Silence… on médite!

« Je consens et j’accepte de ne rien faire sauf de me concentrer sur mon être, mon corps, mon mental, ma respiration. Je suis consciente qu’il n’y a aucun but, aucun résultat à atteindre, mais seulement le chemin et l’intention pure de me concentrer sur moi-même sans aucune distraction. »

Ceci a été ma déclaration que j’ai écrite dans mon journal à l’aube de mon expérience de méditation silencieuse d’une durée de dix jours dans un centre situé au cœur de la nature au nord de la Californie. Un lieu propice à une telle pratique, là où, je savais, évidemment, qu’aucune parole n’était permise ni exercice quelconque ni même le yoga, aucune écriture ni lecture et aucun contact des yeux avec d’autres participants n’était toléré. L’élément que j’appréhendais le plus était qu’au souper des fruits seulement y étaient servis.

J’étais prête mentalement à vivre ce périple à l’intérieur de moi-même afin d’expérimenter ce que « je suis » vraiment sans l’influence de toutes les distractions que peut offrir notre environnement ou nos activités. J’entrevoyais par cet isolement une capacité à mieux ressentir ce qui fonctionne pour moi ou non, de façon à faire des choix plus conscients et plus directs vers ma réalisation et le bonheur.

Mais qu’est-ce qui a bien pu me pousser à aller faire une telle expérience me diriez-vous?

Ce qui m’a d’abord invitée fut la lecture de « The Art of Living » par William Hart et S.N. Goenka, (traduction française : L’Art de Vivre), qui m’a été prêté par une amie dans des circonstances inoubliables sur la Grande Île d’Hawaii. J’avoue que je ne trouvais pas particulièrement attirant ce livre tout bleu pas très épais avec une roue comme illustration. Ah là, tout le sens de ne pas juger son livre par sa couverture! Je le lu entièrement, et j’ignorais encore, à ce moment-là, qu’il aurait un aussi grand impact sur ma vie. Et comme il est expliqué dans le livre, la méditation est comme tout autre chose de la vie et comme par exemple, la natation, on peut savoir tous les bienfaits, les différentes techniques pratiquées, tout savoir sur le sport en question en lisant des textes, mais en ne sautant jamais à l’eau, il nous sera impossible d’apprendre à nager.

Alors, j’ai plongé et j’ai décidé d’aller faire un cours d’introduction de méditation. Le premier cours est obligatoirement d’une durée de dix jours, le temps nécessaire pour intégrer la technique. Il comporte des règles précises à suivre dont un code de discipline et il est entièrement gratuit. En fait, l’organisation dans laquelle je me suis inscrite est basée sur le principe « payer pour le suivant ». Un ancien étudiant a déjà déboursé, selon son budget et son appréciation pour qu’un nouvel étudiant puisse suivre le cours sans frais.

Ce qui m’a vraiment poussée à y aller, c’est de voir à travers cette opportunité d’investissement de temps en moi-même de pouvoir modifier mon approche à la vie. Évidemment, je ne savais pas trop à quoi m’attendre ou ce que j’allais y découvrir, mais je savais que les résultats ne pouvaient qu’être positifs. Le moment était des plus propices, car j’envisageais de me reconstruire une nouvelle vie, il fallait bien, car celle que j’avais mise tellement d’efforts à mettre en place avait éclatée plus de dix-huit mois auparavant. Une tournure d’événements digne d’une nouvelle littéraire, mais au lieu d’une fin d’histoire, il fallait continuer à vivre. Je remettais tout en question, chaque geste, je recherchais inévitablement un sens à ma vie et surtout une nouvelle façon de l’aborder comme si je cherchais à mettre fin à cette démarche sur des œufs écrabouillés. Je m’étais retrouvée à Hawaii, un voyage improvisé qui jour après jour s’est avéré d’une période de neuf mois. Le temps d’une gestation. Avant mon départ, un jour, quelqu’un m’a dit que c’est un lieu où les guérisseurs vont pour se guérir, un site sacré de recyclage d’âme, un terrain de pratique de vie, c’est rassurant de rencontrer d’autres âmes abîmées! Néanmoins, ce périple de méditation devenait une étape importante pour ma libération avant que je retourne à ma résidence principale pour tout vendre, me libérer d’ancrage du passé pour ensuite m’aventurer vers une toute nouvelle vie.

Qu’est-ce la technique dite « Vipassana »?
Vipassana signifie voir les choses comme elles le sont vraiment. C’est une des techniques de méditation les plus anciennes de l’Inde, visant la transformation par l’observateur en soi. Elle comporte une approche très directe et simple se basant sur la loi de la nature en observant les sensations du corps, l’observation de l’impermanence. Elle focuse sur la profonde interconnection entre le mental et le corps, ce qui s’expérimente directement par une attention disciplinée des sensations physiques qui sont formées dans le corps et qui s’interconnectent continuellement par les conditions de vie du mental. En devenant de plus en plus habile avec cette technique, le plus rapidement quelqu’un va se sortir de la négativité. Graduellement, le mental devient libre des défilements, il devient pur. Un mental pur est toujours plein d’amour, d’amour inconditionnel pour les autres, rempli de compassion pour ceux qui souffrent et demeure équanime devant toute situation. Le fait qu’elle ne comporte aucune visualisation et imagination et qu’elle ne préconise aucune religion ont été les éléments déterminants à ma décision de poursuivre cette méthode.

