Qu’attendez-vous pour être heureux?

« Plus un être est libre, plus il attribue sa qualité de vie à lui-même. Il agit en responsable de sa vie. Plus il est dépendant, plus il attribue ses difficultés de vie aux autres, au monde, à la vie. » René de Lassus

Êtes-vous de ceux qui pensez que vivre avec passion est le lot d’une infime portion de gens privilégiés dont vous êtes exclu? Vous êtes-vous pris aux pièges des responsabilités et des conformités? Faites-vous reposer vos choix sur vos besoins de survie? De sécurité? Ou d’expression de vous-même?

La société nous a éduqués à choisir notre vie à partir de critères et de repères qui nous sont extérieurs et qui, la plupart du temps, ne riment en rien avec qui nous sommes vraiment dans notre essence. Cette vie fictive prend ses assises dans les exigences des autres, en général venues de notre passé, que nous nous évertuons à vivre au présent. Ainsi, nous relevons les défis de réussir à partir de ces positions de faiblesse que nous haussons à bout de bras en rêvant à notre retraite dorée ou au moment où les autres nous ficheront enfin la paix. C’est ce que nous répétons par vents et marées tant que la vague ne nous pousse pas dans nos derniers retranchements.

Se sentir prisonnier de sa vie peut arriver à tout âge. Les réactions sont diverses, puisque uniques à chacun. Elles se distinguent toutefois en deux grandes catégories : ceux qui se contenteront du constat et les autres qui passeront à l’action et transformeront leur vie à leur ressemblance en acceptant le grand voyage de la transformation spirituelle.

La première se compose de ceux qui rêvent d’une vie différente et qui, pourtant, s’accommoderont, le restant de leurs jours, de celle qu’ils décrient haut et fort par leurs plaintes au quotidien. Défaitistes, ils se paralysent dans leurs insatisfactions, convaincus qu’ils ne sont pas investis du pouvoir de réaliser la métamorphose souhaitée. Ils refusent cette intégrité face à eux-mêmes, en résistant à cette quête à l’intérieur d’eux-mêmes.

Connaître la liberté implique la manifestation de ses intentions en les réalisant par des actions. C’est une question de discernement, de discipline et de confiance, mais surtout de détermination à passer à l’action dans la direction de ce qui vous interpelle de l’intérieur. Le plaisir s’y retrouve triplement, dans le mobile du choix, la réalisation des souhaits et le chemin pour s’y rendre. C’est ce qui caractérise le deuxième groupe.

De quel groupe êtes-vous membre? Le test suivant vous permettra de répondre à cette question.

  1. Êtes-vous fatigué d’être fatigué? De votre travail? De votre environnement? De votre entourage? De votre vie?
  2. Vous dites-vous régulièrement que vous devriez être satisfait de votre vie, que vous avez tout pour être heureux sans pourtant arriver à y croire continuellement?
  3. Vous piégez-vous dans des scénarios où « avoir raison » prime sur « être heureux »?
  4. Avez-vous l’impression que votre vie se résume à plaire aux autres en répondant à leurs exigences et en ignorant totalement les vôtres?
  5. Est-ce que vous continuez à composer avec ce que vous détestez ou ce que vous savez ne pas vous convenir?
  6. Vous sentez-vous continuellement préoccupé, frustré et anxieux face à votre vie, sans y changer quoi que ce soit?
  7. Ignorez-vous vos besoins et vos intérêts? Piétinez-vous quand il s’agit de dépasser vos déceptions et frustrations?

Si vous avez répondu non à la plupart de ces questions, vous êtes consciemment en état d’être, intégré entre ce que vous pensez, ressentez et faites. Vous créez ce que vous valorisez pour vous et, par conséquent, c’est ce que vous partagez avec tous ceux qui vous entourent. Vous fixez vos choix au présent et vous appréciez votre vie. Vous reconnaissez qu’il faut développer votre conscience de vous-même quotidiennement et c’est avec beaucoup d’excitation que vous relevez les défis pour créer constamment votre vie de rêve.

