À chacun ses lettres de noblesse

Toutes les civilisations ont eu leurs heures de gloire autant que leurs moments de décadence. Certaines ont été patriarcales et d’autres matriarcales. Depuis la nuit des temps, l’humanité est passée d’un extrême à l’autre, évoluant comme dans une danse : un petit pas en avant, un petit pas en arrière et un autre de côté…

Les hommes ont versé dans le trop-plein de pouvoir, de compétition et de folie des grandeurs.

Les femmes, quant à elles, ont mal utilisé leur pouvoir de séduction, leurs dons psychiques ou alors se sont enfermées dans leur monde intérieur.

Parmi les épisodes récents, le mouvement féministe du 20e siècle est un phénomène très intéressant à observer, pour peu que l’on prenne un peu de recul. Alors que le royaume masculin est presque à son apogée, une petite portion du monde féminin crée un soulèvement en brandissant les inégalités criantes dont on retrouve des exemples dans toutes les couches de la société.

L’histoire est sur le point de se répéter pour la nième fois…

Pourtant, après quelques décennies de révolte et de bataille sur la base de l’ancien modèle (dualité et affrontement), un éveil commence à poindre au cœur de la vie des femmes, éveil qui ne se sent pas nécessairement sur la place publique.

D’un côté, les revendicatrices poursuivent leur œuvre de conscientisation de la masse. De l’autre, les femmes de la classe moyenne commencent à se percevoir autrement et transforment petit à petit leur rapport à l’homme, à la famille et à la société.

Nous nous retrouvons aujourd’hui avec une société où les hommes sont de moins en moins oppresseurs et les femmes de moins en moins victimes. Les premiers ont gagné en sensibilité et les secondes en capacité de s’affirmer.

Examinons maintenant ce tableau sous l’angle de l’énergie.

Nul besoin de préciser que nous vivons sur une planète de dualité où les contraires peuvent autant s’attirer que se repousser. À quoi donc riment toutes ces batailles entre le féminin et le masculin?

Nous savons que ces 2 pôles sont représentés sous diverses formes dans notre univers. Or, comme chaque être humain est une manifestation de la vie, il est forcément habité par l’énergie féminine autant que par l’énergie masculine. Ceci implique que les multiples contrastes et complémentarités des 2 principes se retrouvent en chacun de nous.

Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur le tableau ci-dessous pour réaliser l’étendue des possibilités qui s’offrent à l’être humain.

Notre défi majeur n’est-il pas alors de réussir à harmoniser nos composantes masculines et féminines en un dosage qui nous est propre, car chaque Blue Print est unique.

Que s’est-il donc passé quand les femmes ont brandi leurs soutiens-gorge?

Elles étaient dans l’action, tournées vers l’extérieur; elles agissaient avec force, courage et persévérance, toutes des caractéristiques masculines.

Vous était-il déjà apparu que les féministes étaient en majeure partie dans leur énergie masculine?

Une fois que l’on admet que nous sommes tous et toutes habitées par les 2 principes, il devient impossible et complètement désuet d’accuser les hommes ou les femmes de quoi que ce soit!

À la lumière de cette connaissance, nous pouvons observer les tendances dans le cours de notre histoire, autant générale que personnelle. Bien sûr, il y a des époques où les hommes étaient très polarisés dans leur énergie masculine et les femmes dans leur énergie féminine. Et cela a, comme nous le savons, produit les plus grands excès.

Ce qui différencie notre époque des autres est un phénomène d’éveil chez une masse grandissante d’individus. Les transformations se font maintenant à la base. La montée en popularité de la psychologie, de la médecine holistique, des approches énergétiques et des démarches de cheminement personnel est assurément très liée à ce phénomène. Nous constatons que ces domaines relèvent du principe féminin, et il est intéressant d’observer que de plus en plus d’hommes sentent le besoin de se rapprocher d’eux-mêmes, c’est-à-dire de leur principe féminin. Ce faisant, les hommes se rapprochent des femmes et les 2 parties commencent à mieux communiquer.

Le mouvement a été déclenché par des femmes en réaction à un excès de pouvoir masculin. Et ceci est tout à fait normal! Lequel des 2 va crier, entre celui qui écrase un pied et celui (celle) qui se fait écraser le pied? Mais il ne sert à rien de chercher des coupables, pas plus que des héros. Tout cela fait partie de notre mandat. Car nous avons collectivement accepté (bien que plusieurs soient encore amnésiques…) de nous incarner dans une situation de dualité, justement pour apprendre non seulement à dépasser les contraires, mais à les unir.

Ne serait-ce pas cette profonde aspiration de nos âmes qui nous pousse à chercher à reformer un couple, même après des échecs répétés?

Ne serait-ce pas elle également qui rend l’attrait pour la sexualité tellement irrésistible?

En définitive, que représente cette dernière, sinon l’union parfaite du masculin avec le féminin…

Et n’avons-nous pas dans l’expérience de l’orgasme un avant-goût suave de ce que sera l’union intérieure entre nos composantes masculines et féminines?