Quels genres d’expériences peut-on s’attendre à vivre?
Il y a autant d’expériences différentes qu’il y a de personnes, puisque nous vivons notre réalité chacun à notre façon. Dans mon expérience, j’ai eu l’impression d’être nez à nez avec l’anxiété. J’étais étonnée de prendre conscience qu’après deux ou trois jours seulement, je comptais le nombre de jours restant avant la fin du séjour. J’avais pourtant délicatement choisi de vivre cette expérience de dix jours. Et comme nous vivons chaque moment de la façon dont nous vivons notre vie, je me suis aperçue en jetant un coup d’œil vers le passé, que c’est aussi la façon que j’avais abordé mes études, en prenant le plus grand nombre de cours possibles, pour en finir au plus vite, donc, à peine commencé, déjà le sentiment anxieux d’avoir terminé. Je me suis dit que c’est probablement avec la même attitude que je vivais ma vie. Quelle belle réalisation ce fut! Croyez-vous que je sois la seule à vivre ainsi? Si ce séjour ne m’avait qu’apporté cette prise de conscience, ce serait déjà très gagnant. Nombreuses sont les découvertes sur nos états d’âme lorsqu’on n’y met toute notre attention.

Évidemment, il y a des périodes éprouvantes comme se sortir du lit et piétiner sur la rosée fraîche guidée de la lampe de poche pour se rendre à la salle de méditation pour 4 h 30 du matin. Toutefois, ces moments s’apprivoisent et deviennent des occasions d’émerveillement devant la beauté de la nature et les possibilités infinies que nous offre cette aventure. Aussi, il y a ces énormes bols remplis de fruits à l’heure du souper qui reçoivent des regards un peu perplexes. Cependant, il est intéressant de constater la différence de la qualité du sommeil et de la facilité du réveil lorsque nous mangeons plus légèrement le soir, à moins de ne pas manger assez et qu’on ne puisse s’endormir! Aussi, en soirée, il y a un visionnement audiovisuel qui est présenté en guise d’accompagnement dans la démarche.

J’ai réussi à compléter le programme de dix jours et j’ai trouvé une façon d’apprécier le moment présent. J’ai eu le temps de replacer des moments de ma vie et de comprendre que mes efforts à préserver l’amour, le confort, la sécurité n’a rien à voir avec l’évolution d’une situation. Le dernier jour, j’ai ressenti de la tristesse, et même une certaine crainte, en quittant l’endroit le plus paisible au monde pour revenir dans le « vrai » monde, jusqu’à moment où j’ai réalisé que cet endroit fait partie de ma personne et que je peux y accéder à n’importe quel moment.

Le retour à l’usage de la parole après une telle période de silence est une expérience qu’il faut vivre pour comprendre. À la fin, les sourires accrochés, les yeux pétillants, le teint resplendissant, les initiés respirent le bien-être et la légèreté. La vibration de la joie et de l’amour est palpable. C’est normal puisqu’on s’est offert un tellement beau cadeau, celui d’avoir su mettre absolument tout de côté pour s’être donné enfin l’occasion de vivre pleinement sa rencontre avec soi-même. Une transformation irréversiblement positive, en plus de ramener à la maison une technique de méditation intégrée.

Je me sens privilégiée d’avoir eu la chance de rencontrer il y a maintenant six ans, cette technique de méditation sur mon parcours. Depuis, je continue à pratiquer la méditation régulièrement et je me devais de partager cette expérience avec vous.

Vairaagya, le non-attachement

Nous pouvons aisément comprendre que la joie et la tristesse sont des émotions de nature transitoire. Tout ce qui existe subit l’influence d’une fluctuation constante, leur existence étant momentanée. Il demeure donc essentiel de méditer sur le non-attachement. Le Vairaagya n’implique pas l’abandon de nos relations, ni de notre travail, non plus de se réfugier dans la forêt ou dans un monastère. Il ne s’agit que de saisir que la nature de l’univers est transitoire et, par conséquent, nous désirons réaliser que notre être véritable réside derrière le sens du Je et de l’attachement, et que lui seul nous offre de la stabilité. En effet, dans son essence, notre être intérieur ne change pas.

Les quatre niveaux du non-attachement :

  1. Devenir conscient du fait que notre mental est malléable, qu’il transporte des idées et concepts, des mémoires (bonnes et mauvaises, et leurs effets) ainsi que du potentiel qui repose en nous.
  2. Après quelque temps, la pratique de la méditation nous transforme, nous devenons plus sensibles et conscients. L’ignorance et ses manifestations deviennent plus évidentes. Ce fait est inévitable.
  3. Si nous persévérons, nous réalisons un fait puissant : le monde entier réside dans notre esprit. De là, nous débutons une pratique personnelle, en acceptant que chaque individu a une leçon à apprendre qui lui est propre, une voie à suivre. Nous travaillons dès lors sur nous-mêmes, sur notre propre état de conscience, plutôt que de travailler sur celui des autres. Nous saisissons que nous pouvons faire une différence, si nous vivons avec plus de conscience, avec un état de conscience plus équilibré. Ainsi, nous devenons une source d’inspiration pour notre famille et nos proches, et nous parvenons simultanément à apprécier notre vie, avec satisfaction.
  4. Et si l’on persévère sur la voie du non-attachement, nous atteignons un état de maîtrise, de sagesse. Le contentement séjourne à ce niveau. La joie demeure, en fait, elle augmente, car elle est inspirée d’une clarté et d’un équilibre intérieur.

Néanmoins, il ne faut pas faire l’erreur d’associer le non-attachement à l’austérité, à un état de froideur ou d’insensibilité. Lorsque nous progressons et que nous atteignons une maîtrise croissante, nous voyons que nous n’avons renoncé qu’à l’indésirable, nous nous sommes libérés de besoins ou de désirs imaginaires.

L’état de non-attachement n’est pas de l’indifférence, nous ne le dirons jamais assez souvent. Certains rejettent parfois l’objectif de cette philosophie, la qualifiant d’inhumaine ou d’égoïste car ils imaginent qu’il s’agit d’une voie qui rejette tout, ayant un objectif égoïste : sa propre libération.

