L’épi…….…quoi? L’épigénétique ou la primauté de l’environnement dans l’expression des gènes

L’épigénétique est une nouvelle branche de la biologie qui étudie les mécanismes moléculaires par lesquels l’environnement contrôle l’activité des gènes.

Simplement, en d’autres termes, l’épigénétique par le préfixe « épi » qui veut dire au-dessus de, signifie au-delà de la génétique.

Le concept révolutionnaire de l’épigénétique est que les gènes ne peuvent s’activer ou se désactiver d’eux-mêmes. Ils ont besoin d’un signal environnemental. Par exemple : les gènes associés au cancer ne peuvent s’activer d’eux-mêmes, ils ont besoin d’un signal environnemental.

Depuis la découverte des gènes (ADN) en 1953 par Watson et Cricks, on croyait à tort que nous étions victimes de nos gènes, de notre hérédité. Après plus de 10 ans de recherche sur le génome humain, de nouvelles informations démontrent l’invalidité du déterminisme génétique. Seulement 5 % des maladies seraient de vrais défauts génétiques s’exprimant alors dès la naissance. 95 % de la population possèdent des gènes adéquats. Cependant des facteurs environnementaux peuvent affecter l’expression de leurs gènes pourtant normaux… et permettre l’apparition de maladies telles que le diabète, l’Alzheimer, les maladies cardiovasculaires, divers cancers…

Ces influences environnementales peuvent modifier les gènes sans en changer leur structure de base. Ainsi pour chaque gène, on a répertorié la possibilité de plus de 2 000 variations. Ces variations étant transmissibles aux générations futures.

Deux expériences convaincantes

Ces deux souris Agouti âgées d’un an ont les mêmes gènes et cependant, leur expression génétique est toute autre. L’une a un pelage jaune, est obèse, diabétique et est sujette au cancer comme le sont habituellement les souris Agouti. L’autre souris a le pelage brun, non obèse, et présente peu d’incidence au diabète et au cancer. Cette dernière est issue d’une mère Agouti ayant reçu pendant la gestation une alimentation riche en suppléments tels l’acide folique, B12, bétaïne et choline. Ces substances ont la particularité d’intensifier les liaisons des protéines régulatrices des chromosomes, ceci ayant pour effet de modifier ou d’inhiber l’expression génétique.

Que penser encore des travaux surprenants effectués par John Cairns en 1988. Il a mis des bactéries incapables de digérer le lactose dans un milieu où la seule nourriture disponible pour survivre était justement le lactose. À son grand étonnement, les bactéries ne sont pas mortes, elles se sont même multipliées. Dans cet environnement hostile, elles ont réussi à créer de nouveaux gènes leur permettant de produire l’enzyme nécessaire à la digestion du lactose. Cette expérience a dérangé les dogmes génétiques de l’époque où l’on croyait que les mutations génétiques n’étaient que le fruit du hasard.

Quels sont donc ces stimuli ou signaux environnementaux pouvant modifier nos gènes pourtant adéquats pendant les 20…30…40…50…60…premières années de notre vie?

Ils incluent nos choix alimentaires, notre consommation d’alcool, drogues, tabac, notre capacité à éliminer les diverses toxines provenant de notre environnement extérieur et intérieur. Si vous n’êtes pas convaincus que nous vivons dans un environnement toxique, sachez que le cordon ombilical d’un bébé naissant contient plus de 280 subs­tances toxiques. Vos pensées, vos émotions, vos croyances conscientes et inconscientes sont transformées en champs électromagnétiques et en sécrétions de neuropeptides qui baignent vos tissus incluant vos gènes et affectent instantanément votre biologie. Même la réalité émotionnelle de votre mère ayant façonné votre vie intra-utérine fait partie des signaux environnementaux affectant votre vie actuelle.

