Êtes-vous D.A.D.A.?

Je crains que bon nombre de retraités parmi nous se reconnaîtront…

Récemment, j’ai été diagnostiqué D.A.D.A. : Déficit d’Attention Dû à l’Âge.

Voilà comment cela se manifeste :

Je décide de laver ma voiture.

Alors que je vais vers le garage, je remarque qu’il y a du courrier sur la table de l’entrée.

Je décide de regarder le courrier avant de laver la voiture.

Je pose mes clés de voiture sur la table, mets dans la corbeille à papiers, en dessous de la table, tout le courrier publicitaire et remarque que la corbeille est PLEINE!!

Alors, je décide de reposer les factures sur la table et de vider d’abord la corbeille.

Mais alors, je me dis que puisque je vais être à côté de la boîte aux lettres quand je vais aller sortir la poubelle, autant préparer d’abord le règlement des factures.

Je prends mon carnet de chèques sur la table et je vois qu’il ne me reste plus qu’un seul chèque.

Mon autre chéquier est dans mon bureau, donc j’y vais et je trouve sur le bureau la cannette de Coca que j’ai commencé à boire.

Je vais chercher mon chéquier, mais, avant tout, il faut que j’enlève ce Coca de là avant de le renverser accidentellement.

Je remarque qu’il commence à devenir tiède, je décide donc de le mettre au frigo pour le rafraîchir.

Alors que je me dirige vers la cuisine avec le Coca, le vase sur le comptoir me saute aux yeux : les fleurs ont besoin d’eau!

Je pose le Coca sur le comptoir et découvre mes lunettes pour lire (que je cherchais depuis le matin).

Je me dis que je ferais mieux de les remettre dans mon bureau, mais avant, je vais donner de l’eau aux fleurs.

Je repose les lunettes sur le comptoir, remplis un pichet d’eau et, soudain, j’aperçois la télécommande. Quelqu’un l’a laissée sur la table de la cuisine.

Je me dis que, ce soir, quand on va vouloir regarder la télé, je vais la chercher partout et je ne me souviendrai plus qu’elle est dans la cuisine.

Je décide donc de la remettre dans le salon où est sa place, mais avant, je vais donner de l’eau aux fleurs.

Je donne de l’eau aux fleurs, mais j’en renverse la plus grande partie sur le sol.

Alors, je remets la télécommande sur la table, vais chercher un chiffon et je nettoie les dégâts.

Ensuite, je reviens dans l’entrée en essayant de me souvenir de ce que je voulais faire.

À la fin de la journée :

  • La voiture n’est pas lavée.
  • Les factures ne sont pas payées.
  • Il y a un Coca tiède sur le comptoir de la cuisine.
  • Les fleurs n’ont pas assez d’eau.
  • Je n’ai pas mon nouveau chéquier.
  • Je ne trouve pas la télécommande.
  • Je ne sais pas où sont mes lunettes.
  • Et je n’arrive pas à me souvenir de ce que j’ai fait des clés de voiture.

Et puis, quand je me rends compte que rien n’a été fait aujourd’hui, je n’y comprends rien parce que je n’ai pas arrêté de la journée et que je suis complètement crevé!

Je réalise qu’il y a un sérieux problème et qu’il faut que j’essaie de me faire aider, mais, d’abord, je vais m’occuper de mes e-mails.

Vous ne voulez pas me rendre un service?

Envoyez ce message à ceux que vous connaissez, parce que je ne me souviens plus à qui il a déjà été envoyé.

Ne riez pas, si ce n’est pas encore votre cas, ça vous arrivera un jour!

La vieillesse est inévitable
La maturité est en option.
Rire de soi est une thérapie!
Amour ou dépendance.

La Biodanza… Vous connaissez?

Depuis quelques temps, une nouvelle discipline fait parler d’elle dans le milieu des approches alternatives et de la danse. Développement personnel, travail thérapeutique, éducation somatique? Qu’est-ce au juste que cette approche qui prétend nous faire danser pour nous aider à mieux vivre?

Qu’est ce que la Biodanza?
Ses adeptes nous disent que pour eux, la Biodanza est plus qu’une technique de croissance personnelle, c’est un véritable art de vivre. Rolando Toro, son créateur, la définit comme un système d’intégration humaine, de rénovation organique, de rééducation affective et de réapprentissage des fonctions originaires de la vie.

Prenant sa source dans une pensée philosophique, le principe biocentrique, la Biodanza propose de remettre la vie au centre, de lui redonner sa pleine valeur et de développer notre capacité à être pleinement et intensément vivant, ici et maintenant.

Contrairement aux disciplines dites thérapeutiques, la Biodanza ne s’attarde pas aux problématiques, déséquilibres ou dysfonctions de l’individu. C’est plutôt en stimulant la partie saine, lumineuse de l’être, en favorisant le développement de nouveaux potentiels et en nourrissant la pulsion de vie propre à tout être vivant qu’elle provoque une transformation merveilleuse dans la réalité de ceux et celles qui la pratiquent.

Réhabiliter l’élan vital, retrouver le chemin de l’expression spontanée, récupérer notre habileté à être en lien avec les autres, reprendre contact avec nos instincts et les moduler avec affectivité et sensibilité, développer un mouvement plein de sens et redonner au mouvement sa dimension affective, voilà ce que propose la Biodanza.

Potentialités génétiques et lignes de vivenciaNous naissons porteurs d’une infinité de potentiels génétiques. Selon les milieux familiaux et sociaux où nous évoluons, certains potentiels se développeront tandis que d’autres resteront inexprimés. Ces influences du milieu, que l’on nomme écofacteurs, déterminent donc la tangente que prendra notre personnalité et la façon dont nous aborderons la vie. De plus, selon le créateur de cette approche, ces potentialités humaines se développeront en suivant cinq grands courants d’expériences, qu’il nomme lignes de vivencia : la vitalité, la créativité, la sexualité, l’affectivité et la transcendance.