Si vous avez répondu oui à la plupart de ces questions, vous expérimentez actuellement un grand vide dans votre vie. Celle-ci vous reflète tel que vous vous sentez, sans plaisir, sans excitation et dans une grande confusion. Souvent, vous faites des choix qui ne vous amènent pas ce que vous souhaitez. Vous souffrez de vos insatisfactions à vivre la vie que les autres dessinent pour vous. Vous avez besoin de vous arrêter, de réfléchir sur qui vous êtes, de vous interroger sur ce qui vous fait plaisir et de passer aux actes pour vous le procurer.

Se défaire de ses limites pour créer sa vie au présent telle qu’on la rêve exige de faire silence en soi. Quand vous êtes-vous arrêté la dernière fois pour prendre le pouls de votre vie?

Le dépassement selon la célèbre théorie des tontons à calotte…

On a tous une vision personnelle du dépassement. Laissez-moi vous présenter la mienne à l’aide d’un exemple que j’aime bien, celui du conducteur typique du dimanche après-midi que nous appellerons ici le tonton à calotte.

Retrouvons-le donc, par un bel après-midi d’été au volant de son automobile, la calotte enfoncée jusqu’aux oreilles, roulant lentement mais sûrement et sifflotant de bonheur. Comme il n’est pas pressé, il s’installe bien confortablement sur la voie de droite de l’autoroute, prenant bien soin de ne pas dépasser la limite permise par la loi. Il se déplace ainsi en toute sécurité, prenant le temps de regarder le paysage défilant lentement autour de lui. Au début, il trouve ça très agréable de suivre docilement les autres promeneurs du dimanche comme lui. Mais après un certain temps, il commence sérieusement à s’ennuyer et la monotonie le gagne. « Suivre c’est bien beau, se dit-il, mais un petit défi ne me ferait pas de mal. » Il remarque alors que, depuis quelques minutes, des conducteurs plus que téméraires le dépassent à vive allure sur la voie de gauche prévue à cet effet. « Mais ils sont fous à lier, lui susurre subtilement à l’oreille son prudent petit ange lumineux, ils vont se tuer, ma parole ! » Tandis que de l’autre côté, son ange noir réplique avec insistance : « Regarde ces délinquants comme ils sont chanceux. Tu les envies n’est-ce pas? Est-ce que ça ne te tenterait pas, toi aussi, de faire comme eux, de prendre des risques et de rajouter un peu de piquant dans ta vie? ». Notre tonton à calotte ne succombe pas tout de suite. Suivre le troupeau est si sécurisant pour lui. C’est d’ailleurs ce qu’il fait à longueur de journée depuis des décennies. Ne pouvant résister plus longtemps à l’appel du petit garnement en lui qui crie à l’aventure, il fait tourner sa calotte de 180 degrés et, palette pointant vers l’arrière, il s’élance avec fugue sur la voie de gauche, dépassant avec frénésie les autres tontons qu’il suivait depuis des heures. Sa hardiesse le remplit d’une joie vivifiante, allumant l’étincelle dans ses yeux. Il retrouve peu à peu la fougue de ses vingt ans et n’en revient pas de constater l’émergence soudaine de sa délinquance qui, à sa grande surprise, n’était pas morte, mais simplement endormie… Il ne se reconnaît plus!

Pendant ce temps, l’enfant qui s’est éveillé à l’improviste en lui s’amuse follement, vous pouvez me croire. Il s’éclate au volant de sa vieille bagnole devenue pour l’occasion un bolide de course supersonique. Ce faisant, il dépasse ses peurs, transcende ses limitations, passe outre ses anciennes croyances qui le gardaient jadis dans le droit et plat chemin. Il ose enfin se dépasser! Cette escapade sur la voie de gauche se poursuit durant de longues minutes, des minutes inoubliables pour notre tonton. Après quoi, rassasié, repu de son aventure et rempli à ras bord de toute l’énergie qu’elle lui a apportée, il retourne sur la voie de droite, essoufflé certes, mais heureux d’avoir enfin laissé son enfant intérieur exprimer son urgent besoin de dépassement. Plus tard, sait-on jamais, reverrons-nous notre tonton à calotte faire une autre escapade sur la gauche, question de se revigorer un peu, sachant – et c’est là la grande différence – qu’il pourra toujours venir se reposer sur la voie de la facilité et de la sécurité, mais cette fois sans culpabilité.