Vos cellules baignent-elles dans un environnement chronique de stress, de peur, de peine, de colère, ou dans un environnement de support, de confiance, de joie ou d’amour? Qu’en est-il de votre environnement biomécanique?

Les accidents, les chutes, les traumatismes physiques incluant ceux de l’enfance peuvent laisser leurs empreintes dans votre structure corporelle et affecter les diverses fonctions cellulaires. La matrice corporelle vivante, via son tissu conjonctif forme le cytosquelette (squelette cellulaire) qui rejoint le squelette nucléaire (noyau de la cellule) abritant les gènes. Ce réseau microscopique squelettique participe activement à toutes les réactions biochimiques cellulaires. Structure et fonction sont intimement liées. Fascinant n’est-ce pas?

Tous ces facteurs environnementaux affectent votre langage cellulaire. Votre style de vie favorise-t-il le langage de la résistance à l’insuline précurseur du diabète ou bien le langage inflammatoire lié au développement de l’hypertension, des maladies cardiovasculaires, de la dégénérescence du cerveau, l’arthrite…Toute personne qui a un excédent de poids est une personne inflammée et cela, même si elle est sans symptôme. De nombreuses maladies qui engloutissent les budgets en santé peuvent être prévenues.

Faites l’inventaire de votre écosystème personnel. Quels sont les aspects que vous pouvez améliorer? Quels sont les endroits où vous avez besoin du support d’une personne ressource, d’un professionnel de la santé? S’il existe des situations que nous ne pouvons changer directement, nous pouvons parfois en changer notre perception intérieure et maximiser ainsi notre biologie.

Soyons proactif maintenant. Osons prendre nos responsabilités sans attendre l’apparition de symptômes, de douleurs. Les pilules miracles n’existent pas. Elles ne peuvent remplacer la correction des causes diverses.

Meilleurs vœux de conscience et de persévérance à tous.

Activons nos gènes santé!

• Alimentation quotidienne équilibrée, protéines, légumes variés minimum 5-7 t/jour, noix, fruits, eau, peu ou pas de produits laitiers, peu de féculents.

• Repos, détente, exercices.

• Faites tester votre vitamine D3 afin de supplémenter adéquatement.

• Soyez conscients de vos pensées, de vos émotions.

• Prenez soin de votre structure corporelle.

• Supportez vos fonctions de détoxination.

• Cultivez le bonheur dans toutes les sphères de votre vie.

Références :

Lipton Bruce – La biologie des croyances

Church Dawson – The genie in your genes

Pert Candace – Molecules of emotions

Ingber Donald – Mechanobiology and diseases of mechanotransduction

Lagacé Jacqueline – Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation

Oschman James – Energy medicine, the scientific basis

www.netmindbody.comwww.awakeningpotentials.com

Des fantômes dans mon placard

Connaissez-vous l’épigénétique? Il s’agit de la discipline de la biologie qui étudie la nature­ des mécanismes modifiant de manière réversible, transmissible et adaptative l’expression des gènes sans en changer la séquence nucléotidique (ADN)1

Plusieurs études menées sur le règne animal démontreraient qu’en présence de facteur de stress, il y aurait modification dans certains­ gènes de l’ADN des gamètes parentaux. Par conséquent, cette modification serait transmissible aux générations futures, telle une mémoire ancestrale que l’on transmet. De plus, la transmission ne serait pas uniquement sur le plan de la génétique, mais également sur celui des comportements. Devant ce facteur de stress, les générations précédentes auraient modifié leurs comportements, transmettant ainsi aux générations futures des attitudes comportementales qui deviennent innées et acquises, même sans la présence du facteur de stress.