La séance de Biodanza se veut un bombardement d’écofacteurs positifs favorisant le développement de potentialités jusque-là inexprimées. Elle propose d’explorer ces cinq lignes de vivencia en toute liberté dans un contexte sécuritaire : le groupe. En effet, la Biodanza ne peut se pratiquer sous forme individuelle. Elle est essentiellement une discipline de groupe. Le groupe, selon Rolando Toro, constitue un environnement enrichi favorisant l’accélération des processus d’intégration. La Biodanza nous invite à récupérer l’ensemble du champ des expériences humaines, à les intégrer, et à, ainsi, devenir plus pleinement nous-mêmes, plus vivants, plus vibrants.

C’est par des exercices en musique, des situations de rencontres, des espaces d’expression et d’intériorisation que la Biodanza nous amène, progressivement, à nous libérer de nos conditionnements pour retrouver le plaisir simple et intense d’être soi, d’être vivant. Chaque cours, chaque atelier, se veut une cérémonie de célébration de la vie, un retour à l’état d’enchantement, de ravissement, au sens du merveilleux et du sacré, au plaisir d’être en vie.

Joyeuse et ludique, la Biodanza est une discipline non verbale et non analytique. Durant la séance, la parole cède sa place, l’espace s’ouvre au silence, à l’émotion, à de nouvelles formes de communication. Elle nous propose de sentir avant de réfléchir, d’écouter les messages profonds de notre être et de les utiliser comme moteur de nos actions et de nos choix.

Autrement dit, la Biodanza est une fantastique invitation à devenir des porteurs(euses) de vie, à retrouver le bonheur profond et vrai de sentir et de profiter sans réserve de cette vie qui nous habite, qui nous entoure, que nous sommes.

Progressivement, marcher hors des pudeurs apprises et accepter de vivre chaque instant avec sa pleine charge de sensations, de ressentis, de sentiments. Honorer la dimension sacrée de la vie en retrouvant le plaisir du mouvement naturel et laisser ce plaisir recréer les chemins qui mènent vers notre liberté, vers notre capacité à être nous-mêmes, avec l’autre, avec et en ce monde autour de nous. Consentir, con-sentir, sentir avec, unir notre sensibilité à cette force de vie et dire oui! S’offrir la pleine permission de vivre de tout son cœur et de tout son corps. Non plus à corps perdu, mais bien à corps retrouvé. Danser et conjuguer nos libertés pour multiplier tous nos possibles à être et laisser naître au plus profond de nous la douce ivresse de la vie qui se déploie… Voilà l’essence de la proposition!

Tant de choses restent à dire sur cette magnifique approche et… la Biodanza, c’est avant tout une expérience à vivre. Au plaisir de danser avec vous!

La PNL, pour comprendre la différence

Le cerveau fonctionne un peu comme un ordinateur.  Nos sens (visuel, auditif, kinesthésiques, senti, émotions) sont des capteurs d’information que le cerveau utilise pour se faire une idée du monde.  La réalité est identique pour chacun, mais chaque personne s’en fait une représentation à partir du sens avec lequel est le plus à l’aise et habile et ce sont ces informations et ces perceptions qu’elle va transmettre pour décrire comment elle perçoit le monde autour d’elle.  Et dès ce moment, elle nous parle d’elle.

Une personne davantage visuelle remarquera les couleurs, les formes, l’apparence.  Elle aimera prendre des photos.  Elle dira « votre visage m’est familier ».  Une autre, davantage auditive, sera sensible aux sons, aux bruits, aux conversations.  Ce qu’elle entend dire des gens, des choses, des événements est plus important.  Elle dire « votre nom me dit quelque chose ».  Quelqu’un de plus kinesthésique sera frappé par les odeurs, les goûts, les sensations ou aimera l’activité.  Cette personne a besoin de prendre contact avec le monde.  Elle dire « j’ai l’impression de vous avoir déjà rencontré » ou « cette rencontre me laisse une drôle d’impression ».

On est souvent embarrassé et incommodé par la différence dans la communication et on aura tendance à la juger plutôt qu’à la comprendre.  Alors, quels sont les avantages de reconnaître les différences?

Laissez-moi vous raconter cette anecdote, très éclairante pour ma fille et moi à l’époque où elle vivait encore à la maison.  J’arrive chez moi après le travail et ma fille est assise devant l’appareil de télé à écouter une émission.  Juste au-dessus, sur l’étagère murale, il y a un hibiscus que quelqu’un vient de m’offrir avec une immense fleur orange dont on ne peut manifestement manquer de remarquer la présence.  Je m’adresse alors à elle : « Comment trouves-tu la fleur, n’est-elle pas assez belle? ».  Elle me répond avec tout le sérieux du monde : « Quelle fleur? ».  Un peu abasourdie par sa réponse, je lui pointe du doigt la fleur à mes côtés.  « Oh, dit-elle, il y a une fleur! »  Je me dirige alors vers la cuisine pour préparer le souper et je l’entends maugréer de l’autre côté du mur « Est-ce qu’il va enfin finir, comme c’est fatigant ».  « Qu’est-ce qui est fatigant, dis-moi? »  « Mais cet annonceur de balle molle, tu ne l’entends pas, il n’arrête pas d’annoncer les joueurs qui s’avancent au bâton. »  J’en reste bouche-bée.  Elle entend la voix de l’annonceur qui lui provient du parc à deux coins de rue de chez nous (alors que moi je n’entends rien) tout en écoutant son émission préférée, mais elle n’a rien vu de la fleur!!!