Si je vous ai raconté cette histoire un peu loufoque, c’est pour vous faire comprendre qu’il ne faut jamais craindre de se placer dans des situations où nous savons que nous aurons à nous dépasser, car ce sont elles qui ont le plus de chance de nous garder alertes et d’entretenir notre jeunesse de cœur. C’est également la meilleure façon d’attirer l’abondance à tout point de vue dans notre vie, de se sentir valorisé et de pouvoir enfin se réaliser au maximum.

Être soi au travail, une question d’intégrité

La vie professionnelle nous offre une place dans la société tout en nous forçant à nous positionner en permanence face aux autres (collègues, patrons, partenaires, etc.) et face à nous-mêmes. Sommes-nous à la bonne place? Où mettre la limite dans les compromis à faire au quotidien? Est-ce que nos tâches correspondent à nos compétences? Notre milieu professionnel est-il vraiment porteur, nous permet-il de développer notre plein potentiel?

Nous ne faisons pas toujours cet exercice de positionnement de façon consciente. Souvent, c’est la conformité à l’air du temps, à certaines règles non écrites qui l’emporte et peut, dans certains cas extrêmes, emporter notre équilibre, voire notre santé. La logique qui prévaut aujourd’hui dans nos sociétés occidentales est celle de la rentabilité, de la performance, de la reddition de comptes. L’équilibre travail-famille, l’expression de sa mission de vie, de sa créativité, de ses intérêts ne correspondent guère à la réalité. On en parle plus qu’on ne les met en pratique. Quelle est donc la part du choix des individus dans leur travail? Les beaux thèmes évoqués ci-dessus sont souvent contrebalancés par d’autres qui, eux, traduisent un vrai malaise : stress, absentéisme, présentéisme, épuisement voire carbonisation professionnelle (le fameux « burn out »)…

Voilà pourquoi je m’interroge en osant faire une analogie avec des situations décriées à d’autres époques. En effet, sommes-nous si loin de ce que Karl Marx appelait l’aliénation du travail? Bien sûr, le contexte du début de l’ère d’industrialisation différait de celui qu’on vit présentement… Les industriels utilisaient davantage la force physique de la main-d’œuvre. Cette dernière incluait même les enfants, était peu éduquée, s’épuisait, n’avait que peu de recours face au patronat. Les gens travaillaient comme des bêtes et gagnaient une misère à la sueur de leur front. C’était Zola. Ces situations ont déclenché des mouvements ouvriers, de véritables luttes sociales qui ont débouché sur une série de droits (temps de travail et de vacances réglementés, salaire minimum, sécurité, etc.) que nous considérons comme « acquis » aujourd’hui. Si les conditions diffèrent pour la moyenne des occidentaux, il me semble que l’autonomie des individus n’est pas plus garantie qu’à l’époque. Il existe des formes plus insidieuses d’aliénation (mentale, morale) qui n’en sont pas moins réelles. Sous une forme plus ou moins déguisée, c’est le modèle de l’entreprise qui règne en maître aujourd’hui. Nous vivons donc à l’ère d’un jargon creux, celui des séances de « coaching, team-building, e-learning » dans le cadre de « plans, stratégies, orientations » pour offrir des services « personnalisés » qui ont pour but de remettre un tant soit peu d’humain dans le déshumanisé total… L’auteur Corine Maier, dans son pamphlet « Bonjour paresse », décrit bien l’idéologie de la culture d’entreprise et son emprise pernicieuse sur les masses salariées.

