La sylvothérapie ou bain de forêt

La sylvothérapie ou bain de forêt, nommée Shinrin Yoku au Japon, est reconnue depuis 1982 par le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche du Japon qui a commencé à promouvoir les avantages physiologiques et psychologiques du Shinrin Yoku.

Shinrin signifie FORÊT, et Yoku signifie BAIN.

« Il s’agit d’une médecine préventive qui prescrit balades dans les bois, câlins d’arbres et goûter d’écorces. Le but : éveiller ses sens et reprendre contact avec son moi profond. » Source : lemonde.fr

Les nombreux livres et articles publiés au cours de la dernière année sur le bain de forêt ou la sylvothérapie me donnent espoir dans ma profession reliée au programme de Project NatureConnect.

La popularité de la sylvothérapie me rappelle celle du bouddhisme (Inde), du reiki (Japon) et du chamanisme (Sibérie) lorsqu’ils ont acquis une certaine renommée dans notre culture occidentale au cours des 20 dernières années. Toutes ces approches de guérison influencent grandement mon quotidien et ma profession.

Diplômée du programme de Project NatureConnect en 1994 et en tant que mentorée de son fondateur, Michael J. Cohen, j’ai pris conscience des bénéfices guérisseurs de la sylvothérapie.

Ma motivation à rédiger le présent article vient de ma crainte qu’un logiciel ou une application ou encore un guide certifié en sylvothérapie remplace l’élan d’aller dans la nature pour explorer vos 53 sens1.

Un article récent traitant du bain de forêt conclut que la pratique de l’exercice en plein air ne se compare pas au bain de forêt pour ce qui est des effets thérapeutiques. Toutefois, étant passionnée de plein air (vélo, ski, raquettes, patins, escalade, canot), je vous assure que j’ai pratiqué la sylvothérapie au cours de mes séances d’entraînement les plus intenses en m’imposant des arrêts conscients pour respirer et contempler la beauté, les couleurs, les odeurs, les textures et recevoir la sagesse de guérison que chaque paysage m’offrait.

Voici quelques conseils, si vous souhaitez expérimenter la sylvothérapie :

1) Avant de sortir dans la nature, prenez conscience de votre désir de décrocher. Surtout, laissez votre téléphone intelligent ou votre Fitbit à la maison.

2) Comme c’est le cas dans la pratique de la pleine conscience, vous deviendrez de plus en plus habile à ramener votre pensée à votre intention initiale de décrocher. Visualisez votre corps comme un instrument de musique que dame nature doit accorder une note à la fois.

3) Adoptez une perception chamanique du temps. Embrassez le temps circulaire. Oubliez votre montre et ne sous-estimez jamais la puissance de 10 minutes.

4) Partez seul ou restez silencieux si vous êtes accompagné. Cela va de soi si vous emmenez votre chien. Les animaux sont passés maîtres dans la sylvothérapie. Ils ont les sens très développés.

5) Ne cherchez pas à comprendre le sens de vos larmes ou d’une lourdeur dans la poitrine. Libérez-vous de vos fardeaux. Mère Nature = amour inconditionnel.

6) Rédigez un journal. Il deviendra votre fidèle allié pour la visualisation créative de bain de forêt. Votre corps, lorsque pleinement engagé dans la visualisation, ne différencie pas le réel de l’imaginaire.

En faisant une recherche dans Internet, vous verrez les nombreuses preuves scientifiques des bénéfices de la sylvothérapie. Cette même recherche vous conscientisera peut-être de la réalité que nous sommes des mammifères et habitons tous la même planète verte et bleue. Protégeons-la.
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1. http://projectnatureconnect.org/

Enlacer un arbre, une expérience à vivre…

« Je m’appelle Tristan, je suis un chêne de 90 ans. Alors qu’elle était en vacances en pleine nature sur le bord d’un lac, Carole et moi avons fait connaissance. Nous étions le 20 mars 2013, et il neigeait encore à ce temps-là de l’année. Peu de temps auparavant, elle avait lu combien nous les arbres avons de la puissance et de l’énergie à transmettre. Elle se cherchait donc un arbre. Elle m’a vu, m’a choisi, s’est collée contre moi, m’a entouré de ses bras et m’a dit : Bonjour Tristan. Ce jour-là, elle a capté mes vibrations et les a transformées en paroles. Je suis devenu son confident et son conseiller pour l’écriture du manuscrit qu’elle rédigeait. »

Voilà, c’est fait, vous connaissez maintenant l’existence de Tristan. Chaque fois que je retourne à ce chalet, je le regarde, je lui dis bonjour Tristan, je m’avance et je l’enlace.

