Le syndrome du superhéros

Qui ne connaît pas ces personnages fictifs dotés de capacités extraordinaires pour qui absolument tout est possible? Aucun défi, aucun obstacle et surtout aucune limite ne peut et ne pourra jamais les arrêter. Ils ne semblent jamais avoir de limites de moyens, de distances et encore moins, de temps. Lorsque l’on possède la capacité de se promener dans le temps, la plage horaire prend une expansion illimitée.

Dès notre plus tendre enfance, on nous borde avec les aventures de ces héros fantastiques. On grandit avec eux, sans nécessairement se faire rappeler qu’ils sont fictifs. On voit nos parents repousser sans cesse leurs propres limites dans le but de devenir également des ultras performants. Pas étonnant que rendu à l’âge adulte on ait tendance à répéter la même chanson. Cependant, il y a un point sur lequel on ne porte pas suffisamment d’emphase et c’est d’ailleurs le mot clé du paragraphe précédent : fictif. Si on ne voit ces gens surhumains qu’à la télé ou dans les livres, c’est pour la raison très simple qu’ils n’existent pas. Alors à quoi bon s’épuiser à faire comme eux?

Inutile de nier que nous vivons dans une société où la performance constitue un critère de réussite de premier ordre. Mais à toujours courir après une réussite ou à vouloir sans cesse hausser le standard, on finit par perdre la chose la plus importante de notre vie : soi-même. La personne fait place au personnage de celui qu’on attend de nous que l’on soit. L’on repousse constamment nos propres limites, admettant le fait qu’on accepte de reconnaître que l’on en a, jusqu’au jour où notre médecin décide de nous mettre en congé forcé. On se retrouve alors face à un thérapeute qui voudra essayer de nous apprendre la définition même du mot limite. Fait intéressant, ce n’est pas un tête-à-tête avec un thérapeute auquel on a droit, mais plutôt dans un groupe thérapeutique. Parfaite confirmation que ce phénomène n’a rien d’exclusif à un nombre restreint de personnes.

Le plus gros inconvénient à essayer de se prendre pour un superhéros dans le but d’épater la galerie est qu’on ne berne que soi. On reconnaît les limites des autres sans problème, mais on refuse de voir celles qui nous appartiennent. Pourtant, votre patron lui le sait qu’il n’a pas engagé une machine. Pas la peine d’essayer d’en avoir l’air. Il préférera sûrement vous entendre mettre votre limite plutôt que de vous donner quelques mois à la maison pendant lesquels il devra confier votre travail à quelqu’un d’autre. C’est un vrai cercle vicieux.

Faites quelque chose pour vous. Regardez-vous dans la glace, et accepter de voir la personne derrière le masque immuable de ce personnage qui prend votre place depuis des années. À force de montrer aux gens autour de vous ce personnage, ils finiront par y croire, et attendront toujours plus de vous. Et c’est à ce moment que l’on devient pris dans son propre personnage. Même les acteurs laissent les masques en sortant de scène. Donnez-vous le droit de le laisser tomber aussi. À la base, on choisit un métier pour soi, pour être bien, pour parvenir à un épanouissement personnel et professionnel. Si l’on passe quarante années de sa vie, pendant quarante heures par semaine et ce, cinquante semaines par année à vouloir montrer que l’on est ce qu’on n’est pas, il se pourrait que l’on rate l’objectif de départ.

La personne la plus importante dans votre vie est celle assise sur votre chaise en ce moment précis. Faites quelque chose pour elle, donnez-lui le droit d’être humaine, tout simplement. Être soi est la seule façon de parvenir à l’épanouissement auquel on aspire tant en terminant ses études. Je ne crois pas que quelqu’un se soit donné un jour comme objectif de devenir amer et aigri. Pourtant, combien le sont?

Regardez autour de vous puis regardez encore votre reflet. Un humain vient avec des qualités, des défauts, des aptitudes et malheureusement, des limites. Je sais, je sais, ce mot donne des sueurs froides à plusieurs. Moi, la première. Pourtant, tout le monde en a. Fort est celui capable de l’admettre, mais faible est celui qui refuse de le voir. Même si d’un premier coup d’œil, on pourrait en croire l’inverse.

Reléguer le personnage à cape au placard n’est pas une mince affaire. Mais c’est la première étape pour gagner un respect sincère et véritable autant de vos collègues que de vos patrons. Les gens authentiques et fidèles à eux-mêmes sont une richesse rare de nos jours. En être un constitue une excellente façon de se démarquer. On passe sa vie à faire des trucs pour son conjoint, ses enfants, ses voisins, ses collègues, son patron. Mais la meilleure façon de faire quelque chose pour eux, c’est de faire quelque chose pour soi. Faites-vous un cadeau! Donnez-vous le droit d’être vous-mêmes en tout temps, tout simplement. Les vrais héros ne décident pas consciemment de le devenir, ils le deviennent à travers les yeux des autres. Les meilleurs performent parce qu’ils ont une passion profonde pour ce qu’ils font. Ils n’ont pas besoin de performer pour aimer ce qu’ils font tous les jours. Et le vrai héros ne sera jamais autre chose que ce que son reflet lui renvoie, un humain.

Être soi-même

Être soi-même, c’est savoir manifester sa personnalité telle qu’elle est, sans artifice, sans masque, sans hypocrisie.