À partir de ce moment-là, on a commencé à s’amuser de nos différences plutôt qu’à les juger.  J’ai compris pourquoi étant davantage auditive, elle trouvait pénible le bruit que je faisais avec les portes d’armoire le matin en préparant mon petit déjeuner et elle a compris pourquoi, en bonne visuelle, je remarquais tout ce qui traînait dans la maison alors qu’elle n’y voyait rien.  À partir de ce moment-là, nos rapports ont pris un autre tournant.  On peut observer ici que ce qui est important ou évident pour l’un ne l’est pas pour forcément pour l’autre et cela n’a rien à voir avec une question de mauvaise volonté.  C’est simplement une affaire de préférence établie à partir de nos sens.  Si je reconnais les préférences de l’autre, il devient beaucoup plus facile et efficace de donner l’information à l’autre de la façon qui lui sied le mieux.

Conséquemment, j’ai plus de chance de plaire à ma fille en lui achetant un disque laser à sa fête qu’une peinture.

On peut imaginer la valeur unique pour un enseignant de reconnaître ces préférences chez un élève.  Un professeur davantage visuel qui passe son temps à écrire l’information au tableau et à donner l’information sous forme d’images ne comprendra pas pourquoi, après un certain temps, il perd l’attention des enfants auditifs et ne comprendra pas non plus l’agitation des enfants kinesthésiques qui ont besoin d’expérimenter pour apprendre.  Cet enseignant pourra croire à tort que l’enfant n’est pas intelligent ou pas intéressé et c’est ce que l’enfant finira par croire lui-même, alors que la méthode d’enseignement ne le rejoint tout simplement pas dans son mode préférentiel d’apprentissage.

J’aimerais vous partager une autre anecdote pour les parents qui aimeraient encore mieux rejoindre leurs enfants.  Une dame me confiait qu’elle désirait depuis longtemps passer une heure seule en compagnie de son fils.  Mais aussitôt qu’elle venait pour lui parler de façon un peu plus proche, celui-ci s’éloignait pour aller faire autre chose et elle se désespérait de ne jamais pouvoir avoir ce moment d’intimité avec lui.

Un jour qu’il était assis à la cuisine en train de faire un peu de construction, elle l’a observé de l’autre côté de la table et résistant cette fois-ci à l’envie de lui parler, pour éviter qu’il ne s’enfuie, elle décida d’aller chercher un tricot et de s’installer à l’autre bout de la table avec lui.  Que croyez-vous qu’il s’est passé?  Son fils est resté à la table avec elle à travailler pendant une heure.  A-t-elle atteint son objectif?  Étaient-ils en rapport?  Oui, sans l’ombre d’un doute. Mais il a fallu qu’elle ait la flexibilité de faire autrement pour rejoindre son fils alors qu’il aurait été beaucoup plus naturel et facile de parler.

Tout est question de but et de ce que l’on est prêt à faire pour l’atteindre.  La PNL nous rend davantage attentif aux différences et aux moyens à prendre pour maximiser le rapport entre les êtres et faciliter la communication.

En adaptant vos attitudes, et avec les connaissances appropriées, vous pouvez atteindre des résultats inespérés en très peu de temps, que ce soit dans votre milieu familial ou professionnel,.  Mais il faut y mettre un peu d’effort.  L’excellence dans la communication, cela s’apprend.  La satisfaction et les résultats que vous en retirerez à tous les niveaux de votre vie dépasseront de beaucoup l’investissement en temps et en argent que vous y mettrez.  Prenez soin de vos communications en 1998, elles vous le rendront bien.

Bonne année 1998.

Leçon d’âne ou d’âme?

Longtemps considéré comme le cheval du pauvre, accablé de toutes sortes de termes disgracieux, disparu de nos campagnes par manque d’intérêt envers lui, l’âne fut longtemps le mal-aimé des campagnes.

Depuis des millénaires, l’âne fait partie de la vie quotidienne des hommes. Il a et contribue encore au développement économique de certains pays (exemple la Somalie), il a été un travailleur important dans les mines et en zone rurale, il fait partie des symboles bibliques, a inspiré de nombreux poètes, etc.

Connaît-on vraiment cet animal en voie de disparition au Canada et au Québec?

La réponse est non bien entendu. Observez l’âne : des pattes bien ancrées sur le sol terrestre et de grandes oreilles dressées vers le ciel. Pour mieux vous entendre? Pas forcément… Les ânes sont en harmonie avec l’énergie terrestre et leur taux vibratoire est très élevé, l’âne viendra naturellement à la rencontre de votre âme.

Par méconnaissance, les gens vous diront qu’un âne est buté. L’âne cherche à comprendre avant d’agir. Il n’est pas impulsif et a besoin d’analyser les situations, de sonder la personne en face de lui, d’évaluer la capacité, votre capacité. Avant de vous accorder sa confiance, un âne vous obligera à travailler avec lui, il testera vos réactions. Quand le travail avec un âne se fait sur une base de respect mutuel et de communication, il est étonnant de voir à quel point l’âne peut donner au niveau affectif et émotionnel.

Dans nos sociétés, nous encourageons l’exercice physique et la marche est une des activités les plus populaires. Facilement accessible et ouverte à tous les groupes d’âges, la marche permet de dérouiller nos articulations. L’utilisation d’un âne en randonnée a certains avantages.

Tout d’abord d’un point de vue pratique, l’âne (équidé au dos courageux) va porter votre matériel de randonnée et soulagera ainsi votre dos. D’un point de vue relationnel, l’âne est un animal émotif et sensible qui va « sonder » votre âme. C’est un animal doux et calme, qui adore travailler avec l’homme, le susciter dans sa communication verbale et physique. Il n’aura aucune difficulté à comprendre vos peines, vos souffrances, votre état physique et il se fera un devoir de communiquer avec votre âme (au niveau vibratoire bien sûr) pour la soulager. Votre randonnée deviendra alors une marche de santé thérapeutique!

C’est une des raisons pour lesquelles, l’âne est utilisé en « asinothérapie » avec les personnes souffrant de troubles de comportement ou d’handicaps physiques, les personnes malades ou encore en réinsertion. Et pour le public en général, l’âne est une source de ressourcement à découvrir.

En Europe, cette activité populaire et de tourisme vert a énormément gagné en popularité et a permis la revitalisation de plusieurs villages.