Et qu’en est-il de l’être humain? Il y a de cela environ deux ans, je suis tombée par hasard sur une vidéo française dans laquelle on traitait de blessures transgénérationnelles. Ces dernières ont permis à Anne Ancelin Schützenberger de développer une nouvelle pratique clinique appelée la psychogénéalogie « selon laquelle les événements, les traumatismes, les secrets et les conflits vécus par les ascendants d’un individu conditionnent ses faiblesses constitutionnelles, ses troubles psycho­logi­ques, ses maladies, voire ses comportements étranges ou inexplicables. »2

Dans cette vidéo, la chercheuse invitée racontait l’histoire d’une grand-mère ayant subi, dans sa jeunesse, des traumatismes sexuels. Ces traumatismes auraient provo­qué une altération dans le code génétique de cette septuagénaire, modification qui aurait été transmise à la seconde génération. En plus de présenter la même altération du code génétique de sa grand-mère, l’adolescente expérimentait des humeurs dépressives et des comportements de peurs envers les hommes malgré n’avoir jamais subi dans sa vie de violence sexuelle. 

Nous ne sommes donc pas seulement les récipiendaires d’attributs physiques de nos aïeux, telle la couleur des cheveux ou des yeux. Nous portons également en nous leurs souffrances passées non traitées et refoulées. Tous ces non-dits, ces secrets de famille bien gardés, car entourés de trop de honte, sont transmis aux générations suivantes. En plus d’arriver sur la planète avec notre bagage karmique, les mémoires souffrantes de nos ancêtres alourdissent nos valises. 

Madame Schützenberger appelle ces mémoires des fantômes qui nous hantent dans un but bien spécifique : guérir. Tel est le désir de ces mémoi­res ancestrales : être contactées afin d’y trouver paix et guérison. Comme si ces fantômes et la tranche de vie qu’ils représentent avaient besoin à travers nous de boucler la boucle. 

Je vous souhaite de vider vos placards de ces vieux fantômes. En mettant un baume sur ces mémoires ancestrales, vous les retournerez vers la lumière, gardant ainsi ce qu’il y a de plus beau de vos aïeux. D’autant plus que ce ménage vous permettra de découvrir votre vraie nature.

Références :

https://fr.wikipedia.org/wiki/
Épigénétique, Psychogénéalogie

L’urgence de prévenir ou la médecine du style de vie

Notre santé est notre bien le plus précieux. 

Donnez-vous à votre corps des soins préventifs ou de mieux-être?

Lorsque vous avez un problème de santé, cherchez-vous d’abord la pilule miracle pour soulager les symptômes sans chercher les causes possibles de votre état? Conservez-vous ensuite les mêmes habitudes de vie comme si de rien n’était?

De par mon travail, les causes de la santé me préoccupent au quotidien. Tous les problèmes de santé ou maladies sans exception ont une ou plusieurs causes. Qu’il s’agisse d’une migraine, d’une maladie dégénérative comme la sclérose en plaques, le Parkinson, l’Alzheimer, le diabète type 2, le cancer… le corps humain n’est pas malade sans raison.

C’est bien connu, certaines person­nes prennent plus soin de leur automobile que de leur santé. Elles y mettent l’essence appropriée, font les vidanges d’huile, changent les filtres… Rare sont celles qui attendent que les voyants lumineux du tableau de bord s’allument avant d’aller chez le garagiste. Pourquoi nos urgences débordent-elles de façon chronique?

La médecine du style de vie intervient­ sur le plan causal. Elle s’intéresse aux différents facteurs favorisant le maintien de la santé. Votre style de vie comprend toutes les sphères de votre vie. C’est votre environnement extérieur comprenant la qualité de l’air, de l’eau, des aliments que vous consommez, votre degré d’exposition à divers microbes, métaux lourds, OGM, toxines, hormones, herbicides, pesticides (ces perturbateurs endocriniens)… ainsi que l’état de votre biomécanique corporelle en lien avec les divers traumatismes, accidents et chutes de tous genres que votre corps a subis au fil des ans. Votre environnement intérieur comprend chacune de vos pensées, émotions, croyances conscientes et inconscientes et votre perception du stress de la vie quotidienne.

