S’habiller avec les yeux du cœur

Il était une fois… il y a de ça quelques années; une jeune femme de carrière vivait secrètement un véritable cauchemar…

À tous les matins ou presque, confrontée à une garde-robe pleine à craquer, elle ne savait quoi mettre, elle se changeait trois ou quatre fois, pour finalement attraper n’importe quoi dans la garde-robe et partir, vous vous en doutez : frustrée… et souvent en retard. C’était pire encore quand elle devait aller à une noce ou un party : la plupart du temps, elle choisissait de ne pas y aller sous prétexte de n’avoir rien à mettre.

Un beau jour, elle se dit qu’elle devait avoir un problème et elle commença à s’informer, espérant trouver une solution…

Mais quel était son problème pensez-vous? Manque de confiance? Insécurité? Manque de goût? Manque d’amour-propre?… Non, pas vraiment. Comme bien d’autres, elle se comparait à des silhouettes qu’elle admirait, elle pensait que si elle s’habillait comme elles, elle créerait la même image. Elle se laissait aussi influencer par la publicité… par la mode!

En réalité, son véritable problème était un manque de connaissance :  elle ne savait pas comment s’habiller avec les yeux du cœur. Elle connaissait mal ce corps qu’elle habitait et elle ne s’était jamais questionnée sur sa véritable nature.

Sa démarche l’amena à vivre une métamorphose qui, par le biais du domaine vestimentaire, lui permit de se libérer d’un tas de fausses croyances, et de finalement créer cette symbiose par laquelle le vêtement fait un avec la personne qui le porte au lieu d’être porté comme un masque ou un accessoire.

Cette personne, vous l’avez sûrement deviné, est l’auteure de ces lignes…

Il a fallu d’abord connaître ma silhouette et mes proportions. Ensuite, j’ai appris à connaître la morphologie de mon visage. Quand on parle du visage de quelqu’un, on dit que le front est le sceau de sa détermination, les yeux sont le miroir de son âme, le nez est la marque de son caractère, la bouche est la porte de toute sa richesse intérieure et le menton est l’ampleur de son audace… c’est très révélateur! Puis, j’ai découvert mon style : notre corps reflète notre personnalité profonde qui s’exprime par notre style yin/yang… passionnant!

Toutes ces étapes m’ont permis de pouvoir reconnaître en magasin les vêtements qui m’avantagent et de m’amuser à créer des tenues différentes par le biais des accessoires.

Finalement, un aspect que j’aurais pu placer en tout premier a été d’identifier les couleurs qui s’harmonisent avec mon coloris naturel. On dit que les couleurs travaillent pour ou contre nous et c’est vrai. Il y a des couleurs qui rehaussent notre teint, font ressortir la couleur de nos yeux et d’autres qui, au contraire, intensifient toutes les petites imperfections : à nous de choisir! Il est important aussi de reconnaître leurs influences car elles sont magiques, elles jouent avec notre humeur, notre comportement, notre subconscient…

Maytamorphose a été de me révéler dans toute ma splendeur d’être, ça a été de laisser transparaître mon unicité… Non, non, je n’exagère pas. Au lieu de laisser vos états d’âme décider de la façon de vous habiller, habillez-vous de façon à maîtriser vos états d’âme.

Cet aspect du quotidien qui était jadis un cauchemar, est devenu aujourd’hui un élément positif, un élément catalyseur qui, tout en me permettant d’être en harmonie avec ma vraie nature, me permet aussi de me sentir en pleine possession de mes moyens et de communiquer une image authentique. C’est devenu un vrai plaisir d’ouvrir ma garde-robe, j’aime et je suis bien avec tout ce qu’il y a dedans et je peux vous garantir que je ne manque plus jamais de party!

Destination soi-même

« Punition divine ou fatalité sociologique, la solitude, quand elle est imposée, devient une terrible épreuve. […] Mais quand elle est désirée, la solitude perd son aspect funeste et prend une étrange douceur. Elle libère du désordre des passions et favorise tout à la fois le retour sur soi, l’expérience méditative, la quête du bonheur et de la plénitude ». Jean-Louis Hue

Depuis plusieurs années déjà existe ce concept de tourisme spirituel ou de ressourcement psychique. Qu’il s’agisse de marcher les lieux de pèlerinage, de vivre une quête de vision dans un désert, de faire une retraite, c’est un besoin profond de trouver des réponses aux questions ou problèmes qui nous tenaillent, d’être meilleur, plus heureux et bien orienté dans la vie qui s’exprime ainsi et cherche une voie pour s’accomplir. Les éléments qu’on retrouve toujours présents dans ces situations sont la solitude et sa sœur jumelle le silence. Ils peuvent être plus ou moins prononcés selon l’expérience choisie.

