Vivre ma vie comme une aventure!

Vous êtes-vous déjà posé ce genre de questions :
– Qui suis-je?
– D’où je viens?
– Quel est le sens de ma vie?
– Qu’est-ce que je fais ici?
– Pourquoi toute cette souffrance?

Moi oui!

Depuis 20 ans, je cherche des réponses à ces questions. J’ai commencé par explorer la naturopathie, l’énergie, la spiritualité, l’écologie, et finalement, le journal créatif. D’ateliers en formations, de découvertes en compréhension, de réponses qui m’amenaient à d’autres questions, toute cette recherche est devenue ma passion. Et cette passion m’a transformée, je dirais même qu’elle m’a métamorphosée.

Aujourd’hui, je me sens vivante, en paix. La vie m’émerveille à chaque instant. Mon chemin est devenu une aventure fabuleuse et je me surprends souvent à sourire en pensant à Indiana Jones et en me comparant à lui. Maintenant, je m’amuse avec tous ces instants, grands ou petits qui font ma vie.

Ne croyez pas que j’ai décidé de ne mettre que des lunettes roses!

Ne croyez pas non plus, qu’il ne m’arrive plus rien de désagréable!

Mais ma façon d’aborder ces événements a changé. Ma vision des choses a changé et ces passages difficiles sont devenus des occasions d’apprentissage dont je surveille la venue. Une image me vient à l’esprit quand j’y pense. Je me vois me frotter les deux mains l’une contre l’autre en me disant : « Ha, ha! Je t’attends la vie, quel défi à dépasser vas-tu m’apporter cette fois-ci? ».

Comme Indiana Jones, quand cela m’arrive, je cherche des solutions, j’explore les façons de traverser ce passage difficile du mieux que je peux. Je ne m’attarde pas à blâmer qui que ce soit, même pas moi-même. Je me dis : « Bon! C’est arrivé, qu’est-ce que je fais avec ça? Comment puis-je m’organiser pour aller de l’avant et faire au mieux pour toutes les personnes concernées et pour moi-même? Qu’est-ce que j’ai à apprendre de cette situation? ».

C’est dans ces moments-là que mon journal m’est bien utile. Si je suis en colère ou frustrée, j’écris, je dessine, je découpe ou j’arrache, je brûle aussi parfois. Si je suis triste, je pleure un peu, j’écris ma peine et puis je cherche mes solutions. J’essaie de comprendre et enfin, j’agis et j’avance, je vais vers la suite de cette merveilleuse aventure qu’est la vie.

Finalement, pour moi, la vie est devenue un jeu grandeur nature, un jeu de chaque instant. Le plaisir, le bonheur et l’amour sont devenus mes compagnons de route. Ce qui est merveilleux, c’est qu’en exprimant qui je suis à travers mes comportements et mes paroles, en osant dire ce qui se passe en moi, ce que je vis et comment je le vis, mes proches changent aussi, et c’est parfois tout aussi surprenant pour eux que pour moi. Point besoin de les convaincre ni de les changer! Cela se fait tout seul! Quand quelque chose ne va pas, je pose mon regard à l’intérieur de moi-même, je change ma vision de la situation, puis mon comportement et les choses changent autour de moi! C’est aussi simple que ça.

Alors oui! J’ai confiance en ma capacité de construire un monde nouveau en moi et autour de moi. Je sais par expérience qu’en changeant ma perspective, les choses se modifient autour de moi, qu’en établissant la paix en moi, elle s’étend autour de moi. Quand j’y pense, cela me remplit d’émotion et de gratitude et je ne peux que m’émerveiller devant la beauté de la vie et cette force qui m’habite. Pourtant, je me sens parfois bien petite devant l’immensité de la tâche à accomplir, car je réalise que ça ne s’arrêtera jamais, qu’il y a toujours à nettoyer, à transformer. Heureusement, le mieux-être qui m’habite maintenant me pousse à continuer, car je sais que cela en vaut vraiment la peine.

Mais encore! Comment maintenir cet équilibre entre mon être matériel et mon être spirituel, entre mon corps et mon esprit? « Fastoche! », dirait ma petite-fille!! Vivre l’instant présent! C’est ma phrase fétiche en ce moment. Mon mantra est « respire et sois présente ». Pas si facile que ça en a l’air puisque mon mental veut toujours aller ailleurs. Pourtant, je sais que c’est la solution pour faire grandir le Divin dans mon corps physique.

Être observatrice de ma vie à chaque instant.

Profiter du moment présent et de chaque leçon qu’il m’apporte.

Être ici et pas ailleurs, car c’est ici que Je suis, c’est ici que la vie se joue, c’est ici que l’aventure commence… ou continue, c’est ici que je me sens bien, heureuse et en paix.

La vitesse tue… la conscience!

Comme sont précieux les instants de ma vie au cours desquels l’esprit m’enseigne et ouvre ma conscience! Je venais d’allumer la chandelle posée sur le chandelier et je me dirigeais dans l’autre pièce pour le poser sur la table du salon. La chandelle a vacillé, trembloté et s’est finalement éteinte : j’avançais très vite, j’étais pressée. Puis mon esprit s’est ouvert : l’enseignement de l’esprit est entré tout doucement dans ma conscience. La chandelle représentait la flamme de ma divinité; mon pas rapide, la façon dont je menais ma vie et le résultat était évident. Je compris que je ne pouvais rester consciente du divin en moi, dans un rythme de vie rapide. La vitesse altérait ma flamme intérieure et finissait par me faire perdre le contact.

