de la noirceur qui me dévalorise, je lui parle et je l’écoute, parce qu’il en a besoin et moi aussi. Ainsi, je le démystifie, je l’exorcise.

Car ce que nous souhaitons par-dessus tout, c’est trouver un sens à ce que nous faisons, profondément, à l’intérieur de nous. Si ce que je fais à un sens pour moi, même dans un environnement chaotique, je m’installe dans un espace à l’intérieur de moi qui a un axe que je définis en fonction de mes priorités et de mes propres valeurs. Ça s’appelle la paix intérieure et ça n’a pas de prix.

Accueillons nos deuils – Apprendre à perdre sans se perdre

Nous sommes tous des endeuillés avec nos vécus respectifs. En fait, la vie se charge très tôt de nous placer devant cette réalité incontournable. À la naissance, ne devons-nous pas faire le deuil de notre mère, de notre cocon, de notre sécurité? Déjà, nous vivons inconsciemment l’expérience de la perte, du deuil. Cependant, dans notre société moderne, où tout est axé sur la rapidité et la productivité, le deuil semble plus ou moins bien compris et accepté. Dans un monde où tout va vite, on tolère mal la souffrance. On quantifie tout en fonction du temps. Après un « certain temps », on voudrait que la personne passe à autre chose, tourne la page, arrête d’en parler, croyant à tort que c’est la meilleure chose à faire. On voudrait tellement que la personne ne souffre plus; on a tellement peur que cette souffrance soit contagieuse que l’on tente de la repousser loin de soi. Je ne crois pas que le temps arrange les choses. Il permet d’adoucir la douleur lorsque nous accueillons notre deuil. Par contre, le temps peut aussi être notre pire ennemi si nous tentons d’éviter de vivre cette souffrance, qui nous habite, en nous faisant croire que tout est réglé. Au contraire, tôt ou tard, elle refera surface sous une autre forme : malaises physiques de toutes sortes, dépression, anxiété, ou elle sera amplifiée par une autre perte.

Et si nous choisissions d’accueillir nos deuils, d’en comprendre le sens profond? L’état dépressif qui accompagne le deuil n’est pas une maladie, mais un état souhaitable (difficile à vivre, certes) pour en arriver à nommer et à vivre chaque émotion, sentiment que nous ressentons, et ainsi traverser les étapes nécessaires du deuil. N’oublions pas que nous sommes des Êtres fondamentalement libres. Nous avons l’entière liberté de choisir notre attitude face aux expériences que la vie place sur notre sentier. Dans ces moments difficiles, il est essentiel de s’entourer de la famille, d’ami(e)s, de groupes d’entraide qui sauront nous écouter sans jugement ni conseils. Ainsi, il est possible de vivre nos deuils à notre rythme, à notre façon, avec nos outils, notre vulnérabilité et nos forces. Nous accédons alors peu à peu à un mieux-être intérieur et nous apprenons à perdre sans se perdre. Il est essentiel d’être bien entouré. Au besoin, il est préférable de demander de l’aide professionnelle plutôt que de s’isoler. Il est possible aussi pour différentes raisons, que le deuil soit inhibé (vécu intellectuellement), différé (mis en attente) ou chronique (bloqué, figé). Il est alors souhaitable d’envisager une thérapie du deuil pour en arriver à « perdre sans se perdre ». Si nous reconnaissons et acceptons notre vulnérabilité, nous aurons plus facilement accès à nos forces. C’est une preuve de courage, de respect et d’amour envers nous-mêmes essentielle à notre équilibre.

Bonne route.

L’art de bien vivre les transformations

Que l’on soit enfant, adolescent ou adulte, des événements de la vie nous obligent à changer. Que ce soit la maladie, les deuils, les séparations, les problèmes scolaires ou au travail, les handicaps ou autre perte, nous réagissons. Nous vivons alors des moments de déni, de colère et de tristesse qui peuvent avoir un côté destructeur et augmenter notre souffrance. Cela prend parfois beaucoup de temps avant d’accepter que ces étapes de vie nous rendent plus humains, à l’écoute de soi et des autres, nous préparent pour la suite qui peut être merveilleuse une fois la porte franchie.