Dans un ermitage, un lieu paisible où on s’isole sans parler, la solitude et le silence sont à leur maximum. Imaginez qu’il n’y a ni téléviseur ni ordinateur; vous n’avez pas le téléphone pour impulsivement communiquer avec quelqu’un; il n’y a pas de tâches à accomplir qui ne vous accaparent ni de loisirs pour vous distraire; personne ne vous sollicite pour quoi que ce soit. Le temps et l’espace semblent se mettre à votre entière disposition. Que se passe-t-il? C’est comme si peu à peu, on se déplie, on se déploie. On s’impose peu à peu à soi-même, on se découvre comme une terre largement inconnue. On s’entend penser, on se ressent corps et émotions. Beauté et laideur, petitesse et grandeur, on peut toucher à sa propre vérité. Passé, présent et avenir. Sentiment d’unicité et de présence au monde.

Récemment une femme me dit : « J’ai voyagé beaucoup dans ma vie, j’ai vu les endroits les plus splendides et réputés du monde et pourtant c’est pendant mon ermitage de quelques jours, pas loin de chez moi, que j’ai connu les moments les plus intenses, les plus captivants ». Je lui ai alors fait remarquer qu’elle se faisait un grand compliment puisqu’elle venait de passer ce temps en sa propre compagnie et que c’était donc une façon de reconnaître l’intérêt qu’elle représentait à ses propres yeux! Elle était étonnée de mon commentaire et ravie d’en prendre la mesure. Épatée de s’apprivoiser à elle-même et d’en voir les bienfaits. Apprendre à se fréquenter et s’aimer soi-même c’est se disposer à mieux communiquer avec les autres et les aimer. Le bien qu’on se fait ainsi à soi, on le rend ensuite à toute la société par la qualité d’être qu’on développe.

Il y a deux grandes formes de ressourcement, de régénération. L’une consiste à se mettre en présence de nouveautés qui viennent de l’extérieur de soi. L’autre, celle que nous venons d’explorer, consiste à s’exposer aux inédits qui habitent notre intérieur. La première est bien connue et très pratiquée. La deuxième est encore trop méconnue quand on songe aux bénéfices irremplaçables qu’elle procure. Tourisme extrême que le voyage intérieur? Mais non, osez au moins pour une fois, vous en êtes capable!

Un cocktail explosif : estime de soi, talents et mission!

Voici une recette gagnante pour oser « être soi » dans la collectivité que ce soit au travail ou par votre implication sociale et bénévole. Il suffit de marier ces trois ingrédients essentiels que je décrirai d’abord; j’insisterai ensuite sur le dosage requis et les risques d’intoxication psychologique.

Estime de soi
L’estime de soi, c’est la perception de la valeur que vous vous octroyez dans tous les domaines de la vie. C’est l’opinion que vous avez de vous-même. Votre succès dans la vie est intimement lié à l’estime de vous-même.

L’estime est liée à la composante que nous nous croyons dignes et méritants de succès, de bonheur et d’amour. Cette perception intime de soi peut grandement fausser toute notre conception de la vie et du rôle que nous pouvons y jouer.

Mission personnelle
La mission personnelle se définit par notre raison d’être. Elle s’exprime par un besoin ressenti de s’épanouir dans des actions correspondant à notre nature propre, à notre nature unique.

Votre mission est intimement liée à votre estime personnelle, à la valeur que vous vous accordez. Vous serez en mesure d’accomplir votre mission seulement à partir du moment où vous croirez à votre « unicité », et à la différence que vous pouvez produire.

Talents
Notre mission de vie n’est pas un rôle à remplir, mais un talent à laisser exprimer dans un agir essentiel pour soi et qui se veut utile à la société.

Mélanger le tout adéquatement…
L’estime de soi s’avère sans doute la ressource psychologique la plus importante que vous possédiez pour la prise en charge de votre vie, pour demeurer authentique et intègre vis-à-vis vous-même. Poursuivre des buts pour plaire aux autres, au détriment de notre moi profond, causera la déroute intérieure.

Une personne dotée d’une faible estime d’elle-même aura beaucoup de difficulté à se respecter elle- même, et par conséquent à respecter ses besoins, ses objectifs et ses rêves. Elle donnera priorité aux autres et se reniera elle-même.

Au travail, ces mêmes gens vont se démener sans se donner le droit de se reposer ni de profiter de ce qu’ils ont réalisé. De fait, ils vont démontrer que la vie est difficile et se défoncer pour prouver leur valeur. Comme ils se comparent facilement aux autres, en se dévalorisant bien sûr, cela peut compliquer leurs relations interpersonnelles.

Être ou ne pas être bénévole : un couteau à deux tranchants!
Les Québécois ont une riche histoire en matière de bénévolat et d’engagement communautaire et loin de moi l’idée de restreindre votre investissement personnel en ce sens. Mais voici l’occasion de vous questionner sur les motifs profonds de cet engagement et sur les risques qui y sont liés.