Pourquoi? Parce que la vitesse est incompatible avec le rythme divin; elle démontre que mon focus d’attention est à l’extérieur. Je cours après l’instant suivant, ensuite l’autre, puis l’autre après! Mon véhicule court, mais il n’y a personne à l’intérieur! Je suis absente, donc inconsciente. Je suis prise dans l’illusion que le meilleur est plus tard. Pourtant, il n’y a nulle part où aller, sinon dans cet instant présent, qui est tout ce qui existe maintenant! Comme l’ont exprimé si magnifiquement les auteurs de l’amour qui guérit : « Le ciel, c’est ici. Il n’y a pas d’ailleurs. Le ciel, c’est maintenant. Il n’y a pas d’autre temps. ».

Prenons l’exemple de maintenant : que suis-je en train de faire? Suis-je en train d’écrire un article, vite, parce que j’en ai eu l’intuition, mais je veux vite passer à autre chose? Ou suis-je en train d’écrire pour me rappeler ce que je sais… pour moi, pour m’offrir le cadeau de canaliser la connaissance?

Je vis ce moment sacré, en pleine conscience!

Quels avantages y a-t-il à être conscient? Vous êtes-vous déjà posé la question?

La conscience représente la liberté. Plus la conscience est ouverte, plus la personne expérimente de liberté. La conscience amène la connaissance de soi; la connaissance de soi amène à la maîtrise de soi et de sa vie pour enfin atteindre la réalisation de soi. La conscience nous donne accès à notre pouvoir divin. Savez-vous en quoi consiste votre pouvoir divin? C’et la capacité de changer notre perception à tout instant; c’est notre capacité de choisir l’amour au lieu de la peur, en toute situation; c’est notre capacité de créer par notre intention associée à notre ressenti. Ce magnifique pouvoir est applicable seulement dans l’instant présent! Cela signifie que si vous courez, vous êtes à l’extérieur, étant à l’extérieur, vous ne pouvez avoir conscience de vos pensées… n’ayant aucune conscience de vos pensées, vous ne pouvez intervenir pour les changer ou leur donner la direction désirée… donc vous n’utilisez pas votre pouvoir divin. Ces instants sont perdus… puisque vous n’êtes pas là.

C’est notre conscience qui donne vie à tout!

J’aime beaucoup cette phrase, elle me ramène toujours au présent : « Où cours-tu si vite? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi… ». Si nous voulons vivre au ciel, il est disponible en nous, maintenant, dans tous les états d’être divins que nous choisissons d’expérimenter, tels que la paix, la joie, la sécurité, la liberté, l’appréciation, l’amour, etc. En réalité, nous vivons toujours exactement ce que nous choisissons!

Ralentir, pour être à l’écoute de soi, du divin!

Ralentir… pour exercer notre pouvoir divin et créer notre réalité!

Ralentir… pour ouvrir notre conscience à tous les cadeaux du moment!

Ralentir… pour savourez notre vie au rythme de notre cœur!

Il en est ainsi!

Manifester la plus belle version de soi

Au fil du temps et des cultures, beaucoup de personnes ont perdu ou laissé leur pouvoir divin sacré à l’extérieur d’elles-mêmes et souhaitent maintenant se donner le droit de le retrouver. Par le cheminement pour retrouver notre sacré, nous reprenons notre pouvoir pour créer notre vie en conscience, pour purifier, libérer, guérir et ramener l’harmonie par le don de l’amour (PAR le DON), et ainsi manifester la version la plus belle et la plus élevée de soi.

Retrouver son sacré, c’est s’accueillir totalement en être humain-divin, debout, centré et aligné dans le chemin du cœur. C’est retrouver l’essentiel (essence-ciel) de l’être, laisser cette lumière sacrée habiter totalement notre corps, et choisir de rayonner et manifester cet amour-lumière de l’intérieur vers l’extérieur, pour soi et vers les autres, bien enraciné les deux pieds sur terre.

Choisir de retrouver son sacré, c’est un cheminement pour se révéler à soi-même, pour permettre au sacré de redevenir le maître d’œuvre, et choisir de manifester un état véritable d’amour, de paix, de joie, de santé, de gratitude, etc. Lorsque le sacré émerge, nous pouvons enlever les masques et costumes de personnalités que nous avons portés au fil de la vie. Et lorsque nous nous libérons des programmes et secrets humains individuels, générationnels et karmiques que nous portons, nous pouvons devenir trans-parents et nous ouvrir aux secrets de la vie. Ce qui reste est notre essence sacrée.

Dans la vie quotidienne, retrouver son sacré se vit dans l’expérience de l’instant présent, dans l’état de conscience que le divin sacré est l’essence même de chaque cellule, de tous nos pleins et vides, de tout ce qui est et ce qui n’est pas, dans l’état d’accueil et d’amour inconditionnel que nous avons pour nous-mêmes et la vie, et lorsque nous choisissons que l’essence du sacré devient le pilier, la fondation première sur laquelle nous bâtissons le monde de paix où nous voulons vivre. C’est aussi d’utiliser nos connaissances, dons, forces, talents et compétences au service du cœur, en gardant les deux pieds sur terre.

C’est couler avec la vie et prendre le temps de respirer en amenant son attention consciente au niveau du cœur, afin d’installer graduellement un état de cohérence cardiaque et de faciliter la synchronisation des communications neurophysico-biochimiques des circuits cœur-cerveau-corps. Respirer est une clé puissante pour créer un état de calme et de cohérence qui favorise l’unité de notre expérience d’être humain-divin, l’harmonie émotionnelle et l’état de santé global du corps.

Retrouver son sacré, c’est aussi une porte d’éveil qui s’ouvre lorsque de nos multiples expériences de vie, nous osons nous détacher des formes-pensées qui ont modelé notre expérience de la réalité, et nous rappeler que notre identité véritable n’est pas celle d’un nom ou d’un métier/profession, mais plutôt de notre essence spirituelle incarnée sur terre pour vivre une expérience humaine.