Il est important de comprendre que le résultat de cette pratique est l’approfondissement suprême d’un amour et d’une compassion véritables.

Quelle est la façon la plus facile d’obtenir le non-attachement? Il ne faut qu’entamer une pratique régulière de la méditation. Cette vie introspective mène à la force intérieure, à l’éveil de la conscience.

Dès lors, le moment présent est saisi dans toute sa plénitude. Loin d’engendrer de l’indifférence, notre amour pour ceux qui nous entourent est inclus dans notre objectif.

Une gestion du stress qui transforme

En cette fin de siècle, les gens qui cheminent vers une meilleure santé et un mieux-être ont accès à une multitude d’outils et de techniques. Parmi ces outils, il existe Résultats…

Résultats est un système simple de gestion de stress qui permet de libérer les patterns et maux physiques de courte ou de longue date qui ne nous sont plus bénéfiques. Et ce, par des changements de perceptions et de croyances.

Le but : devenir de plus en plus équilibré dans les différentes dimensions de notre être, en unité avec les plans terrestre et divin. Pour ce faire, Résultats amène à notre conscience les choix les meilleurs que nous avons à faire pour notre être.

La technique utilisée : la kinésiologie
Grâce à la kinésiologie (réponse musculaire), nous accédons à la sagesse innée du corps. Cette sagesse contient, dans la mémoire de chaque cellule, toute l’information permettant d’identifier les blocages ou stresseurs (récents ou de longue date) et d’indiquer les choix à faire pour un mieux-être.

En nommant ou en pensant à une situation précise de stress ou de malaise, nous obtenons une réponse musculaire. Si la situation en question a été perçue comme étant négative au moment où elle s’est produite, la cellule l’a enregistrée comme un stress négatif. Alors, la réponse musculaire est faible. Si la perception a été positive, la cellule a enregistré un stress positif et la réponse musculaire est forte.

Les réponses faibles nous indiquent où l’on a du travail à faire.

Le travail à faire : changer de perception
Ce sont les perceptions que nous avons des situations qui déterminent ce qui est stressant pour les différentes dimensions de notre personne. Ceci est facile à comprendre si on pense aux enfants d’une même famille qui réagissent de façon différente à une même éducation.

Bien sûr, on doit tenir compte de plusieurs éléments, mais il demeure, qu’en bout de ligne, c’est notre perception finale qui détermine ce que la cellule gardera en mémoire. Et chaque situation enregistrée négativement reste là jusqu’à ce qu’on change sa perception!

Ce travail se fait en utilisant la kinésiologie combinée au système Résultats qui nous fournit un code d’accès pour communiquer avec la mémoire cellulaire.

Les 26 indices du système Résultats
Tout comme Colombo part à la recherche d’indices pour résoudre les meurtres, le système Résultats offre 26 indices pour partir à la recherche des causes et solutions aux stress et malaises que nous nommons clairement.

Les cinq principaux indices sont les suivants : physique, nutritionnel, émotionnel, électrique et spirituel.

Parmi les indices secondaires, on retrouve ceux reliés à l’environnement, aux relations interpersonnelles, à nos motivations dans la vie, aux peurs, à la mort, à la douleur, à l’insécurité, au temps, à la nature, à la prospérité et j’en passe. Le système Résultats tient compte de la personne entière.

La globalité de Résultats
Résultats tient compte de la globalité corps-esprit-âme-milieu de vie. À l’aide de la kinésiologie, le corps nous indique comment et où il veut libérer le stress :  par le physique, l’émotionnel, le spirituel ou autres.

Les indices nous sont donc livrés par ordre prioritaire, au choix de cette globalité. Chaque indice trouvé offre une série de solutions dont une sera retenue par notre corps, en utilisant la kinésiologie.

C’est un système qui est très respectueux, car c’est le corps de la personne globale qui donne les réponses et les priorités. Le thérapeute sert de guide et de conseiller; il n’a pas à identifier les causes, ni à analyser quoi que ce soit.

Trois chemins majeurs de libération des stress
Résultats offre une multitude d’outils pour libérer les stress et changer la perception initiale d’une situation en passant par l’acupression, le balancement de l’aura, les tests d’organes, glandes et systèmes, les conseils nutritionnels, les méditations, la guérison spirituelle et beaucoup d’autres.

Elle contient aussi trois outils majeurs de transformation et de libération en profondeur, dont voici un bref résumé.

Par l’alignement de corps, des maux de longue date (dos, cou, hanches, genoux, migraines…) peuvent être corrigés, parfois en une seule visite, s’ils résultent d’un stress musculaire provenant d’un désalignement physique. Un problème difficile à corriger pourrait avoir comme origine un stress émotif, qu’on devra libérer pour voir disparaître le malaise physique.

La libération de stress émotif est une technique par laquelle on libère un pattern émotif, retraçant toute une série de situations passées (jusqu’à 30 ou plus) reliées à la situation stressante vécue aujourd’hui. Par des techniques de changement de perception, on change la mémoire cellulaire négative pour une positive.

L’intégration des cerveaux gauche (logique) et droit (intuitif) permet d’enseigner aux deux hémisphères cérébraux à travailler ensemble dans les situations de stress, plutôt que de travailler seulement avec le cerveau dominant. Ceci diminue considérablement le stress puisque notre façon de percevoir change : on perçoit de façon bilatérale (côtés gauche et droit). Notre façon de réagir et de solutionner tient compte aussi des possibilités reliées aux deux côtés. Toute notre vie est teintée par ce changement. De plus, on identifie le blocage de fond qui nous empêche d’être qui on est vraiment. Il est une croyance qui nous donne une fausse image de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. La personne libère cette croyance et la remplace par une autre qui lui est bénéfique.