Deux comportements possibles peuvent être adoptés : se donner sans compter ou offrir le minimum requis pour survivre dans notre collectivité.

Miroir, miroir : dis-moi pourquoi je me donne tant?
L’être humain fait tellement de choses pour être considéré. La première étant de se renier et d’adopter des masques tel celui « du bon gars » ou « de la fille aimable » pour s’attirer l’attention de ses proches. Pour remplir le vide affectif de son enfance. Pour cacher les blessures du passé et camoufler sa vulnérabilité.

Pour compenser ces vides intérieurs, nombre de personnes vont se défoncer : par le travail, les drogues ou toute autre dépendance. Parmi eux, on comptera les dévoués excessifs et les bénévoles chroniques : c’est leur façon de prouver leur valeur, de « se prouver » à eux-mêmes.

Il est sain de vouloir plaire, mais pas à son propre détriment. Posez-vous ces questions : est-ce que je m’investis au détriment de ma santé physique? psychologique? ou au détriment de mes proches? Est-ce que je les prive de quelque chose?

Vient un moment dans la vie où il faut accepter que l’on ne sera jamais parfait aux yeux des autres, jamais à la hauteur de leurs attentes. Acceptez que certaines personnes vont vous aimer et d’autres pas, peu importe ce que vous ferez.

L’important, c’est d’être conscient et satisfait de votre apport ainsi que des bénéfices que vous y trouvez.

Miroir, miroir : dis-moi pourquoi je me donne si peu?
Certaines personnes ne réalisent pas l’importance du partage, peut-être ceci est-il en lien avec un manque de sentiment d’appartenance à leur groupe de travail, à la collectivité. Le travail du bénévole est essentiel, il joue un rôle de premier plan dans la prestation de tous les services offerts au sein de notre communauté et cela est appelé à l’être davantage encore avec le vieillissement de la population.

Une magnifique chanson de madame Ginette Reno qui s’intitule « Vivre et donner » dit ceci : « Il y a trop de gens brillants et cachés qui sont pauvres d’avoir tout gardé », ne soyez pas de ceux-là!

Dégustez le partage
Bref, à choisir entre trop et trop peu, personnellement j’ai souvent opté pour donner le plus possible dans le respect de mes limites afin de remettre à la société les talents que j’ai reçus et en rendre grâce à la Vie!

La nouvelle énergie

Depuis des décennies, chacun de nous avons pris conscience de la spiritualité telle qu’elle est, non celle qui nous a été inculquée par nos prédécesseurs, les religions ou autres autorités… Nous avons donc choisi de travailler sur nous-mêmes en changeant des programmations, des fausses croyances et des patterns qui ne nous convenaient plus.

Pendant plusieurs années, nous avons assisté à des conférences et ateliers, nous avons lu des centaines de livres qui nous donnaient des recettes de personnes que l’on admirait beaucoup pour leur philisophie et la compréhension des choses. Nous étions convaincus que tout ce que nous lisions était possible… pour l’auteur, mais nous,… oui nous, quel était notre potentiel face à toutes ces belles théories?

Malgré tout, nous avons continué à faire du CHEMINEMENT considérant que c’était pour la vie et que ce cheminement n’était qu’un cheminement qui n’était pas un but en soi, il faisait partie de notre quotidien.

Nous en sommes venus à croire qu’en fin de compte, toutes ces belles histoires nous amènent à nous questionner, à faire une certaine évolution, à nous sentir mieux ou pire. J’entends souvent des personnes qui me disent : « c’était bien plus facile quand je n’étais pas conscient… ». De plus, nous avons accumulé des centaines d’outils pour aller de mieux en mieux et à chaque fois que nous vivons quelque chose, nous nous accrochons à nos outils pour faire un autre bond vers l’ÉVOLUTION.

Tout cela a été formidable et a aidé la plupart d’entre nous, MAIS, où en sommes-nous?

Depuis les années 80, (bientôt 30 ans), nous avons collectivement fait TOUT ce qu’il fallait faire pour nettoyer, brûler, changer nos vieilles énergies. Nous avons évolué dans de l’inconnu que nous avons apprivoisé…

Où en sommes-nous? Eh bien, nous sommes arrivés à ce que nous espérons depuis toujours, la raison de notre incarnation en cette époque merveilleuse du CHANGEMENT. Et de plus, 2009 est l’année du CHANGEMENT.

Mais quel est ce changement?

Il correspond à un choix que nous devons faire : « le choix de changer et passer le pas de la porte de la nouvelle énergie ou de tout simplement rester dans l’énergie que nous connaissons, que je nomme la vieille énergie ».