Chacun des éléments de cette longue énumération affecte l’expression de vos gènes, pour le meilleur ou pour le pire. C’est l’épigénétique, c’est-à-dire la primauté de l’environnement sur l’expression génétique. Les gènes ne pouvant s’activer ou se désacti­ver d’eux-mêmes, un signal environ­ne­mental étant nécessaire. Si vous avez des prédispositions génétiques pour certains problèmes, en maintenant un environnement cellulaire adéquat pendant votre vie, ces gènes prédisposant peuvent rester silencieux et ne jamais s’exprimer. Il s’agit là d’une excellente nouvelle à condition d’être proactif au quotidien.

L’usage de la cigarette est nocif pour la santé. Une fois dans votre organisme certains ingrédients de la cigarette génèrent des substances toxiques cancérigènes que votre foie tentera à chaque fois de neutraliser à condition de lui donner en abondance les nutriments, vitamines et minéraux nécessaires, ce qui est rarement le cas.

La recherche médicale actuelle démontre que même une personne ayant une alimentation très conve­nable peut être déficiente en certains nutriments. Cela étant principalement dû à l’appauvrissement des sols d’où la nécessité de supplémenter avec un multivitamines et minéraux de qualité. Deux autres suppléments de base sont recommandés à titre préventif : les huiles de poissons oméga-3 et la vitamine D3. Cette dernière contrôle directement plus de 900 gènes dont certains sont associés aux maladies auto-immunes.

En bref, parmi les incontournables favorisant la santé, on retrouve :

  • une alimentation riche en phytonutriments (beaucoup plus de légumes de couleurs variées que de fruits), pauvre en sucre, pain, pâtes… et suffisamment de protéines. Lorsque cela est possible, consommez des aliments biologiques surtout pour la liste des­ 12 aliments les plus contaminés. www.ewg.org/dirty dozen.
  • l’exercice sous diverses formes
  • les soins de votre structure corporelle
  • une saine gestion du stress et de vos émotions 
  • le sommeil, la détente, la relaxation, la méditation.

Sur votre route du maintien de la santé, vous apprécierez les ouvrages ci-dessous. Si la santé est comparable à la lumière et que la maladie est la noirceur, à quoi bon se battre avec la noirceur? Mettons-y de la lumière!

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Références :

Dr Gaétan Brouillard MD, La santé repensée

K Turner Ph.D. , Rémission radicale Survivre au cancer malgré les pires pronostics

Dr Wahls MD, Sclérose en plaques : Ma rémission grâce au régime paléo

L’ère de la nouvelle conscience révolutionne la qualité de notre rapport à la vie

Les recherches scientifiques en épigénétique soutiennent que plus nous choisissons d’être conscients dans nos pensées, nos choix et nos actions, plus nos cellules se comportent pour le bien de l’ensemble en communion avec la vie.

Par conséquent, nos cellules pensent et répondent elles aussi avec conscience en régulant l’expression du génome, et les nouveaux paradigmes de conscience sont gardés en mémoire dans le patrimoine génétique.

Bref, nos cellules sont le reflet de l’expression de l’intelligence cosmique au cours de milliards d’années, en tant que biologie.

En effet, nous savons maintenant que nos habitudes et nos attitudes de vie activent ou désactivent quotidiennement nos gènes, et que ces expressions s’impriment en se propageant comme une onde jusqu’au noyau de nos cellules affectant tout, incluant notre système immunitaire, notre cerveau et notre système hormonal.

Néanmoins, la clé de voûte de l’épigénétique réside dans la mito­chondrie cellulaire. C’est grâce à la bioénergétique mitochondriale que la cellule s’adapte à son environnement. En dirigeant la force vitale et la biogenèse, la sagesse mitochondriale détermine la destinée de l’être dans son ensemble.

D’après le neurologue Dr David Perlmutter et l’anthropologue médical Alberto Villoldo, la mitochondrie représente le berceau du féminin universel, le point d’entrée dans la dimension cachée de la vie.