Être soi-même, c’est ne pas fléchir devant les influences indues, tout en sachant respecter les autres.

Être soi-même, c’est avoir confiance en ses moyens, en ce que l’on fait, en ce que l’on pense, sans pour autant rejeter bêtement l’opinion des autres. Mais pour être soi-même, il faut se connaître, ce n’est pas facile parce que généralement, on a tendance à s’entretenir d’illusions sur sa petite personne. Il faut en tenir compte.

Pour être soi-même, il faut s’accepter tel qu’on est, il ne faut pas chercher à devenir ce qu’on n’est pas ou à se faire passer pour un autre, ou pis encore, à se prendre pour un autre.

Pour être soi-même, cela implique une volonté de faire éclore les talents et les qualités dont on dispose et en faire le meilleur usage.

Être soi-même, c’est ce qu’on a dans son jardin, et non ce qu’il y a dans le jardin de l’autre.

Votre plus grande victoire sera votre capacité d’avoir pu développer votre confiance.

Soyez patients, les transplantations se font difficilement, c’est votre persévérance et votre ténacité qui vont vous permettre d’être vous-même.

Le beau risque

Oser être soi pour soi, c’est oser pour l’amour de sa personne, pour son bonheur, pour son intégrité, mais c’est aussi un risque à prendre, c’est se montrer tel que l’on est, sans masque, sans artifice et sans mensonge. Ce qui peut engendrer des sentiments de pitié, de rancune, de haine envers soi aussi bien que de l’amour et de l’admiration.

C’est oser être soi-même tel que. C’est oser montrer sa peine. C’est oser avouer ses faiblesses. C’est oser demander de l’aide. C’est oser déplaire aux autres. C’est oser dire non. C’est oser avouer que l’on aime. C’est oser abandonner ceux qu’on aime, et j’en passe… puisque ce verbe se conjugue avec tous les verbes.

Oser être soi pour soi, c’est oser être authentique dans le plus profond de son âme.

C’est se connecter à ses plus grandes aspirations, ses désirs et ses rêves.

C’est se tracer une ligne droite et la suivre quoiqu’il advienne.

C’est se respecter, s’accepter, s’aimer et suivre ses intuitions.

Oser faire le premier pas pour soi est essentiel à notre bonheur.

Oser être soi, c’est s’aimer au plus haut niveau, se faire confiance, oser sauter dans l’inconnu en sachant que tout ira bien.

Autrement dit, être soi c’est le plus beau cadeau qu’on peut se donner puisqu’il nous guidera dans nos choix de vies.

La belle affaire!

Oser être soi… Tu parles d’une affaire! J’ai essayé… J’sais pas comment. J’ose pas. Par où commencer? C’est pas simple!

Oser voir et entendre

Avant de souhaiter être soi-même, on passe normalement par des événements ou des étapes de vie qui nous font d’abord prendre conscience d’un certain malaise intérieur. On est inconfortable, ça ressemble un peu comme si on portait un vêtement de la mauvaise grandeur, trop petit ou trop grand. Parfois on devient anxieux, angoissé.

Ces tensions sont des messages que notre corps nous envoie. C’est un signal d’alarme. Il tente de nous faire reprendre contact avec notre être intérieur, notre noyau fondamental. Ne pas être soi finit par ternir l’image que l’on a de soi-même, on se déçoit et se dévalorise. En fait, cela signifie que nous nous rejetons nous-même. Une personne ou un événement nous a porté à croire, faussement, que nous avions avantage à ne pas se montrer tel que nous sommes.

Une personne dotée d’une faible estime d’elle-même aura beaucoup de difficulté à se respecter elle-même et, par conséquent, à respecter ses besoins, ses objectifs et ses rêves bien sûr. Parce qu’elle doute d’elle-même, elle donnera priorité aux autres et se reniera en ne se réservant que des miettes du banquet de la vie.

Si vous n’êtes pas vous-même, La vraie…, le vrai… Qui êtes-vous alors? Vivez-vous par procuration?

Oser l’authenticité

En utilisant comme synonyme à l’authenticité le mot « intégrité », cela donne une perspective plus large encore; il signifie « état d’une chose qui a toutes ses parties… qui est demeurée intacte ».

Ainsi, un individu intègre aura un comportement en accord avec ses valeurs, ses convictions et les croyances qu’il proclame. La clé première, c’est d’arrêter de se jouer la comédie…  Et ce n’est pas évident, je vous l’accorde.

L’être humain fait tellement de choses pour être considéré, approuvé et aimé. La première étant de se renier lui-même et d’adopter des masques comme celui du bon gars ou de la femme forte pour s’attirer l’attention de ses proches, pour remplir le vide affectif de son enfance ou pour cacher les blessures du passé et camoufler sa vulnérabilité.

Il faut une certaine dose de courage pour revenir à soi-même. Il est sans doute plus facile de parvenir au succès matériel et social en renonçant à ce que l’on est, mais vient un moment dans la vie où notre âme crie très fort pour trouver sa voie. Souvent, ce sont des événements marquants, telle une crise ou une maladie qui vont nous obliger à défaire les nœuds qui nous empêchent d’avancer et de réussir selon notre vrai moi. Ces « crises-cadeaux » vont nous permettre de faire face au passé, d’accueillir (peut-être) les leçons de vie et nous ramener à notre vraie nature.