L’avenir est à l’unification!
N’est-il pas grand temps de redorer le blason de la masculinité autant que celui de la féminité!

Comprendrons-nous enfin que tout jugement, tout manque de respect ou mauvais traitement envers l’un ou l’autre revient à nous discréditer nous-mêmes!

Nous avons grand besoin de l’un comme de l’autre et aucun n’est supérieur à l’autre, pas plus que les 2 pôles en électricité…

Pour ma part, je peux évaluer l’évolution d’un être humain à la profondeur de son respect pour le sexe opposé, et pourquoi pas l’appeler dorénavant le sexe complémentaire…

PRINCIPE MASCULIN – Yang PRINCIPE FÉMININ – Yin
Amour Sagesse
Émetteur (donner) Récepteur (recevoir)
Actif Passif
Expression Perception
Tourné vers l’extérieur Tourné vers l’intérieur
Tourné vers l’objet Tourné vers le sujet
Faire Être
Rationnel, logique Intuitif, impulsif
Intellectuel Sensoriel
Pensée linéaire Pensée globale
Analyse Synthèse
Civilisé, organisé Sauvage, naturel
Compétition Coopération
Pouvoir Avantages mutuels
Visuel Auditif, tactile
Sympathie Empathie
Volonté Désirs
Force Délicatesse
Puissance Tendresse
Courage Charme
Noblesse Sentiments
Grandeur Beauté
Bravoure Douceur
Justice Pureté
Assurance Vulnérabilité
Devoir Plaisirs (arts)
   
Son Silence
Chaleur Froid
Lumière Obscurité
Feu Eau
Lourdeur Légèreté
Verticalité Horizontalité
   
Influence le côté droit du corps Influence le côté gauche du corps

La danse des polarités en soi

On a « sacrifié » le féminin!

Nous avons tous une dimension féminine et masculine en soi, hommes et femmes. Nous pouvons tous être féminin et être masculin au lieu d’être féminin ou masculin. Nous pouvons tous danser dans ces deux polarités très différentes, voire opposées, mais très complémentaires. Nous pouvons équilibrer en soi le principe féminin et le principe masculin afin de cesser la lutte et de se battre intérieurement en soi ou avec les autres.

Être féminin, c’est être plus réceptif, plus intuitif, plus émotif, plus doux, plus lent, plus ordonné, plus près de son monde intérieur, de ses émotions, de son corps, plus dans l’être, etc. : enfin, tout ce qui correspond à l’énergie yin.

Être masculin, c’est être plus actif, plus dans le mouvement, plus dans le faire, plus rationnel, plus dur, plus rapide, plus dans le monde extérieur, etc. : enfin, tout ce qui correspond à l’énergie plus yang.

Nous sommes tous yin et yang, malgré que les hommes et les femmes aient un sexe différent. L’énergie féminine et l’énergie masculine circulent en nous. Certains individus vivent séparés d’une de leurs polarités. Certaines femmes ne sont que féminines ou que masculines et certains hommes ne sont que masculins ou que féminins. Ils se retrouvent handicapés d’une polarité. Ils éprouvent alors une difficulté à exprimer cette autre dimension.

À ce moment, il existe un déséquilibre dans les polarités. Une grande partie de soi-même ne s’exprime pas. Le corps exprimera ce déséquilibre. Un côté du corps sera plus tendu que l’autre.

On sait que l’hémisphère droit du cerveau gère le côté gauche du corps et est associé davantage à la créativité, l’imagination, les visions, les intuitions favorisées par la polarité féminine en soi. Il stimule les neurones associés à la compassion, l’amour, la douceur, la créativité, etc. Il fonctionne d’une manière synthétique et excelle dans tout ce qui est visuel, spatial, les perceptions et l’intuition. La pensée est non linéaire et non séquentielle et le traitement est très rapide. L’hémisphère droit analyse les choses de manière globale.

Alors que l’hémisphère gauche du cerveau gère le côté droit du corps et est associé à la logique, au langage et à la pensée analytique (abstraction symbolique, la parole, la lecture, l’écriture et l’arithmétique) favorisés par la polarité masculine en soi. Il stimule les neurones associés à l’action, la force mentale, la performance, etc. Son mode de pensée est linéaire, où chaque chose est placée dans un ordre séquentiel. Ce mode de pensée nous est inculqué à l’école, où l’accent est mis davantage sur la littérature et les mathématiques. Nous avons tous ces deux hémisphères du cerveau. Lequel avez-vous le plus développé, celui correspondant à votre dimension féminine ou masculine?

On nous « forme » et nous encourage à être plus masculins pour évoluer selon les valeurs sociales de notre époque. Les valeurs féminines ont déjà été plus reconnues et valorisées à d’autres moments dans l’histoire. Au 21e siècle, il devient important de reconnaître que nous portons les deux polarités et de vérifier qu’est-ce qui fait qu’une polarité ne soit pas exprimée? Y a-t-il des croyances sociales limitatives qui nous empêchent d’exprimer une polarité? Voici quelques exemples de croyances :

Une femme ne vit pas sa féminité car elle croit qu’elle ne sera pas reconnue et qu’il vaut mieux être masculine pour fonctionner dans la société. Une femme n’exprime pas ses émotions au travail car elle croit que qu’elle sera jugée faible ou incompétente. Un homme ne vit pas sa féminité car il croit qu’il sera jugé « homme rose ».