On sait depuis longtemps que les mitochondries sont au cœur de notre métabolisme puisqu’elles gouvernent la respiration cellulaire (pulsion primordiale) et la fonction génératrice d’ATP (énergie).

Mais, on ne fait que commencer à apprécier comment les dysfonctions mitochondriales peuvent être à l’origine d’un vaste répertoire de pathologies affectant à peu près tous les systèmes de notre organisme. Actuellement les chercheurs explorent ce lien avec les maladies comme le lupus, le cancer, l’Alzheimer et le Parkinson.

Enfin, la mitochondrie orchestre le mécanisme de régulation des gènes et contrôle la qualité des télomères (extrémités des chromosomes qui protègent l’ADN) en produisant fidèlement un bon niveau de méthylation au cours des divisions cellulaires. Et, c’est justement ce processus méthylé qui favorise le terrain biochimique de préservation de la vie et qui définit la manière avec laquelle une cellule va utiliser ou non nos gènes.

Au-delà des gènes – Partie 1

Quelles sont la part de l’inné et celle de l’acquis dans notre identité, notre destin et notre longévité?

La génétique suggère depuis peu l’influence de la perception et de la psychologie sur notre biologie, notre physiologie et notre hérédité. Ceci nous permet d’entrevoir la multitude de traces, au-delà des gènes, que laissent les événements de la vie et la manière dont ces traces peuvent moduler la suite de notre existence.

La science d’aujourd’hui réfute enfin le tout génétique triomphant et le déterminisme pour s’intéresser à l’épigénétique, c’est-à-dire à tout ce qui peut influencer l’expression ou non de notre bagage héréditaire.

L’épigénétique se veut l’étude révolutionnaire des changements modifiant l’expression des gènes sans mutation de l’ADN. Les dernières avancées scientifiques prouvent en effet qu’il y a une marge de manœuvre pour la cellule sur son destin.

Selon Bruce H. Lipton, biologiste cellulaire, le secret de la vie réside non pas dans notre génome, mais dans les mécanismes de la membrane de nos cellules. Dotée de récepteurs, chaque cellule syntonise les différents signaux de l’environnement et contrôle la lecture des gènes à l’intérieur de la cellule.

D’autres scientifiques de l’Institut Weizmann ont déterminé la cascade de processus moléculaires qui « allume » ou « éteint » des gènes spécifiques au sein de la cellule. Entre les gènes et les caractères qu’ils expriment, il faut donc supposer un niveau de régulation.

Bref, bien que nous ne puissions pas altérer la séquence de notre ADN, nous avons un pouvoir sur les mécanismes qui activent et désactivent nos prédispositions génétiques. Ainsi nos pensées, nos émotions, nos attitudes, nos croyances et nos perceptions déterminent l’expression de nos gènes en régulant notre physiologie interne.

Les scientifiques du domaine ont aussi récemment découvert deux biomarqueurs épigénétiques importants qui permettent de reprogrammer l’expression et la longévité de nos cellules. En effet, le taux de méthylation de l’ADN et la qualité des télomères peuvent renverser le vieillissement précoce et prévenir le développement de nombreuses maladies.

Ces conclusions élargissent notre perspective sur la longévité et soutiennent l’importance du rôle du mode de vie sur la santé et l’hérédité. Plus directement, ces découvertes assurent des progrès sans précédent dans l’écriture de notre destinée humaine.

L’épigénétique : votre fourchette influence votre ADN!

« Ce n’est pas de ma faute, c’est dans mes gènes! » est une phrase que j’entends souvent en clinique. Pour certains, cela signifie que l’on peut manger pratiquement n’importe quoi sans prendre une once tandis que pour d’autres, il existe un plus grand risque de développer certaines maladies.