Êtes-vous intègre?

Voulez-vous passer un test très rapide pour savoir si vous osez être vous-même?

C’est simple, répondez à cette question : Est-ce que ce que je pense, ce que je souhaite, ce que je dis et ce que je fais concorde? Lors de mes ateliers, j’utilise une expression très québécoise pour imager ceci : est-ce que les bottines vont avec les babines?

Si vous souhaitez pousser l’exercice d’authenticité un peu plus loin. Y a-t-il une cohésion entre : ce que vous dites et ce que vous faites? Ce que vous dites vouloir et ce que vous voulez vraiment? Ce que vous dites et ce que vous croyez?

Oser accepter toutes vos facettes

Il y a un moment dans la vie où il faut accepter que l’on ne sera jamais parfait aux yeux des autres, jamais à la hauteur de leurs attentes. Acceptez que certaines personnes vont vous aimer et d’autres pas, peu importe ce que vous ferez. La Fontaine dans une de ses fables dit : « …est bien fou du cerveau, qui prétend contenter tout le monde et son père ».

Alors, comme vous ne pourrez contenter tous et chacun, pourquoi ne pas commencer par vous plaire d’abord, en acceptant toutes les facettes de votre personnalité, tous vos talents, en acceptant d’aller à la découverte de votre vrai moi.

Il est parfois bon de se rappeler notre complexité d’humain : chacun de nous est à la fois bon et méchant, généreux et avide, emporté et sage, en quête de vérité et en proie à l’erreur.

Être intègre, c’est accepter cette dualité, cette complexité. Et de tenter aussi de trouver des moyens pour balancer ces polarités par des exercices d’intégration vers un équilibre. Carl Jung le disait ainsi : « Vaut mieux être complet que parfait ».

Être intègre, c’est s’aimer assez soi-même pour accepter son histoire de vie, faire la paix avec elle et faire en sorte qu’elle ne nous étouffe plus, mais qu’elle devienne un stimulateur pour se réaliser pleinement. Un sage a dit : « Marche face au soleil sans craindre la brûlure du bonheur et laisse ton ombre lutter contre les ténèbres dans ton dos ».

Oser le succès

Voici la définition que je favorise depuis longtemps, « le succès, c’est d’être fidèle à soi-même ». À quelle distance du succès êtes-vous?

Pour ma part, ces quelques lignes ont marqué mon cheminement personnel : Vis ta vie… Aime comme si tu n`avais jamais été blessé… Travaille comme si tu n`avais pas besoin d`argent… Danse comme si personne ne te regardait… Chante comme si personne ne t`entendait…

Oser être soi… Tu parles de la belle affaire à faire!

Il ne faut pas toujours juger sur ce qu’on voit

« Mon Dieu! Le plus souvent l’apparence déçoit. Il ne faut pas toujours juger sur ce qu’on voit » aurait dit Molière. Mais en fait, qui peut se vanter de ne pas juger sur les apparences? Qui n’a pas secrètement porté de jugement sur une personne qui avait « l’air pouilleux » ou qui avait « l’air d’un nerd »? Une femme avec une tenue légère devient souvent « une traînée » aux yeux de plusieurs. Et les tatouages? Vous pensez quoi des gens qui ont des tatouages?

Très honnêtement, je porte des jugements. Je ne suis pas pire ou mieux que vous. Mais surtout, je ne m’arrête pas à ceux-ci, ni aux premières impressions que donne une personne. J’ai trop vécu d’expériences me prouvant qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Je crois aussi qu’on a tous droit à de faux pas ou de mauvaises journées; ces journées où on se dit qu’on aurait dû rester couché.

J’ai en tête le cas d’un jeune homme en particulier. Je venais de me faire à l’idée que l’entreprise était prête à embaucher un représentant aux ventes. Des candidats répondaient à l’annonce du poste. J’ai donc dû passer quelques entrevues. Lorsque arriva le tour du jeune homme en question, il se présenta en veston de cuir propre et en jeans avec à la main, croyez-le ou non, un café Tim Horton!

Quelqu’un d’autre aurait peut-être simplement tourné les talons et renvoyé le jeune homme chez lui, mais au point où j’en étais, je me suis dit que je lui donnerais cinq minutes avant de me faire une idée définitive. Il m’expliqua qu’il était à son compte et avait tout essayé pour faire de son commerce de pièces de performance pour autos un succès. Après m’avoir expliqué son cheminement personnel et pourquoi il voulait tenter sa chance chez nous, ce fut à mon tour de parler.