Toutes ces croyances sont considérées comme des vérités pour les gens qui les ont, alors que ce n’est pas le cas. Ces croyances proviennent de mauvaises expériences, de généralisations, de déductions ou sont tout simplement des croyances parentales ou sociales qu’on nous a inculquées.

Nous pouvons constater qu’il existe une réelle guerre des sexes :

Le masculin juge ce qui est féminin Le féminin juge ce qui est masculin
La raison juge l’intuition L’intuition juge la raison
La force juge la sensibilité La sensibilité juge la force
La vitesse juge la lenteur La lenteur juge la vitesse
Le rationnel juge l’émotionnel L’émotionnel juge le rationnel
La superficialité juge la profondeur La profondeur juge la superficialité
La dureté juge la douceur La douceur juge la dureté
L’humour juge le sérieux Le sérieux juge l’humour
L’actif juge le passif Le passif juge l’actif

Quand cesserons-nous de juger? Il est si facile de juger ce qui est différent de nous. Pourtant, nous portons tous ces deux polarités et nous pouvons choisir de les développer, en dansant dans ses deux polarités, au lieu de se battre et de les laisser se juger entre elles : on peut être drôle et être sérieux, on peut aller vite à certains moments de la journée et être lent à d’autres. C’est ce que j’appelle savoir danser dans ses polarités : savoir quand utiliser son intuition et sa raison, quand être rapide et être lent, quand être doux et être dur. Le mal-être ou le déséquilibre provient quand on est toujours sérieux, toujours dur, toujours vite, toujours lent ou toujours actif.

Trop souvent le masculin est favorisé et le féminin est sacrifié.

Les hommes et les femmes ont peur d’exprimer leur polarité féminine et d’être jugés dans la société actuelle qui a des valeurs beaucoup plus masculines. Alors, le féminin en soi se cuirasse, se « surprotège », à force d’être blessé, jugé, ignoré, banalisé, non respecté.

Le temps est venu de lui redonner sa place, de le « sacraliser » au lieu de le sacrifier.

De par sa nature, le féminin est plus intérieur, plus vulnérable, plus sensible, plus intime, plus caché, d’où sa dimension « sacrée » et l’utilité d’apprendre à le reconnaître, le protéger et surtout l’honorer, c’est-à-dire, reconnaître toute sa beauté, sa grandeur, sa puissance, son intelligence et lui redonner une place importante dans les valeurs sociales.

La femme a un grand bout de chemin de fait, puisque dès l’arrivée du féminisme, elle a découvert qu’elle pouvait être masculine et faire les mêmes choses que les hommes. Très peu d’hommes, par contre, ont fait le parcours d’intégrer leur dimension féminine.

Aragon a dit : « La femme est l’avenir de l’homme… ».

Le 21e siècle a besoin de retrouver toute la sagesse du « Féminin sacré» afin de créer un monde meilleur, plus harmonieux. Le féminin doit le faire en collaboration avec le masculin, mais c’est l’énergie féminine qui, en ce moment, semble être la Grande Initiatrice… celle qui invite les individus à cette nouvelle ère de transformation en dansant dans les polarités féminine et masculine en soi…

Pour conclure, je vous dirais, « Le couple intérieur est l’avenir de l’homme et de la femme… ».

 

La féminité dans toute sa splendeur

Merci à la vie, je suis une femme.

J’ai toujours été heureuse d’être une femme. Dès ma plus tendre enfance, je voyais les avantages d’être du sexe féminin. On ne va pas à la guerre ; ce sont les hommes qui sont appelés pour cela (mon père est un blessé de la guerre 1939-1945), les filles peuvent porter des robes, se maquiller, danser à la corde, etc. Mes frères, eux, ne pouvaient pas. Yes! Je suis une fille!

Plus tard, j’ai compris qu’il n’y a que nous qui portons les enfants, qui éprouvons cette joie de sentir à l’intérieur de nous une autre âme, un autre corps. Puis, ensuite, nous avons la chance d’allaiter, moment exquis pour se reposer, s’abandonner, être tout simplement en communion. Voilà, je suis heureuse d’être une femme.

Deux éléments m’ont aidé à développer ma réelle féminité, non celle des femmes sexy, mais des vraies femmes qui osent être vulnérable et puissante dans leur vie.