Des outils adaptés à cette fin de siècle
Ces systèmes et techniques qui offrent un code d’accès aux mémoires cellulaires afin de repérer ce qui ne va pas et de trouver des solutions immédiates sont d’une précision et d’une rapidité qui s’ajustent bien à la vitesse qu’on connaît en cette fin de siècle.

De plus, ils enclenchent notre autoguérisseur qui ne demande pas mieux que de servir!

Bon cheminement!

Le « mal a dit »

La maladie est l’effort que fait la Nature pour guérir l’homme.
Nous pouvons donc apprendre beaucoup de la maladie pour notre retour à la santé.
« Et ce qui apparaît au malade indispensable à repousser, renferme l’or véritable qu’il n’a trouvé nulle part ailleurs ». C.G. Jung

Une vive douleur au bras vous surprend alors que vous effectuez une de vos nombreuses tâches quotidiennes, mais comme elle disparaît rapidement, vous l’oubliez. Vous vous sentez de plus en plus souvent au bout du rouleau, mais vous continuez à vivre au même rythme sans vous accorder de repos. Pourtant, ce petit malaise du début n’est-il pas en train de prendre plus d’ampleur depuis quelque temps? La douleur au bras devient subitement une bursite et cette fatigue trop souvent mise de côté au profit de vos activités vous retient soudain à la maison, complètement vidé de toute énergie… et c’est le burn-out que vous appréhendiez.

Devant un problème de santé, aurez-vous tendance à en attribuer la cause à un événement extérieur à vous, comme par exemple à un faux mouvement ou à une surcharge de travail? Bien sûr, ces facteurs peuvent être présents et le corps peut aussi avoir ses petites ratées. Il est d’ailleurs facile de croire que notre malaise est dû à des facteurs extérieurs et que nous n’y pouvons rien. Mais en réalité, nous pouvons beaucoup pour éviter ces ratées ou encore, pour retrouver cet état de bien-être que nous procure un corps en santé.

Notre corps est l’outil mis à notre disposition pour expérimenter la vie; il est la matrice dans laquelle viennent s’inscrire toutes les expériences vécues depuis notre enfance avec notre famille et nos relations. Il accumule dans ses cellules toutes les situations qui ont pu, au cours des années, nous perturber et qui influencent nos habitudes de vie présentes, nos attitudes, nos peurs, nos croyances. Il s’ensuit que chaque réaction erronée aura tôt ou tard une répercussion sur le plan physique, déclenchant éventuellement une maladie.

Il est d’ailleurs un compagnon formidable qui, par les malaises (« mal à l’aise ») et maladies (le « mal a dit ») que nous ressentons, veut attirer notre attention sur des émotions, des angoisses, des conflits intérieurs, des stress ou sur toute situation de vie créant une détresse intérieure. Il nous dévoile nos états d’âme et nous rappelle que nous avons négligé de nous occuper d’une partie de nous-même. Lorsque le corps devient malade, le moment devient approprié pour entreprendre un merveilleux voyage riche en découvertes passionnantes sur nous-même, amenant un grand mouvement de libération!

Si tout cela est vrai, vous vous demandez sans doute comment cela fonctionne dans notre corps pour créer ainsi la maladie (le « mal a dit »)?

En fait, l’homme est une unité indissociable et voici pourquoi. Notre cerveau est un puissant ordinateur qui contrôle l’ensemble de notre corps. Aucune cellule de notre corps n’échappe donc à son contrôle et chacune des parties du cerveau ne peut échapper au contrôle de la pensée consciente ou inconsciente. En saisissant cela, on peut comprendre la relation entre nos émotions et l’impact sur notre santé, car aucune cellule du corps n’échappe au psychisme.

Ainsi, lorsque surgit une situation, elle est dirigée vers le cerveau limbique (est le siège des émotions, contrôle la physiologie du corps et est imperméable à toute logique) qui filtre les renseignements à partir de ceux déjà enregistrés en mémoire. Deux opérations deviennent alors possibles :

UNE, si la situation est nouvelle, donc inconnue par le cerveau limbique, celui-ci dirige l’information afin qu’elle soit confrontée par les hémisphères gauche (gère l’affectivité et l’émotionnel) et droit (la pensée logique et rationnelle). La conclusion de cette analyse est ensuite retournée au cerveau limbique, lequel incite l’organisme à s’adapter en vue d’une action. L’expérience est alors jugée comme étant agréable ou désagréable et envoyée à l’hypothalamus (gère les systèmes neurovégétatif et endocrinien) qui transmet l’information aux organes concernés (par exemple, le foie qui est le siège de la colère).

DEUX, par contre, si la situation est déjà connue par le système limbique (parce que déjà vécue et gardée en mémoire), elle sera immédiatement traitée selon le souvenir qu’en a le cerveau limbique (agréable ou désagréable). Ainsi, l’information ira directement du cerveau limbique à l’hypothalamus, qui la transmettra à l’organe précédemment programmé à recevoir la charge émotionnelle.

Sachant cela, il devient facile de comprendre que les organes trop souvent sollicités finiront par être affectés, favorisant la manifestation d’un malaise ou d’une maladie.

Il nous appartient donc de prendre en charge nos émotions, au fur et à mesure qu’elles surviennent ou de chercher la cause émotionnelle responsable de la maladie qui perturbe notre organisme. En étant attentif à nous-mêmes, nous devenons conscients de la responsabilité qui nous incombe de prendre en charge notre bien-être physique, émotionnel et psychique. Par exemple, une crise d’asthme vous indiquera peut-être que vous vous sentez étouffé dans l’un ou l’autre domaine de votre vie. Par cette compréhension, il deviendra alors possible d’amorcer un changement pour activer le processus de guérison. Nous demeurons souvent sourds aux messages de notre corps, mais il est tout à notre avantage d’apprendre à les décoder pour les relier à notre vécu passé et présent. Alors, attendre que notre corps nous lance un signal d’alarme pour agir? Nous avons le pouvoir de choisir, le pouvoir d’apporter des changements dans notre vie au fur et à mesure que surviennent des situations désagréables, pour enfin retrouver l’équilibre dans notre corps et la joie de vivre.