La nouvelle énergie est tout simplement différente de celles que nous avons connues. Ce n’est nullement nécessaire de faire le pas et de choisir la nouvelle énergie. D’ailleurs, beaucoup de personnes choisissent consciemment ou non de rester dans l’ancienne énergie et c’est tout à fait correct, c’est leur choix. L’ancienne énergie correspond à ce tourbillon dans lequel nous gravitons depuis le début de l’ère du poisson. Ce fut l’ère de la souffrance, de l’oubli de soi, de la peur sous toutes ses formes et bien sûr, l’ère des inventions. Que l’on choisisse de demeurer dans cette énergie, ça se comprend puisque tout ce que nous connaissons provient de cette époque, même notre cheminement.

Celles et ceux qui choisissent de faire le pas et d’y entrer vraiment, se lancent dans une expérience tout à fait nouvelle. Une expérience où il n’y a aucune référence, une expérience qui est l’inconnu pur. Chaque personne le vit à sa manière, sans pouvoir se comparer avec l’expérience de l’autre… Chaque expérience est unique tout comme chacun de nous. Cette unicité, nous le savons depuis toujours, mais nous nous sommes toujours conformés à ce que la société, les autorités, les religions, nos parents, nos amis et les autres désiraient. Dans cette nouvelle expérience, seule notre intuition peut nous conduire. Oui, nous sommes seuls dans cette nouvelle énergie. Seuls pour choisir uniquement LE MEILLEUR dans notre vie. Par le fait même, nous découvrons une nouvelle façon de rentrer en relation avec les autres, une manière tellement plus riche que toutes celles que nous avons connues. La seule chose dont on peut être certain, c’est que cette nouvelle énergie est MERVEILLEUSE sur tous les points.

« C’est l’UNICITÉ dans l’UNIVERSALITÉ… »

2009 est une année charnière entre l’ère du Poisson et l’ère du Verseau. C’est l’occasion unique de faire le CHOIX. Faire ce choix ne veut pas dire de tout quitter pour aller vivre une expérience quelconque ailleurs ou avec d’autres personnes… NON!

Faire le CHOIX de vivre et d’ÊTRE heureux, veut dire, juste faire le choix, décider, OSER enfin ÊTRE. J’entends le mental dire : Mais comment? Il n’y a plus de Comment, Pourquoi, Quand, Qui, Quoi, etc. Tout ça correspond à l’ancienne énergie. Dans la nouvelle énergie, il suffit de faire le choix et de laisser venir le MEILLEUR vers soi et surtout de s’ouvrir pour accueillir les merveilleuses choses qui se présentent à nous.

Actuellement, plusieurs personnes vivent des inconforts ou maladies physiques ou des expériences qui leur rappellent des choses vécues auparavant. Généralement, ces personnes ont choisi de vivre la nouvelle énergie, mais tout en restant dans l’ancienne. Il n’y a pas de demi-mesure, nous choisissons la nouvelle énergie à 100 % ou nous demeurons dans l’ancienne énergie.

Donc, cela signifie : arrêter de travailler sur telle ou telle chose, juste ÊTRE. ÊTRE ne correspond pas à la passivité, au contraire, ÊTRE, c’est très actif, c’est être dans l’action en suivant son intuition (non son imagination). Suivre son Cœur, non son Intellect. C’est également mettre de côté TOUT ce que l’on a appris depuis notre conception et ne repartir qu’avec les connaissances qui nous conviennent et qui représentent pour chacun, LE MEILLEUR.

Si des mémoires de l’ancienne énergie se manifestent, on a tout simplement à prendre conscience qu’elles appartienennt à l’ancienne énergie et la retourner là d’où elle vient. D’ailleurs, il y aura toujours quelqu’un qui s’en chargera dans l’ancienne énergie. En quelque sorte, c’est MOURIR à ce que nous sommes pour RENAÎTRE à ce que nous voulons vraiment ÊTRE.

« Aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de ma vie! »

Merci de m’avoir lu, ce texte est ma vérité, si elle vous convient tant mieux, si non, tant mieux. L’important, c’est que vous ayez votre propre vérité et que vous vous respectiez dans cette vérité qui évolue à chaque instant…

L’authenticité somatique

Nous sommes des femmes en quête d’identité. Qui suis-je? Femme fatale, femme obéissante, femme indépendante, femme d’affaires, maman, femme de tête, pétard, femme folle, femme forte, sensible?

Beaucoup de la quête identitaire des femmes passe par son corps. Fabriquer un corps qui répond aux modèles?

Ou bien, pratiquer des méthodes qui nous mènent à une réelle authenticité?

Une authenticité somatique…

Dans notre société, les centres de conditionnement physique se sont fait une réputation vis-à-vis la recherche du bien-être et le renforcement du sentiment de soi. Le culte du corps tonique est véhiculé par les médias en représentant le succès, la capacité de performance, le plaisir, la jovialité, l’agilité et la sensualité. Le modèle de corps fabriqué dans des centres de conditionnement physique fait écho aux valeurs de productivité, de compétitivité, de performance, de rapidité et d’efficacité.