Retrouver son sacré, c’est être fidèle et intègre à soi-même, c’est-à-dire en choisissant ce qui éveille le ressenti de la joie en nous, et que nous choisissons d’écouter la voix de notre cœur et de suivre cette voie. C’est aussi apprendre à cesser de nourrir ce qui alimente la disharmonie et nourrir ce qui fait grandir nos forces d’amour, une relation aimante avec notre corps et notre vie, des relations pures en commençant par la relation à soi-même, la reconnaissance, la confiance et l’estime de soi. C’est un choix par lequel, au nom de la lumière que nous sommes, nous choisissons de reprendre totalement et définitivement notre pouvoir d’amour et de le manifester concrètement dans la sagesse et l’unité d’amour-lumière infinie.

C’est aussi apprendre à accueillir les messages de sagesse de notre corps qui nous renseigne de façon physique et symbolique sur ce qui a besoin d’être harmonisé et notre état de santé véritable. La maladie, c’est un langage que le corps peut utiliser lorsque qu’une disharmonie, un blocage ou une résistance est cristallisée dans notre corps, empêchant l’énergie de circuler librement et nos systèmes de bien fonctionner. Qu’elle soit d’origine personnelle, transgénérationnelle, génétique ou karmique, la maladie indique que quelque chose est mal intégré dans notre cheminement d’unité humain-divin. Notre capacité d’accueil de ce que le « mal-a-dit » favorise l’harmonisation de la santé par l’éclairage de la conscience, le choix d’actions cohérentes et la purification des formes-pensées, afin que notre expérience humaine puisse retrouver ses voies de liberté dans notre expérience du divin sacré.

Retrouver son sacré, c’est vibrer un état de gratitude que nous ressentons à l’intérieur et rayonnons à l’extérieur par un sourire, une présence centrée dans le cœur, un état de joie, de compassion, une prière pour remercier la terre des bénédictions qu’elle nous offre en abondance, la conscience d’offrir des soins en traitant chaque personne comme un être divin sacré, une parole ou un geste qui rappelle que notre valeur vient de ce que nous sommes, que nous sommes des êtres d’amour aimés à l’infini et que nous n’avons rien à faire pour être aimés, un silence de sagesse et de respect du chemin de chacun, un accompagnement qui enseigne l’amour par l’exemple, un ressenti du cœur d’être à la bonne place au bon moment et d’y être présent dans un état de profonde sérénité…

Il y aurait mille regards possibles pour éclairer les multiples facettes sous lesquelles nous pouvons retrouver le sacré dans notre vie. Voici simplement quelques outils et pistes de réflexions pour éclairer ce que « Retrouver son sacré » signifie pour vous.

Respiration pour se centrer, favoriser la cohérence cardiaque et l’état d’harmonie

  • Respirez profondément jusque dans le bas du ventre et expirez lentement (3 fois)
  • Respirez normalement et tout doucement, amenez l’attention au niveau du cœur
  • Conservez votre conscience au niveau du cœur, comme si c’était le centre de la respiration et respirez avec les intentions suivantes : Inspirer amour – expirer harmonie (3 fois), inspirer amour – expirer pardon (3 fois), inspirer amour – expirer merci (3 fois), inspirer amour – expirer bénédictions (3 fois).

Méditation dans l’espace sacré du cœur

  • Commencez avec la respiration pour favoriser la cohérence cardiaque et l’état d’harmonie
  • Respirez calmement et laissez doucement l’état d’amour émerger/grandir en vous
  • Par le pouvoir de l’intention et la concentration, amenez votre attention dans l’espace sacré du cœur
  • Respirez calmement et autorisez-vous à y entendre et ressentir la voix et la voie du cœur
  • Ramenez doucement votre conscience à votre cœur physique, puis à tout votre corps et ouvrez vos yeux, ici et maintenant, parfaitement calme et détendu
  • Si vous le désirez, notez la guidance ou l’intuition qui vous a été révélée par votre essence sacrée

Connecter le sacré et les expériences de la vie quotidienne

Affirmation

Je choisis d’être en paix et même si je ne sais pas comment, je commande d’être dans mon cœur au point zéro. Je commande à mon mental de se déposer au point zéro et de se redresser, se centrer et s’aligner au service du cœur divin sacré. Qu’il en soit ainsi. Merci.

Choix de vie

Que ferait mon divin sacré s’il était à ma place? Permettez-vous d’accueillir les réponses sous formes de mot, image, sensation, odeur, goût, intuition, ressenti du cœur. Prenez le temps de dire merci à votre divin sacré de vous avoir éclairé.

État personnel

Dans quel état désirez-vous être? Quel état le divin sacré en vous souhaiterait-il pour votre plus grand bien? Acceptez de vous révéler à vous-mêmes, d’accueillir ce qui est vulnérable et sensible en vous et de les laisser nous montrer le chemin vers la source sacrée intérieure. Laissez-la rayonner de l’intérieur vers l’extérieur.

Le présent

Imaginez une salle remplie de bagages. Par le pouvoir de l’intention, déposez les bagages du passé dans une partie de la salle, ceux du futur dans une autre partie et regarder ce qui reste qui appartient au présent. Si nécessaire et que cela est une action juste de votre cœur divin sacré, déposez ce qui n’est plus nécessaire dans un bac à recyclage, remettez les valises de bagages qui ne vous appartiennent pas au Guide qui est assis dans la section « valises à redonner ». Il les acceptera si vous les lui donnez avec l’intention « pardon, amour inconditionnel, gratitude et bénédictions ». Regardez enfin ce qu’il vous reste pour vivre l’instant présent. Si nécessaire, permettez-vous d’ouvrir la porte à de nouveaux choix pour vivre l’expérience que vous avez choisie, et peut-être pour vivre l’expérience de la paix…

Retrouver son sacré, c’est intégrer la vie spirituelle et humaine. C’est retrouver le pouvoir de l’amour divin sacré et choisir de le manifester ici et maintenant, les deux pieds sur Terre. C’est rentrer à la maison et être soi pour vivre l’expérience de la paix véritable.

