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Peser ses mots pour éviter les mots qui pèsent

La programmation neurolinguistique a mis en lumière l’incidence des mots sur soi et sur les autres. Je vous propose de prendre conscience des mots que vous répétez mentalement ou à voix haute et d’en remplacer quelques-uns par des expressions qui vous redonnent votre pouvoir.

Je n’ai pas le temps : Mes journées ont toutes 24 heures. Les vôtres aussi. Celles des directeurs d’entreprises, des itinérants et des étudiants aussi. Dans certaines circonstances, le temps peut nous sembler s’éterniser ou être insuffisant, mais le temps est objectif. Mieux vaut s’organiser autrement, trouver des activités (incluant un emploi) qui nous font vibrer et désengorger l’horaire que de se sentir victime du temps.

Votre enfant veut jouer avec vous? Vous voudriez dormir plus longtemps? Votre patron vous donne une tâche à accomplir? Avant de répondre, remplacez mentalement « Je n’ai pas le temps » par « Je choisis d’investir mon temps (ou mon énergie) ailleurs » ou « Ce n’est pas ma priorité pour l’instant ». Ce changement amènera une perspective différente. Peut être déciderez-vous que jouer avec votre enfant est plus important que de regarder les nouvelles (vous pourriez les regarder quand votre enfant dormira). Peut-être déciderez-vous de diviser le temps autrement (si vous êtes en train de préparer le souper, vous pourriez transformer une partie de la préparation en jeu). Chose certaine, vous vous sentirez moins étouffé par le temps.

Je n’ai pas le choix : On a (presque) toujours le choix. Vous ne pouvez pas quitter votre emploi à cause des factures à payer? Plusieurs autres options s’offrent à vous (changer d’emploi, modifier vos tâches ou votre horaire, retourner aux études, revisiter votre budget, etc.) Mais même en conservant le même emploi, vous faites un choix. Vous choisissez votre ordre de priorités à ce moment de votre vie.

La décision pourrait changer dans six mois ou quand les circonstances et votre vision de la vie évolueront. En vous disant « Je choisis de garder mon emploi » plutôt que « Je n’ai pas le choix », vous focaliserez sur les avantages de votre emploi (sécurité financière, équipe, salaire, tâches, stabilité, proximité, flexibilité, etc.) Vous comprendrez vos motivations et vous vous sentirez plus libre (de rester ou de partir).

Il faut et son petit frère je dois, conjugués à tous les temps : Je suis proliberté, donc tout ce qui touche à l’obligation me fait friser les oreilles. Bien sûr, il faut s’attacher en voiture. Mais c’est aussi un choix (qui entraîne des conséquences, qu’elles soient positives ou négatives). L’enfant qui ne s’attache pas dans son siège d’auto devra patienter longtemps puisque ses parents ne démarreront pas la voiture tant qu’il ne respectera pas la règle. L’adulte qui ne s’attache pas risque de recevoir une contravention ou d’être blessé. Évidemment, nos choix peuvent aussi se répercuter sur les autres, et il faudra d’autant plus en répondre.

« Je dois absolument faire mon lavage aujourd’hui parce que ma belle-mère vient souper »… Non. C’est bien vu, c’est une marque de respect, c’est une bonne pratique de garder sa maison propre, mais ce n’est pas une obligation. Pourquoi ne pas utiliser « Je choisis de faire mon lavage aujourd’hui parce que j’aime que ma belle-mère se sente bien chez moi » ou « Je fais mon lavage » (encore plus actif comme expression) plutôt que « Je dois » qui enlève la notion de plaisir et de liberté? On choisit de faire le lavage, ou pas. On choisit le moment et la façon de le faire, comme on choisit les raisons de le faire. Idéalement, on choisit de faire des choses pour soi. Même quand on les fait pour d’autres parce que cela nous fait plaisir, on le fait aussi pour soi.

Je vous souhaite de prendre conscience du pouvoir des mots que vous dites ou auxquels vous pensez… pas parce qu’il le faut. Seulement parce que c’est un choix qui amène une paix.

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Colette Portelance

Parlez-vous de cœur à cœur

J’ai toujours insisté pour approfondir les choses. Dans ma relation amoureuse, je ne suis jamais restée avec des non-dits. Je crois que certains couples seraient encore ensemble s’ils s’étaient exprimés leurs malaises à mesure qu’ils les vivaient sans accuser l’être aimé.

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