Il est difficile de contester cette logique. Chacun fait donc des compromis en trouvant des solutions individuelles pour s’épanouir malgré le manque d’intérêt ressenti face à son travail ou pour contrer le trop-plein de stress qu’il y vit… Yoga, entraînements variés sur machines diverses, séjours dans des spas, jardinage, patin, marche nordique, et j’en passe. Sans nier l’intérêt de ces activités, sont-elles autre chose qu’un dérivatif, qu’un pansement sur une jambe de bois, une goutte d’eau dans l’océan? Ces gestes isolés ne sont-ils pas dérisoires face à l’idéologie capitaliste, la logique implacable du « toujours plus, toujours plus vite »? Qu’en est-il du lien social, du projet de société dans laquelle on vit? Passés aux oubliettes, ces projets passent pour aussi ringards que le syndicalisme ou le féminisme…

À mon sens, s’il est une solution individuelle, elle doit comporter un aspect réflexif et une dimension éthique. Cette solution est une nouvelle forme de lutte, de combat. C’est celui de l’intégrité. Par intégrité, j’entends l’effort conscient de rester soi, de se respecter dans ses valeurs, dans ses forces et ses limites. C’est tout un programme. Sans l’intégrité, soumis à l’idéologie dominante et la pression du groupe, l’individu se perd, se soumet ou abuse de son pouvoir. Il perd ce qu’il y a de plus précieux en l’humain. Sans l’intégrité, l’influence devient manipulation, la recherche compulsive de valorisation, un manque de dignité. Être intègre, c’est donc être fidèle à soi-même, être libre, rendre service sans être servile. C’est un défi quotidien. L’œuvre d’une vie.

Bonheur et Sagesse

« Le devoir le plus sous-estimé est celui d’être heureux. En étant heureux, nous semons des avantages anonymes sur terre. » – Robert Louis Stevenson, écrivain écossais (1850-1894)

Nous sommes tous à la recherche du bonheur, de façon plus ou moins concrète et par tous les moyens possibles. Ceci est d’une importance telle que dans notre société « les pères fondateurs des États-Unis ont reconnu ce [désir de bonheur] indirectement lorsque le 4 juillet 1776, ils ont déclaré que la « recherche du bonheur » était un des droits indéniables ».

En effet, la recherche du bonheur est essentielle. Et pour que le bonheur demeure avec nous, il doit résider dans un état d’esprit fondamental. Et cet état peut être développé par l’entremise de la contemplation et la méditation.

Le plaisir et le bonheur : Une grande distinction!

Tout d’abord, il faut reconnaître une distinction entre le plaisir et le bonheur.

Le plaisir est de nature transitoire et contient en lui un sentiment inhérent d’insécurité; que l’on l’admette ou non, car quelque part en nous, on sait que les sentiments de plaisir et d’exaltation sont transitoires. Par exemple, nous planifions un voyage dans le Sud, l’achat d’une maison plus grande, d’une voiture plus luxueuse, d’obtenir une promotion au travail, et peut-être un jour d’avoir des enfants. Et pourtant le voyage dans le Sud ne dure pas très longtemps, la plus grande maison peut avoir des problèmes ou tout au moins devenir un fardeau (financier ou autre), notre voiture peut mal fonctionner et notre nouvel emploi peut ne pas être parfait. Bien sûr, un jour nos enfants vont partir de la maison et faire leur propre vie. Et tous ces objectifs génèrent un sentiment temporaire de satisfaction et de plaisir. Il sera évident, d’une façon ou d’une autre que nos désirs et projets ne peuvent pas nous procurer de bonheur complet.

Comment obtenir le bonheur véritable? Nous commençons par poser des questions. Nous cherchons à mieux nous comprendre. Nous questionnons notre réalité : ma réalité est-elle identique à celle de mes voisins? Qui est-ce qui possède la « vraie » réalité? Comment atteindre de la stabilité dans mon bonheur?

Ce questionnement nous mène au recul face à nos désirs et projets, nous reconnaissons que les formes, les désirs, les émotions, tout change. Par l’entremise de périodes de méditation cultivée, nous saisissons qu’il y a un endroit paisible en nous, une dimension de calme et de repos qui réside derrière pensées et idées. On peut la rejoindre en tout temps, car elle est toujours à notre disposition.

De réaliser cette partie fondamentale en nous, nous donne l’expérience du contentement et du bonheur. Il ne s’agit donc pas d’accumuler des biens, des relations, de l’argent, et même du succès. On réalise que le recul mène au bien-être. Et de ce niveau de conscience, l’aspect merveilleux de la vie devient prédominant. Les subtilités sont enfin perçues et appréciées. Comme mon beau-père me disait à Noël : « Depuis ma crise cardiaque, je perçois clairement à chaque matin à mon réveil que chaque journée est un don, un beau cadeau du ciel! ».