À l’aube de l’année 2008, je vous souhaite « équilibre et joie de vivre dans un corps en santé! »

Se libérer de sa peur

« Notre peur la plus profonde n’est pas d’être inadéquat. Notre peur la plus profonde est d’être puissant au-delà de la mesure. C’est notre lumière, non pas notre ombre, qui nous effraie le plus. Jouer « petit » ne sert pas le monde. Il n’y a rien d’édifiant à se rapetisser de manière à ce que les autres ne se sentent pas menacés. Nous sommes nés pour manifester la gloire qui réside en nous. Et si nous laissons notre lumière briller, nous donnons inconsciemment aux autres la permission d’en faire autant. En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres ». Neslon Mandela, 1994

Voie directe de libération

Comme la paix est de l’esprit, toute réconciliation ne peut survenir qu’à ce niveau. Malgré les multiples conflits apparents, chacun d’entre eux représente une seule cause. Quelle que soit l’apparence, un conflit symbolise avant toute chose une idée d’opposition.

L’Esprit est Amour. Toute expression de non-amour, sous n’importe quelle forme, reflète une résistance au Divin Amour, car le souhait fondamental de l’ego est de remplacer Dieu. Toute trace de culpabilité, indépendamment des apparences, dépend de ce désir oublié, profondément enfoui dans l’inconscient.

À cause de l’oubli, chacun ressent la culpabilité et la peur, ignorant leur origine. Au sein des familles, le jeu de culpabilisation entre en scène dès la tendre enfance, car la culpabilité demande punition. Pour se défendre contre la peur d’être puni, chacun cherche à responsabiliser quelqu’un d’autre à sa place. Ce système de pensée, projeté dans ses relations, renforce la culpabilité et la peur du futur. De toute évidence, ce mécanisme de défense ne peut qu’envenimer les relations, multipliant les conflits incessamment.

Mais quand l’amour du Soi inspire l’Esprit à la suite d’une prière, personne n’est jugée ni exclue, car les corps sont neutres, dans le sens où les corps suivent l’esprit juste [amour] ou l’esprit faux [peur] qui les dirige. Le corps est un mécanisme d’apprentissage pour l’esprit qui se croit séparé de ses projections.

Juger quelqu’un, c’est projeter sur un corps les effets de la culpabilité inconsciente : peur, anxiété, insécurité, dépression, doute, etc. La projection de la culpabilité ne la fait pas disparaître, mais la renforce et renforce l’ego qui dépend de cette défense puisque l’ego ne peut survivre sans jugement. Culpabilité et jugement ne peuvent exister l’un sans l’autre. Comme la culpabilité est le fondement de la race humaine, impulsivement, chaque individu juge quelqu’un ou quelque chose.

À l’inverse, le Soi ne juge jamais les conséquences de pensées qui rejettent Son amour, sachant que tout ce qui n’est pas aimant est un appel à l’aide et à la guérison. Or, la solution à toute forme de conflit est le non-jugement. Le véritable pardon est non-jugement. Quand la conscience s’abstient de juger, elle est spontanément inspirée par l’amour du Soi. Il n’y a pas d’autre option, car le Divin Esprit est Amour.

Le vrai et le faux ne peuvent coexister en même temps. C’est l’un ou l’autre. S’opposer à la réalité ne peut la changer, mais fait paraître réelles des erreurs de pensée (oppositions). Par exemple, toute forme de souffrance symbolise une résistance à l’amour de soi. Le monde n’est pas cause de souffrances, mais le reflet extérieur des résistances de l’esprit faux de l’ego. Les idées ne quittent pas leur source. Tout survient dans l’esprit. Tout se dissout en lui.

En suivant la voie du pardon (non-jugement), là où la haine est perçue, l’amour apparaît, reflétant son changement d’esprit. C’est le miracle. Changer d’esprit signifie le mettre à la disposition de la véritable Autorité. Le pardon corrige les fausses perceptions, projections de l’ego, laissant entrevoir l’impeccable amour de Soi uni au Créateur.

Observer les réactions de l’ego sans jugement incite la conscience à abandonner ses résistances. La façon est simple. Au lieu de donner suite aux défenses de l’ego, on peut prendre du recul. Dans ce renoncement à l’attaque, l’esprit uni à l’amour du Soi reste en paix, indépendamment des événements. C’est la voie directe de libération, sans intermédiaire.

De tout cœur, merci pour l’Aide reçue. Namasté.

Indépendance financière

« Si vous ne travaillez pas pour vos rêves, quelqu’un vous embauchera pour travailler pour les siens » (Steve Jobs)

Vers l’âge de 32 ans, insatisfaite de ma vie suite au métro-boulot-­dodo, j’ai acheté le livre Votre vie ou votre argent de Joe Dominguez et Vicki Robin. Une révélation, je vous dis! J’ai lu ce livre d’une traite, comme un roman qu’on ne veut pas lâcher. Vous savez, même si vous devez vous lever tôt le lende­main matin et qu’il est 1 h du matin, vous vous promettez, sans trop y croire, que vous finirez un DERNIER chapitre et dodo après!

Ce livre m’a fait découvrir que je n’étais pas obligée de travailler jusqu’à ce que mort s’ensuive… Bon, j’exagère un peu, sûrement pas si pire que ça, mais c’était mon impression. Je me sentais prisonnière du système de consommation. Avais-je le choix de travailler si je voulais me nourrir, posséder une maison, des vêtements, une automobile, voyager? Oui, j’avais le choix, mais je n’en avais pas conscience.

