Chaque petit geste compte

Notre demeure, c’est plus qu’une maison, c’est plus qu’un lieu où l’on pose la tête, c’est l’endroit où l’on se retrouve en famille ou entre amis, c’est notre cocon. Il faut en prendre soin pour assurer la qualité de vie de ses habitants. Les quatre murs ont aussi une façade extérieure et malgré qu’une fois à l’intérieur avec les rideaux fermés on l’oublie, notre maison fait partie d’une communauté. C’est donc dire que les gestes que l’on pose ont un impact sur notre noyau familial et sur les autres.

Comment améliorer alors la qualité de notre milieu pour notre famille et notre voisinage? Il s’agit de réunir le conseil de famille pour discuter des gestes à poser et des rôles de chacun. Tous les habitants du logement doivent participer sinon il y aura des tensions et du mécontentement.

Il faut ensuite établir une liste des gestes à poser pour améliorer notre environnement. Il y a plusieurs domaines d’intervention : les matières résiduelles, l’efficacité énergétique, les produits de nettoyage, de beauté et de lessive, les modes et produits utilisés pour l’entretien extérieur et intérieur, les matériaux de rénovation, les modes transport et les déplacements, la consommation de l’eau. Il est évident que l’on ne peut s’attaquer à tous de front, donc il faut choisir soit un domaine soit quelques gestes de chacun des grands domaines.

Les gestes peuvent aller du plus simple au plus complexe. Prenons l’exemple de l’eau : au plus simple réduire le temps de douche, cesser de faire couler l’eau pendant le brossage de dents; au plus complexe remplacer les toilettes de 13 L par des 6 L (à deux débits de jet différents c’est encore mieux.

L’efficacité énergétique : du plus simple, fermer les lumières quand on quitte la pièce, remplacer les ampoules incandescentes par des fluo compacts, réduire la température; au plus complexe, installer un chauffe-eau solaire ou l’eau chaude sur demande et des thermostats électroniques. Faire sécher les vêtements sur une corde à linge intérieure ou extérieure ne prend pas plus de son temps, il suffit d’avoir de l’organisation. Une brassée par soir plutôt que le lavage au complet en une fois libère beaucoup plus de temps qu’il n’y paraît à première vue, si chacun fait sa part. Enfin tout appareil (cafetière, etc.) qui a un petit voyant vert, bleu, rouge consomme de l’énergie. Très peu direz-vous, mais à 4, 5 par maison ça s’additionne! Débranchez-les.

Les matières résiduelles : À vos bacs, prêts recyclage, et compostage. Les déchets, le mot d’ordre c’est réduire. Tout le monde a compris le principe, mais encore faut-il le faire selon les indications de sa municipalité et de façon systématique. Le compost, cette bête qui fait peur. Pour les propriétaires de maison, il s’agit d’acheter ou de fabriquer un bac à compost que l’on place à l’extérieur (un seau ouvert sous le comptoir à l’intérieur pour ne pas y aller à chaque fois). Pour les gens en appartement, un vermicomposteur ou composteur artisanal sur le balcon. Le compost mature peut servir sur le gazon, dans les plates-bandes, le bois etc. Un compost équilibré sec/mouillé ne dégage pas d’odeurs. Petites mouches à fruit :  rabattez avec papier journal en lanières.

Les produits de nettoyage et de lessive : il en existe plusieurs sans ingrédients chimiques. En général, si vous avez du bicarbonate de soude (soda) et du vinaigre, vous pouvez nettoyer pas mal tout. Lave-vaisselle, évitez les savons phosphatés. Pour les produits de beauté moins il y a d’ingrédients, plus d’huiles naturelles et extraits de plantes, moins ils sont nocifs. Cherchez ceux qui ne sont pas testés sur des animaux.

Pour la rénovation, utilisez des matériaux recyclés, non traités avec des produits chimiques, pas de colles nocives; cherchez des couvre-planchers et planchers en matériaux naturels.

Utilisez des peintures et teintures les plus écologiques possibles à l’intérieur et à l’extérieur, et débarrassez-vous des pots chez les Réno et RONA.