Le yoga et la méditation ont ouvert la porte à mon énergie féminine. Femme plutôt yang, active, professionnelle avec 4 enfants qui n’arrête jamais, vous connaissez? J’étais une de celles-là. Puis, j’ai découvert le yoga, un peu d’air frais pour mon âme; du temps juste pour moi, enfin! Je suis devenue une accro. Je vous explique : lors de ma troisième grossesse, j’étais monoparentale avec deux enfants, je ne comprenais pas vraiment pourquoi cela m’arrivait (pourtant j’étais prof de biologie). J’ai commencé alors à faire du yoga et de la méditation quotidiennement. Quel cadeau je me suis offert! Je ne le savais pas à ce moment-là, je le faisais pour être en paix et mieux dans ma peau, jusqu’au jour où j’ai accouché, j’étais à la maison accompagnée d’une amie qui n’avait jamais vu d’accouchement de sa vie et de mes deux jeunes enfants qui entendaient les cris de leur mère. Environnement plutôt précaire pour une femme qui va accoucher. Pourtant ce fut une expérience exaltante, j’étais en tête à tête avec l’enfant que je portais et tout le reste n’avait plus d’importance, ce fut un accouchement simple sans intervention, puis la sage-femme est arrivée juste à temps pour accueillir l’enfant. Moment magique, merveilleux, merci, merci la vie ! Merci pour cette sage-femme qui m’a accompagnée tout le long de la grossesse et merci toute cette force intérieure que j’ai développée avec le yoga. Puis en cadeau, un bébé calme et tranquille. C’est suite à cette merveilleuse expérience que j’ai décidé d’enseigner, je suis allée chercher une formation comme professeure de yoga, et l’enseignement a débuté immédiatement, j’ai eu un autre enfant, accouchement simple et un bébé calme que demander de plus! Et me voilà, 20 ans après, toujours aussi heureuse de partager cet outil merveilleux.

Le yoga n’a pas le même effet sur chacun d’entre-nous ; pour certain, il permet de développer leur côté yang, le côté masculin et pour d’autres, c’est leur côté yin, féminin qui s’enrichit. Dans mon cas, j’ai développé mon côté yin, mon côté féminin qui m’invite à l’écoute de mon être profond. Ensuite, j’utilise mon yang : ma force d’action masculine au service de mon yin. Voilà l’équilibre, l’union du féminin et du masculin en nous. L’anjali mudra (geste sacré qui unit les paumes de mains l’une sur l’autre) représente bien cet équilibre et je l’utilise dans tous mes cours de yoga. Unir le côté gauche avec le côté droit, le féminin avec le masculin, tout le monde peut le faire, c’est si simple. Je l’utilise maintenant pour saluer votre être profond, votre structure cristalline située dans votre cœur énergétique. Je vous invite à faire de même. Unissons-nous simplement au niveau du cœur.

Le bracelet astrologique, un puissant remède ayurvédique

Les métaux sont utilisés à des fins thérapeutiques depuis des millénaires selon les principes de l’ayurvéda, la médecine traditionnelle de l’Inde. Les rishis de l’Antiquité savaient que des métaux précis produisent un effet particulier sur celui qui les porte directement sur la peau ou près du corps. Cependant, un effet curatif accru a été observé dans le cas d’une combinaison de métaux. Le bracelet trimétal, alliant l’or, l’argent et le cuivre, est l’une de ces combinaisons uniques.

Le bracelet trimétal repose sur le principe de l’électro-biomagnétisme.

Visualisons notre corps comme une masse d’atomes en mouvement qui s’unissent pour former des structures de plus en plus larges : d’abord de minuscules cellules, puis des organes, et enfin le corps tout entier en tant qu’organisme complet. Quelle qu’en soit la taille, cependant, chaque structure comporte des attributs positifs, négatifs ou neutres associés au magnétisme, qui correspondent respectivement au proton, à l’électron et au neutron de l’atome. L’or, l’argent et le cuivre du bracelet trimétal correspondent également à ces attributs électromagnétiques.

L’or correspond au pôle positif d’un aimant, l’argent au pôle négatif, et le cuivre au point neutre central qui unit et sépare à la fois l’or et l’argent. Par conséquent, cette disposition particulière de métaux peut véhiculer un effet magnétique subtil, mais puissant.

Le port d’un bracelet trimétal crée un état vibratoire qui aide à produire un état d’homéostasie dans toutes les structures, larges et petites, de notre corps. L’objectif de l’ayurvéda consiste à découvrir l’amour inconditionnel, ou état de béatitude, après avoir atteint l’harmonie et l’équilibre. L’effet électro-biomagnétique que produit le bracelet trimétal aide à accélérer la prolifération des cellules de béatitude qui, selon l’ayurvéda, sont produites lorsque notre corps, notre esprit et notre âme commencent à s’harmoniser. L’état d’amour inconditionnel que nous finissons par atteindre est la raison d’être de la création du bracelet trimétal.

Lorsque nous commençons à équilibrer notre corps, notre esprit et notre âme à l’aide du bracelet trimétal, nous commençons à reconnaître l’importance de faire des choix avisés. Selon Paramahansa Yogananda, célèbre saint indien, nous devons faire ce qui doit être fait, au bon moment et pour la bonne cause. Ainsi, nous sommes plus susceptibles de créer et d’attirer des circonstances positives dans notre vie. De ce point de vue privilégié, nous somme aussi mieux équipés pour relever les défis de la vie. Nous pouvons trouver des solutions aux problèmes plutôt que d’y réagir. Nous pourrions peut-être même simultanément améliorer notre karma.