La nature a tellement à nous offrir et à nous apprendre. Communiquer avec les arbres peut sembler ésoté­rique, mais c’est quelque chose de tout à fait naturel et que nous avons peut-être oublié. Lorsqu’on s’approche de ces êtres de la nature, on peut sentir leur énergie vivante, une sorte d’onde qui entre en contact avec notre propre énergie. L’arbre est un être sacré qui mérite d’être salué.

« Saluer un arbre est une manière de se présenter à lui, de lui témoigner votre respect et de lui demander l’autorisation d’entrer en contact avec lui. Avant de vous approcher, vérifiez bien qu’il accepte votre présence! Pour cela, mettez-vous à une certaine distance de lui, de façon à respecter son champ énergétique. Essayez de ressentir cette déli­mitation, en vous aidant par exemple de vos mains. Il est possible de ressentir une densité d’air différente à ce niveau-là. Une fois cette zone déterminée, saluez cet arbre! Vous vous sentirez ensuite comme appelé vers lui, ou bien juste accepté. » (Joëlle Chautems, Guide des arbres extraordinaires de Suisse romande)

La sylvothérapie ou « tree hugging »,­ consiste à être en contact avec les arbres afin d’en retirer un bien-être psycho-physique grâce à la puissance de l’énergie transmise. Parce qu’ils se nourrissent des radiations de la terre et des radiations cosmiques, les arbres sont un canal d’énergie vitale énorme. De nombreux auteurs ont écrit sur le sujet : Marie-Emilia Vannier, Patrice Bouchardon, Maja Kooitstra, Joëlle Chautems, pour n’en nommer que quelques-uns.

À la rencontre des arbres
A priori, une fois en forêt ou sur une terre, il importe de se mettre dans un état de calme intérieur et de ralentir le flot incessant de vos pensées. Laissez-vous conduire naturellement vers un arbre en le choisissant selon votre ressenti et en fonction de la santé qu’il dégage. Il est recommandé d’éviter un arbre mort ou malade. Asseyez-vous à environ trois mètres de l’arbre et créez un lien de cœur avec lui par la pensée. Puis, avancez-vous lentement vers lui avec respect.

Ressentir l’énergie d’un arbre
Se positionner face à l’arbre. De préférence face au nord, donc le sud dans le dos. Poser les deux mains de chaque côté de l’arbre, sans exercer de pression, en restant détendu dans tout votre corps. Fermer les yeux et respirer lentement par le nez, puis expirer lentement.

Recharger son énergie vitale auprès d’un arbre
Se placer dos contre l’arbre (de préférence face au nord, donc le sud dans le dos et, si possible, se déchausser) en gardant les jambes légèrement écartées. Il est bien de coller l’arrière de la tête à l’arbre. Laisser l’arbre vous recharger. Un plus : Poser une main au niveau du bas du dos, paume contre l’arbre, et l’autre main au niveau du plexus solaire. Pas plus de 10 minutes.

« Ne partez jamais sans remercier l’arbre pour tout ce qu’il vous a apporté. Quand on rend visite à un arbre, c’est comme aller boire un thé chez un ami : on sonne, on attend qu’on nous ouvre la porte, on respecte son lieu, on partage, on ne fait pas que prendre mais on donne aussi de soi, et quand on repart on le salue, on le remercie pour son accueil et on lui dit au revoir. » Joëlle Chautems

Moi, Tristan, je vous le demande : Avez-vous déjà enlacé un arbre? Moi Carole, je vous dis ceci : Lorsque vous enlacerez un arbre, appuyez-vous cœur contre l’écorce, car c’est par le cœur que vous serez touchés. Le cœur, par où arrive l’émotion, par où s’évacue la peine. Le cœur, par où la vie prend tout son sens.

Créer un meilleur chez-soi extérieur certes en côtoyant les arbres, mais également un meilleur chez-soi intérieur par l’énergie captée.
Namasté.