Comme la majorité des gens, j’échangeais mon temps de travail contre de l’argent afin de rembourser mon hypothèque, payer ma voiture, mon épicerie, les restos, les vêtements, et, si possible, avoir des écono­mies au cas où… J’épargnais déjà, mais peu et pas assez. De plus, je ne cherchais pas à optimiser le rendement de mes placements financiers. Le concept de pouvoir­ vivre de mes revenus passifs m’étaient complètement inconnu.

J’étais bien conditionnée à travailler comme salariée jusqu’à l’âge de ma retraite, à moins de gagner à la loterie. Prise dans cette roue sans fin, je tentais, durant les fins de semaine, de faire ce qui me passionnait. Le dimanche soir, je déprimais en pensant à ma semaine de travail « forcée » comme une prisonnière du système capitaliste.

La lecture de ce livre m’a permis de comprendre que je pouvais sortir de cette prison, de ce « rat race » (comme disent les anglais) et de pouvoir accéder à l’indépendance financière dans 10 à 15 ans. Oh my God!… c’est une éternité 10-15 ans pour quelqu’un qui recherche une libération rapide, mais comme je ne gagnais pas de gros lot à la loterie, j’ai commencé à appliquer les diverses notions et principes établis dans ce livre. Difficile? Oui, ça l’est, même encore aujourd’hui. Difficile de sentir le jugement des personnes qui ne comprennent pas pourquoi vous faites cette démarche de simplicité volontaire, de minimalisme et puis de zéro déchet par la suite. Mais on y survit, on apprend à ne plus laisser le jugement des autres nous toucher, car mon but premier était d’atteindre l’indépendance financière.

En décembre 2017, à l’âge de 50 ans, j’ai atteint l’indépendance financière, donc je n’ai plus à travailler. Il m’a fallu 18 ans pour y parvenir pour plusieurs raisons, dont entre autres, deux retours aux études pour compléter deux baccalauréats à l’université, la construction de notre chalet, l’acceptation d’un salaire moindre pour travailler dans les organismes communautaires au lieu du gouvernement, ainsi que plusieurs congés non rémunérés.

Alors, je vous pose la question : Aimez-vous votre travail? Quelle est votre motivation pour vous lever tous les matins et aller travailler? Oui, bien sûr pour l’argent, mais est-ce que votre travail est en lien avec votre mission de vie? Si oui, c’est super, continuez de vous accomplir! Sinon, peut-être que le concept d’indépendance financière vous parle? En visant l’objectif de devenir indépendant financièrement, vous venez peut-être de trouver une clé pour vous sortir de votre prison « virtuelle ». Une motivation pour vous lever le lundi matin et aller travailler dans la joie de la perspective d’un demain libre de votre temps!

Ai-je le pouvoir de changer l’autre?

On ne peut aborder la notion de « pouvoir » sans toucher une réalité présente non seulement dans le monde politique, économique, social et culturel, mais aussi dans les relations humaines au quotidien. Résultat des tentatives de nivellement, le pouvoir est le moyen qu’a trouvé l’homme de se distinguer et de se manifester pour exister, pour se faire valoir et pour prendre sa place. C’est le règne du « pouvoir sur » au détriment du « pouvoir se ».

Le « pouvoir sur », c’est l’ascendant qu’on se donne sur la vie des autres et qui nous pousse à les écraser et à essayer de les changer. Le « pouvoir se », c’est la capacité d’un individu d’utiliser les puissances intérieures qui manifestent sa différence pour « pouvoir se » créer lui-même, « pouvoir se » libérer des greffes éducationnelles qui ne lui conviennent pas et « pouvoir se » réaliser le plus possible.

La seule personne au monde sur laquelle nous ayons du pouvoir, c’est nous-même, et le seul pouvoir que nous ayons sur les autres réside en un pouvoir d’influence incons­ciente née de l’attitude. Nous ne chan­­ge­ons­ les autres qu’inconsciemment, sans le vouloir délibérément, par ce que nous sommes et non par ce que nous faisons. Cette influence ne s’avère positive et efficace que si elle se réalise dans un état intérieur d’authenticité et d’amour réel de soi et de l’autre.

Je me permets ici de rapporter l’exemple d’une cliente que j’appellerai Alexandra. Quand elle est venue me consulter, elle avait 31 ans. Son problème majeur venait de sa relation avec sa mère. Il s’agissait selon elle d’une relation très mauvaise, très éprouvante, et ce, du plus loin qu’elle se souvenait.

Pourquoi Alexandra et sa mère entretenaient-elles depuis des années une relation de nature plutôt destructrice? Parce que chacune avait comme objectif de changer l’autre. Alexandra travaillait depuis son adolescence à changer sa mère et elle n’avait pas encore réussi. Elle avait tout essayé : l’affronter, la confronter, la blâmer, la critiquer, la juger, la ridiculiser, l’éviter.

Rien n’y avait fait. Chacune d’elles cherchait la faille de l’autre et tirait son pouvoir de cette faille, de ce tendon d’Achille pour blesser, écraser, voire même démolir. Les explications et les justifications ne réussissaient qu’à envenimer les situations d’affrontement.

Après toutes ces années, Alexandra avait d’elle-même une image tellement négative que sa confiance en ses possibilités en était sérieusement branlée. Que faire? Elle ne voyait aucun moyen de régler son problème relationnel avec sa mère, et elle avait raison. Tant que chacune d’elles voulait changer l’autre (« pouvoir sur ») sans tenter de se changer elle-même (« pouvoir se »), la difficulté ne pouvait que se prolonger indéfiniment. Par contre, lorsqu’Alexandra a découvert que la solution à son problème était de cesser de prendre du pouvoir sur sa mère et surtout de récupérer le pouvoir qu’elle lui avait laissé sur elle-même, elle a trouvé des moyens de faire disparaître progressivement ses angoisses. Elle s’est en effet rendu compte qu’elle avait passé sa vie à laisser aux autres le pouvoir de la dominer, de la blesser et de la détruire. Il importait donc de récupérer ce pouvoir. Elle le fit en respectant son rythme personnel dans la poursuite des étapes du processus thérapeutique de libération et de changement.