« Premièrement, Daniel (nom fictif), je trouve inacceptable la façon dont tu t’es présenté à mon bureau aujourd’hui. Tu devrais savoir que les apparences sont si importantes lors d’entrevues et encore davantage quand il s’agit d’une entrevue pour un poste de « représentant » d’une entreprise. Daniel, quand tu rencontres quelqu’un, tu as trois secondes pour faire une première bonne impression. Aujourd’hui, je ne sais trop pourquoi, j’ai accepté de te rencontrer. Et si ce n’est que la seule chose positive qui sorte de notre rencontre, j’aimerais te laisser avec un conseil. »

« Le conseil que j’aimerais te donner, et libre à toi d’en faire ce que tu veux, c’est de te mettre à l’image de la personne que tu veux être. Pas tant celle que tu es, mais celle que tu cherches à devenir. » Et je pris quelques minutes additionnelles pour discuter avec Daniel de mon entreprise et du genre d’individu que je cherchais pour travailler à mes côtés. Il m’écoutait attentivement et à la fin de notre entretien, alors qu’il me remerciait pour les bons conseils, Daniel me dit : « pouvez-vous me donner une autre chance? ». « Qu’est-ce que tu veux dire? » lui dis-je. « Demain, même heure, je reviens et vous verrez comment j’apprends vite. » Je réfléchis un instant et lui répondis de voir avec mon adjointe à la sortie du bureau. Si j’étais libre, j’accepterais de le rencontrer à nouveau.

Le lendemain, je vis son nom à mon horaire et quand je me levai pour aller le rencontrer dans la salle d’attente de notre bureau, quelle surprise! Daniel arborait un complet tout neuf, mallette à la main, sans café, et affichant son plus beau sourire. « Wow Daniel! » lui dis-je en lui serrant la main. « Ça donne tout un autre effet! Viens qu’on passe au bureau pour discuter de ce que tu peux faire pour nous. » Et nous avons discuté pendant une bonne heure des produits et services que notre entreprise proposait et du travail de représentant en question.

Une vraie fin de conte de fée vous dites-vous? Pas tout à fait. Daniel avait encore beaucoup de lacunes dans sa compréhension de nos produits et n’avait pas complètement fait ses devoirs sur notre entreprise. Je me mis donc, pour la deuxième fois en 24 heures, à rabrouer Daniel. « Tu as la chance inouïe d’obtenir une deuxième entrevue et tu crois que le simple fait de t’être acheté un beau veston fasse le truc? Désolé mon vieux, mais tu t’es trompé. Tu as le look, mais il te manque maintenant le contenu. Et je ne sais pas ce qui me prend de le faire, mais je vais te donner une autre chance. Oui, encore une.

Je te donne cette fois une semaine pour faire tes devoirs, faire des recherches, étudier sur tout ce dont je t’ai parlé ce matin et apprendre tout ce que tu peux sur notre entreprise. Reviens me voir dans une semaine. À ce moment-là, je serai le client et toi le représentant de chez Yannick.net. Tu me vends? Je t’engage. Tu manques la vente? On arrête tout. Ça va? » « Super! » me dit-il. « Vous ne serez pas déçu! » me lança-t-il en quittant le bureau.

La semaine suivante, Daniel me fit une présentation non sans erreurs. Mais il avait fait ses devoirs. Il en savait plus sur moi que certains de mes employés et avait fait beaucoup de lecture sur nos produits et connaissait notre compétition. Il venait surtout de me démontrer qu’il apprenait vite et qu’il était quelqu’un en qui on pouvait investir.

En l’espace d’un mois, Daniel est devenu – et en détient le titre encore à ce jour – le meilleur représentant aux ventes de notre entreprise. Daniel a vite compris qu’en communauté, on est jugé rapidement et que s’il était tombé sur un employeur qui a tendance à se fier aux apparences, il serait encore en train de se chercher un emploi, café à la main.

Soyez vous-même! Mais le vous-même que vous voulez devenir. Osez vous habiller, vous comporter et parler comme la personne que vous aspirez devenir! Dites-vous que vous rencontrerez toutes sortes de guides et d’indices le long de votre route. Ils vous permettront de vous ajuster et des tests mesureront à quel point vos convictions sont solides pour atteindre vos objectifs. À quel point voulez-vous vraiment devenir cette personne? Les apparences ne font qu’un temps. On ne peut jouer la comédie indéfiniment. Assurez-vous donc de bien définir la personne et les valeurs que vous voulez projeter.

Bon courage et n’attendez plus pour passer à l’action. Bâtissez la vie dont vous rêvez dès maintenant. Une action à la fois.

Un point d’honneur d’être soi au travail

Pouvons-nous vraiment être nous-mêmes au travail? Sommes-nous même en mesure d’y parvenir? Est-ce l’idée d’être confrontés à de plus grandes difficultés plutôt qu’à des résultats positifs qui brouille nos cartes? Devrions-nous apprendre certaines règles, les suivre et les appliquer?

Renversons plutôt les questions. Quelles seraient les répercussions si nous choisissions de jouer un rôle tout autre que le nôtre? Décider d’éviter l’authenticité afin de nous protéger, serait-il admissible? Serait-ce un comportement à favoriser pour réussir?

Impossible de jouer plusieurs rôles

Personne ne peut jouer plusieurs rôles durant une même journée, pendant une semaine entière, voire même un mois. Être différent au travail, à la maison ou avec des amis est source d’ennuis et de conflits; l’acteur principal se créera lui-même des problèmes tout en s’attirant probablement certaines mésaventures, des pertes, ou pire encore, il rencontrera de grandes tristesses. C’est pourquoi toujours tendre vers l’authenticité, et être soi-même est une avenue à explorer.