Les exercices proposés dans les centres de conditionnement physique sont la plupart du temps répétitifs et requièrent l’utilisation de plusieurs parties du corps à la fois. Héritiers des mouvements des ouvriers qui travaillent dans des grandes chaînes de production postrévolution industrielle, ces mouvements entraînent la fixation de certaines connections neuronales. Rapidement le pilote automatique s’installe. Pour remédier à la monotonie, nous lisons un livre pendant que nous montons des escaliers imaginaires; ou on regarde la télé pendant qu’on court sur le tapis roulant. Derrière le rideau : distension musculaire, tendinite, bursite, douleur pour les clients des centres de conditionnement physique qui, happés par les miroirs, n’écoutent pas les signaux du corps. Un mode de vie qui rend utilitaire la relation au corps. C’est une façon de vivre qui est en dette avec le savoir sensoriel inhérent à tout corps de femme.

D’un autre côté, l’authenticité somatique relève d’une intimité envers ses propres processus internes (sensations, sentiments, pensées…) et peut être atteinte par le biais des pratiques somatiques : yoga, tai-chi, danse, antigymnastique, feldenkrais, chi kung, gymnastique holistique, continuum, body-mind centering, etc.

Ces pratiques ont en commun une vaste palette de stratégies pédagogiques dont la scène est le mouvement du corps en tant que territoire à défricher. Réunir corps et esprit. Rendre le corps un lieu de plaisir et non de lutte. À la fois tonique et détendu.

L’authenticité somatique n’est pas contradictoire avec son identité socioculturelle. On aspire à un corps ferme, jeune…

Tel qu’un bol vide, l’authenticité somatique fournit un contenant à l’identité socioculturelle. Sans l’authenticité comme limite, nous ne serions que des masques, que des rôles, que des clans. Nous ne serions qu’appartenance à un groupe et notre singularité serait avortée. La personne s’identifie à 100 % aux rôles qu’elle construit de façon à être fonctionnelle dans son quotidien. Cependant, nous perdons de vue notre unicité.

Lorsqu’une personne se retourne vers son authenticité somatique, elle prend conscience de quelque chose qu’elle possède déjà. Un des marqueurs d’authenticité somatique se manifeste dans les moments où on se trouve beau, belle, en dehors des modèles de beauté véhiculés par les médias.

Nous sommes en même temps relation et singularité. Si nous considérons que le niveau de santé d’un individu est proportionnel au degré de mobilité qu’il peut avoir entre ses multiples rôles quotidiens et son authenticité somatique, nous comprenons pourquoi un mode de vie qui a pour seule valeur la capacité de performance et productivité des individus est voué à l’échec.

L’authenticité somatique est un état de disponibilité où poussent les graines d’une technologie interne. Savoir quoi faire pour s’autoréguler entre ses rôles sociaux et son unicité. Garder son équilibre interne vis-à-vis les demandes de l’environnement. Être authentique, c’est être intègre et apprécier la beauté qui émerge de l’acceptation de soi.

Le manifeste de la personne heureuse – Je suis unique

Je suis une ressource naturelle illimitée, d’une valeur incroyable, à laquelle j’ai seul accès : personne n’a le pouvoir de transformer ma vie comme je le peux. Personne n’est responsable de mon bonheur. Alors, qu’est-ce que j’attends pour m’y mettre?

Je suis un individu unique; il n’existera jamais dans toute l’histoire de l’univers une autre personne exactement pareille à moi. Ce que je vois, ce que je vis, personne ne le verra à travers les mêmes yeux, personne ne le percevra du même point de vue, avec les mêmes émotions, la même passion, les mêmes valeurs, le même bagage psychologique. Chaque moment m’est unique.

Je suis une personne de la plus haute importance! Nous sommes tous liés l’un à l’autre, et mes actions influencent la vie de tous et chacun. Personne ne peut contribuer à l’univers à ma façon. Je suis responsable de fournir cette contribution, car personne ne peut le faire à ma place. Je me dois donc de cultiver pleinement mon potentiel personnel. Si je ne le fais pas, je suis injuste envers le monde entier, mais, avant tout, envers moi-même. Je mérite d’être la meilleure personne que je puisse devenir.

Je suis unique et je reconnais que les autres le sont aussi. Je ne chercherai pas de modèle à imiter, car je ne pourrai atteindre la perfection que dans ma propre peau. Je m’inspirerai des qualités louables des autres, mais je suivrai ma propre voie. Je sais que je ne serai jamais à mon meilleur si je nie mon moi intérieur authentique au profit d’une imitation.

