La joie profonde

Comme la plénitude, la paix ou la sérénité, la joie profonde ne se laisse pas facilement décrire, il serait peut-être plus aisé de la peindre. Tout ce qui a trait à l’intériorité, à l’âme et au cœur, aux sentiments, relève à mon sens d’une certaine mystique, de l’ineffable, du secret et bien évidemment de l’expérience. La joie profonde m’apparaît comme un mélange d’eau, d’orangé, de chaleur et de tranquillité, d’humilité, d’amour, de sourire et de larmes. Serait-ce la quintessence du bien-être? La résultante du bonheur de donner et d’accueillir? Le plaisir de partager ou de lâcher prise? La sagesse de vivre ce qui nous est donné avec simplicité et gratitude? Ce qui peut-être se rapproche le plus de la joie profonde, c’est l’Amour.

Le plaisir n’est pas la joie profonde. Il est spontané, éphémère, nécessaire certes, mais léger comme une bulle de champagne; il relève de l’émotion tandis que le bonheur est plutôt un sentiment, plus stable, il se cultive, il s’entretient, si nous prenons la peine d’éloigner le ressentiment, la rumination, la méchanceté…, mais il manque de permanence. Le plaisir ou le bonheur se manifeste rarement dans la souffrance et la désespérance, alors que la joie profonde est ce quelque chose, difficile à cerner, qui nous habite en tout temps, à la condition de lui laisser l’espace nécessaire pour qu’elle puisse vivre, respirer et œuvrer en nous, malgré les épreuves, les blessures et les déceptions. La joie profonde règne au plus profond du cœur profond comme un noyau, un diamant, une source, une lumière qui jamais ne s’éteint. On peut ignorer son existence, ne pas savoir, on peut aussi lui porter attention, entretenir cette braise bien vivante, l’attiser et l’animer de son souffle ou la faire vivre du souffle qui vient on ne sait d’où, mais qui vient comme il est dit dans les écritures sacrées.

La joie profonde apaise les angoisses, elle donne un sens aux souffrances, elle nous montre la vie dans ses réalités les plus difficiles, elle permet le rêve doux, elle invite à aimer, à cesser de nous détruire et à anéantir le bonheur des autres, elle est prière et méditation, elle brille sobrement, elle danse, elle berce nos peines et calme les ennuis, elle est compagne fidèle et aimante des solitudes, elle protège des intempéries sentimentales. Elle se tait si nous ne l’invitons pas à parler, elle se dissout délicatement si nous ne voulons pas la voir; mais elle demeure présente comme une mère décédée, un amour de jeunesse, un événement mémorable, comme le souvenir olfactif d’un parfum, comme un baiser, invisible et indélébile. Elle accompagne les plaisirs fragiles, elle prend soin de nos bonheurs, elle embrasse nos projets en devenir et adoucit nos chutes irrémédiables. Sa présence est contagieuse.

La joie profonde serait-elle une étoile, un amour inconditionnel, l’esprit du corps que nous avons reçu? La joie profonde pourrait ressembler à la lame XVIII du Tarot, à cette femme aimante et aimée qui laisse couler l’eau dans l’eau, agenouillée, mais insoumise, humble et fière, généreuse, protectrice, libre et consentante, matrice de vie éternelle, douce et apaisante, forte et fragile, silencieuse et porteuse de paroles qui font naître, incarnant sans fioriture, le don de soi et la venue de temps plus propices à l’amour comme à l’amitié, comme un temps de Noël… sans cartes de crédit!

Elle est sans doute aussi la douceur du chat qui vient se frôler, le goût de l’orange juteuse et bien mûre, l’odeur du premier feu de bois, en automne, les bougies pour le repas en tête-à-tête et le présent que vous offrirez ou celui que vous recevrez au moment le plus inattendu.

Mais vous savez très bien ce qu’est la joie profonde au moment où vous l’éprouvez et sachez qu’elle est éternelle! Elle est aussi présente dans les vœux que je vous offre, des vœux de paix, d’amour et de joie profonde!