Comment diminuer ses impacts à l’extérieur? Ne pas utiliser de pesticides sur le gazon et dans le jardin; diminuer la surface en herbe afin de planter des espèces indigènes qui attirent les pollinisateurs. C’est aussi plus attrayant pour les humains, ça crée un écosystème local et ça permet un meilleur écoulement des eaux. Faire un potager et offrir le surplus de légumes au voisin, faire des échanges, etc.

Enfin, déplacez-vous à pied, à vélo, en autobus, covoiturez, voyagez en groupe et planifiez vos déplacements pour minimiser les distances à parcourir.

Bref, réduisez votre empreinte écologique, il n’y a de limites que celles de votre imagination.

Nauséabonde…

Il y a sept ans, j’ai commencé à me poser des questions concernant la surconsommation et ses effets sur l’environnement. En tant qu’artiste écologique passionnée par la nature, je me spécialise vers les ressources oubliées, nos poubelles!

Nous nous trouvons à un moment de l’histoire où nous changeons notre téléviseur, notre ordinateur, notre réfrigérateur, notre four à micro-ondes et tous les appareils de notre quotidien non pas parce qu’il ne fonctionne plus, mais seulement parce qu’ils ne vont plus avec l’esthétisme de notre cuisine ou la performance de notre poste de travail. Nous possédons tous ces choses et dans quelques années, nous allons les remplacer par des appareils plus avancés, plus design. Nous ne réparons plus parce qu’il est plus économique d’en acheter un nouveau, plus beau.

Nos ménages produisent sans relâche des tonnes d’ordures. Celles-ci forment un amas considérable de résidus, une sorte de grande salade composée de matériaux de toutes sortes, de matières organiques et de déchets dangereux. Lorsque la pluie, le soleil et le temps agissent, l’eau de pluie s’infiltre dans la mixture, emportant sur son passage les composantes contaminées, ce qui crée un liquide visqueux, le lixiviat. Une sorte de vinaigrette qui coule à travers les détritus et s’assaisonne de diverses substances toxiques… Pensez aux répercussions sur la santé!

Les objets que nous consommons, une fois jetés ne disparaissent pas! Même si nous croyons nous en être débarrassé en les abandonnant sur le bord des routes ou au dépotoir… Ils existent encore! Nos détritus et vieux appareils ne se trouvent pas si loin de nos maisons, même s’ils sont bien cachés dans des sites d’enfouissement. Ils sont empilés à des endroits, à l’abri de notre regard, mais tellement près des lacs, des sources d’eau potable, des rivières, des animaux sauvages ou d’élevages, des cultures et des forêts dont nous dépendons tous.

J’aimerais susciter une réflexion par rapport à notre responsabilité face à ce que nous consommons parce que, en fin de compte, tout ce que nous achetons devient des déchets qui constituent en fait des ressources réutilisables, des déchets-ressources ou, plus communément, des matières résiduelles. Il me tient à cœur de remettre en question ce qui est important, ce qui est sacré, l’esprit des « choses », le sens mystique de nos objets que nous vénérons chaque jour et reléguons aux ordures si facilement.

À titre personnel, je m’efforce de changer mes mauvaises habitudes et d’adopter un comportement de plus en plus conscient. Je dis « effort » parce qu’il est essentiel d’agir en vue de créer des changements au sein de nos collectivités. Il faut comprendre qu’il est important de se responsabiliser face à ses actions et ses choix de consommation.

Nos valeurs ont dérivé vers un monde de sacs de plastique à usage unique où les liens essentiels avec l’environnement ont fondu dans l’insouciance et l’indifférence.

Je jette et je rejette cette idée!

En plus de diminuer sa consommation et de participer au réemploi et au recyclage, le compostage des matières organiques provenant de nos cuisines s’avère être une initiative accessible à tous. Personnellement, je pratique le lombricompost dans mon appartement. J’ai adopté une communauté de vers rouges qui gobent jour et nuit : pelures de banane, poches de thé, trognons de brocolis, cœurs de pomme, etc. Les vers sont plutôt tranquilles comme animaux de compagnie; ils ne demandent pas la porte pour se soulager, ne nécessitent aucune médaille et fournissent un humus riche d’amour!