Leçon d’âne ou d’âme? Une seule lettre différencie les deux, c’est peut-être la raison pour laquelle l’âne amène notre âme à se questionner sur nos émotions, valeurs et engagements sociaux. Un beau moment à partager seul, en famille ou en groupe en compagnie d’ânes!

Le toucher et le massage

Tout humain a un besoin vital de toucher et d’être touché. Le toucher, c’est une expérience, c’est prendre contact. Juste à l’énoncé du mot « toucher », le mot peut être accueilli comme un ami ou comme un ennemi. Il se présente à nous en quelques minutes inoubliables ou peut nous alourdir de quelques secondes pénibles où nous nous sentons envahi, tout cela dépend de notre expérience de vie. Dans le toucher, nous apportons l’ensemble de nos expériences et c’est le reflet de cette mémoire qui nous habite. Plein de secrets sont enfouis dans notre peau qui est messagère de tout un vécu psychologique, émotionnel et spirituel. Elle est le siège des sensibilités.

Le plus important de tous les sens est le toucher, mais il n’est pas nécessairement celui que l’on privilégie. Il est un moyen de sentir, de découvrir et d’apprendre tout au long de notre vie. La signification que l’on donne au toucher dépend du vécu de chacun, de sa culture, de son éducation, de la religion. Il est une forme de langage, un moyen de communication. Il est le premier langage que l’on utilise pour communiquer avec l’enfant, lui exprimer nos sentiments et lui montrer qu’il est aimé. On sait que sans toucher et affection, les enfants se laissent mourir. Nous ne pouvons pas ne pas agir et réagir au toucher parce qu’il nous implique dans la communication avec l’autre.

Sous forme de massage, le toucher aide les gens à prendre conscience de leur corps outre le bien-être corporel qu’il apporte, il peut être un véritable travail sur soi. Il est un moyen d’équilibre et de bonne vitalité du corps au-delà de l’être. Il procure détente et bien-être; soulage les tensions musculaires; améliore la circulation sanguine; stimule le système lymphatique; aide à éliminer les toxines; stimule l’énergie de la personne; contribue à réduire le stress; à apaiser le système nerveux; à prévenir la maladie et à améliorer notre état de santé. Le massage est un excellent complément qui permet d’améliorer notre qualité de vie en créant une harmonie et une paix intérieure tout en favorisant la prise de conscience et l’écoute de soi. Il doit être pratiqué avec écoute et respect de la personne, de ses croyances, de sa pudeur, de son corps. Grâce au massage, le toucher redevient un formidable instrument de connaissance de soi, de dialogue et de bien-être intérieur. Les gestes faits avec respect, attention et chaleur s’inscrivent dans le corps, dans la peau et dans le cœur de chaque être. L’art du toucher est de développer le contact juste, le mouvement juste et l’intention juste. La stimulation par le toucher permet au corps et à l’esprit de se débarrasser de ce qui l’encombre car on dit souvent « ce qui ne s’exprime pas s’imprime ». Détendre le corps, c’est apaiser l’esprit.

Plus qu’une technique, il faut ajouter toute la profondeur du ressenti. Il faut lier la pratique du massage et l’ouverture du cœur et pour aller vers cette ouverture du cœur, il y a de multiples chemins possibles. Faire cet apprentissage par le massage, c’est choisir de renouer avec la vie qui palpite dans nos mains, sans intermédiaire autre que la chaleur de notre présence et la bienveillance de notre toucher. Accueil, chaleur, confiance, respect, don de soi font la qualité du massage offert par le massothérapeute. Peu importe la technique de massage utilisée, le plus important est la qualité du toucher.

Dans la vie d’aujourd’hui où la majorité des gens vivent du stress, il est de plus en plus important de prendre du temps pour soi. Il faut redécouvrir ce sens du toucher qui est un peu oublié.

Consciente de l’importance du toucher dans ma pratique comme thérapeute, je vous dirais que j’écoute avec mes mains et que je touche avec mon cœur. Le massage est un espace de communion et de communication pour apprivoiser le moment présent. Je vous dirais « osez aller vers l’autre, osez recevoir ». Le plaisir d’être touché a déjà une valeur thérapeutique en soi.

La paix de l’âme et le cheminement professionnel

Dans nos sociétés occidentales nourries par la compétition et la concurrence, la tendance est de croire que l’on est ce que l’on fait. Or, dans la vie, tout est changement, et cette impermanence se reflète en nous et en dehors de nous. Dans un siècle de grands bouleversements, comment rester en contact avec soi tout en s’adaptant à ce que la vie nous offre pour évoluer, personnellement et professionnellement?

Quel que soit le domaine dans lequel on travaille, on retrouve ces questionnements : j’aimais mon travail, mais c’est fini, que vais-je devenir? Ou bien, je n’aime pas mon travail, je l’endure et que puis-je faire d’autre, même si j’en change? Dans ces interrogations opposées, la question d’identité reste au centre du sujet : qui suis-je en dehors de l’adversité de ma vie… professionnelle?

Accepter son identité, c’est prendre l’engagement de se reconnaître dans chaque situation, avec humilité et compassion. C’est le moyen d’avoir du pouvoir sur soi et ça change bien des choses, car on va chercher les réponses à l’intérieur de soi, pas à l’extérieur.

Pour ma part, j’ai bien longtemps pensé que j’étais ce que je faisais, et comme je n’aimais pas mon travail, j’étais malheureuse. Je m’identifiais à mon malheur, j’avais honte de moi et une question me revenait sans arrêt : « où est ma place? » Désespérée de ne pouvoir éprouver un sentiment d’accomplissement qui me fasse passer du rôle de victime « qui subit ce qu’elle fait » à celui d’adulte « qui a du pouvoir » sur ce qu’elle souhaite faire, j’errais dans des énergies négatives attirant inévitablement des expériences exténuantes et destructrices. Puis, un jour, j’ai décidé de travailler d’arrache-pied sur moi, autant que pour les autres. Ainsi… ma vie a changé.