La définition de l’authenticité

Dans le grand dictionnaire, le mot « authentique » est défini tel que suit : Qui est original, qui n’a pas été modifié, ni falsifié. Chaque individu de par sa nature est unique, ce qui nous amène à penser qu’il est un atout important pour son entreprise. Il sera en mesure de véhiculer de nouvelles idées, concepts ou façons de faire qui lui seront bénéfiques tout en servant les objectifs de l’entreprise. Mais comment conserver cette authenticité au fil du temps?

Comparons les heures passées au travail et celles en vacances

En principe, nous pensons qu’il s’agit de deux périodes bien distinctes. Mais regardons-les de plus près et nous verrons qu’elles se ressemblent sur plusieurs points. Pourquoi? Autant au travail qu’en vacances, nous serons appelés à faire certains travaux sans pouvoir y échapper. En vacances, nous aurons des tâches à exécuter : par exemple, si nous sommes en camping, il nous faudra monter la tente, chercher du bois, préparer les repas et j’en passe. En voyage, il nous faudra faire des choix, effectuer toutes sortes de recherches, établir notre itinéraire, s’informer pour les bonnes directions, réserver un hôtel, des restos et autres, etc. Malgré ces menus travaux, jamais personne n’osera nier qu’il n’est pas en vacances.

Au travail, c’est exactement la même chose. Nous connaîtrons des moments de vacances, de repos, de détente, de plaisir, et de douceur. Sur la route du travail, on pourra observer la beauté du trajet. Aux pause-santé, apprécier un entretien avec un collègue. Préparer un dossier particulièrement motivant peut aussi nous apporter beaucoup de satisfaction; ou rencontrer un client intéressant, entre autres. Nous sommes plus souvent qu’autrement en courtes périodes de vacances. Et c’est génial! Le remarquer facilite de beaucoup la vie au travail. Tout devient plus simple, aisé, amusant, peut-être même moins décourageant et stressant. En savourant chacun de ces moments de vacances qui nous sont offerts, nous sommes mieux disposés à être authentiques. Les moments, pourtant nombreux, à travailler pendant nos vacances, passent souvent inaperçus. L’opposé est aussi vrai. Les moments de grâce et de vacances pendant nos périodes de travail, passent également inaperçus, mais cette fois-ci à notre détriment. Il nous faudra donc apprendre à les vivre consciemment, à les identifier et surtout à en profiter. Ces minutes précieuses nous feront un grand bien, et favoriseront notre créativité. La fatigue et le stress diminués par ces courtes pauses de vacances aideront notre corps et notre esprit à répondre différemment. Il nous sera plus facile de jouer la carte gagnante, celle d’être et de vivre. Et nous serons plus authentiques.

Rajouter cette notion de vacances à chaque jour n’est pas à dédaigner. Mais comment faire? Changer nos croyances serait-il une piste intéressante pour y parvenir? N’est-il pas utile, aidant et agréable de croire que chaque jour nous apportera son lot de bonheur, de joie et de détente aussi bien au travail qu’en vacances? Faisons l’exercice de nous amuser à vérifier certaines de nos croyances, et privilégions les plus profitables et les plus satisfaisantes. Nous nous autoriserons alors plus facilement le droit et la capacité d’être en vacances chaque jour. Nous nous permettrons de reprendre notre seul et unique rôle dans chacune de nos fonctions, que ce soit mère, épouse, employée, femme d’affaires, amie, confidente, père, époux, employé, homme d’affaires, ami, confident. Et notre vie s’en verra doublement enrichie et améliorée.

Les entreprises ont déjà réagi

D’ailleurs cette stratégie de vacances quotidiennes n’a rien de nouveau. Les entreprises l’ont instaurée depuis déjà un certain temps. Ne sont-elles pas de plus en plus nombreuses à nous offrir des salles de gym, ou de ressourcement offrant des jus santé, des chaises confortables, des services de conciergerie, etc.?

Pourquoi les entreprises s’affichent-elles plus coopératives, davantage à l’écoute de leurs employés et certainement moins limitatives avec leurs employés? Parce qu’elles estiment qu’un employé content a plus de chance de générer de meilleurs résultats. Et des employés valorisés et appréciés sont plus susceptibles de créer et d’être eux-mêmes.

L’entrepreneur et l’employé auront tout à gagner à valoriser la confiance et les efforts de chacun pour de meilleurs résultats : deux ingrédients nécessaires à une recette gagnante. À nous d’être sincère et de rester nous-même à chaque instant, autant dans la vie quotidienne qu’ailleurs. Travaillons comme si nous étions à chaque jour en vacances, et nous serons portés vers la réussite autant professionnelle que personnelle.

Faites ce que vous aimez ou changez!

J’avais 7 ou 8 ans. J’accompagnais ma mère partout lors de ses courses. Ma mère est authentique et franche. De la vieille école, elle est diplomate aussi. Mais elle n’a pas la langue dans sa poche. À quelques reprises, j’ai voulu disparaître d’à ses côtés, tellement j’étais gêné. Bien qu’aujourd’hui, je fais comme elle.

Une fois entre autres, après avoir été sèchement servie par la caissière au supermarché, ma mère lui avait dit avant de quitter : « Vous savez madame, si vous n’aimez pas votre travail, vous devriez changer ». Non pas méchamment ou sur un ton condescendant. Mais avec fermeté et conviction. Je ne peux qu’imaginer l’effet sur la dame. Comme un verre d’eau bien froide lancé au visage d’une employée qui « dormait » un peu à son poste. C’est fou tout ce qu’on se permet quand on aime plus ou moins son travail. On se dit « c’est pas grave, ce n’est que temporaire… » ou « quand je ferai un emploi que j’aime, là je serai à mon meilleur! ».