Et si nos gènes ne contrôlaient pas notre destin et que des actions comme celles liées à notre alimentation pouvaient changer leur expression? Cela pourrait avoir toute une influence sur la façon dont on pourrait prévenir et traiter plusieurs problèmes de santé.

On appelle « épigénétique » cette science qui étudie l’influence de notre environnement sur nos gènes, tandis que la nutrigénomique étudie plus spécifiquement l’influence de notre alimentation sur eux.

Ce que l’on mange, notre niveau d’activité physique, la qualité de notre sommeil, nos pensées et nos relations avec les autres auraient le pouvoir d’allumer ou d’éteindre certains gènes. Oui, comme un interrupteur. Nous avons donc la capacité d’allumer les gènes qui nous prédisposent à certaines maladies comme la dépression ou le diabète. Par exemple, les bleuets, le thé vert ou encore les sulforaphanes du brocoli sont reconnus pour aider à réparer les dommages à notre ADN grâce à leur richesse en antioxydants, en prévenant entre autres le déve­loppement de certains cancers. Nous n’avons donc pas besoin de nous asseoir et d’attendre de devenir malades : nous pouvons agir dès maintenant.

On est ce que l’on mange, mais connaître l’impact que peut avoir notre alimentation sur nos gènes donne une autre perspective à cette idée. D’après le biologiste cellulaire Dr Bruce H. Lipton, le secret de la vie résiderait dans nos membranes cellulaires et non dans notre ADN comme on l’a pensé pendant longtemps. Les membranes de nos cellules reçoivent des signaux de l’environnement avant d’exprimer ou non certains gènes. Heureusement, grâce à l’épigénétique, nous pouvons influencer nos gènes par le biais de notre alimentation et de notre style de vie. Nos gènes ne sont pas notre destin, mais la première ébauche du scénario d’un film. Beaucoup de changements sont possibles lors du processus de création, c’est-à-dire de notre vie. Alors à nous de faire nos choix.

Perdre du poids, un jeu d’hormones!

Lorsqu’on parle de santé, la perte de poids est souvent l’un des premiers objectifs. On se dit que l’on va manger moins et bouger plus. Même si cela semble simple, nous connaissons tous quelqu’un qui a tout essayé, même manger 900 calories par jour et tenter d’en dépenser 600 par l’exercice, sans succès. La perte de poids, c’est beaucoup plus qu’une question de volonté ou de calories. Certains aliments, même ceux considérés comme étant santé influenceraient nos hormones, mais aussi notre appétit. Les hormones de stress, thyroïdiennes, l’insuline ou encore la leptine peuvent nous jouer des tours et rendre l’atteinte d’un poids santé plus difficile.

Un jeu d’hormones
Plusieurs hormones jouent un rôle central dans la perte ou le maintien du poids, mais les deux principales sont l’insuline et la leptine.

• L’insuline est produite par le pancréas. Elle sert à transporter le sucre que l’on mange, et le surplus de sucre sera transformé en gras grâce à notre insuline.
• La leptine est produite par les cellules adipeuses et est appelée hormone de satiété. Elle est sensée dire au cerveau que nous avons assez mangé ou que nous avons stocké suffisamment de graisses; un dérèglement influencera donc notre appétit.

Un coup de pouce pour nos hormones
Aider à régulariser vos hormones en réduisant l’inflammation causée par l’alimentation et en évitant de consommer trop de glucides (sucres) — Si vous consommez des glucides, assurez-vous de les manger avec des aliments denses en nutriments, comme des protéines, des fibres et des bons gras, qui aideront à retarder l’assimilation des sucres ou faciliteront leur utilisation.

Autres petits conseils pour aider vos hormones
• Manger des aliments non transformés et surtout des végétaux de toutes les couleurs.
• Chaque fois que vous mangez de la viande ou des protéines, mangez aussi une généreuse portion de légumes pour aller chercher plus de nutriments.
• Combinez vos fruits avec des noix pour les accompagner de bons gras et de fibres.
• Ajoutez toujours un bon gras à votre repas pour avoir de l’énergie plus longtemps et pour favoriser l’absorption des vitamines.
• Ne négligez surtout pas votre sommeil.