Être dans sa voie, comprendre intrinsèquement ce que l’on doit faire ici sur terre, quel bonheur! Bye bye dualité, me direz-vous alors? Non, les doutes quand tout ne roule pas comme on le pensait, les remises en question face à la difficulté de changer de chemin sont là aussi… Et là on se dit : « Encore? ». Oui encore, mais pas pour les mêmes raisons car on avance, on chemine et ces questions valident ou infirment si oui ou non nous voulons poursuivre dans cette voie. Le talent, c’est du génie plus du travail et un changement d’ADN ne se fait pas en 24 heures, ce sont des milliers de cellules qu’il faut reconstruire.

En quête ou sur notre chemin, l’adversité est là pour valider notre foi en nous-mêmes. Cela implique de regarder les deux côtés de la médaille de la même pièce que nous sommes. Pourquoi? Parce que ça n’est pas en regardant uniquement vers la lumière que l’on va vers la lumière, c’est aussi en parlant avec le démon qui est en nous que l’on se propulse vers le rayonnement. Comme dans le Tao, dans la partie blanche il y a un point noir et dans la partie noire il y a un point blanc. Les deux participent à notre évolution. Dans la turbulence, le défi est de continuer à croire en soi, donc à s’aimer. Et l’un de nos plus grands outils, c’est la communication avec notre démon intérieur, qui nous balance d’une porte lumineuse à une porte noire sans entrer ni dans l’une ni dans l’autre, pour nous installer dans une zone grise appelée « mal-être » ou souffrance.

Alors, maintenant, plutôt que de fuir ce consciencieux travailleur de la noirceur qui me dévalorise, je lui parle et je l’écoute, parce qu’il en a besoin et moi aussi. Ainsi, je le démystifie, je l’exorcise.

Car ce que nous souhaitons par-dessus tout, c’est trouver un sens à ce que nous faisons, profondément, à l’intérieur de nous. Si ce que je fais à un sens pour moi, même dans un environnement chaotique, je m’installe dans un espace à l’intérieur de moi qui a un axe que je définis en fonction de mes priorités et de mes propres valeurs. Ça s’appelle la paix intérieure et ça n’a pas de prix.

L’art de la séduction

Le printemps vient bientôt cogner à nos portes et on commence à sentir ce petit quelque chose qui s’éveille et qui nous rend léger, ouvert aux autres ainsi que le goût de se sentir vivant et désirable. Nous éprouvons l’envie de nous rapprocher de l’autre en le séduisant, que nous soyons célibataires ou en couple ce phénomène est présent.

La séduction est un jeu, une danse que nous faisons avec l’autre. La séduction est un art qui réside dans l’élaboration de stratégie pour amener l’autre à répondre à son besoin. L’aspect esthétique et la physiologie de l’autre est importante dans la séduction. Il y a certains aspects dans le corps de l’autre qui attire notre œil, qui répond à nos codes d’attraction. C’est souvent notre premier contact vers l’autre.

Voici quelques notions importantes à mettre en place pour réussir notre pas vers l’autre :

  1. Identifier son besoin

Qu’est-ce qui nous motive à vouloir aller vers l’autre, à nous intéresser à l’autre. Nous voulons répondre à quel besoin? Est-ce un besoin affectif, c’est-à-dire que j’ai le goût d’une rencontre amoureuse, d’échanges et de partages tendres et romantiques, de tendresse et d’écoute. Ou c’est plutôt, de répondre à des besoins génitaux comme des relations sexuelles ou de contacts sexuels avec l’autre.

  • Observer l’autre

En observant l’autre, cela va me permettre de recueillir des informations qui vont m’aider à identifier la stratégie à mettre en place pour que l’autre ait le goût de se rapprocher de moi, en le séduisant.

  • Élaborer une stratégie

Nous allons utiliser des stratégies de séduction qui sont positives et invitantes pour l’autre, afin de répondre à notre besoin. Ceci peut se faire par l’utilisation de mots, de gestes, de mimiques du visage tout en jouant avec les distances corporelles. Souvent cela commence par un échange de regard, un sourire car en souriant nous faisons preuve d’ouverture.

Nous allons nous montrer désirable par : le haut du corps pour répondre à des besoins affectifs, le bas du corps pour répondre à des besoins génitaux. Notre posture va être droite et nous allons jouer avec des mouvements, qui vont amplifier notre féminité ou masculinité.

Notre façon de communiquer avec l’autre va être ouverte car nous voulons que l’autre s’intéresse à nous.

Voici quelques points à retenir pour démarrer une conversation

De quoi peut-on parler?
Aborder des sujets simples et légers même s’il s’agit de clichés comme le temps qu’il fait. Il n’est nullement nécessaire d’avoir un sujet de conversation ultra brillant pour débuter.
Parlez de ce que vous avez en commun avec l’autre.
Parlez de ce qui vous unis : les amis qui vous ont présentés, le bar, le cours que vous suivez ensemble, la destination touristique, le restaurant, le film, …
Parlez de vos passe-temps favoris, de sports, de voyages, d’animaux, de l’actualité, d’histoire, de l’art, de la nature, …

Adoptez un style léger et plutôt humoristique. Et tout cela avec le sourire dans la voix.

Montrez-vous intéressé à connaître davantage la personne. Posez-lui des questions ouvertes et utiliser l’information qu’elle vous a transmise.

Rappelez-vous que lorsque la glace est brisée et que l’autre personne semble intéressée à vous parler, il est important de procéder graduellement et ne pas tout dévoiler de soi au premier rendez-vous.

Donc, qu’est-ce que je vais développer chez moi pour répondre à mes besoins en fonction de ma démarche, de mes comportements, de mon apparence, de mon odeur afin de me rendre aimable et désirable aux yeux de l’autre?