L’équation est relativement simple pourtant. Si vous aimez ce que vous faites comme boulot, une symbiose s’installe. Vous transpirez le bien-être et la passion. Conséquemment, vous êtes libre et à l’aise, d’être vous-même. Sans efforts. Ça devient un « cercle vertueux ».

Tandis que si vous prenez le premier emploi qui vous est offert, vous vous placez dans une situation perdante dès le départ. Comme dans une relation amoureuse, on doit prendre son temps pour trouver « notre match parfait ». Et faire le moins de compromis possible. D’un côté comme de l’autre. Parce que je tiens tout aussi responsable les patrons, d’engager trop rapidement, un peu n’importe qui, par paresse professionnelle. Ils pensent sauver du temps, alors qu’il leur en coûtera beaucoup plus en roulement de mains d’œuvre.

« C’est bien beau en théorie » me direz-vous, « mais en pratique, je dois travailler pour gagner ma vie. Maintenant! » Et je vous dis : « Absolument! Travaillez, maintenant! À vous trouver l’emploi de rêve. ».

Je vous mets au défi d’écrire sur une feuille de papier ce que vous feriez pour le reste de votre vie, si je vous mettais 10 millions dans votre compte de banque. L’argent n’étant plus un facteur, que feriez-vous pour passer le temps? La grande majorité des gens me répondent : « je voyagerais ». D’accord. Mais après avoir fait le tour du monde 2 ou 3 fois, vous feriez quoi de votre temps? Ou si vous croyez vraiment que le « voyage » et les « cultures étrangères » vous passionnent à ce point, avez-vous comptez le nombre d’emplois qui s’y rattachent?

Agent de voyage, travailleur dans le monde hôtelier, équipier sur un bateau de croisière, sans parler de toute l’industrie touristique? Non seulement ça, mais du fait que vous aimiez le voyage à ce point, imaginez tous les « pays » où vous pouvez « prospecter » un emploi! Je vous jure qu’il existe non seulement une profession ou un métier dans le domaine qui vous passionne, mais que des dizaines d’opportunités existent au sein d’entreprises florissantes.

« La plupart des gens qui échouent dans leurs accomplissements n’échouent pas par manque de capacité, mais par manque d’engagement. » – Zig Ziglar

Je passe des dizaines, voire des centaines d’entrevues chaque année. La plupart de ces rencontres doivent débuter par une entrevue téléphonique. Les candidats qui veulent travailler chez nous doivent me téléphoner via un numéro particulier que j’affiche. Je tiens à leur parler personnellement en premier. La plupart, j’imagine, ne se doutent pas de parler au président de l’entreprise du premier coup. Ce qui me fait dire au passage d’être prêt à toute éventualité quand vous entamez le processus de recherche d’emploi.

Quoi qu’il en soit, mes premières paroles sont habituellement : « je suis en réunion en ce moment, pourriez-vous me rappeler dans une trentaine de minutes SVP? ». Ce à quoi 100 % des gens répondent : « certainement ». Mais aussi incroyable que ça puisse paraître, moins de 20 % le font. Moins d’une personne sur 5 me rappelle. Et sur les 5 seulement 2 ou 3 le font dans les délais demandés. Certains me rappellent le lendemain, etc.

Pourquoi je dis être en réunion même quand je suis libre? Parce que je teste les candidats dès le départ et me sauve un temps fou. Je peux voir si le ou la candidate peut suivre une instruction simple et claire. Je peux voir s’il veut vraiment l’emploi, ou si le simple fait de se faire rabrouer une première fois le décourage.

Les gens ont des rêves, mais trop se comptent perdants d’avance. La plupart n’osent pas s’écouter et aller au bout de leurs passions. Et ceux qui osent, abandonnent trop rapidement. Croyez-moi quand je vous dis qu’il y a des dizaines et des centaines d’opportunités pour quelqu’un comme vous et moi qui ose. Qui ose écouter sa passion et qui ose rêver grand. Bernard Lachance a osé. Il a osé rêver devenir chanteur et performer dans les plus grandes salles du monde. Même s’il devait vendre ses billets, lui-même, un à la fois. Et il a rêvé se faire inviter à l’émission d’Oprah. Ce qu’il a accompli aussi.

Vous, qu’est-ce qui vous fait rêver?

« Outre notre amour, notre travail est un des plus précieux dons sacrés que nous pouvons donner. Quand vous aimez votre travail, vous aimez votre vie. Aimez ce que vous faites ou changez! » – Anthony Robbins

Bon courage et n’attendez plus pour passer à l’action. Bâtissez la vie dont vous rêvez dès maintenant. Une action à la fois.

Être soi-même comme l’eau coule de source

Si l’on m’avait demandé, au début de mon cheminement intérieur, ce que je cherchais, je crois que j’aurais répondu : « Être moi-même ». Être moi-même, simplement être moi-même, s’est avéré un programme beaucoup plus vaste que ce que je pouvais imaginer au départ.