Déjà en décembre apparaissent les bourgeons…

Le graveur de pierre a inscrit en lettres dorées le nom de ma mère sur le marbre du cimetière.

Les tempêtes émotionnelles qui font vaciller nos âmes nous obligent à plonger dans nos terres intérieures, sentir le noir et le froid avec lequel nous avons rempli le vide, à défaut de le remplir d’amour.  J’ai déposé plus facilement cet amour sur mes feuilles apparentes, avec des je t’aime qui m’ont rendue aveugle à l’essentiel de moi-même.  Quand j’ai chuté de mon arbre, je me suis effondrée doucement sur le tapis de larmes d’une d’illusion où je me suis trompée et menti à moi-même par peur d’être seule, camouflant dans des obligations familiales et sociales une incapacité à aimer.  Vouloir changer le monde pour qu’il soit aimable conduit inévitablement à l’échec de l’expérience amoureuse.  L’espoir est un poison insidieux qui ne réussit jamais à être l’antidote du désespoir.

J’ai voulu changer ma mère pour qu’elle soit ce que la petite fille en moi espérait, oubliant que le temps a aussi ce pouvoir de fossiliser ce qui reste trop longtemps ignoré.  Son histoire de vie l’avait rendue un peu minérale, avec une carapace comme les crustacées qui, pour survivre dans le grand océan où leurs émotions deviennent des prédateurs, sont obligés de se réfugier derrière leur coque.  Il a fallu qu’elle s’approche des portes de la mort pour que sa coquille se fendille et laisse un filet de sa lumière intérieure toucher mon cœur d’adulte.  À 83 ans, j’ai vu ma mère s’effriter dans des larmes qui dataient du 20e siècle et qui étaient heureuses de sortir enfin au grand jour.  Malgré la distance, jamais la proximité ne fut aussi grande dans cet abandon où nos peines se mêlaient pour se soutenir mutuellement, où nos rancœurs révélaient des déceptions que nous habillions de pardon et de caresses sur le front.  Je sais maintenant que c’est ça l’amour.  Pouvoir être à deux dans une nudité du cœur, sans que l’un soit obligé de sauver l’autre.  Pouvoir mettre côte à côte nos douleurs et nos bonheurs, sans devoir équilibrer ce qui est manquant, sans attendre que l’autre me donne ce que je n’ai pas.  La relation devient moins lourde, car je n’ai rien à faire, rien à sauver, rien à prouver.  Juste être attentive et en empathie avec l’autre.

La transformation de cette relation au seuil de sa fin de vie nous a permis de ne plus être mère et fille, mais deux êtres humains qui acceptent le mystère divin de nos limites humaines, saisissant le fait que notre impuissance n’est pas imperfection, mais moteur de notre évolution.  Dans ces moments d’urgence parce que l’on sait que la fin est proche, il y a une éternité, simplement parce que le superflu a disparu.  L’instant présent ne peut toucher que l’essentiel.  Arranger les coussins pour que ce soit plus confortable, masser des jambes qui ont perdu la joie de bouger toutes seules, passer un peigne dans les cheveux, comme si on allait à une fête.  Des gestes simples, tournés vers l’autre qui, du fait de sa maladie, redevient le petit enfant qui se laisse faire.  Sa perte d’autonomie physique a révélé sa dépendance intérieure, qu’elle avait niée durant toute sa vie.  La carapace de la femme forte lui avait donné l’illusion d’être elle-même : il lui a fallu une grosse tempête pour casser le fruit de mer sur les rochers auxquels elle s’agrippait.  Quand elle cessa de lutter contre elle-même, Dieu arrêta l’ouragan et souffla doucement son amour sur elle, comme s’il soufflait une bougie dont la terre n’avait plus besoin.

« Pourquoi elle est morte mamie? » demande le petit enfant.

« Parce qu’elle avait fini de vivre » lui répond Françoise Dolto.

Et si elle a fini de vivre, c’est qu’elle a accompli ce qu’elle a à faire.  Jusqu’au dernier moment, tout est possible.  J’ai couru pendant 47 ans après ma mère.  Mais au moment de sa mort, malgré les 6 000 km qui nous séparaient physiquement, c’est elle qui est venue en esprit intégrer mon corps, pour avoir ce contact dont j’ai tant manqué.  C’était un honneur de l’accueillir en moi, une sorte d’initiation pour faire de moi une femme adulte, afin que sa mort ne me laisse pas orpheline.

Je lui suis reconnaissante d’avoir attendue d’être aussi âgée pour mourir.  Cela m’a permis de faire tout ce chemin vers moi-même et de pouvoir laisser partir avec elle, la carapace dont j’avais hérité.

En décembre, quand la sève retourne se protéger dans les racines, je suis moi aussi allée me réfugier dans la terre mère.  Je lui ai offert mes peines et mes peurs, mes cris de douleur et elle m’a parlé de pardon, en me montrant le bout de mes branches où déjà en décembre apparaissent les bourgeons.

Bienvenue dans le monde de la liberté

Nous te souhaitons aujourd’hui la bienvenue dans le monde de la liberté.