Il a dû apprendre cette leçon profonde de façon difficile. Mais à sa façon, il exprime maintenant une des plus anciennes vérités qui existe.

Le bonheur est tout simple : apprécier chaque instant précieux, chaque instant de conscience et d’éveil.

Et chaque instant possède ce potentiel d’être heureux.

Cette perspective peut être perçue et intégrée dans notre vie quotidienne par l’entremise d’une pratique régulière de la méditation, de pair avec un sentiment de valorisation profonde pour la sagesse. Grâce aux réflexions profondes, nous saisissons que le bonheur n’est pas très loin, qu’il n’est pas ailleurs, mais qu’il se trouve dans le moment présent, au cœur même de notre être. Lorsqu’on entame la pratique de la méditation, on découvre en nous des tas de choses. Il est bon de regarder objectivement en soi. De saisir nos tendances à la négativité, à nous abaisser, à broyer du noir. Puis on apprend doucement à prendre du recul, car on sait qu’en soit le bonheur existe. Pas dans vingt ans, ou plus tard. Mais maintenant! À regarder la luminosité d’un coucher de soleil, à déceler la douceur d’une brise, on apprend à goûter à la vie pleinement.

Cette reconnaissance se manifeste lorsque nous prenons le temps de ralentir, peut-être juste un peu, et de regarder en soi. Ces simples pas nous mèneront vers un calme bonheur qui sera toujours avec nous.

Les types d’intelligence

Tous les êtres humains n’ont pas le même type d’intelligence. J’ai observé, à la suite d’une recherche­ systématique qui s’est échelonnée sur plus de 25 ans au cours de ma carrière d’enseignante, de formatrice, d’animatrice et de thérapeute, qu’en fonction des modes d’apprentissage et de compréhension de la réalité, on peut distinguer, chez l’ensemble des êtres humains, trois types d’intelligence : l’intelligence spé­culative, l’intelligence pratique et l’intelligence artistique.

Pour qu’un aidant soit à la portée d’un élève ou d’un client, il est essentiel qu’il respecte son type d’intelligence. C’est en passant par les modes de perception d’un aidé que l’intervenant peut l’aider de façon non directive. On entre chez quelqu’un par sa porte à lui et non par la nôtre. J’ai donné une appel­lation précise aux gens qui se caractérisent par un type particulier d’apprentissage. J’appelle « ration­nels » ceux qui ont une intelligence spéculative, « pragmatiques » ceux qui sont dotés d’une intelligence pratique et « esthètes » ceux qui possèdent une intelligence artistique. Il importe de préciser que cette classification doit être considérée comme un pont pour aborder nos élèves ou nos clients. Enfermer quelqu’un dans le carcan d’un seul type est très néfaste et risque même de retarder ou de bloquer son évolution. Il s’agit d’un moyen pour aider l’intervenant à comprendre l’aidé et à le respecter dans ce qu’il est et non d’un moyen pour étiqueter et encadrer qui freine l’avancement au lieu de le stimuler.

L’aidant soucieux de respecter les modes de compréhension du monde des aidés doit savoir que les caracté­ristiques de chacun des trois types d’intelligence font partie du potentiel de chaque personne et qu’elles peuvent être développées à tout moment. D’ailleurs, le type « pur » n’existe pas. Généralement, chaque personne a développé, selon son bagage génétique, l’éducation qu’elle a reçue, les influences qui ont agi sur elle et son état psychique, les caractéristiques d’un type particulier plus que celles des autres types. Il est toutefois fondamental et indis­pensable de ne pas cultiver de préjugés favorables ou défavorables par rapport à l’un ou l’autre des types d’intelligence. De tels préjugés mènent inévitablement au jugement et produisent des effets négatifs sur les aidés en contribuant à dévaloriser leurs forces et à les fermer à toute forme d’évolution. Cela dit, il y a de grands avantages à connaître les types d’intelligence. En plus de nous aider à respecter les intérêts et les modes de perception des aidés, ils nous permettent de favoriser la prise de conscience des forces, des aptitu­des, des talents inhérents à chaque type, de développer le respect des différences et des limites, de faciliter l’exploitation de toutes les ressour­ces d’un individu et d’un groupe, d’encourager la complémentarité des échanges, de souligner la reconnaissance et la valorisation des aptitudes individuelles, quelles qu’elles soient, d’assurer l’ouverture et l’acceptation de soi et des autres, de cultiver l’éducation au goût de la recherche et de la découverte de soi-même.

