Être bien avec soi pour être bien avec les autres

Dans les défis rencontrés dans notre société, ce qui pose problème, c’est souvent la relation avec l’autre.

Comment se sentir en harmonie dans sa relation avec les autres alors que leurs propos ou leur histoire nous perturbent?

Récemment, j’ai eu le privilège d’assister à un webinaire animé par Robert Dilts, figure de proue de la programmation neuro-linguistique (PNL), qui portait sur le coaching
génératif (PNL de la troisième génération).

La PNL de base est orientée vers le futur, les solutions et les actions à entreprendre. Avec le coaching génératif, on considère de multiples formes d’intelligence : le corps, les sens, les aspects cognitifs (connaissances, langage, système de croyan­ces) et l’environnement (familial, culturel, médias sociaux, technologies). Toutes ces formes d’intelligence s’additionnent pour former des filtres, et c’est à travers eux que
nos histoires se construisent. 

Un autre élément important du coaching génératif, c’est la philo­sophie de l’aïkido. Sachez que l’aïkido est un art martial japonais qui consiste à accueillir l’obstacle en utilisant l’énergie de l’adversaire pour réduire à néant son agression plutôt que de la combattre. 

Comment le coaching génératif peut-il aider une personne à se sentir bien à l’intérieur lorsqu’elle fait face à une agression extérieure?

Pour répondre à cette question, je vous propose un exemple : Imaginez Marie, une employée en poste depuis quelques mois au gouvernement. Un matin, à son arrivée au bureau, son patron demande à la rencontrer. Il est impatient et sous pression. Le dossier qu’il remet à Marie semble hors de sa charge de travail et, de plus, l’échéancier est peu réaliste.

On imagine très bien les pensées et les tensions qui pourraient se produire dans le corps de Marie : crispation, regard inquiet, peut-être un sentiment de colère ou une peur de ne pas être capable de répondre aux attentes, ce qui, progressivement, pourrait conduire à une baisse d’estime personnelle. 

Dans ce cas de figure, Marie vit un blocage neuromusculaire : elle est paralysée, son flux d’énergie est bloqué. La situation s’est déroulée tellement vite qu’elle n’a rien vu venir, et tout son être a réagi instinctivement. Noyée dans ses émotions, Marie n’est pas du tout consciente que ses propres filtres cautionnent en quelque sorte la demande qu’elle vient de recevoir. 

Aidons Marie à l’aide d’un coaching génératif

La première chose à proposer à Marie, c’est d’accueillir l’obstacle, de prendre conscience de son malaise, de reconnaître les tensions, de les situer dans son corps et de les nommer. Elle doit porter attention à ce qui se passe en elle et autour d’elle. Elle peut y parvenir en se concentrant sur sa respiration. 

L’étape suivante est celle de se poser précisément la question suivante : « Quelle est l’intention positive de me sentir ainsi? » Dans notre exemple, la réponse pourrait être :
« me protéger ». 

Le fait de reconnaître l’existence de son mal-être, d’en prendre soin, d’avoir de l’empathie pour elle-même va permettre à Marie de se détendre. 

C’est ce mouvement de recul qui permet à Marie de s’observer et de retrouver ses moyens. Régénérée et pleine d’assurance, Marie va être en mesure de réfléchir aux objectifs et de décider d’un plan d’action.

Conclusion : S’observer est un acte nécessaire, car l’essentiel nous arrive de notre monde intérieur. 

Le fait d’observer vos pensées avec compassion et tendresse, de vous écouter pleinement est le meilleur chemin pour discipliner votre esprit et devenir une bonne compagne pour vous-même. En étant une bonne compagne pour vous-même, il vous sera plus facile d’être bien avec les autres.

Le plan de sortie élégante

Vous épanouissez-vous pleinement dans votre emploi actuel? Si vous avez hésité à dire oui avec assurance, c’est peut-être parce que vous êtes prêt pour un changement.

Pour le confirmer, demandez-vous si, dans vos fonctions :
• Les projets manquent de défis pour vous;
• Vos journées sont moins passionnantes;
• Vous avez reçu une évaluation de rendement qui ne rend pas justice aux efforts que vous avez déployés;
• Vous sentez que vous n’avez pas le bon niveau de compétence pour le poste que vous occupez;
• Vous vivez le syndrome de l’imposteur avec la peur d’être découvert à tout moment;
• Votre intérêt est moindre par rapport à un client, à un dossier ou à un comité.

Ce sont tous là des signes que l’emploi que vous occupez ne vous convient plus et que vous devez penser à développer un plan de sortie élégante.

Chaque année, des dizaines de professionnels me consultent sur ce sujet tabou, comme s’ils ressentaient une gêne devant cette incompatibi­lité avec leur employeur. Le plan de sortie élégante est l’expression qu’utilise Guy Giguère pour désigner la stratégie qui permet de sortir la tête haute et sans culpabilité de cet environnement qui ne vous convient plus.

Il se développe en trois étapes simples qui peuvent être amorcées à tout moment, des étapes qui vous sortiront de l’impasse et donneront un nouvel élan à votre vie professionnelle.

1- Avant de faire un plan, faites le point sur votre situation professionnelle
Malheureusement, lorsque l’emploi ne convient plus, une certaine fatigue et démotivation s’installent et empêchent la personne d’avoir l’énergie nécessaire pour entreprendre une recherche d’emploi ou pour quitter son emploi.

On compare souvent cette charge émotive à un boulet.

C’est la raison pour laquelle je recommande de commencer la réflexion par une mise au point. D’entrée de jeu, il est important que vous fassiez le bilan de vos forces, de vos qualités, de vos talents, de vos passions, de vos intérêts et de vos réalisations.