Deux livres coups de cœur à propos du cancer

Nous sommes malheureusement tous touchés de près ou de loin par le cancer. La lecture de livres sur le sujet est cruciale pour tous, tant pour la personne qui a reçu un diagnostic de cancer que pour ses proches et pour quiconque veut, à titre pré­ventif, optimaliser sa santé.

J’aimerais donc attirer l’attention sur deux livres parus en 2016. Il s’agit de l’excellent ouvrage de Kelly A. Turner, Ph. D., intitulé Rémission radicale, survivre au cancer malgré les pires pronostics, et du dernier livre de Josée Blanchette, journaliste au Devoir, intitulé Je ne sais pas pondre l’œuf, mais je sais quand il est pourri. Comme cette dernière a elle-même survécu à trois cancers, son livre contient beaucoup d’informations pertinentes, et elle en dit qu’il est le livre qu’elle aurait aimé lire à 23 ans, lorsqu’elle a été atteinte de cancer pour la première fois.

Comme nous le rappelle Dr Richard Béliveau, nous portons tous en nous, à partir de l’adolescence, des cancers microscopiques qui peuvent rester latents et indétectables, et dont un système immunitaire en santé peut très bien s’accommoder, et 75 % des cancers pourraient être prévenus grâce à la modification de notre style de vie.

Kelly Turner, chercheure spécialisée en oncologie et consultante en médecine intégrative ou fonctionnelle, a analysé plus de 1 000 cas de rémission radicale. Elle a parcouru le globe pour interviewer une centaine de thérapeutes alternatifs. Elle a répertorié 75 facteurs physiques, émotionnels et spirituels ayant joué un rôle dans le processus de guérison des survivants. Parmi ceux-ci, elle a retenu neuf facteurs clés mis en œuvre par les personnes qui s’en sortent.

Pour chacun de ces facteurs, elle présente les études scientifiques les plus récentes, les traitements complémentaires existants et les témoignages de cas de rémission radicale. Les neuf facteurs clés sont : changer radicalement son alimentation, prendre en main sa santé, suivre son intuition, ajouter des suppléments et des plantes médicinales, cultiver les émotions positives, miser sur le soutien social, approfondir sa spiritualité et avoir de bonnes raisons de vivre.

Une rémission est qualifiée de radicale lorsque le cancer disparaît alors que le patient n’a reçu aucun traitement médical classique, que le cancer résiste aux traitements de la médecine classique, mais disparaît quand le patient se tourne vers une approche de médecine alternative, ou encore qu’un patient souffrant de cancer a recours à la fois à la médecine classique et à des approches alternatives dans le but de renverser un pronostic statistiquement négatif (c’est-à-dire que le cancer laisse au patient moins de 25 % de chances de survivre cinq ans).

Ce livre est rempli d’espoir. Il constitue un outil important d’inspiration, de motivation et de prévention. Les cas présentés sont impressionnants. Ils nous font voir la magnificence et le savoir-faire trop souvent méconnu et sous-estimé de l’intelligence innée des forces vitales qui nous habitent.

Notre corps est composé de matière faite de molécules, d’atomes et de particules subatomiques. Il est un continuum énergétique en communication constante avec son environnement. Les connaissances scien­tifiques actuelles font clairement apparaître un lien entre le cancer et l’épigénétique. L’alimentation, le repos, le sommeil, l’exercice, la gestion du stress conscient et inconscient, la capacité à éliminer les toxines et l’équilibre structural neuro-vertébral sont des facteurs épigénétiques, c’est-à-dire qu’ils influencent directement l’expression de nos gènes pour le meilleur ou pour le pire. À nous de faire quoti­diennement de bons choix. Dans cette optique, vous trouverez de l’information pertinente dans les livres mentionnés ci-dessous.