Lorsque nous sommes dans un de ces moments critiques, consulter un thérapeute pour faciliter le passage est important pour éviter que la souffrance ne s’installe trop longtemps. Certaines personnes arrivent en thérapie en disant qu’elles veulent revenir comme avant, mais ce ne serait certainement ni souhaitable ni vraiment possible. D’autres arrivent désespérées en pensant qu’elles ne s’en sortiront pas, elles n’ont plus de joie de vivre ni le goût de continuer la route parce que la souffrance est trop grande ou parce que plus rien ne les intéresse. Certains vivaient pour l’autre qui n’est plus là ou se désespèrent de voir qu’un de leurs proches n’est pas dans la norme. Ils réagissent en s’accrochant à des attitudes malsaines, développent des dépendances dont il est encore plus difficile de se sortir par la suite.

La thérapie par l’art permet aux personnes de s’ouvrir sur leurs souffrances sans nécessairement passer par la parole, vivre les émotions dans un lieu sécuritaire et accepter les étapes difficiles en étant accompagnées. De plus, le processus vécu lors de la thérapie permet de développer de nouveaux intérêts et habitudes saines lorsqu’une pratique s’établit.

Pourquoi l’art direz-vous, car souvent on pense que l’art ne sert à rien! Au contraire, les images, les sons, l’écriture, le mouvement du corps et la danse sont des outils de centration sur soi. Les sensations qu’ils procurent lorsqu’on revient à la source sans jugement, servent d’exutoire aux tensions, apportent une liberté qui aide à se sentir bien et s’accepter tels que nous sommes. Par exemple, les couleurs, les textures et les formes qui sont observées ou créées dans le contexte d’une thérapie ramènent des souvenirs, des expériences désagréables et agréables, des émotions qui cherchent à s’exprimer et lorsqu’elles le sont, un espace est libéré pour que d’autres expériences prennent place. Il ne s’agit pas de performer, mais plutôt de se retrouver et de réapprendre à s’aimer.

Pour qu’une réelle transformation prenne place, il est nécessaire de prendre du temps pour regarder, écouter ce qui est ressenti, comprendre ce qui se passe à l’intérieur de soi, demeurer sensible à ce que nous sommes sans les jugements sociaux apportés par l’éducation. Être en contact avec soi n’est-il pas en fait de vivre sans les frontières imposées de l’extérieur. Pour ce faire, il est parfois essentiel de remettre en question les valeurs reçues pour choisir celles que l’on veut conserver et ainsi arriver à un état de bien-être optimal. Réapprendre à jouer comme un enfant avant qu’il se soit fait dire qu’il chante mal ou qu’il n’est pas bon en dessin ou qu’il ne sait pas danser. Retrouver le goût de jouer pour le simple plaisir de découvrir de nouvelles couleurs, des sons et des pas de danse qui donnent le goût d’être vivant, d’apprécier tout ce que la vie a de bon à offrir.

Lorsqu’on parle de transformation, on parle de croissance et d’une compréhension du monde qui amène un mieux-être. Une image me vient à l’esprit : celle de la chenille qui devient chrysalide et qui se transforme ensuite en papillon. Je vous invite à dessiner ces trois stades et à inventer pour vous la transformation qui se vit lors de ce processus.

Imaginer les sons à l’intérieur du cocon jusqu’au battement des ailes du papillon, la transformation du corps en inventant les mouvements, les sensations et les émotions associées à se promener sur une branche d’arbre sous la forme de la chenille, vivre ensuite des mouvementas restreints et faire les efforts pour sortir du cocon avant de vous retrouver en pleine liberté, les ailes déployées en plein soleil. N’est-ce pas là un exemple de transformation réussi que nous offre la nature dans toute sa splendeur?