Récupérer le pouvoir sur notre vie, c’est d’abord apprendre à nous connaître de façon à exploiter nos potentialités et à dégager sur les autres une influence positive d’amour et d’authenticité.

L’archéologie de l’esprit : de l’excavation… à la mise en relation!

Je vous ai proposé, pour votre cocooning d’hiver, de devenir un archéologue de l’esprit et d’entamer un processus d’excavation de vos structures identitaires, profondément ancrées dans votre subconscient. Cet exercice avait pour but de diriger la lumière de votre conscience sur les croyances profondes sur lesquelles s’appuient les murs de votre demeure existentielle, les valeurs fondamentales servant d’assise à l’expression de votre être. Le moment est maintenant venu de passer à l’étape suivante, soit celle de décider, en pleine conscience, quelles sont les valeurs (héritées de votre entourage familial et social) que vous voulez préserver ou laisser aller, redéfinir ou actualiser.

Les valeurs sont de puissants outils qui peuvent être au service autant de votre emprisonnement que de votre libération. Il est donc indispensable, dans votre inventaire des valeurs, d’être lucide en ce qui concerne ce que ces valeurs représentent lorsqu’elles sont poussées jusqu’à leur expression ultime. Prenons un scénario hypothétique : si je consi­dère la gentillesse comme une valeur très importante, cela implique que, dans mes interactions avec les autres, je dois être conciliante, même lorsque je suis entourée de gens qui abusent de ma gentillesse. Cela vous semble-t-il une valeur positive qui me permet d’agir librement et de me respecter moi-même? Ou est-ce plutôt une valeur qui m’emprisonne dans un rôle de sacrifice dans lequel mon souci de l’autre passe avant ma propre paix d’esprit et mon propre bien-être?

Se poser ce genre de questions est au cœur du processus de tri, et les réponses vous amèneront inévita­blement à constater l’importance indéniable de définir vous-même vos valeurs, ainsi que leurs contours et leurs limites. Il se peut que vous alliez jusqu’à carrément créer de nouvelles valeurs qui seront plus conformes à votre vision de vous-même, des valeurs correspondant davantage à votre être intérieur et vous fournissant des contours pleins d’amour pour favoriser l’expression authentique de votre soi! Ce travail intérieur, qu’il s’agisse d’une restructuration de vos valeurs existantes ou de l’instauration de valeurs nouvelles (probablement un mélange des deux) permet de faire ensuite LE plus grand ménage du printemps qui soit : la révision complète des rôles que vous jouez et des exigences qui s’y rattachent.

Les valeurs représentent QUI VOUS ÊTES À L’INTÉRIEUR de vous-même, tandis que les rôles ainsi que les exigences à respecter pour jouer ces rôles représentent COMMENT VOUS INTERAGISSEZ AVEC L’EXTÉRIEUR. Les valeurs renseignent sur la façon dont ces rôles sont définis, et la majorité des rôles que nous jouons et des responsabilités que nous accep­tons d’assumer quand nous jouons ces rôles nous ont été impo­sés. Tout comme les valeurs dont nous avons hérité de nos ancêtres et de nos sociétés, la plupart de nos rôles et des exigences qui en découlent nous ont été inculqués. Il va donc de pair avec le recensement des valeurs de prendre le temps de réfléchir aux implications des divers rôles que nous jouons et de nous poser des questions telles que :

• Ce rôle m’appartient-il vraiment ou m’a-t-il été inculqué?
• Apporte-t-il un soutien bénéfique à ma vie et à mes objectifs?
• Ce rôle est-il en harmonie ou en conflit avec mes autres rôles?
• Comment puis-je définir moi-même ce rôle et les exigences qui s’y ratta­chent afin que celui-ci cadre avec mes valeurs?

Vos réponses à ces quelques questions vous convaincront du fait qu’un grand ménage du printemps s’impose afin « d’alléger » votre identité.

Se définir soi-même pour être l’artisan de sa vie et établir des limites personnelles pour être bien ancré en soi-même dans ses inter­actions sociales, n’est-ce pas là l’essence même de la santé globale?

Chanter : un outil sacré pour se sentir vivant

Je suis née en Abitibi (1963) et, à l’âge de 23 ans, je suis venue m’établir en France, où je vis depuis. Le chant fait partie intégrante de mon essence et il a été présent tout au long de ma vie sous différentes formes (chants spontanés, chorale, auteure-compositrice-interprète, autoproductrice de deux albums, animations de soirées, accompagnatrice en chant, cours, stages). Au fil de mon expérience, je me suis rendu compte que beaucoup d’entre nous portaient de grandes blessures liées à la voix chantée. J’ai aussi pu constater à quel point un travail de libération de la voix est un réel chemin de réconciliation, de guérison, de résilience qui permet de rétablir une connexion profonde à soi et aux autres et de libérer l’expression, l’émotion, la créati­vité… En prenant ainsi la mesure de l’importance du chant comme outil d’épanouissement existentiel, j’ai eu envie d’écrire un livre  qui soit une source d’inspiration, un encoura­gement, un soutien pour nous aider à restaurer notre pleine capacité naturelle à chanter dans la joie, la liberté et le lien.

Les bienfaits de chanter
L’acte de chanter est composé de deux pôles : la Connexion (la reliance), qui représente la face Yin cachée, et l’Expression, qui représente la face Yang révélée. Chanter est donc une écoute et une expression profonde de soi. Chanter libère la voix, libère la joie, libère l’être. Chanter est un acte créateur  qui nous met en contact avec notre plaisir, avec notre liberté et qui nous permet de nous sentir vivants : nous créons des sons, des vibrations, de la résonance, du bien-être, des sensations, des émotions, de l’expression, de la célébration, du lien, du sens.