Puisse la lecture de ces livres apporter­ paix et espoir à chacun de vous et participer à l’émergence d’une médecine plus inclusive, axée sur la prévention et sur le soutien absolu des forces vitales humaines.

Marie-Monique Robin, Notre poison quotidien. La responsabilité de l’industrie chimique dans l’épidémie des malades chroniques.
Dr David Perlmutter MD, Grain Brain : the surprising truth about wheat, Carbs and Sugar – your Brain’s Silent Killers. Version française : Ces glucides qui menacent votre cerveau.
Dr David Perlmutter, L’intestin au secours du cerveau. R. Béliveau et D. Gingras, Prévenir le cancer.

Intervention causale pour un changement durable

Des conditions aussi variées que : maux de dos, fibromyalgie, otite, arthrite, hypertension, syndrome métabolique, diabète, asthme, allergies, Alzheimer et maladies auto-immunitaires, peuvent avoir des causes communes liées à des facteurs modifiables du style de vie.

Saviez-vous que la majorité des cas de diabète de type II, peuvent être renversés en 2 ou 3 mois avec un changement alimentaire approprié?

Saviez-vous que des aliments de notre alimentation moderne consommés quotidiennement ont des effets pro-inflammatoires? Les principaux aliments en cause étant l’excès de carbohydrates, les grains céréaliers, les produits laitiers et les glycotoxines. L’hyperinsulinémie résultant d’un excès alimentaire en carbohydrate est une cause fréquente d’hypertension artérielle.

La nouvelle science de l’épigénétique nous enseigne que l’environnement a des effets profonds sur l’expression de nos gènes. Mis à part les 5 % de maladies ayant une cause génétique, 95 % de la population a des gènes adéquats et conséquemment à des changements environnementaux, l’expression génétique se modifie et nous amène graduellement, plus ou moins rapidement selon nos prédispositions individuelles, vers divers désordres physiologiques.

Qu’est-ce que l’environnement pour un humain? C’est toute notre vie. Toutes les sphères de notre vie en font partie. Je vous énumère quelques facteurs épigénétiques : l’équilibre biomécanique de notre structure corporelle, la dimension indivisible du corps et de l’esprit (émotions conscientes et subconscientes), l’aspect nutritionnel, notre capacité à détoxiner, l’étanchéité de la paroi du petit intestin, la qualité de notre flore intestinale qui, soit dit en passant, contient 10 fois plus de microorganismes que le nombre entier des cellules de notre corps.

L’être humain est complexe et multidimensionnel, il n’est pas malade sans raison. Il est primordial d’intervenir au niveau causal si l’on veut vraiment avoir un effet durable. Une cause peut avoir des effets multiples et des effets multiples, à première vue disparates, peuvent avoir une ou plusieurs causes communes.

Puisque la grande majorité des désordres physiologiques impliquent des processus inflammatoires chroniques, un style de vie anti-inflammatoire est nécessaire.

Comme l’absence de douleur ou de symptôme n’est malheureusement pas un gage automatique de santé, voilà pourquoi il est préférable d’être proactif et de veiller à donner à nos cellules le meilleur environnement possible.

Chacun d’entre nous est l’expression de la vie, cette force innée intelligente, à travers nos gènes et notre environnement.

Pour en savoir davantage, consultez les références suivantes :
La biologie des croyances  –  Bruce Lipton, Ph.D.
Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation  –  Jacqueline Lagacé, Ph.D
The vegetarian myth  –  Lierre Keith
Grain brain  –  David Perlmutter, MD, neurologue renommé
L’alimentation paléolithique  –  Loren Cordain
The paleo solution  –  Robb Wolf
Technique neuro-émotionnelle – www.netmindbody.com
Biomécanique corporelle – www.matrixrepatterning.com
Institute of Functional Medicine – www.functionalmedicine.org