Viendra le jour où la majorité d’entre nous prendra le temps de repenser ses habitudes et ses priorités afin de ramener leur consommation à un niveau respectueux envers notre Terre…

Soyons conséquent!

Comment rendre une communauté plus écologique

Participez-vous à l’organisation d’une activité communautaire?
• Fête de quartier;
• Souper bénéfice;
• BBQ ou épluchette dans une école;
• Assemblée générale d’une association;
• Ou party de bureau.

Voici quelques conseils simples et économiques pour transformer votre prochaine activité afin qu’elle soit plus écoresponsable.

ÉCOSOLUTIONS SIMPLES
1. Utilisez les bacs à récupération
Toutes les salles communautaires et tous les établissements commerciaux possèdent au moins un bac à récupération. Signifiez au responsable des lieux, votre intention d’utiliser le bac. Pas de bac à récupération? Les sacs en plastique de recyclage feront l’affaire. Fixez un sac au bout de chaque table et apposez-y une affichette qui précise « recyclage seulement ». Ou transformez des poubelles en bacs à récupération en utilisant les sacs en plastique de recyclage et apposez-y une affichette pour éviter toute ambiguïté.

2. Pas besoin de bacs à compostage pour collecter le compost
Achetez simplement des sacs à compostage en papier brun. Ouvrez un sac et placez-le à côté de chaque poubelle et de chaque bac à récupération. Apposez une affichette qui précise « compost seulement ». Vous pouvez même y énumérer les matières compostables (assiettes, serviettes de table, etc.).

3. Qui viendra chercher la récupération et le compostage après l’activité?
Solution simple en mode communautaire : chaque membre du comité organisateur ramène à la maison un sac de recyclage et un sac de compostage qu’il mettra dans ses propres bacs.

Vous avez peur que les sacs salissent votre voiture? Déposez les sacs pleins dans un sac poubelle ou à recyclage que vous enlèverez avant de les mettre dans vos bacs à la maison.

4. Demandez à un ou deux traiteurs le prix de location de la vaisselle lavable
Vous pourriez être surpris du coût avantageux d’une telle option pour servir les repas dans de vrais couverts… que le traiteur lavera. Cela vous évitera d’acheter de la vaisselle à usage unique et de gérer les déchets, tout en proposant une activité qui en produit très peu.

5. Remplacez la styromousse et le plastique no 6
En Outaouais, le centre de tri des matières recyclables, Tricentris, n’accepte pas les verres, assiettes et contenants en styromousse et en plastique rigide no 6. Ces matières sont donc automatiquement des déchets qui doivent être enfouis.

Voici des solutions de remplacement de la styromousse et du plastique no 6 :

Assiettes, bols et verres en carton non ciré (p. ex., marque Royal Chinet fabriquée au Canada). Les assiettes sont recyclables si elles ne sont pas souillées ou, mieux encore, elles sont entièrement compostables peu importe leur état.

Assiettes, bols et contenants fermés en bagasse. La bagasse est une fibre qui ressemble au carton, mais qui provient des résidus fibreux de la canne à sucre. Les produits viennent d’Amérique du Sud ou d’Asie. Les couverts en bagasse sont entièrement compostables ou recyclables s’ils ne sont pas souillés.

6. Verres en plastique no 1 ou no 5 : entièrement recyclables, des amis des bacs à récupération

Toutefois, ces matières écologiques coûtent-elles plus cher?

Le truc : n’achetez pas vos assiettes et verres à l’épicerie en paquets de 25 unités. Achetez-les plutôt en grandes quantités chez un fournisseur spécialisé (p. ex., Boudreault Ltée, ouvert au public). Dans le cas d’achats en gros, nos analyses démontrent qu’une assiette en carton coûte 0,08 $ de plus par personne comparativement à une assiette en styromousse. Les couverts enbagasse coûtent 0,05 $ de plus que la styromousse.

Si vous augmentez votre prix d’entrée de seulement 1 $ par personne, vos coûts de couverts écologiques sont entièrement réglés. Pour les activités gratuites, vous pouvez trouver un commanditaire ayant la fibre écologique pour financer la différence de coût entre une activité « toute styromousse » et une activité « vaisselle compostable ».

Pour de plus amples renseignements, Enviro Éduc-Action au 819-205-1082, poste 201.