Dans Autobiographie d’un yogi, Paramahansa Yogananda illustre les propriétés protectrices des métaux relativement aux influences extérieures. « Les radiations électromagnétiques subtiles circulent continuellement dans l’univers; l’homme ignore si elles bénéficient ou maléficient le corps, et d’ailleurs n’y pourrait rien. Ce problème attira l’attention de nos rishis, qui découvrirent des combinaisons favorables de métaux. »

Notons également la diversité des effets positifs dont bénéficiera celui qui porte le bracelet trimétal. Voici quelques-uns des bienfaits attribués à chaque métal.

Or
L’or est de nature yang, et est associé au Soleil. Ses effets réchauffent et stimulent celui le porte.

Argent
L’argent est de nature yin, et est associé à la Lune. Ses effets rafraîchissent et calment celui qui le porte.

Cuivre
Le cuivre est associé à Mars. En combinaison avec l’or et l’argent, la force dynamique du cuivre unit et sépare à la fois les énergies yang et yin.

Comme l’a dit Paramahansa Yogananda : « La prière, la force de volonté, la méditation yogique, la consultation des saints, l’emploi de bracelets astrologiques permettent d’adoucir ou d’annuler les effets néfastes des mauvaises actions passées ».

Myriam ou la dimension sacrée du féminin

Interview avec Jean-Yves Leloup

Il y avait longtemps que le personnage de Marie-Madeleine m’interpellait.  Il faut croire que sans bien le comprendre, je pressentais la force de ce symbole féminin par excellence.  En tout cas, depuis le jour où j’ai reçu l’éclairage de Jean-Yves Leloup sur ce personnage mythique, je ne cesse de découvrir les multiples facettes de la Marie-Madeleine en moi et de me mettre au défi de vivre les prises de conscience que cela suppose.  Tout un contrat, vous verrez!  Et en même temps, un chemin fabuleusement transformateur…

Prêtre orthodoxe d’origine française, docteur en psychologie, en philosophie et en théologie, Jean-Yves Leloup est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages hautement inspirés et chaudement accueillis par le public.  Cet homme à l’intelligence du cœur peu commune s’est rapidement intéressé au personnage de Myriam de Magdala (Marie-Madeleine), d’abord dans le cadre d’une démarche personnelle, puis en tant qu’érudit.

Q.  Jean-Yves Leloup, comment vous êtes-vous intéressé au personnage de Marie-Madeleine et à ce qu’elle symbolise?

R.  Cela s’est produit lorsque j’ai visité la Sainte-Baume, en Provence, qui est un lieu sacré dédié à la présence de Myriam de Magdala.  On peut dire que Myriam est l’incarnation du féminin face à la présence du personnage de Jésus, lequel est l’incarnation du masculin.  Tout cela est à réconcilier : que l’on soit de sexe masculin ou féminin, retrouver en soi le féminin sacré passe d’abord par une réconciliation psychologique et même physique avec sa propre mère, avec sa propre matrice.  Tant qu’on n’a pas rencontré son propre féminin ou son propre masculin, on le projette sur l’autre.  Quand on a l’impression de connaître quelqu’un depuis très longtemps et qu’on a ce que l’on appelle un coup de foudre, c’est en fait une partie ignorée de nous-même qui réagit.  La personne aimée nous aide à découvrir ce féminin ou ce masculin qu’on ne connaissait pas.  Lorsqu’on a retrouvé cet autre aspect en soi, il arrive alors qu’on se demande ce qu’on peut bien faire avec cette même personne!  Mais c’est peut-être justement le moment où on va commencer à l’aimer vraiment et à ne plus la considérer comme la projection d’une partie de soi-même.

Q.  Vous voyez donc le personnage de Marie-Madeleine comme un symbole non seulement spirituel, mais aussi purement psychologique?

R.  Je crois que cela a d’abord été une démarche psychologique de connaissance de moi-même à partir des différentes polarités, ce qu’on appelle « l’Anima » chez Jung.  Mais à côté du féminin spirituel, un féminin sacré; on parlera de la Sophia, c’est-à-dire de la sagesse.  Je crois que c’est en se réconciliant avec la dimension féminine de l’être que l’on se réconcilie avec sa dimension spirituelle.  C’est Graf Dürckeim qui disait que le chemin vers le spirituel passe par la reconquête de la dimension féminine, contemplative, creuse : la coupe qui accueille l’Être, le Graal.

Q.  On parle de l’Anima et de l’Animus en psychanalyse, du yin et du yang dans le Tao, mais dans l’enseignement chrétien, il me semble qu’on en parle très peu, hormis peut-être les personnages de Marie et Joseph?

R.  Dans la tradition chrétienne, c’est le personnage de Marie, la mère de Jésus, qui a pris toute la place.  Nous avons tous à vivre ce que Marie a incarné dans sa réceptivité.  Marie, c’est la terre, c’est le cosmos, c’est la matière qui accueille le Verbe, la formation créatrice.  Chacun de nous est appelé à devenir une Mère de Dieu, c’est-à-dire à mettre Dieu au monde.  Cela peut sembler un peu curieux que pour devenir mère, il faille devenir vierge!  Lorsqu’on dit que Marie est vierge, ce n’est pas dans le sens anatomique ou physique du terme, mais c’est la virginité de l’esprit, du cœur.  Dans ce silence du cœur, du corps, de l’esprit, une autre conscience peut naître, le verbe peut naître.