Et quand nous abordons l’autre, nous aimerions savoir si elle est sincère avec nous ou si elle est en train de nous raconter des histoires. La meilleure façon de savoir si notre approche a porté fruit, c’est d’observer ses réactions à nos propres gestes : elle va faire les mêmes gestes que nous, donc une réponse en écho (un synchronisme corporel).

Souvent la réponse est inscrite dans son regard, donc il faut que nous observions l’ensemble de son comportement : ce qu’elle dit et ce que son corps dit (verbal et non verbal).

Est-elle en train de nous jeter un regard? De nous sourire? Répond-t-elle à nos questions? Nous avons l’impression qu’elle nous écoute quand nous lui parlons et elle nous donne de l’information sur elle-même. Nous pose-t-elle aussi des questions? Cligne-t-elle des paupières et la tête part-elle dans la direction du regard?

Si vous répondez oui à ces questions, c’est qu’elle est intéressée à vous.
Bonne chance

L’interprétation des rêves

Les rêves nocturnes font partie de notre vie depuis la nuit des temps, et s’ils ont traversé autant de milliers d’années, c’est qu’ils ont sûrement une certaine importance bien qu’il y ait des gens qui disent ne jamais rêver. Eh bien, ça n’existe pas des gens qui ne rêvent pas. Il faut plutôt dire que ces personnes ne se rappellent pas de leurs rêves, car tout le monde rêve. Des recherches en laboratoire l’ont prouvé. D’ailleurs, lorsqu’on empêche une personne de rêver, il s’ensuit des troubles de comportement, voire de santé. On peut alors dire que les rêves jouent un rôle d’équilibre de la psyché humaine. Les rêves sont en quelque sorte une soupape de sécurité qui permettent au rêveur de libérer le trop-plein. Mais ça ne s’arrête pas là.

Les rêves se manifestent généralement à la toute première étape du sommeil qu’on appelle aussi le sommeil paradoxal. Le cerveau émet alors des ondes alpha. C’est l’étape du sommeil la plus rapprochée de l’état d’éveil. Puis, le dormeur s’enfonce dans un sommeil de plus en plus profond. Il passe de la phase -1-, puis descend en -2-, et en -3- jusqu’au stade -4-, le sommeil profond, l’étape du sommeil où le dormeur récupère le plus. Et il remonte (si on peut dire ainsi) jusqu’à l’étape -1-. Un cycle (1-2-3-4-3-2-1) peut varier de 10 minutes à plus d’une heure. Ça dépend du degré de fatigue physique, mentale ou émotive de la personne. On peut donc conclure qu’il y a plusieurs cycles dans une nuit de sommeil de 7 ou 8 heures et que le dormeur passera plusieurs fois par la phase -1-, l’étape des rêves. Les rêves qu’on fait dans les premières heures du sommeil sont généralement de très courte durée, le corps cherchant à retourner le plus tôt possible en sommeil profond afin de récupérer davantage. On se souvient plus facilement des rêves qui se manifestent le matin lorsque le corps s’est reposé. Ceci-sous-entend que lorsque le réveille-matin vous tire du sommeil et que vous n’avez pas souvenir d’un rêve, c’est parce que vous vous trouvez alors dans un autre stade de sommeil que la phase -1-. Votre corps a besoin de continuer sa récupération.

À part l’état de profonde fatigue du dormeur, il y a d’autres raisons qui expliquent qu’un individu ne se souvienne pas de ses rêves et très souvent, c’est parce qu’il ne veut tout simplement pas s’en rappeler. Il ne croit pas à leur importance, aux multiples fonctions du rêve. Il existe certaines personnes qui se sentent menacées par l’absence de contrôle qui est propre au sommeil alors qu’on est sourd, aveugle, paralysé, soit prisonnier de son corps. Ce n’est pas un défaut, c’est un mécanisme de défense. Autre raison : ce que le dormeur consomme. L’alcool et les médicaments ont une influence sur la chimie du cerveau et par conséquent sur les cycles du sommeil. Puis il y a le fait que l’individu n’a pas besoin de se rappeler de ses rêves. Son cheminement personnel lui donne une pause. À certaines étapes de la vie, l’esprit et le corps demandent un temps de répit, ce qui est très sain en soi. Il y a donc plusieurs raisons qui expliquent qu’on ne se souvienne pas de ses rêves.

Il existe divers outils qui permettent à un individu de s’entraîner à rêver et le plus simple de tous (qui se veut en même temps le plus accessible) est de s’allouer un temps de repos en milieu d’après-midi, un petit somme d’une demi-heure sur le divan, comme on dit. Le cerveau sait d’avance que le corps dispose de peu de temps pour récupérer. Il demeurera alors en sommeil léger. D’ailleurs, la plupart d’entre nous avons déjà expérimenté la situation suivante : on est étendu sur le divan ou dans un lit, tout habillé. On sait que l’on rêve et en même temps on peut entendre ce qui se passe dans la maison. C’est là une preuve que la phase -1- est la plus rapprochée de l’état d’éveil. Le rêve qui se manifeste alors est de la catégorie des rêves réels.

Il existe effectivement de nombreuses catégories de rêves. À part les rêves réels qui se confondent avec l’état d’éveil, il y a les rêves lucides, où le rêveur a l’impression d’être à l’extérieur de son corps. C’est la même sensation que celle obtenue lors des régressions dans les vies antérieures. Toutefois, les gens ont tendance à associer ce type de rêve à l’état de décorporation que l’on connaît lors des voyages hors-corps. Ce n’est pas le cas puisque la conscience est toujours à l’état d’éveil et que l’esprit du rêveur est toujours à son poste. Puis, il y a la catégorie de rêves prémonitoires qui sont des messages en provenance de l’au-delà. Ils annoncent un événement heureux ou malheureux qui va se produire.