Sans le savoir, le fait de reconnaître qui vous êtes dynamisera votre estime personnelle et vous stimulera à passer à l’étape suivante.

2- Choisissez votre destination
N’importe laquelle, mais faites un choix!

Rien n’est plus anxiogène que l’indécision. Trop d’options rendent confus. La confusion, quant à elle, paralyse. C’est pourquoi, à cette étape, il est suggéré de dresser une liste d’options et de choisir ce qui vous semble correct.

Ici, la clé est vraiment de faire un choix. Celui-ci n’a pas à être le meilleur ou le plus que parfait. À trop vouloir chercher la situation idéale, on reste parfois dans l’analyse des options sans passer à l’action. Si vous hésitez entre deux options, choisissez celle qui vous permettra de faire un petit pas, mais surtout choisissez. Ainsi, votre situation changera lentement, mais sûrement.

3- Établissez votre stratégie
Maintenant que vous connaissez­ votre destination, il vous suffit d’élaborer le plan qui vous conduira vers de nouvelles aventures enrichissantes.

Quoi inclure dans votre plan de sortie élégante?

Pensez aux éléments suivants :
• Formation, perfectionnement,
• Démarche de planification de carrière,
• Mise à jour du réseau de contacts (au moyen des réseaux sociaux, de GCconnex ou autres),
• Mise à jour des outils de marketing de soi (lettre et cv promotionnels),
• Recherche d’une affectation, d’une mutation ou d’une promotion,
• Démarche avec un mentor ou un coach.

Souvenez-vous que chaque jour vous rapproche de votre destination. Assurez-vous d’avoir un plan pour sortir avec élégance, par la porte d’en avant, comme vous êtes entré le jour où vous avez commencé cet emploi.

Le courage de partir ou… de rester

Mylène reçoit des menaces de la part de clients insatisfaits. Elle en parle à la direction qui fait la sourde oreille. Le temps passe, et rien ne change.

Robin reçoit régulièrement des critiques de son nouveau patron qui lui enlève des dossiers importants sur lesquels il travaillait. Son estime personnelle est en chute libre.

Isabelle n’occupe pas les fonctions qu’on lui avait promises. Elle est démotivée et ne se sent pas utilisée à son plein potentiel.

Chaque année, des dizaines de professionnels me consultent pour ces raisons. L’environnement de travail ne convient plus, et les conditions de travail sont stressantes et deviennent insupportables engendrant ainsi de nombreux questionnements, des remises en question et une gamme d’émotions.

Pourtant, la question pourrait se résumer à deux possibilités : partir ou rester.

Dans le présent article, je vous présente trois questions stratégiques que vous pourrez vous poser pour prendre la meilleure décision, celle qui soutiendra votre cheminement de carrière et vous apportera la sérénité tant recherchée.

1- Qu’ai-je à apprendre de cette situation?
D’entrée de jeu, sachez qu’il peut être intéressant de profiter de situations difficiles pour faire un cheminement­ personnel. Pour y arriver, vous pouvez dresser la liste des irritants et déterminer les mesures que vous auriez pu prendre ou que vous pourriez prendre à l’avenir. Il peut s’agir d’une occasion de découvrir de nouvelles façons de travailler, de revoir votre schéma de réponses et, surtout, de développer une nouvelle compétence en fonction du défi auquel vous faites face.

2- Comment puis-je apprendre de cette situation?
Une fois établie la liste des irritants et des mesures à prendre, VOUS seul pouvez déterminer les meilleures conditions pour soutenir votre apprentissage. Vous pouvez penser aux aspects professionnels, tels l’environnement de travail, les responsabilités, les collègues, les clients, les partenaires, la gestion. Vous pouvez également penser aux aspects personnels, comme la santé, la famille, le couple, la situation financière, les biens matériels. N’hésitez pas à nommer tout ce dont vous avez besoin pour réussir et à mettre en place des stratégies qui détermineront la façon de vous y prendre pour y arriver.

3- Suis-je prêt à profiter de cette situation pour découvrir, faire évoluer et changer des croyances qui me limitent?
Vous avez mis en place une nouvelle stratégie visant à relever le défi? Si c’est le cas, ne faites plus comme si vous tolériez la situation. Passez à l’action dès maintenant et songez à obtenir du soutien (par exemple, un coach) pour vous appuyer dans votre apprentissage et vous aider à traver­ser cette période en toute sérénité.

Si ce n’est pas le bon moment pour vous, respectez-vous et faites tout de même un choix conscient. Trop de gens restent dans des situations insatisfaisantes et déploient des efforts en vain. Soyez vigilant parce que le fait de rester dans un milieu de travail malsain peut nuire à votre santé mentale de façon très subtile. Prenez votre décision même si elle vous semble difficile.

Ces trois questions illustrent une chose : un changement s’impose. Comme aucune des deux possibilités n’est meilleure que l’autre, elles exigeront toutes deux du courage de votre part :

• partir ne signifie pas nécessaire­ment­ fuir. Il s’agit plutôt d’une façon de vous protéger, de prendre soin de vous, d’honorer vos besoins de sécurité et de vous assurer d’un environnement qui répond à vos besoins actuels;

• rester ne constitue pas pour autant une décision déraisonnable puisqu’il faut beaucoup de courage pour amorcer le changement, effectuer la transition nécessaire, développer de nouvelles capacités et gravir de nouveaux sommets.

Sachez tirer parti des situations placées sur votre route même si vous préféreriez qu’il en soit autrement.