Apprendre à accepter mon corps, à l’habiter, à l’honorer.

Découvrir l’héritage familial qui a fait de moi ce que je suis, l’étoffe dont je suis tissée.

Connaître mes désirs inconscients, mes motivations profondes qui créent ma vie telle qu’elle est, pour le meilleur et pour le pire.

Connaître mes pensées secrètes, mes espoirs et mes désespoirs, mes attentes et mes déceptions, mes forces et mes faiblesses.

Faire la connaissance de mes alliés et de mes fidèles adversaires.

Reconnaître les élans de mon cœur… et ses replis stratégiques.

Aimer la nuit comme le jour, l’ombre comme la lumière.

Intégrer le oui infini du féminin et le non impétueux du masculin. Ne pas craindre de mettre les pieds dans la vase, mais résister à s’y complaire. Porter l’épée pour briser les chaînes qui nous tiennent prisonniers sans toutefois couper les têtes.

Accepter les forces opposées. Sans chercher la bataille, ne pas se défiler. Sans s’accrocher à la paix à tout prix, savoir la goûter quand elle s’installe.

Accueillir la mort et se laisser aller puis s’ouvrir au nouveau qui émerge.

Honorer Celui en qui tous les opposés s’unissent et ne font plus qu’un. Le laisser répondre à la question « Qui suis-je? » L’écouter dans le silence, lui offrir son cœur, sa vie et, tranquille, laisser Ses mains nous façonner, comme d’un minuscule pépin, Il fait le pommier qui embaume de ses fleurs et nourrit de ses fruits.

Être soi-même… Qui peut nous l’enseigner? Personne et, en même temps, les maîtres sont partout si l’on ouvre les yeux.

Être soi-même comme l’eau ruisselle et suit son cours en chantant. Comme le feu brille et brûle, comme la terre est accueillante, fertile et généreuse, comme le vent souffle et fait danser les branches.

Être soi-même comme la montagne est haute et fière.

Comme le pigeon roucoule et comme le chien aboie.

Être soi-même en se sachant unique et relié à tout ce qui vit. Plus petit que l’ombre d’un grain de sable et plus vaste que le ciel.

Être soi-même dans les petits gestes comme dans les grandes choses.

Être soi-même comme on respire, comme le cœur bat, sans y penser.

Être soi-même comme l’enfant se laisse tomber dans les bras de sa mère, sûr d’être attrapé à temps.

Être soi-même comme l’arbre laisse tomber ses feuilles à l’automne et reverdit, tout neuf, au printemps.

Être soi-même comme on s’éveille d’un long hiver, comme on ouvre son cœur et ses mains, tremblant, vibrant, vivant.

Au fil de ma recherche, j’ai réalisé que cette invitation, c’est la vie qui nous la fait à tout moment. Elle n’attend de nous rien de plus, mais surtout rien de moins : Être soi-même unifié et libre.

Katia Daudelin

Directrice de l’Arc-en-ciel, centre de réalisation de soi

Coanimatrice de La Quête de liberté, un séminaire de 8 jours utilisant le pouvoir transformateur des rêves, des mythes et des archétypes. Tél. : 514 335-0948 www.larcenciel.org

La révérence de l’eau

Vous utilisez l’eau à tous les jours. Faire du café, laver votre linge, faire la vaisselle, prendre votre bain. Dans notre quotidien, l’eau n’est qu’un objet utilitaire : il nous est utile.

Pendant un voyage, observez votre attitude envers l’eau. Vous avez du temps pour observer les formes qu’elle dessine sur un lac. La couleur de mer, la force d’une cascade, le tissu fin de l’eau d’une rivière sur votre peau. Après votre voyage, l’eau n’est plus qu’un des multiples conforts que nous avons dans notre cuisine. L’eau est devenue alors une porte d’entrée pour l’émerveillement.

Je ramène de mon dernier voyage cette révérence pour l’eau. C’est à travers cette révérence que les qualités de l’eau nous sont dévoilées et même transmises : elle résonne dans mon esprit de quelques-uns de ses attributs : la réceptivité, la fluidité et l’adaptabilité.

Dans notre vie de tous les jours, par la répétition de nos tâches et l’encombrement de devoirs et obligations, le monde environnant acquiert une certaine opacité. Mais, dans un voyage, je laisse en arrière un peu de la personne que je pense que je suis. Je laisse tomber – même si c’est temporairement – une partie de mon identité : le fonceur, la femme forte, la vedette, la mère parfaite, l’étudiant génial, le malade. Dans un voyage, je prends contact non seulement avec l’autre, mais avec l’inconnu en moi. Je m’étonne de moi, même des facettes cachées en arrière des rôles quotidiens. Je prends une distance par rapport aux masques que j’utilise pour survivre. Et à chaque voyage, je peux ramener à mon bureau non pas la tristesse du « c’est fini les vacances », mais la satisfaction d’avoir goûté à un autre Soi. Un Soi qui maintenant nourrit mes journées de curiosité, de patience et de contemplation.

La magie d’être soi-même : une histoire de nombril qui en dit long… (Le cerf musqué du Cachemire)

Lors d’un voyage en Inde où j’accompagnais un groupe de voyageurs, nous sommes allés méditer dans une grotte millénaire, située aux portes de l’Himalaya, tout près de la ville sacrée de Rishikesh.