Je reconnais que le développement de mon plein potentiel requerra un effort constant et ardu – mais combien satisfaisant! – sans que je cherche en plus à réaliser le potentiel de l’autre! Ma vie m’appartient, je peux en faire ce que j’en veux. Je ferai face à la critique, tout en sachant que j’ai été honnête envers moi-même, que j’ai fait de mon mieux.

Je prendrai le temps d’apprendre à bien me connaître, afin de déterminer qui je suis vraiment en mon for intérieur et ce qui fait de moi la personne extraordinaire et unique que je suis. Je chercherai au fond de mon cœur ma propre vérité et je la chanterai tout haut. Je découvrirai ce qui fait mon individualité et j’en serai fière! Je demeurerai humble, par contre, et ouverte à toute possibilité d’amélioration.

Je ne laisserai pas « C’est comme ça que je suis! » restreindre ma croissance personnelle. Je reconnaîtrai les changements bénéfiques au plein développement de mon potentiel. Je ne me cacherai pas derrière de fausses excuses, je ferai preuve de clémence envers moi-même, et je me fierai à moi-même pour bâtir mon avenir. Je revendiquerai le bonheur qui me revient.

Je m’aime. Je m’accepte. Je m’améliore. Je suis heureuse et j’y ai droit! Apposez votre signature ci-dessous si vous êtes aussi une personne unique, heureuse, importante, extraordinaire.

Passer en 5e! (Shifting into 5th!)

Les humains sont des êtres de Lumière et nous partageons les mêmes composantes propres à la lumière : les particules et les ondes. C’est dans cette vérité que repose le grand défi de connaissance et d’éducation. Nous devons honorer notre existence individuelle avec son caractère unique et son potentiel miraculeux tout en honorant une réalité plus large : notre communauté, l’humanité, la terre et même plus loin…

Nos vies individuelles sont une danse composée de deux champs d’évolution qui s’entrelacent.

Premièrement, il y a en nous la somme de toutes les vies, de tous les corps et de tous les systèmes de croyances de nos ancêtres, de tous ceux qui nous ont précédés. Nous sommes le point culminant de cet arbre généalogique qui vit dans notre ADN. Nos prédécesseurs avaient comme croyances que la vie est un combat et que notre corps physique est limité. Ils croyaient en la dualité (bon-mauvais, esprit-corps, féminin-masculin, matière-spirituel, Eux-Nous). Ceci est notre héritage…

L’autre champ d’évolution est celui de l’âme individuelle qui choisit de s’incarner dans une lignée particulière dans le but d’aider cette dernière à se libérer des réalités basées sur la séparation et la lutte.

Pendant ce temps, l’humanité en tant qu’entité, a elle aussi travaillé à travers cette évolution.

D’abord, comme « Homo Érectus » qui se tient debout et qui s’éloigne du reste de notre famille terrestre et ensuite comme « Homo Sapiens » qui expérimente le monde à travers son intellect et la dualité. Le travail vers lequel nous allons est celui de « l’Homo Noëticus » à mesure que nous sommes capables d’expérimenter l’unicité et la non-dualité.

Les humains sont des êtres de Lumière et nous partageons les mêmes composantes propres à la lumière : les particules et les ondes. C’est dans cette vérité que repose le grand défi de connaissance et d’éducation. Nous devons honorer notre existence individuelle avec son caractère unique et son potentiel miraculeux tout en honorant une réalité plus large : notre communauté, l’humanité, la terre et même plus loin…

Le miracle et la bénédiction de notre interdépendance résident dans le fait qu’à chaque fois que nous prenons soin d’un individu, nous élevons l’humanité toute entière.

Nous devons accepter et comprendre la dualité avant de pouvoir la laisser aller avec amour. Le commandement de la bible « ton père et ta mère tu honoreras » nous pousse, dans les faits, à connaître et à comprendre les histoires de nos parents biologiques (et par conséquent, de nos ancêtres) et à accepter que nous avons été programmés avec les modèles (patterns) provenant de nos parents. Le seul fait d’observer comment se manifestent en nous les modèles de nos parents crée une distance entre nous et leurs réalités/dualités. Cette observation laisse de la place pour que naisse en nous la compassion envers nos parents au lieu d’une rébellion, d’un déni ou d’une résignation.

Elle nous offre la possibilité de véritablement sortir du nid parental. C’est alors que nous pouvons commencer cette aventure vers la découverte de qui nous sommes vraiment! Nous n’avons plus besoin d’accepter le scénario de la dualité qui consiste à choisir entre ceci ou cela. Nous pouvons créer nos propres recettes pour manifester nos propres réalités. Alors que nous nous glissons hors de la dualité, nous transportons avec nous tous nos ancêtres et la Terre entière puisque nos corps sont fabriqués à partir d’elle. Nous sommes la Terre en évolution à travers nos corps et nos vies!

La réalité de l’unicité est faite d’Amour, de Gratitude et de Compassion.