La catégorie des rêves compensatoires a tendance à déranger. C’est le genre de rêve où le dormeur se permet des choses qu’il ne ferait jamais à l’état d’éveil. Un exemple : le dormeur se trouve dans une situation où il a des relations sexuelles avec une autre personne que son épouse alors que cette pensée ne lui a jamais traversé l’esprit. Au moment du réveil, il se sent bouleversé, il se sent coupable. Et pourtant, il ne devrait pas. Les rêves compensatoires méritent une attention très particulière, car ils ont pour but de libérer, et ces rêves à caractère sexuel indiquent généralement que le rêveur ne réussit pas à canaliser son énergie sexuelle, au même titre que toute autre source d’énergie. Alors, de grâce, cessez de vous sentir coupable. Il s’agit d’un mécanisme d’évacuation normal que le corps utilise pour faire le vide.

On pourrait aussi parler de la catégorie des cauchemars, des rêves d’archétypes, des rêves récurrents, etc., mais il faudrait encore plus d’espace. Disons qu’on va s’en tenir à de l’information générale pour le moment. Si vous cherchez à mieux comprendre la signification de vos rêves, ayez toujours un crayon et du papier près de votre lit. L’idéal serait d’avoir une petite enregistreuse. Transcrivez tout dans un cahier. Vous comprendrez alors, avec le temps, pourquoi tel ou tel symbole revient souvent de même que les émotions qui se rattachent à chacun de vos symboles. Et dans cette quête de compréhension, évitez les formules toutes faites de certains auteurs parce que votre propre schéma de symboles change avec les années. Faites-vous confiance, et, bonne nuit, beaux rêves.

La mémoire d’un chat

« Le soi ne peut être atteint par le faible ni par la mollesse ni par une ascèse imprécise. » Mandak Upanishad

Nous sommes récemment déménagés dans l’Ouest d’Ottawa. On y a découvert une région accueillante, des gens sympathiques et avec eux, leurs multiples animaux domestiques. J’ai toujours aimé les animaux, reconnaissant en eux une possibilité de communication simple et attendrissante. Devant notre maison se trouve une gentille dame qui accueille tous les chats errants qu’elle rencontre. Ses chats viennent nous visiter librement, régulièrement.

Cependant, l’un d’eux, jeune, vif et en santé, un joli chat noir, manifeste un comportement étrange : lorsqu’on l’appelle, il s’approche avec réticence et maintient une distance d’au moins 20 pieds. Et si l’on tente de l’approcher, il s’enfuit à toute vitesse. Pourtant lorsqu’il maintient selon lui une distance respectable, et qu’on lui parle, il se frotte sur les objets environnants, recherchant de la tendresse; une tendresse qu’il n’obtiendra peut-être jamais.

Je ne pus m’empêcher de faire un parallèle avec un principe important de la merveilleuse philosophie de Patanjali (sur la science du yoga) : les sanskars. Selon le yoga, les sanskars sont des mémoires, tendances ou habitudes, conscientes ou non, profondément ancrées dans notre mental.

L’objectif du yoga est de parvenir à saisir la présence de cette mémoire et son effet sur notre existence, dans le but de la purifier, de la transformer. Ceci nous permettant de vivre une existence fondée sur la liberté et sur l’émancipation, une vie comblée d’amour et de satisfaction.

Ce chat n’a pas la capacité analytique de l’esprit humain, et il demeurera probablement sous le joug de ses sanskars. Cependant la voie introspective du yoga illumine ces tendances de la lumière de l’introspection. La méditation nous mènera vers un temps où nous serons prêts à faire de grands pas vers la liberté de vivre. En effet, il y a au cœur de tous et chacun une aspiration d’universalité, un désir d’émancipation et de paix intérieure. Mais il n’y aura pas de paix intérieure si nous tentons de fuir la vie, si nous nous cachons derrière des idées même très spirituelles sans parvenir à incarner calme, respect, responsabilité, amour, universalité et compassion.

Lorsqu’un individu débute la pratique de la méditation, il passera par maintes phases, certaines comblées d’enthousiasme, certaines comblées d’observation. Tant que nous ne faisons pas les pas nécessaires à notre évolution, les Écritures nous préviennent que nous devrons revivre les mêmes situations, jusqu’à ce que nous puissions faire ce pas vers l’avant, vers notre objectif ultime qu’est unité et conscience. Si l’on décèle en nous des peurs et des résistances, nous voilà de nouveau sous l’emprise des sanskars, résidus dans la mémoire d’un passé qui n’existe plus, mais que nous emportons avec nous, et réanimons constamment. Le yoga insiste donc sur la flexibilité non seulement physique mais mentale. Il nous lance un grand défi, celui d’accepter, de pardonner et d’avoir l’immense courage requis pour évoluer, pour être vraiment soi-même. Et s’il le faut, d’abandonner un passé qui n’existe plus que dans notre mémoire.

Un autre éminent objectif du yoga est d’aller par tous les moyens possibles au-delà des illusions créées par le monde. Malheureusement, souvent ce principe est mal compris, et l’on perçoit des individus qui rejettent le monde en le qualifiant d’illusoire. Je crois qu’il s’agit bien au contraire de se libérer de l’illusion, car un esprit clair est libre de complexité, il accueille l’existence avec tendresse et compassion. Il y a en nous un sens intuitif du fait que nous sommes déjà libres, malgré la cage illusoire des complexités mentales qui nous assujettissent. Un effort dans la pratique mène graduellement vers une grande libération. Plutôt que d’être le sujet impuissant d’une profonde complexité, comme ce joli chat noir l’est, nous avons la capacité de raisonnement nécessaire à notre émancipation. Unies à une ascèse régulière, ces réflexions vont engendrer une plus grande conscience et liberté. En effet, une méditation quotidienne mène aux perspectives adéquates à la transformation.

Nous avons tous des choix multiples à faire durant notre vie. Il est sage et essentiel d’avoir comme objectif de pardonner à ceux qui nous ont blessés, de choisir de vivre avec liberté, de choisir d’aimer et de respecter notre propre vie et celle de ceux qui nous entourent, car rien d’autre ne nous satisfera véritablement. C’est alors que notre objectif de vivre une spiritualité intégrée sera atteint. Notre plus grande richesse sera alors fondée sur un esprit tranquille.