Q.  Dans l’imaginaire de bien des gens, Marie-Madeleine est en effet la prostituée.  Dans vos livres, vous remettez les pendules à l’heure sur ce point.

R.  Nulle part dans les Évangiles, il n’est question de Myriam de Magdala comme une prostituée.  C’est une création de l’Église qui est apparue par la suite.  Myriam était considérée comme une pécheresse, comme quelqu’un de hors-la-loi, qui n’entre pas dans les normes de la religion, dans la société de son époque.  La raison en est qu’elle cherchait la connaissance par l’étude de la Torah et des Écritures, un domaine réservé aux hommes.  Les femmes devaient rester à la maison, s’occuper des enfants et du ménage, et voilà qu’apparaît une femme libre à la recherche de la Connaissance.

Q.  Croyez-vous que les gens sont maintenant prêts à comprendre que ces métaphores s’adressent à des aspects intérieurs de nous-mêmes?

R.  Bien sûr, les écrits sacrés sont des écrits symboliques où Marie n’est pas simplement un personnage de l’Histoire, mais elle représente un archétype.  On pourrait dire qu’elle incarne le « oui originel ».  On parle toujours du péché originel, mais on peut aussi parler de la grâce originelle :  de cet état de Oui qui précède tous les Non.  Dans nos vies, le Oui consiste à découvrir ce qui est plus profond que notre premier Non, c’est-à-dire à trouver ce qui est plus profond que la peur.  Trouver le féminin sacré en nous, c’est découvrir en nous le « Oui à la vie », le « Oui sans peur ».  Chacun de nous a à découvrir en lui-même la Marie de son être, le féminin de son être.  On pourrait dire que chacun de nous a à vivre l’Immaculée conception, c’est-à-dire le silence immaculé qui conçoit le Verbe.  Il y a ce que l’on conçoit parce qu’on l’a appris, on l’a médité, on l’a lu, on l’a acquis.  Et il y a aussi ce qui est conçu à partir du silence, c’est ce qu’on appelle une Immaculée conception.

Q.  À quoi pourrait ressembler une société où le féminin reprendrait tout à coup ses droits?

R.  Ce serait une société beaucoup plus tranquille.  Ce ne seraient pas les valeurs de production et la réussite sociale qui compteraient.  L’important n’est pas d’être riche et d’avoir beaucoup.  L’important, c’est d’être et d’être riche dans ses relations.  Ne pas avoir peur du silence, de l’espace dans lequel la vie apparaît.  Se réconcilier avec le féminin, c’est se réconcilier avec la vacuité, avec cet espace dans lequel apparaissent toutes choses.

Complice du plaisir

Le plaisir peut être yin, doux, sensuel, subtil, passif, contemplatif, ou il peut être yang, intense, brutal, extraverti, dominant, dynamique. L’un est apparenté à la délicatesse féminine, et l’autre à la virilité masculine. Qu’on soit femme ou homme, hétéro, bisexuel, ou gai, on a tous avantage à explorer la gamme du yin et du yang et à équilibrer notre être. Notre société tend à valoriser le yang et à dénigrer le yin, et la plupart d’entre nous ont davantage besoin d’explorer la féminité et l’aspect yin du plaisir.

Le plaisir pour moi, c’est un tremplin vers la spiritualité, l’illumination, l’extase… C’est indispensable à ma survie.

J’ai donc choisi comme complice, ma plume frémissante et délicate, pour vous inviter à pénétrer dans mon univers intime. C’est ma plume à l’encre de cerise rouge, qui se couche sur cette page d’histoire pour vous dévoiler les secrets de mes plaisirs charnels.

L’interdit du péché de la chair

Le plaisir, m’a-t-on enseigné dans ma tendre et timide enfance, c’était l’interdit du péché de la chair. Donc, si comme moi, vous êtes venu au monde dans la virginité d’une bonne famille puritaine et réservée, lisez ces lignes à vos risques. Je confesse qu’en fait, le plaisir s’est avéré un tremplin vers l’extase et la spiritualité (même l’illumination) et un outil de transformation personnelle indispensable à ma survie. Je suis honorée de vous confier le récit inédit du pèlerinage de mon voyage initiatique vers le plaisir extatique.