Mais avant d’entrer, tu dois recevoir quelques consignes afin de préserver ton droit à la liberté.

Afin de préserver ce monde de la liberté, tu dois te dépouiller de ce qui t’a limité dans ton passé.

Alors regardons ensemble ce que tu dois reconnaître et libérer pour entrer dans le monde de la liberté.

Libérer toute forme d’obligation
Il semble évident que l’obligation ne peut coexister avec la liberté. Alors garde-toi de t’obliger à quoi que ce soit et à qui que ce soit puisqu’ici personne n’est forcé ni obligé. Donc, tu devras toujours vérifier avec toi-même dans l’instant présent si tu es fidèle à ta vérité du moment. En respectant toujours ta vérité, tu ressentiras de plus en plus l’amour que tu es. Et sache que la voie de l’amour est l’honnêteté avec soi-même et les autres.

Libérer l’attachement
L’attachement est le virus le plus nuisible au monde de la liberté. Garde-toi de t’attacher à quoi que ce soit et à qui que ce soit puisque l’attachement est la source de toutes les souffrances de ton passé. Souviens-toi que la vie est en perpétuelle expansion, alors reste ouvert à tout ce qui est et tu deviendras illimité.

Libérer la comparaison et la jalousie
Comme tous les êtres se respectent dans le monde de la liberté, chacun devient original et unique. Et tous bénéficient de l’originalité de chacun afin de cocréer constamment de nouvelles réalités. Alors sois toi-même en toute liberté sans jamais te comparer.

Libérer la possession
La possession est absolument inutile dans le monde de la liberté puisqu’ici, chacun de tes besoins est aussitôt comblé par le pouvoir de ta pensée. Ici, les êtres connaissent et utilisent le pouvoir créateur de leur pensée. Alors veille sur tes pensées et pense à ce que tu veux, plutôt qu’à ce que tu ne veux pas. Et souviens-toi que toutes tes créations doivent respecter la liberté de chacun.

Libérer la culpabilité et le jugement
Tu n’auras plus besoin de ces anciennes énergies du karma puisqu’ici tout est amour. Afin de préserver ce droit fondamental, l’amour, tu ne dois jamais te juger ni juger personne. Dans le monde de la liberté, le jugement n’existe pas parce que chacun vit dans le respect de lui-même et des autres.

Libérer la séduction et la dépendance
Ces énergies n’ont aucune raison d’être dans le monde de la liberté. Parce qu’ici personne ne possède personne et personne ne dépend de personne. Tous les êtres qui habitent ce monde sont souverains.

Libérer le besoin, les conditions et les attentes
Le besoin d’être aimé est un non-sens dans le monde de la liberté parce que chacun sait qu’il est lui-même l’amour. Ici, tous les êtres manifestent l’amour et personne n’est dans le besoin. Alors tu auras la totale responsabilité de t’aimer inconditionnellement en respectant ta liberté d’être. Souviens-toi que l’amour véritable n’a ni besoin, ni attente et ni condition.

Libérer les limites
Dans le monde de la liberté, les limites n’existent pas. Si tu veux y demeurer alors reste ouvert au grand mouvement perpétuel de la vie et tu grandiras avec elle dans les espaces infinis de l’éternité. Souviens-toi que l’abondance est ton droit de naissance donc, ne te limite jamais.

Libérer la peur et la mort
En t’aimant inconditionnellement, la peur va se dissoudre. Tu saisiras que la mort est une mémoire émotionnelle à traverser et tu comprendras enfin que c’est la peur et la croyance en la mort qui maintiennent le monde de l’illusion. En traversant la peur, tu traverseras la mort et tu t’éveilleras à la vie éternelle. Alors cesse de compter tes anniversaires et élimine tous les rituels qui te gardent prisonnier de l’illusion. Vis dans l’éternel présent et cesse de compter les années puisque le temps n’existe pas. Dans le monde de la liberté, fais de chaque jour une célébration.

Alors, cher être d’amour, à compter d’aujourd’hui, tu auras toute la liberté de te respecter et t’aimer en te choisissant en tout temps. Plus d’obligations puisque tout ce que tu expérimenteras, tu le feras en toute liberté. Alors réponds à chacun de tes besoins et tu verras que l’amour en toi reprendra sa juste place. En t’unissant à l’amour en toi, tu sortiras définitivement de l’illusion et l’ego tirera sa révérence devant l’humilité du cœur.

Lorsque tu te seras enfin reconnu dans ta lumière, tu deviendras comme Jonathan le goéland et dans une joie profonde, tu reconnaîtras enfin que tu as quitté la survie pour renaître à la vie. Dans ce retour à l’amour absolu pour toi-même et les autres, tu ressentiras une profonde compassion pour la famille universelle. Alors, par ton propre rayonnement, tu les guideras et les accueilleras à ton tour dans le monde de la liberté.

Voici la devise du monde de la liberté : reste en paix qui est libre!

Inspiration du moment

« Hier… Aujourd’hui… Demain… »

Hier est un tremplin, un vent qui nous pousse vers aujourd’hui, et demain l’avenir nous attire sans cesse vers quelque chose de mieux, nous rapproche de Dieu.

Mais à bien y penser, ce rapprochement, ce contact précieux se vit toujours aujourd’hui. Car hier et demain n’existent pas, il n’y a qu’aujourd’hui, l’instant présent, le seul qui est important, qui est tout le temps.

Donc, nos expériences passées ne valent plus? Et nos projets n’ont plus d’importance? Au contraire, nos expériences passées nous ont faits tels que nous sommes aujourd’hui. Elles sont donc l’élan qui nous a conduit jusqu’ici. Et demain, nos projets, nos buts, nos idéaux, nous invitent à poursuivre le chemin vers demain, un peu plus haut, un peu plus loin, guidés par cette lueur qu’on appelle le meilleur.

