Nauséabonde…

Il y a sept ans, j’ai commencé à me poser des questions concernant la surconsommation et ses effets sur l’environnement. En tant qu’artiste écologique passionnée par la nature, je me spécialise vers les ressources oubliées, nos poubelles!

Nous nous trouvons à un moment de l’histoire où nous changeons notre téléviseur, notre ordinateur, notre réfrigérateur, notre four à micro-ondes et tous les appareils de notre quotidien non pas parce qu’il ne fonctionne plus, mais seulement parce qu’ils ne vont plus avec l’esthétisme de notre cuisine ou la performance de notre poste de travail. Nous possédons tous ces choses et dans quelques années, nous allons les remplacer par des appareils plus avancés, plus design. Nous ne réparons plus parce qu’il est plus économique d’en acheter un nouveau, plus beau.

Nos ménages produisent sans relâche des tonnes d’ordures. Celles-ci forment un amas considérable de résidus, une sorte de grande salade composée de matériaux de toutes sortes, de matières organiques et de déchets dangereux. Lorsque la pluie, le soleil et le temps agissent, l’eau de pluie s’infiltre dans la mixture, emportant sur son passage les composantes contaminées, ce qui crée un liquide visqueux, le lixiviat. Une sorte de vinaigrette qui coule à travers les détritus et s’assaisonne de diverses substances toxiques… Pensez aux répercussions sur la santé!

Les objets que nous consommons, une fois jetés ne disparaissent pas! Même si nous croyons nous en être débarrassé en les abandonnant sur le bord des routes ou au dépotoir… Ils existent encore! Nos détritus et vieux appareils ne se trouvent pas si loin de nos maisons, même s’ils sont bien cachés dans des sites d’enfouissement. Ils sont empilés à des endroits, à l’abri de notre regard, mais tellement près des lacs, des sources d’eau potable, des rivières, des animaux sauvages ou d’élevages, des cultures et des forêts dont nous dépendons tous.

J’aimerais susciter une réflexion par rapport à notre responsabilité face à ce que nous consommons parce que, en fin de compte, tout ce que nous achetons devient des déchets qui constituent en fait des ressources réutilisables, des déchets-ressources ou, plus communément, des matières résiduelles. Il me tient à cœur de remettre en question ce qui est important, ce qui est sacré, l’esprit des « choses », le sens mystique de nos objets que nous vénérons chaque jour et reléguons aux ordures si facilement.

À titre personnel, je m’efforce de changer mes mauvaises habitudes et d’adopter un comportement de plus en plus conscient. Je dis « effort » parce qu’il est essentiel d’agir en vue de créer des changements au sein de nos collectivités. Il faut comprendre qu’il est important de se responsabiliser face à ses actions et ses choix de consommation.

Nos valeurs ont dérivé vers un monde de sacs de plastique à usage unique où les liens essentiels avec l’environnement ont fondu dans l’insouciance et l’indifférence.

Je jette et je rejette cette idée!

En plus de diminuer sa consommation et de participer au réemploi et au recyclage, le compostage des matières organiques provenant de nos cuisines s’avère être une initiative accessible à tous. Personnellement, je pratique le lombricompost dans mon appartement. J’ai adopté une communauté de vers rouges qui gobent jour et nuit : pelures de banane, poches de thé, trognons de brocolis, cœurs de pomme, etc. Les vers sont plutôt tranquilles comme animaux de compagnie; ils ne demandent pas la porte pour se soulager, ne nécessitent aucune médaille et fournissent un humus riche d’amour!

Viendra le jour où la majorité d’entre nous prendra le temps de repenser ses habitudes et ses priorités afin de ramener leur consommation à un niveau respectueux envers notre Terre…

Soyons conséquent!

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