Tandis que la programmation de nos ancêtres se résorbe, nous n’avons plus besoin de ces identités basées sur la peur et la non-acceptation de l’Autre. Les relations basées sur des paradigmes de contrôle et de dominance vs le rôle de victime se transforment en de nouvelles possibilités infinies de donner et recevoir de façon inconditionnelle. À mesure que les murs de la séparation s’écroulent et que les cœurs s’ouvrent, nous pouvons laisser le passé derrière nous avec gratitude et aller en paix vers le futur…

Nous avons présentement l’honneur et la responsabilité d’être incarné dans une période de l’histoire de la planète attendue depuis très longtemps. Dans les traditions autochtones, ceci est vu comme le passage à la 5e ère, ou la 5e race de l’humanité.

En tant qu’individu, nous sommes face à un potentiel d’expansion extraordinaire de notre perception de la réalité. On pourrait dire que nos systèmes nerveux sont rebranchés afin de transporter un voltage beaucoup plus élevé. À mesure que le champ magnétique de la terre se transforme, il n’est pas surprenant de sentir que nous perdons notre sens de l’équilibre et de notre direction. En même temps il nous est demandé de finalement devenir des adultes dans notre relation avec le divin. La responsabilité de notre bien-être spirituel a longtemps été entre les mains des rabbins, des prêtres, shamans, gourous et autres figures d’autorité spirituelle parentales. Nous pouvons désormais, avec dignité, être responsables de notre spiritualité. Elle repose solidement sur nos propres épaules, nourrie par nos cœurs libres et ouverts.

Et plus il y a d’humains qui marchent sur notre Terre dans la manifestation claire de leur véritable Identité, avec un cœur ouvert, plus le monde se transforme. Ceci est le but de l’enseignement, tel que je le perçois…

L’expérience spirituelle

À la fin de mon premier article, paru en juin dans l’édition d’été de Cheminement, j’annonçais que, dans le numéro suivant, je traiterais de l’expérience spirituelle. Eh bien, voici. Pour moi, l’expérience spirituelle est le processus consistant à entrer en relation avec cette réalité beaucoup plus vaste que l’expérience que je peux en faire, soit la SPIRITUALITÉ. Un chemin intérieur me permet de découvrir l’expérience de mon être et de vivre une expérience spirituelle.

Lorsque je suis connecté à mon intérieur, mon esprit me fait vivre quelque chose qui me dépasse, quelque chose de plus grand que moi. Cela me permet d’apprécier aussi les biens matériels qui me permettent de vivre de façon la plus équilibrée possible. Je contemple les beautés de la Nature et le mystère de son harmonie. Cela a quelque chose de transcendant, d’humain et de divin à la fois. Mon Soi intérieur profond est comblé.

Le souvenir de la naissance de mes trois enfants me rend admiratif et reconnaissant. Ma vie a un sens, celui de donner et de rendre service. Une peinture me transporte. Un coucher ou un lever de soleil, ou encore une pleine lune me fascinent. Mon corps, mon âme, mon esprit, mes aspects social et religieux ne font qu’un et sont des dimensions complémentaires dans tout mon être. Par mes sens, je peux jouir des belles choses de la vie. Mon âme garde mon corps animé. Mon esprit est source de contemplation. Ma relation aux autres et à Dieu me fortifie et me fait me sentir unique, apprécié et aimé.

Les dimensions « bio-psycho-sociale-spirituelle-religieuse » sont à la fois interdépendantes et interreliées. Mon Soi profond contribue à intégrer tous ces aspects en moi. Mon inspiration provient aussi bien de mes sens que de mon esprit, de mon âme et de mes contacts avec les autres et avec le Tout-Autre. Une puissance supérieure et transcendante m’ha­bite. Je prends conscience de mes forces à tous les niveaux et de mes limites aussi. Je suis un et unique. Je mets l’accent sur le spirituel. J’apprivoise le caractère inconscient de ma dimension spirituelle et je cherche à la rendre de plus en plus consciente.

Je chemine pour que mon spirituel inconscient devienne de plus en plus conscient, en faisant appel à la méditation, à l’admiration de la Nature, à l’écoute attentive du plus profond de moi-même, au lâcher-prise, à mes réflexions personnelles, à mes lectu­res et à tout ce qui peut m’élever, tout en demeurant bien enraciné dans la réalité. Mon être global comporte donc plusieurs dimensions, lesquelles s’alimentent les unes les autres afin que je devienne meilleur chaque jour et que je sois heureux dans le moment présent, dans chacun des instants qui me sont donnés si généreusement.