Mais c’est aujourd’hui que tout se vit. Ainsi reconnaissant pour mes hier, je suis rempli d’espoir sans cesse renouvelé en l’avenir. Et aujourd’hui, je vis, j’aime et je suis pleinement un enfant de la vie, de cette vie radieuse qui me pousse et qui m’attire au-delà de moi, vers quelque chose de plus grand, vers ce que je suis vraiment.

Dans cette lumière, je peux dire comme tant d’autres : « Heureux de mes hier, je vis chaque jour comme si c’était le dernier et je fais des plans pour l’éternité… Car au-delà de la matière – espace – temps, l’éternel est toujours présent. »

Soyez heureux MAINTENANT.

Auteur inconnu

Construire ce qui nous sommes

 Réfléchissons ensemble un bref instant. L’instant présent, la contemplation de ce que nous sommes, la contemplation de ce que nous formons tous ensemble, la contemplation de qui nous sommes, nous est offerte par notre principe masculin.

Bien souvent rejeté contre la féminité qui se dit être créative et ouverte, le principe masculin est pourtant celui duquel tout naîtra, puis que le masculin offre et que le féminin transforme. Ce qui doit s’offrir à nous est en tout premier lieu l’incarnation, la stabilisation de nos énergies, de nos décisions, de nos choix. Ne pas être stable est comme de tourner sur nous même sans cesse en refaisant toujours les mêmes erreurs.

Pourquoi disons-nous que Dieu est masculin, qu’il porte dans toutes les religions un nom masculin? C’est qu’il est le principe masculin de toute chose, il est la structure, la création, le demain, le support tant attendu pour que le principe féminin puisse ensuite le diffuser et l’apprécier.

 Notre principe féminin, soit-il béni, espère, projette, transforme et attend cependant sans cette force masculine qui nous habite et sans laquelle nous sommes incapables de vivre le moment présent, le moment de la semence où tout se crée. La semence déposée dans une terre saine fera germer des ondes de bonheur jusqu’à l’infini!

 Notre terre d’accueil est souvent fermée à notre pouvoir puisqu’elle a peur que celui-ci détruise ce qu’elle tente de construire, pourtant tout au contraire nous devrions nous ouvrir et accueillir dans chaque instant de notre existence le moment où la vie débute en toute chose, le moment de la création, le moment où notre principe masculin s’incarne en nous pour nous porter vers l’extase d’être en vie.

 Sans lui il n’y aurait pas de vie. Sans lui, il n’y aurait pas d’instant présent. Sans lui, il n’y aurait pas de demain. Alors, laissons l’homme être un homme et la femme être une femme, laissons l’équilibre s’installer à l’intérieur de nous en lui donnant le pouvoir d’unifier nos principes.

Qui croyez-vous est celui qui manifeste dans la matière les intuitions? Qui croyez-vous qui nous apporte la force nécessaire à passer au travers les obstacles de notre vie? Qui croyez-vous qui nous permet de croire, de voir et de créer des moments inoubliables? C’est la force en nous, c’est la détermination, c’est le courage, c’est d’être et de laisser être le principe masculin dans toute sa beauté et dans toute sa puissance.

Ce que la vie m’a appris

Je devrais plutôt tenter de dire ce que les rencontres, les séparations, les découvertes, les éblouissements comme les désespérances m’ont appris dans le sens de me découvrir, de me construire, d’influencer le déroulement de mon existence.

J’ai ainsi appris que la vie n’est faite que de rencontres et de séparations et qu’il nous appartient de les vivre en acceptant de nous responsabiliser face à chacune.

J’ai appris encore qu’il y a toujours une part d’imprévisible dans le déroulement des jours et donc qu’il m’appartenait de savoir accueillir les cadeaux inouïs ou les blessures qui peuvent surgir dans l’immensité d’un jour.

J’ai appris bien sûr à vivre au présent, à entrer de plain-pied dans l’instant, à ne pas rester enfermé dans mon passé ou me laisser envahir par des projections sur un futur trop chimérique.

J’ai appris tardivement à remercier, chaque matin, la Vie d’être présente en moi et autour de moi, à l’honorer chaque fois que cela m’est possible, à la respecter en toute occasion, à la dynamiser avec mes ressources et mes limites.

J’ai appris difficilement à m’aimer, non d’un amour narcissique ou égocentrique (même si la tentation était grande) mais d’un amour de bienveillance, de respect et de tolérance.

J’ai appris avec beaucoup de tâtonnements à me respecter en osant dire non quand je suis confronté à des demandes qui ne correspondent pas à mes possibles ou à ma sensibilité.

J’ai appris avec enthousiasme que la beauté est partout, dans le vol d’un oiseau, comme dans le geste d’un enfant pour tenter de capter le vol d’un papillon ou encore dans le sourire d’un vieillard qui croise mon chemin.

J’ai appris patiemment que nul ne sait à l’avance la durée de vie d’un amour et que toute relation amoureuse est une relation à risques. Des risques que j’ai pris.

J’ai appris douloureusement que je n’avais pas assez pris de temps pour regarder mes enfants quand ils étaient enfants, que j’aurais dû savoir jouer et rire avec eux, plus souvent et surtout chaque fois qu’ils me sollicitaient, que je n’avais pas su toujours les entendre et les accueillir dans leurs attentes profondes et surtout que j’avais trop souvent confondu mon amour pour eux avec quelques-unes de mes peurs tant je voulais le meilleur pour eux, tant je désirais les protéger des risques (que j’imaginais) de la vie.