C’est pourquoi je parle de Chant Existentiel, c’est-à-dire un chant, ou une qualité de relation avec son chant au-delà de toute performance, qui a une portée d’épanouissement existentielle, c’est-à-dire qui nourrit un sentiment d’exister et une sen­sation d’être intensément vivant : je ressens, je me relie, je m’exprime, je crée, je me déploie, je partage, je me transforme, je célèbre en chantant!

Et tout ce qui nous permet de nous connecter au vivant, d’exprimer le vivant, de devenir plus vivant, est sacré.

En résumé, chanter permet de :

  • entrer en contact avec le sentiment d’exister et de se sentir vivant;
  • exprimer son identité, sa créativité, ses émotions, sa puissance, sa tendresse;
  • se sentir en lien : avec soi, les autres, le grand Tout;
  • développer le sentiment de confiance en soi et de sa valeur;
  • vivre un sentiment de bien-être, de détente, de paix;
  • vivre un sentiment d’ouverture, de libération, de liberté;
  • augmenter sa qualité d’écoute et de présence;
  • ressentir du plaisir et de la joie;
  • stimuler sa vitalité;
  • respirer, se sentir vibrer;
  • savourer le partage, la communion, la célébration, la transcendance;
  • se transformer, guérir…

Pourquoi chantons-nous si peu?
Alors que chanter peut nous nourrir de tant de bienfaits, nous pouvons nous demander : Pourquoi chantons-nous si peu? Pourquoi l’expression chantée est-elle si emprisonnée? Parce que nous n’avons pas été bercés et nourris de chants, parce que nous n’avons pas été encouragés à explorer et à expérimenter librement et créativement avec notre voix chantée, parce que, par des propos rabaissants, nous avons été décou­ragés, réprimés, coupés, handi­capés de notre voix et de notre expression chantante.

Oui, comment pouvons-nous avoir envie de chanter si nous avons grandi dans un environnement familial ou social dans lequel personne ne chantait, dans lequel nous n’avons pas goûté le plaisir et les bienfaits de chanter? Comment pouvons-nous avoir envie de chanter si nous avons peu d’occasions de chanter, libérés de la pression de performance, pour le seul plaisir de chanter? Comment pouvons-nous avoir envie de chanter si le chant a été mis à l’extérieur de nous : d’un côté, les chanteurs sur scène, qui nous divertissent, et de l’autre côté, le public qui regarde et écoute? Comment pouvons-nous avoir envie de chanter si nous n’en avons jamais goûté le plaisir, si nous en avons perdu le goût à cause de commentaires négatifs à propos de notre voix, si nous avons peur de nous sentir vulnérables et de « ne pas savoir faire »? Comment pouvons-nous avoir envie de chanter si nous avons le cœur triste et que nous ne savons pas que chanter peut nous apporter un baume de réconfort et de joie au cœur? Comment pouvons-nous avoir envie de chanter si nous avons cessé de célébrer la Vie?

Dans de telles conditions de non-enchantement et de désenchantement, nous nous pensons incapables de chanter, ou nous avons peur de le faire, car chanter est une source d’angoisse, de souffrance, voire de traumatisme, ou nous y sommes indifférents parce que nous ne voyons pas ce que chanter peut nous apporter. Nous avons donc appris, pour la plupart très tôt, à taire le son de nos voix et de nos chants, et beaucoup de voix en voie d’épanouissement ont ainsi été cassées, handicapées ou rendues muettes.

Nous pouvons nous ré-en-chanter!
La capacité de chanter est en chacun de nous. Si nous pouvons parler, nous pouvons chanter.

Même si nous n’avons plus chanté depuis notre enfance, que nous pensions chanter faux ou ne pas être capables de chanter, nous pouvons faire refleurir notre capacité et notre joie naturelle de chanter et redécouvrir cet endroit en nous qui sait chanter et le remettre en mouvement. À cet endroit, il existe un chant profond, connecté à l’instinct. C’est le Chant de la Vie en nous.

Nous pouvons renouer avec notre instinct de chanter en simpli­fiant notre rapport avec le chant, en vivant moins d’enjeu et plus de jeu, en improvisant, en laissant jaillir de l’instant présent des chants spontanés, libres, intuitifs et en créant des espaces de soutien bienveillant et d’encouragement pour explorer notre voix et notre chant en toute sécurité et liberté…

Soyons des « résilients » du chant. Que chanter rime avec joie, liberté, créativité, reliance, partage et célébration de la Vie! Depuis la nuit des temps, les communautés se sont rassemblées autour d’un feu pour chanter et célébrer ce qui nous unit : la Vie! Mettons nos cœurs en voix, mettons nos cœurs en joie et réintroduisons le chant dans nos vies, nos maisons, nos villages, nos entreprises, nos prisons, nos hôpitaux, nos rues! Par nos Cercles de chant, contribuons au grand Cercle de la paix et au ré-enchantement du monde.

Mon invitation…
Mettez plus de chant dans votre vie et plus de vie dans votre chant.
Vous pouvez commencer dès maintenant, avec cet exercice qui invite à chanter un chant d’intimité pour soi-même : www.youtube.com/watch?v=SRLyuJDh-Oo (ou voir l’exercice sur la page d’accueil de mon site).
_______________
1Au Cœur du Chant : une voie pour nourrir son chemin existentiel, Éditions Le Souffle d’Or, mai 2015; distribué au Québec par Prologue.
2Cependant, c’est le processus créatif en lui-même, et pas nécessairement le résultat créé, qui nous fait nous sentir vivants.