La peur de l’envahissement

Ma quête est une histoire à la fois banale et périlleuse. Elle débuta dans la prison de la tour de mon enfance, où féminité, affection, sensualité et sexualité sont confondues, emprisonnées dans le même tabou de ma ceinture de chasteté où parents, clergé, éducateurs et société m’ont enfermée, pour mon propre bien. Amen. L’ère du féminisme sonna pendant mon adolescence, et timidement, la princesse a revendiqué son émancipation sexuelle. Elle s’est métamorphosée en femme de carrière indépendante, portant le tailleur 3 pièces et même la cravate pour mieux se blinder. Inconsciente que mon aventure féministe me conduisait en réalité plus vers la masculinisation que l’émancipation, j’en ai tout de même profité pour sortir de ma tour fragilisante et faire basculer le pendule de ma quête (mon besoin) d’équilibre et m’enraciner dans des chaussures à talon plat, plus stables et sécures. J’avais recyclé (troqué) ma désuète ceinture de chasteté en bouclier protecteur, complété d’un masque à l’air hautain et invincible. Derrière se cachait ma peur. La peur des hommes, de l’autorité, de l’abus, de l’agression, de l’envahissement, de me faire embrasser contre mon gré, d’être consommée par l’incontrôlable testostérone, alouette!

Merci à la loi de la gravité et de l’équilibre qui a su ramener le pendule féministe trop yang, dans une direction plus yin, celle de la féminité, en passant par le centre du cœur et de l’amour de soi. Quelques prises de conscience s’imposaient.

Me dévoiler telle que je suis?

Ah oui, comment puis-je attendre de l’autre qu’il m’aime, me respecte et m’honore pour l’être authentique que je suis, si je n’ai pas appris à m’aimer moi-même et à me présenter sans masque ni bouclier (me dévoiler telle que je suis)? Comment peut-il me deviner et respecter mes besoins et désirs, si je n’ai pas appris à me connaître moi-même. Comment puis-je m’abandonner en toute confiance à vivre l’intimité, à être réceptive et accueillante, attentive et perceptive à l’autre, si je ne me fais pas confiance à moi-même. Bien sûr, si je sais m’écouter, me faire écouter (entendre), observer et exprimer mes désirs, je saurai, en toute assurance, trouver et inviter un partenaire digne de partager mes draps d’intimité.

Ah oui, j’avais du déblayage à faire pour départager affection, sensualité, sexualité et permettre à ma féminité de s’exprimer dans toute sa gamme vibratoire, avec tous ses atouts sensoriels, émotifs et spirituels. Bien sûr, je devais prendre le temps de m’initier et d’explorer les délices yin du plaisir et laisser fleurir la geisha* en moi. Je pourrais ensuite revêtir le kimono de la shakti**, incarner le plaisir, et inviter mon partenaire à découvrir la complice du plaisir.

Mettez vos récepteurs en appétit

Glissez-vous lentement et sensuellement dans un kimono de soie et mettez en appétit tous vos récepteurs sensoriels – vos papilles gustatives, récepteurs tactiles, cils olfactifs, vos tympans, vos rétines oculaires – pour découvrir la geisha en vous. Préparez-vous à la réceptivité, l’émerveillement de la découverte des sensations dansantes et imprévisibles, dans le moment présent, sans prendre pour acquis où vous mènera le sentier de cette expérience, l’altitude de votre ascension, ou la latitude de votre escapade. Soyez dans le sans attente, dans l’ouverture à ce qui est dans le moment présent. Différez le réflexe orgasmique à l’extase de caresser chaque cellule de votre être physique et subtil. Le plaisir est une perle précieuse. Le partager, en toute complicité, est un privilège.

Manouche

* Au Japon, la geisha est une artiste gracieuse et sensuelle (pour tous les 5 sens)

** Dans le système tantrique, le shakti est le principe yin.

Printemps et médecine chinoise

Les arbres bourgeonnent, les pelouses retrouvent leur couleur, les femmes sont en fleur, et les hommes ont le cœur léger. Comme un brin de renaissance, on s’emporte joyeusement dans la planification des vacances estivales ou de nouveaux projets.

Parmi les cinq éléments de la médecine chinoise, le bois est à l’œuvre. Le grand bois qui s’érige avec force et détermination fait s’élever les esprits. Avec la montée de l’énergie yang et la douceur encore active de l’énergie yin, la création émerge, et on assiste à un magnifique spectacle d’éclosion.

Pour soutenir le bois, l’heure est venue de se remettre à une activité physique plus intense afin :

  • d’améliorer la circulation;
  • d’oxygéner son corps;
  • de libérer les toxines;
  • et, surtout, de dissiper le froid accumulé pendant l’hiver.

Tout cela permet au corps de vibrer à la même fréquence que l’énergie régénératrice qu’est le bois. Pour ce qui est de l’alimentation, on peut se tourner vers tout ce qui contient de la chlorophylle : les légumes verts, la germination et les pousses qu’on peut faire soi-même. Voyez quelques trucs simples pour faire de la germination et vos propres pousses sur le site Web du Cheminement : Faire de la germination, Faire ses propres pousses et Recette de nettoyage du foie.

Le foie et la vésicule biliaire sont les organes associés au bois. J’explique ci-dessus l’importance de faire bouger l’énergie des méridiens de ces deux organes. Si l’énergie est retenue, on observera une stagnation du bois qui prendra la forme d’allergies saisonnières, de migrai­nes, d’un transit intestinal perturbé ou d’une lassitude énergétique.