L’imaginaire, un outil intuitif et thérapeutique accessible à tous!

Les guérisseurs intuitifs pratiquent l’intuition sans aucun support : aucune carte, aucun pendule, aucun artifice. L’intuition est utilisée pour élargir notre compréhension de nous-mêmes et pour favoriser la santé. On affirme souvent que l’intuition est un don, mais si elle était accessible à tous? Et si l’imaginaire en était le principal ingrédient?

Après avoir appris à développer mon intuition et des techniques de travail énergétique auprès de guérisseurs, je me disais que si j’étais devenu intuitif, c’était que quelque chose me le permettait, quelque chose de normal, accessible à toute personne. C’est alors que je compris que l’imaginaire est doté d’une extrême intelligence.

Illettrés de l’imaginaire, nous avons oublié que cet univers est un langage permettant de communiquer avec l’intelligence universelle qui anime toute chose. Pour retrouver ce langage, je propose une approche intuitive originale que je nomme l’Écoute Imaginaire. L’écoute dont il est question ici se fait avec notre cœur et elle permet d’élargir notre compréhension de nous-mêmes et des autres. L’écoute permet aussi d’équilibrer les énergies qui perturbent le champ d’énergie. Mais comment développer ces habiletés? Voici quelques notions qui permettent de mieux comprendre comment l’imaginaire favorise le développement de l’intuition et s’avère un outil essentiel pour équilibrer les énergies vitales.

Votre corps vous parle, écoutez-le!
L’imaginaire est d’une simplicité infantile et est accessible à tous. Il permet de quitter la référence rationnelle pour découvrir un nouveau langage qui utilise les sens visuel (images), auditif (voix intérieures) et du toucher (sensations) pour communiquer avec nous. Supposons que vous ayez un désordre du foie. Pourquoi ne pas utiliser votre imaginaire pour communiquer avec lui? Vous pourriez par exemple percevoir votre foie comme un ballon crevé. Votre rationnel pourrait alors être tenté d’interpréter ce que vous percevez. Par exemple, vous pourriez attribuer l’image du ballon à vos habitudes alimentaires. Piège! Vous venez de couper la communication avec l’intelligence qui anime votre foie. Que faire pour rétablir la communication? Vous devez d’abord accepter que la représentation imaginaire de votre foie a un message à vous transmettre. Et oui, votre imaginaire est intelligent, immensément intelligent. Il suffit d’oser lui faire confiance pour le découvrir.

Poursuivons notre exemple. Vous pourriez vous adresser à l’image du ballon crevé et lui demander quel est son message. Une image de vous dans un état d’impuissance pourrait alors surgir dans votre imaginaire. Vous pourriez aussi ressentir une violente douleur au foie ou encore entendre une voix vous dire que vous êtes perdu. Il serait facile de vous identifier à l’émotion que cela génère et perdre contact encore une fois avec votre foie. Une bonne communication requiert d’adopter un rôle de témoin actif et de faire confiance à la volonté de communiquer de l’imaginaire. Comment? Vous pourriez poser d’autres questions à la manifestation imaginaire afin d’approfondir votre compréhension de son message. Par exemple, vous pourriez demander à l’image d’impuissance quelle est sa raison d’être. Une voix pourrait vous répondre que vous êtes découragé car vous êtes trop empressé de concrétiser vos projets. Elle pourrait aussi vous dire de prendre votre temps, faire un horaire, planifier. Bravo ! Vous avez réussi à communiquer avec votre foie et à prendre conscience de ses besoins.

Rétablir les voies de communication
Après avoir appris à communiquer avec votre corps par le biais de l’imaginaire, vous pourriez aller un peu plus loin et intervenir sur les déséquilibres que vous percevez dans l’imaginaire, et ce, afin de rétablir l’harmonie. Ces perturbations affectent la circulation d’énergie et sont le reflet de pensées et d’émotions que vous n’avez pas su entendre. Pour rétablir l’équilibre, vous devez accepter que l’imaginaire est créateur et qu’il peut créer dans l’immédiat tout ce qui est nécessaire pour harmoniser votre corps. À mesure que votre corps trouve un nouvel équilibre, vous allez constater que de nouveaux messages se manifesteront à vous. Reprenons l’exemple du foie. Une voix intérieure vous dit que votre foie est rigide. Vous pourriez alors questionner votre foie afin de lui poser la question-clé : que puis-je faire pour t’aider? Aussitôt, votre foie pourrait vous communiquer qu’il souhaite que vous soyez plus doux avec lui. Vous pourriez alors décider d’utiliser votre imaginaire afin d’envoyer de la douceur vers votre foie.

Les multiples possibilités de l’imaginaire
Un jeu d’enfant, direz-vous?
Exactement. Le seul problème, c’est que nous sommes coupés de notre enfant intérieur et que nous avons appris à ne pas écouter notre sagesse intérieure. C’est pourquoi, nous devons retourner à l’école de l’imaginaire. C’est uniquement en étant bien encadré que l’on peut non seulement apprendre le langage de l’imaginaire, mais aussi à lui faire confiance au point d’arriver à communiquer avec tout : un organe perturbé, un événement de notre enfance ou de notre vie adulte, une relation interpersonnelle, des mémoires provenant d’autre vies, des énergies transpersonnelles se manifestant sous la forme de guides, etc. Avec un bon encadrement, on peut aussi apprendre à utiliser l’imaginaire dans un cadre thérapeutique afin de décoder les besoins d’une autre personne et de l’aider à rétablir ses propres voies de communication. Les possibilités sont pratiquement infinies.

Pour en connaître davantage, nous vous proposons « L’écoute imaginaire » et « Devenez intuitif ». tous deux publiés aux Éditions Quintessences, Vous pouvez aussi visiter le site internet : www.ecouteimaginaire.com.