Pour en connaître davantage sur les types d’intelligence : Relation d’aide et amour de soi, 6e édition.
ISBN 978-2-897210-74-8

Les choix de carrière diversifiés, c’est gagnant!

Saviez-vous que…
Un métier est dit non traditionnel pour les femmes lorsqu’on y trouve moins de 33 % de femmes. Il y a des métiers non traditionnels dans tous les secteurs d’activité de notre économie. Les secteurs de la construction, de l’automobile et de l’informatique, par exemple, sont des secteurs où l’on trouve très peu de femmes.

De nos jours, lorsqu’une jeune femme pense à ses choix professionnels… est-ce qu’elle envisage toutes les possibilités?

Les statistiques nous démontrent que non. Certains métiers qui sont majoritairement exercés par des hommes sont la plupart du temps mis à l’écart par les jeunes femmes.

Pourquoi? Les préjugés et les stéréotypes concernant les rôles féminins et masculins qui existent dans notre société expliquent en grande partie cette décision. Il reste encore des ghettos d’emplois très présents dans notre société. Les femmes choisissent des métiers ou des professions traditionnellement liés aux rôles féminins, et les hommes, eux, s’orientent vers les métiers traditionnellement masculins.

L’adolescence est une période privilégiée pour le choix de carrière, et à cette étape de leur vie, les jeunes sont très sensibles à l’image qu’ils projettent et à l’opinion de leurs ami(e)s. On dit souvent qu’il faut un village pour faire l’éducation des jeunes. L’encouragement des parents et des personnes proches est un facteur décisif. Tous peuvent contribuer et aider en ayant l’esprit ouvert… À bas les préjugés!

Et si on proposait aux jeunes filles des activités et des loisirs diversifiés pour laisser libre cours au développement de leurs intérêts et de leurs goûts? Laissez vos filles expérimenter des tâches différentes à la maison : peindre leur chambre, utiliser un marteau pour effectuer une réparation mineure, observer pendant que vous faites l’entretien de l’auto… Encouragez leurs rêves!

De belles carrières attendent les jeunes femmes qui osent!

Une majorité de ces métiers et professions offrent de bonnes perspectives d’emploi et des conditions de travail avantageuses. Ils sont en demande dans notre économie, ce qui veut dire que les salaires sont bons, qu’on travaille à temps plein et qu’il y a des possibilités d’avancement.

Les femmes qui choisissent d’élargir leur éventail de choix de carrière ont accès à un bassin de possibilités de métiers et de professions en lien avec leurs intérêts et leurs aptitudes… et elles peuvent travailler dans des milieux où les dynamiques sont différentes.

Avantage pour les entreprises : des équipes plus efficaces et productives

Les forces et faiblesses des femmes et des hommes peuvent être complémentaires et contribuer beaucoup à la productivité des équipes de travail.

Des employeurs ont observé que la mixité hommes-femmes dans une équipe apporte des diversités de visions très utiles dans la résolution de problèmes. La mixité peut aussi contribuer à améliorer l’ambiance de travail et l’attention portée à la santé et à la sécurité au travail…

De plus, les employeurs qui embauchent des femmes ont accès à un bassin de main-d’oeuvre plus large. Dans les contextes de pénurie, c’est un avantage non négligeable!

Des entreprises ont même développé des pratiques d’embauche gagnantes pour attirer la main-d’oeuvre féminine dans les métiers non traditionnels : affichage de postes « unisexes », sensibilisation de l’équipe de travail, traitements égalitaires et conditions de travail adaptées. Bravo à ces entreprises pionnières!

Option Femmes Emploi est une organisation régionale qui vise l’autonomie économique des femmes et la valorisation de la main-d’oeuvre féminine par une offre de services de développement professionnel et d’entrepreneuriat.

www.optionfemmesemploi.qc.ca