Tout au long du sentier menant à cette caverne mystérieuse, qui a accueilli en son sein de grands maîtres dont certains y ont même terminé leur vie, mon ami et très sage guide indien K. D. (Kanwar Dhananjai Singh) nous raconta avec tout son humour une bizarre histoire de cerf… La voici, celle du cerf musqué et de son nombril parfumé…

Le Musk Deer ou Moschus Moschiferus se retrouve dans plusieurs forêts du Jammu et du Cachemire. À mi-chemin entre le cerf et l’antilope, on le distingue par de longues canines qui ressortent de la bouche du mâle. Le cerf musqué est en voie d’extinction, car il est très recherché pour ce qu’il a de plus précieux… son nombril.

En effet, le nombril de ce cervidé des montagnes dégage un parfum très recherché qu’on appelle le musc. Cette odeur envoûtante sera d’ailleurs ce qui fera courir l’animal toute sa vie durant. Elle sera en quelque sorte sa raison de vivre. Eh oui! le cerf musqué recherchera durant toute son existence l’origine de ce parfum qu’il porte pourtant en lui dans une glande située sous son abdomen. Vous vous imaginez l’ironie de la chose? Il courra un nombre incalculable de kilomètres à la recherche d’un parfum dont il est pourtant l’origine, dont il porte la source. S’il savait qu’il était le porteur de cette source aromatique qui l’enchante tant, il pourrait cesser de chercher, s’arrêter enfin et en jouir pleinement.

« Ainsi en est-il de l’être humain, conclut notre sage guide indien. Ce dernier porte en lui sa divinité, mais il s’entête à la chercher toute sa vie à l’extérieur de lui, sans jamais la trouver, évidemment. La raison est qu’il ne regarde pas au bon endroit, qu’il cherche sa source ailleurs qu’en son propre centre, comme le cerf musqué de cette histoire. »

Quelle sagesse peut-on trouver dans cette histoire, n’est-ce pas? Et dire que je suis allé de l’autre côté de la terre pour entendre ça, pour comprendre que je recherchais moi-même depuis toujours ce que je portais en moi. Enfin… personne n’est parfait… ou croit qu’il ne l’est pas, devrais-je rajouter. Mais quand on se fait dire depuis notre petite enfance qu’il faut cesser de se contempler le nombril, cela peut porter à confusion, n’est-ce pas? Et si au contraire, nous commencions à nous le regarder tous ensemble, pour faire taire les mauvaises langues qui ne veulent pas qu’on découvre qui nous sommes vraiment?

Je ne parle évidemment pas ici d’« egocratie », mais d’amour de soi, de reconnaissance de soi. Comme me le disait un de mes grands amis, il y a peut-être danger de narcissisme à amplifier son « petit moi », mais il est beaucoup plus louable de le sublimer dans sa Divinité, ce qui est un acte d’amour désintéressé.

Chacun de nous porte Dieu en son centre. Chacun de nous est Dieu – comme a osé l’écrire un jour Lise Bourbeau dans son livre Je suis Dieu. Wow! Vous vous souvenez comment ce titre avait soulevé la controverse à cette époque? Aujourd’hui, je reconnais qu’elle avait raison, et bien du courage de crier ainsi sa vérité au risque de se faire juger. Nous possédons tous les pouvoirs de Dieu, ils sont là. Il n’y a rien à faire, juste les utiliser. Subito presto, simplement, en criant lapin… ou cerf.

On nous a dit à la petite école que nous étions faits à Son image, une copie. Mais nous ne sommes pas une copie, nous sommes un original. Et au lieu d’assumer cette vérité pourtant si simple, je dirais même plus, cette responsabilité, on la renie constamment en courant ici et là, comme le cerf musqué, à la recherche de techniques miraculeuses, d’un sauveur, d’un gourou ou d’une religion qui nous apportera la solution à tous nos problèmes, d’une pierre précieuse ou d’un mantra qui nous mènera vers Dieu. On recherche ailleurs l’odeur de sainteté, alors qu’on la possède tous en nous.

Pourquoi donc aller chercher à l’extérieur ce que nous possédons en nous depuis notre naissance? Pourquoi courir inlassablement après Dieu, le chercher dans les innombrables églises, dans le regard d’un nouveau papus benoîtus, dans des écrits sacrés (ou sacrés écrits), etc.? Pourquoi le prier pour qu’il se manifeste? Il est là, à notre porte, il est même la porte elle-même… Cette quête extérieure m’apparaît aussi inutile que d’aller s’acheter de l’eau en bouteille à l’épicerie, quand une source intarissable d’eau fraîche coule à notre porte. Ah! ce que nous pouvons être bizarroïdes et compliqués, nous les humains! Nous préférons courir comme le cerf musqué, nous épuiser à chercher notre divinité, au lieu de s’arrêter et… puiser à même notre divinité.

Durant la brève demi-heure où j’ai médité dans la grotte de Rishikesh, je me suis enfin arrêté et je me suis contenté de contempler mon propre rayonnement au centre de ma poitrine. Pour quelques minutes, j’étais devenu Dieu, wow! un immense soleil rayonnait en moi et tout autour de moi.

Et maintenant, je dois vous quitter, j’ai un nombril à aller contempler… hihihi!