Yvon R. Théroux a fourni la définition suivante de l’expérience spirituelle : « S’ouvrir à cette vie profonde et intime, entrer dans son intériorité et conformer son agir en conséquence, ce qui va conduire à donner un sens unifiant et fondamental à l’existence ». En terminant, je me permets de décrire brièvement quelques-uns des critères d’une expérience spirituelle :
• spontanéité : la surprise nous oblige à être naturelle et vraie;
• unicité : l’expérience ne peut réagir de façon répétée de manière identique;
• apprentissage : suscite une nouvelle croissance;
• intériorité : permet une transformation profonde quand on est branché à son Soi;
• liberté intérieure : procure une énergie nouvelle;
• relation aux autres : poser des gestes gratuits et solidaires;
• relation avec le Transcendant : explorer une dimension plus grande que soi;
• réalité : assumer le réel dans « l’ici et le maintenant »;
• quête de sens : chercher un sens à l’existence.

1Théroux, Yvon R., « Le cheminement spirituel : un processus de maturation? », conférence donnée à Châteauguay en avril 2005 (Google).

Le massage pour les personnes âgées

Chez les personnes âgées, le contact avec la peau est très important. En tant que massothérapeute, bien que j’aime avoir une clientèle diversifiée et de tous âges, je trouve que c’est un privilège de recevoir des personnes âgées en massage puisqu’elles sont authentiques et que je me sens apte à leur faire du bien à plusieurs niveaux.

L’entrevue précédant la séance est souvent teintée d’humour ainsi que d’un peu de tristesse, car elles vivent très souvent de grands changements et ont parfois de l’anxiété face à leur état de santé. Selon une étude canadienne publiée dans Science Transla­tionnal Medicine, la massothérapie atténue les douleurs musculaires par les mêmes mécanismes biologiques que la plupart des médicaments anti-inflammatoires.

Les personnes âgées ont besoin d’être écoutées et touchées d’une manière douce et respectueuse, le tout dans un environnement sain. Les années filent, mais les besoins fondamentaux ne changent pas. Les personnes âgées ont une vie d’expériences derrière elles, mais elles ont toujours le besoin d’être touchées, d’être respectées et de
se sentir bien vivantes.

« Si nous voulons signifier quelque chose à la personne âgée ou lui porter aide, nous devons agir avec affection : écouter sans déformer, proposer sans imposer, vouloir aider et non dominer, inviter à la vie tout en respectant le libre arbitre de la personne. […] Entendre et confirmer les émotions que nous percevons chez la personne âgée, c’est communiquer, mettre en commun soit des différences soit des ressemblances, entrer directement en relation à partir de deux besoins fondamentaux :

  • besoin de se sentir entendue dans ce qu’elle dit, à un moment précis, sans rejet, sans que l’autre  l’enferme ou l’identifie tout entière dans ce qu’elle exprime;
  • besoin d’être reconnue dans son unicité, avec la part de mystères et de possibles qui l’habitent et dans ce qu’elle éprouve. »1

J’accordais une grande importance à l’accueil de la personne en début de carrière dans le but d’établir une belle relation de confiance avec mes clients afin que mes soins leur appor­tent un maximum de bénéfices. J’ai néanmoins compris que, pour les personnes âgées, c’est plutôt elles qui m’accueillent dans leur univers et qui me laissent prodiguer des soins à leurs corps qui souffrent parfois un peu trop.

« Le massage assouplit muscles et articulations, relâche les tensions et permet une plus grande mobilité, permettant à la personne âgée de conserver plus d’autonomie et une vie plus active. Il améliore la circulation sanguine et lymphatique, la nutrition cellulaire et le drainage des toxines. Il augmente la capacité respiratoire, ce qui favorise une meilleure oxygénation des tissus et une plus grande vitalité. Pratiqué régulièrement, il peut ralentir la fibrose des tissus, en préserver un certain temps l’élasticité. Il soulage la douleur, favorise le sommeil », écrit Michèle Guérin, massothérapeute et andragogue, dans Le Massager de novembre 2002.

J’ai quelques clientes avec un beau sens de l’humour qui sont bien heureuses d’avoir enfin quelqu’un pour leur mettre de la crème dans le dos ou pour vérifier leurs grains de beauté, petites taches anodines qui sont bien difficiles à voir quand on vit seul, ce que je fais pour elles avec plaisir. Elles me disent souvent à la fin de la séance que le massage leur a fait du bien et qu’elles se sentent calmes et bien dans leurs corps. Pour une massothérapeute, c’est quelque chose qu’il fait grand plaisir d’entendre.

Ici, quelques avantages de la massothérapie pour les personnes âgées :
• Apporte une détente
• Calme l’agitation
• Diminue la sensation de peur et d’angoisse
• Soulage de la douleur
• Procure un effet calmant et apaisant
• Améliore les relations interpersonnelles

Profitez de la Journée internationale des personnes âgées, le 1er octobre prochain, pour offrir un massage à une personne âgée que vous aimez et qui compte dans votre vie; un massage enveloppant et tout en douceur, dans un climat de compassion sincère.

1 Extrait de Parole des mains, Monique Zambon