Avant de consulter une thérapeute par les arts, je vous invite à vous informer sur sa formation, car ce n’est pas encore un titre réservé et certains s’y improvisent sans avoir reçu les connaissances essentielles qui permettent de bien connaître le cheminement thérapeutique des clients.

Quand êtes-vous?

–  Samuel, cette trahison ne doit pas être facile pour toi. Comment fais-tu pour t’en sortir?

–  Ah! Ce n’est rien. Je dois faire l’épicerie, faire marcher le chien, aller à la banque, ensuite je dois aller chercher ma fille à l’école.

–  Tu évites ma question. Que fais-tu pour guérir, apprendre et grandir suite à cette tromperie?

–  Arrête! J’ai dit que ce n’était rien. Hier, j’ai cordé du bois, j’ai fait un bon feu pour réchauffer la maison, j’ai téléphoné à ma sœur…

–  Yoohoo! Samuel! Je suis ici! Maintenant!

–  Quoi?

–  Je te parle, je suis en face de toi, ici, maintenant. Et toi, tu me parles de plus tard et d’hier. Quand es-tu?

La douleur est inévitable et la souffrance est optionnelle
Chez certaines personnes, la douleur est tellement intense qu’elles fuient le moment présent en énumérant des tâches bénignes qu’elles ont faites ou qu’elles ont à faire. C’est une façon pour elles de ne pas entrer dans le cœur du problème, de ne pas y faire face. Elles croient qu’en l’évitant, elle disparaîtra, mais c’est bien le contraire qui se produit.

Il y a un dicton qui dit : « La douleur est inévitable et la souffrance est optionnelle ». Ces gens qui choisissent de ne pas faire face à leur douleur choisissent la souffrance plutôt que de vivre pleinement leur peine. Ce n’est qu’en allant profondément au cœur de la blessure qu’une personne peut l’éliminer. Ils ne réalisent pas que ce qu’ils choisissent de faire « maintenant » est ce qu’ils créent pour leur futur. Ce même « maintenant » est également la cause de tout leur passé. Assez intense comme idée quand on y pense. Donc, puisque c’est toujours « maintenant », il faut croire que « maintenant » est éternel.

Chaque « maintenant » est inestimable
Lorsque vous réalisez que « maintenant » ne reviendra plus jamais, vous comprenez à quel point ce moment est sacré. C’est à compter de cet instant que tout vous émerveille et vous remplit de gratitude : un arbre, un soleil levant, un enfant qui joue, une tombée de neige, etc. Et si vous saisissez l’immensité de « maintenant », vous comprenez que même une blessure, une critique, un échec ou une trahison peut vous éblouir et vous remplir de reconnaissance, car chaque « maintenant » a quelque chose d’inestimable à vous apprendre. Inutile de dire que ruminer sur ce qui « aurait pu » et « aurait dû » peut causer de sérieux problèmes de santé mentale.

Le moment actuel s’éloigne continuellement, ainsi, si vous tentez de vous y agripper en vous remémorant des moments ou en formant des idées à son sujet – vous n’êtes plus dans le présent. Pour ce faire, vous devez vous détendre, relaxer, et vous ouvrir à ce moment. Ne planifiez pas, ne vous inquiétez pas, ne vous perdez pas dans vos pensées. Il n’y a aucun effort à faire pour vivre le moment présent, vous y êtes déjà! Lâchez prise et soyez attentif à ce qui surgit en matière d’énergie, de perceptions, de pensées, de désirs, etc. Ayez confiance à ce processus, adoptez-le.

Ouvrez-vous aux possibilités qu’offre chaque « maintenant », car chaque « maintenant » a sa raison d’être, qu’il semble heureux ou douloureux. Même dans ce qui semble être le pire moment de votre vie, les récompenses qui suivent sont nombreuses si vous êtes ouverts à les recevoir.

Alors, vous voulez faire comme mon ami Samuel et être hier ou demain? Ou bien vous voulez vivre pleinement chaque « maintenant » et être réceptifs aux avantages qu’il offre : amour, amitié, bonheur, compassion, partage, abondance, etc.?