L’objectif de l’énergie bois printa­nière est de laisser la création se manifester avec une ferveur naturelle, voire passionnée. Il en va de même pour les engagements professionnels. Se brancher aux projets qui nous allument est essentiel pour soutenir le mouvement de croissance exponentielle du bois. La vitesse augmente, les segments fusionnent, l’ensemble se greffe naturellement. Il vaut mieux bien choisir les projets qui nécessitent notre contribution et notre entière concentration tout en ayant du plaisir.

Voici un topo sur la personnalité de type bois :

  • Je gère des projets.
  • J’aime planifier et m’assurer du bon fonctionnement à chaque étape.
  • J’ai du plaisir à m’exprimer.
  • Je prends une direction claire et affirmée.
  • J’ai généralement de l’ambition.
  • Je suis dévoué au développement d’une vision.
  • J’exécute les tâches avec rapidité et aisance.
  • J’aime le mouvement et l’activité.
  • Je suis de nature plutôt sociable et entraînante.

Le type bois est à la tête de grands mouvements, sans pour autant être à l’avant-plan. Il peut être exigeant, mais il comprend bien que l’action collective est à la base de la réussite de ses engagements. Selon les ascendances de sa personnalité ou son expérience dans le domaine, il mènera ses projets avec conviction et malgré les embûches. Si cette description vous correspond, vous faites partie de la famille des Bois.

Restez à l’affût du prochain article sur l’élément feu de la médecine chinoise dans l’édition d’été.

Donner et recevoir, des gestes pleins de sens

Durant le temps des Fêtes, nous donnons et recevons de nombreux cadeaux. Ces échanges de cadeaux témoignent de notre profond besoin humain d’aimer et d’être aimé. Mais comme nos vies filent à vive allure, il est facile de se laisser prendre au jeu de la consommation à outrance. Bien que nous cherchions à nous connecter à l’essentiel, nous finissons par acheter des objets souvent insignifiants que nous donnons avec maladresse. Alors comment retrouver le sens profond de donner et de recevoir?

La plupart d’entre nous sommes devenus des spécialistes dans l’art de donner. Arrêtons-nous un instant pour nous demander : comment est-ce que je donne et depuis quel espace à l’intérieur de moi? Lorsque c’est l’égo qui donne, il fait de son mieux, mais dans le but inconscient de se plaire à lui-même. Il ne peut faire autrement, le pauvre, que de se complaire dans l’image qu’il se fait de l’autre. L’objet donné reflétera alors cette projection et aura peu de chance d’être bien reçu.

Si nous prenions le temps de retrouver une profonde connexion à soi, elle nous mènera vers l’autre. C’est dans l’espace tendre de notre cœur que nous commençons à percevoir l’autre tel qu’il est. De là viendront l’intuition et l’inspiration pour le petit-quelque-chose qui fera énormément plaisir. Il est vrai que les objets peuvent être de vrais messagers d’amour. Les enfants le savent… jusqu’à ce que la société de consommation le leur fasse oublier. Lorsque de surcroît, l’objet est fabri­qué de nos mains, il contient nos deux biens les plus précieux : notre temps et notre attention. C’est ainsi qu’il se remplit d’amour. Ou alors, nous pouvons donner un objet sentimental qui nous appartient et observer ce qui se passe dans l’invisible lors de ce partage d’une part intime de notre être.

Pour plusieurs, recevoir s’avère un acte plus difficile que donner. Or, il importe tout autant pour rétablir l’équilibre de la fonction affective. Notre éducation nous conditionne plus à agir qu’à recevoir, au yang qu’au yin. Souvent, nous sommes même mal à l’aise de recevoir, n’est-ce pas? Il en est ainsi parce que nous portons dans notre inconscient collectif un sentiment commun d’insuffisance. Comme si nous ne le méritions pas. Pourtant, nous sommes tous et chacun infiniment digne d’aimer et d’être aimé. Il nous suffit de retrouver ce doux geste d’ouvrir les bras pour accueillir les innombrables présents du moment.

Quand un enfant nous donne un dessin, c’est simple, tout notre être s’ouvre spontanément. Nous sommes touchés par la pureté de la délicate intention du geste. C’est un moment de grâce dans l’ordinaire du quotidien. C’est en passant par le cœur que donner et recevoir deviennent des gestes plein de sens et remplis d’amour. Donner et rece­voir à partir du cœur, c’est entrer ins­tantanément dans le mouvement de la vie. Et on en vient à ne plus savoir qui donne et qui reçoit, n’est-ce pas merveilleux? Il s’agit d’une seule et même danse. Alors ne doutons plus un seul instant de notre dignité à recevoir et à donner de l’amour, car ce mouvement aimable et aimant est notre nature profonde.

Rappelons-nous que sur le chemin du retour à l’essentiel, le plus grand des présents est notre présence. C’est si simple et si peu dispen­dieux que nous en oublions la valeur. Le don de notre présence pleine et inconditionnelle participe à la grande danse de la vie qui ne demande qu’à être célébrée. Lorsque nous osons notre présence unique et lumineuse, nous sommes un présent inestimable offert au monde entier. Il y a de quoi s’emballer, non?