J’ai appris avec beaucoup de surprise que le temps s’accélérait en vieillissant et qu’il était important non pas d’ajouter des années à la vie, mais de la vie aux années.

J’ai appris malgré moi que je savais beaucoup de choses avec ma tête et peu de choses avec mon cœur.

J’ai appris que je pouvais oser demander si je prenais le risque de la réponse de l’autre aussi frustrante ou décevante qu’elle puisse être, que je pouvais recevoir sans me sentir obligé de rendre, que je pouvais donner sans envahir l’autre et refuser sans le blesser.

J’ai appris sans même le vouloir, que j’avais des besoins et qu’il ne fallait pas les confondre avec des désirs.

J’ai appris avec soulagement que je pouvais désapprendre tout l’inutile dont je me suis encombré pendant des années.

J’ai appris joyeusement à planter des arbres, c’est le cadeau le plus vivant que je peux faire jusqu’à ma mort à cette planète merveilleuse qui a accueilli mes ancêtres et surtout mes géniteurs.

J’ai appris doucement à recevoir le silence et à méditer quelques minutes chaque jour pour laisser aux vibrations de l’univers la possibilité de me rejoindre et de m’apprivoiser encore un peu. Oui, j’ai appris beaucoup et pourtant je cherche encore l’essentiel.

Osez vivre dans la Loi du temps!

De tous les temps, nous sommes en temps, disait la Chamane à une dame nommée Simonne, venue la consulter.

Vous venez de me raconter les tourments de votre vie de couple et j’observe que vous énoncez le temps passé comme si vous aviez oublié d’avancer dans le temps. Vous semblez si enchaînée à ces jours de bonheur perdus selon vous sans pourtant, jamais exprimer les joies de votre vie actuelles avec votre conjoint

La médecine que je vous propose demande de comprendre et d’appliquer la Loi du temps. Loi veut dire : ordre et harmonie. Si vous contemplez le cosmos, c’est exactement ce que vous observez. Les astres avancent dans l’espace-temps sans jamais reculer d’un iota. Le contraire manifesterait un chaos ce qui provoquerait une rupture des cycles d’évolution. Tous les astres suivent la direction, le mouvement de l’instant présent. Ce sont nos grands maîtres, ceux qui nous enseignent le Loi du temps. Le temps est en réalité une grande pensée créatrice dans laquelle nous évoluons en avançant dans l’espace-temps. Si l’homme déroge à ce mouvement, il crée inévitablement le chaos dans sa vie. Lorsque vous reculez dans le temps pour revivre des instants passés, vous venez de quitter l’instant présent. Cela provoque des émotions illusoires de tristesse, de colère, de regret, de remords, de culpabilité, d’incertitude, etc.

En parlant de votre conjoint, vous dites ceci : avant, il était si gentil; avant, il faisait attention à moi; avant, il était plus joyeux, plus amoureux, plus agréable. Cela démontre que vous vivez dans l’espoir que le passé reviendra. Donc, vous ne pouvez aucunement vivre à deux endroits à la fois, c’est-à-dire dans le passé et le présent au même moment. Vous avez choisi de vivre dans le passé en projetant celui-ci dans votre futur. « Il redeviendra comme avant ». C’est ce que vous pensez.

Chère dame, vous dérogez à la Loi du temps et le mauvais esprit qui vous ronge n’est autre que vous-même, car vous êtes perdue dans l’espace-temps. L’homme est la seule espèce animale disposée à défier la Loi cosmique. Lorsque la connaissance attire son attention, il acquiert enfin la sagesse de suivre le mouvement de la vie. Il ose vivre au lieu de survivre dans la mort du passé!

Osez vivre votre instant présent pleinement et vous trouverez la paix et la joie.

Pour cela, vous devez vous souvenir de la Loi de l’espace et du temps qui demande d’appliquer ceci :

« Laissez chaque chose, chaque évènement, chaque pensée là où ils furent créés, séparés les uns des autres dans le temps et avancez dans l’espace-temps ».

Cela vous demandera de porter une attention particulière à vos formes pensées, car ce sont celles-ci qui sont la cause première de cette dérogation à la Loi du temps. À l’instant où vous observez que vos pensées se projettent en arrière de vous, dans votre passé, arrêtez immédiatement en vous disant ceci : « Avance, avance dans le temps Simonne ». Vous remarquerez que toute forme de nostalgie, de ressentiment, de colère et les fantômes de la peur disparaîtront à l’instant même. Votre esprit se tournera vers la lumière instantanément. Osez faire l’effort de maintenir votre attention au présent.

Je viens de vous transmettre la médecine des ancêtres. Dans les nations amérindiennes et aborigènes, notre mode d’éducation est basé sur l’observation plus que les mots. Des années durant, ma grand-mère m’apprit à observer la nature. En guise de réponse lorsque je lui posais une question, elle m’invitait à observer ce qui attirait mon attention. Par exemple, elle me disait souvent, regarde en toi, observe d’où vient ta colère, ton mécontentement, ta tristesse ou ta peur. Chaque fois que j’osais suivre sa sagesse, je me rendais bien compte que je nourrissais le mauvais esprit dans mes pensées. Elle me regardait avec ce sourire radieux et me disait tendrement : « Tu as encore perdu le nord ». Cette expression peut vous paraître anodine, mais, en réalité, elle enseigne le détachement. La porte du nord dans la roue de médecine est pour nous l’enseignement de croissance spirituelle le plus puissant. Cette direction ou porte représente la mort, le détachement et la sagesse. En se détachant consciemment des pensées rattachées au passé, nous pouvons ainsi avancer vers la porte de l’est qui est le renouveau, la naissance d’un nouveau cycle, la création d’une vie nouvelle, etc.