Personnellement, je ne voudrais pas être ailleurs que « maintenant »!

L’ascension de Terre-Mère

Qui n’a pas entendu parler que la Terre est en voie de passer de la 3e à la 5e dimension? Qu’est-ce que cela signifie? Et qu’est-il advenu de la 4e dimension?

Pour bien comprendre ce qu’est une dimension, voyez cela comme un pays habité de gens ayant tous une conscience semblable. Par souci de précision, décrivons le lieu actuel que nous habitons, la Terre, et appelons notre pays l’Égotique.

Dans l’Égotique, pays de la 3e dimension, le Mental et l’Égo sont les chefs d’État. Ils sont comme les deux doigts de la main et gèrent les habitants de l’Égotique, les Égoticiens. Pendant que le premier cherche sans cesse à tout comprendre, à expliquer et à rationnaliser, le second fuit comme la peste toute souffrance et adore le contrôle.

Le Mental et l’Égo ont mis en place des projets de lois où tout le monde serait coupable de la souffrance de l’autre et personne ne serait responsable de la sienne. Ils auraient également créé des sentinelles qui se permettraient de décharger leur trop-plein de souffrance sur les autres, que ce soit à coup de missiles, de gifles ou d’explosion d’émotions lourdes.

Dans ce pays, l’amour est conditionnel et est une denrée plutôt rare. Tous les Égoticiens cherchent à l’extérieur d’eux ce qui se trouve à l’intérieur et sans se sentir pleinement rassasiés. Lorsqu’insatisfaits de leur sort, ils pleurent, s’engueulent et cherchent à contrôler d’autres Égoticiens. Ils se croient séparés l’un de l’autre et, comble de malheur, ne sont plus connectés à leur habitat, Terre-Mère.

Terre-Mère connaît bien les Égoticiens et tout l’éventail de leurs peurs : peur de perdre, peur de déplaire, peur de ne pas réussir, peur de ne pas être aimé. Comme toute bonne mère, elle ne veut que le bien de ses enfants. Ne voulant les abandonner, elle a décidé de changer de pays en amenant avec elle tous les Égoticiens. Elle sait que le voyage sera difficile et que l’accouchement sera ardu, mais dans son amour de mère, elle n’a pas le choix. Elle sait que ceux qui résisteront trouveront le voyage un peu difficile. Mais elle est confiante, car là où elle veut se rendre, elle sait qu’éventuellement tous les Égoticiens rendront leurs armes.

Comme elle a à cœur ses enfants, elle a décidé d’effectuer cette transition en douceur, d’où cette escale dans un autre pays, la 4e dimension. Ce pays n’est pas un lieu pour rester, mais bien un entre-deux. Les lois en vigueur ont pour but d’aider les Égoticiens à conscientiser leurs peurs et blessures et à se débarrasser de tout ce qui n’est plus nécessaire. Terre-Mère espère que, loin de leurs anciens chefs d’État, les Égoticiens commenceront à se détourner des anciennes lois et seront prêts à s’installer dans le prochain lieu.

Ce prochain lieu ou pays, la 5e dimension, est habité par deux chefs d’État totalement différents de ceux de la 3e dimension. Il s’agit d’Amouras et Conscientis. Ils préconisent des lois différentes du pays de l’Égotique. Tous les habitants de ce pays, les Conscientos-amourattis, se sont responsabilisés de leur souffrance et ont cessé de blâmer les autres. Ils ne cherchent plus à l’extérieur d’eux ce qui se trouve à l’intérieur. Ayant trouvé leur trésor intérieur, ils cherchent plutôt à partager leur joyau d’or.

Dans ce nouveau lieu, le Grand Soleil encourage les deux chefs d’État à briller de tous leurs feux afin de répandre, dans les quatre directions, les nouvelles lois remplies de lumière.

Alors chers lectorats, voici deux questions importantes pour vous : dans quel pays restez-vous en ce moment et quelles lois observez-vous?

Apprendre à se connaître au-delà des différences que l’on porte

Tous les êtres humains sont différents. Même des jumeaux identiques le sont. Pourtant, l’acceptation de l’individualité de chacun demeure complexe dans une société où ne pas entrer dans un moule est encore mal perçu.

Il en est ainsi pour bon nombre d’adultes qui vivent avec un défi d’attention (TDAH) et envers qui j’ai une profonde empathie, ayant la même différence qu’eux.

L’acceptation de qui ils sont dans leur vérité profonde, dans un monde où ils se sentent souvent rejetés ou abandonnés, pèse parfois très lourd.

Mais si, au contraire, cette différence était une occasion incroyable de découvrir qui ils sont, au-delà des difficultés qu’ils rencontrent?

Rien n’est brisé ni dysfonctionnel
Pendant longtemps, j’ai cru que quelque chose n’allait pas chez moi. Le sentiment d’être différente était toujours présent et me laissait dans l’incompréhension la plus totale.

Au plus profond de mon cœur, je voulais être acceptée telle que j’étais, mais je me suis fait prendre au piège en essayant de changer.

Le chemin a été périlleux parce que ce faisant, je m’éloignais peu à peu de mon essence et je dilapidais mon pouvoir sans même en avoir conscience.

L’acceptation commence par soi. La compréhension aussi. Tant et aussi longtemps que le regard que l’on porte sur soi est le même, celui des autres ne changera pas.

Il en va de même avec le défi d’attention.

« Avant même d’espérer ou de vouloir que les autres vous perçoivent autrement, c’est d’abord VOTRE perception de vous-même qui doit changer »
Le regard que vous portez sur vous commence avec les mots que vous utilisez pour parler de vous. Est-ce que ce sont des mots bienveillants ou dénigrants?

Ce cerveau qui est le mien, avec sa manière unique de fonctionner, rend mon quotidien intéressant, drôle et parfois frustrant.

Je l’apprécie et le considère comme une force, un cadeau, parce que sans lui, je serais dépourvue de compréhension et d’empathie qui fait que je comprends vraiment ce que vous vivez. Parce que mon quotidien a déjà ressemblé au vôtre.

Une force sous-estimée
Il s’agit du titre de mon livre qui vient de paraître et aussi ce que je crois au plus profond de mon être.

J’ai souvent été la première à sous-estimer tout le positif qu’un cerveau atypique qui fonctionne de façon linéaire apporte.

Il est vrai que nous vivons dans un monde d’extrêmes et de paradoxes. D’un côté, nous excellons dans certaines choses et devons fournir un effort herculéen dans d’autres.

La force sous-estimée, c’est le côté lumineux de cette différence, et apprendre à me découvrir au-delà des difficultés a fait une énorme différence.

Les souffrances emprisonnées dans le cœur ne peuvent être libérées s’il est verrouillé, barricadé. La guérison des blessures, qu’il s’agisse de l’abandon, du rejet ou autre devient donc impossible. La transformation aussi.

Depuis que je suis de plus en plus alignée avec qui je suis, les incidences négatives du défi d’attention, qu’il s’agisse d’impulsivité, d’attention, de procrastination et d’hyperactivité, se sont estompées.

Les multiples facettes de la force sous-estimée du défi d’attention sont :

–           Être doté d’un sens logique hors du commun;

–           Penser en dehors des dogmes et paradigmes;

–           Trouver des solutions ingénieuses;

–           Développer des façons de faire originales;

–           Refuser de se conformer pour que les choses changent;

–           Faire preuve d’une profonde sensibilité;

–           Ressentir les autres et les évènements intensément;

–           Une capacité intellectuelle très développée;

–           Une facilité déconcertante à connecter avec les autres;

–           Une créativité inépuisable;

–           Une productivité qui peut en impressionner plus d’un;

–           Une authenticité sans reproche.