Si je reviens à vos soucis, ceux que vous craignez le plus, c’est-à-dire la dissolution de votre couple. Je crois que vous pouvez faire un grand pas en avant si vous osez regarder, observer vos formes pensées. Remarquez que le pouvoir d’observation provient de votre esprit.

Car si vous pouvez observer vos pensées, qui observe?

Nous sommes l’ESPRIT (Spirit) habitant un corps animal. Pourtant, nous perdons souvent le nord et croyons que nous sommes les pensées qui circulent dans notre cerveau. Finalement, la situation conflictuelle qui sévit dans votre couple reflète vos propres rivalités intérieures. Commencez par remettre de l’ordre et de l’harmonie en vous sans rien demander à votre conjoint. En appliquant la Loi du temps, vous serez présente lorsqu’il vous sourira. Vous remarquerez les petites attentions qu’il a à votre égard et certainement que vous verrez encore plus ses qualités et deviendrez indifférente à ses défauts. Ma grand-mère me répétait sans cesse de rechercher la beauté, de l’observer en tout temps et elle ajoutait : « Le mauvais esprit mourra de ton indifférence ».

Osez être vous-même au lieu d’être les « pensées du passé ». Vous constaterez alors que le véritable amour existe seulement à l’instant présent. Que la Joie est le reflet parfait de l’instant présent. Osez être joyeuse, c’est tellement plus vivant que le passé. Osez vivre Simonne, osez demeurer dans la bonne direction, celle qui est ici & maintenant et vous découvrirez que vous n’êtes pas ce que vous pensez être… Puisse le Grand Esprit illuminer vos pensées de joie!

Lettre d’amour à l’été

Belle saison tant chérie,

Nous t’écrivons ces quelques mots pour rendre hommage à ton éblouissante beauté que tu déploies avec une créativité infinie. Nous n’allons pas te le cacher : depuis longtemps, nous nous habillons le cœur pour ta venue et attendons le retour de ta lumière dans le quotidien de nos vies. Te voilà enfin, étirant la longueur des jours et éclaboussant le ciel d’une chaleur remplie de tendresse. Alors comment pouvons-nous nous rapprocher de toi afin d’entrer, nous aussi, dans ta danse si magnifique?

MARCHER. L’été, nous pouvons enfin marcher légèrement vêtus et laisser la douceur de l’air caresser notre peau. Lorsque la température extérieur se rapproche de celle de notre corps, une sensation émouvante de faire partie de notre environnement nous enveloppe. Les pores de notre peau s’ouvrent pour laisser entrer toutes les notes de la symphonie de l’été. Pendant qu’on marche, le mental se tait momentanément avec révérence et laisse place au ressenti du corps en mouvement. Osons aussi aller pieds nus… dans l’herbe fraîche, dans le sable fin, sur les roches et la terre humide. Marchons de tout notre être, embrassant affectueusement la terre avec la plante de nos pieds. Chaque pas n’est-il pas une occasion de laisser sur la planète notre empreinte de joie et de paix? Chacun de nos pas devient une offrande d’amour à la terre et nous rappelle immédiatement notre appartenance à cette nature vibrante.

OUBLIER. Et si, pour un moment d’éternité, nous arrivions à oublier le nom des choses? Car en apprenant les mots, peu à peu, nous avons commencé à nous méprendre, à penser que l’arbre est simplement un mot : arbre, alors que ce qui s’élève majestueusement, avec des bras qui embrassent le ciel et d’autres bras qui embrassent la terre, est un pur mystère. Le mot est utile, bien sûr, mais il n’est pas la chose. Le mot fleur ne nous dit rien de la délicate danse de l’ouverture de ses pétales ni de l’enivrement de son parfum unique. Il devient donc urgent de lever le voile sur des concepts que crée le mental qui est sans cesse occupé à étiqueter, à évaluer et à comparer. Sortir de notre tête nous permet de percevoir directement à partir d’un espace au-delà des mots. Lorsque le cœur regarde le monde, il touche immédiatement le tissu vivant de l’existence.

SE DÉTENDRE. Lorsque que tombe le voile des concepts fabriqués par le mental, un état de profonde détente nous gagne… une sensation paisible d’être ici dans le maintenant. Ce lâcher-prise est une grâce toujours accessible. Ce maintenant de l’instant présent est extrêmement important, car il est tout ce que nous avons et tout ce qui est réel. Lorsqu’on accorde peu d’importance à nos pensées, celles-ci nous abandonnent; elles s’éloignent et finissent pas se taire; nous plongeons malgré nous dans l’expérience de vivre. À prime abord, cela semble trop simple et presque insignifiant. C’est que la beauté de l’été est timide et a besoin de notre attention pour commencer à se dévoiler. Soyons bien attentif à nos perceptions sensorielles : le vent qui frémit dans les arbres et joue dans nos cheveux, la pureté du gazouillis des oiseaux et la sensation émouvante d’être en vie à chaque respiration. Soudain, il n’y a que la vie qui reconnaît la vie. Alors que se ferme le fossé qui nous sépare de notre expérience, nous nous retrouvons dans une profonde intimité avec l’instant. De là, notre relation avec notre expérience ne peut que se remplir d’amour. Cueillir le présent d’un seul instant est un pur miracle.

Cher été, merci de tes caresses qui parlent de l’amour de la vie pour la vie. Merci pour ta beauté qui reflète notre propre beauté. Merci de nous rappeler le chemin du retour vers le cœur de notre être, là où nous sommes pure présence. Merci de nous ré-enchanter. Comme nous t’aimons! Et c’est signé : les humains et humaines, frères et sœurs des oiseaux, des arbres et des ruisseaux.