La nouvelle année sera-t-elle nouvelle?

Les cadeaux ont été déballés et les sans-abris bien gavés. Le champagne a coulé et les amoureux ont célébré. Les solitaires sont demeurés seuls et les familles ont fêté. Certains auront cessé de fumer à minuit et des prisonniers retiendront leurs larmes. Il y aura eu des feux d’artifice et des vœux échangés. Il y a des espérances et des souffrances, des joies et des enfants heureux, des lunes pleines et d’autres printemps…

Des soldes dans les magasins, des iPod, des iPhone, des iPad à moitié prix. Des hommes et des femmes qui prendront leur retraite, des artistes qui gagneront des trophées et le premier bébé de l’année dans le journal. Des retrouvailles, des inattendus, des attentats, des décès de personnes inconnues et la disparition de certaines célébrités, des mariages et des divorces et une prochaine Saint-Valentin… Un été trop chaud, d’autres inondations, des famines, la terre tremblera et les informations seront diffusées jour et nuit. On récoltera beaucoup de dollars et des euros pour d’autres pays. Nous irons au cinéma ou en Floride ou en Italie.

Certains souhaiteront connaître leur avenir, certains s’adonneront au yoga et liront des commentaires du Tao, tandis que d’autres mangeront des sushis et se feront masser. Les chats continueront de ronronner et les chiens à donner la patte.

Puis le temps d’une respiration, nous nous sentirons aimés et aimants, le temps d’un instant, nous serons sans regret ni amertume, disposés à accueillir l’impensable, le nouveau, l’impossible, l’extraordinaire des jours ordinaires, sous la pluie, dans la neige, couchés sur le ventre ou près du feu, au cœur des bois, seul ou avec d’autres, comblés, bouche bée, si heureux de vivre encore et de pouvoir donner, partager et recevoir, si heureux d’avoir aimé et d’aimer encore, sans raison…

L’aube apaisera les inquiétudes, le silence parlera haut et fort, de nos accomplissements, de nos rêves, de la vie toute simple, toute simple, tellement simple que nous aurons la certitude d’entrer dans une année nouvelle… tout en douceur, le cœur en feu, les yeux ouverts, la tête en fête, l’âme méditante, nous embrasserons ce moment unique comme on embrasse une dernière fois celui qui va mourir pour s’unir à l’éternel. Des chants se feront entendre dans toutes les chaumières et nous danserons longtemps, longtemps, joyeux d’écouter battre le sang dans nos veines comme des tambours au solstice d’été.

L’année sera nouvelle au moment même où la vie sera nouvelle…

Tout est passage…

En écrivant ceci, « Tout est passage… », je n’invente rien. De grands sages et des plus petits ont médité sur ce thème ainsi que des auteurs contemporains importants tels que Marie-Madeleine Davy, Christiane Singer, Jacqueline Kelen, Jean-Yves Leloup et tant d’autres. Certains livres des plus accessibles font aussi du passage un thème récurrent, si nous voulons bien ouvrir les yeux, pratiquer le langage du cœur, et lire l’essentiel, qui n’est pas toujours invisible, n’en déplaise à Monsieur de Saint-Exupéry. Pensez par exemple aux nuages qui viennent et qui disparaissent, aux ciels du soir, illuminés par un soleil qui s’endort lentement, aux autos qui sillonnent les autoroutes, aux joies et aux peines éprouvées, à la jeunesse, et j’en passe…

Le jour où nous saisissons dans nos réalités quotidiennes l’éphémère de nos angoisses, des plaisirs, de nos réussites et de nos échecs, la vie se transforme radicalement et j’ose dire, pour le meilleur. C’est d’une plate évidence diront certains, d’autres rétorqueront qu’il est inutile de s’arrêter à de telles réflexions. Et pourtant le malheur souvent surgit de cette impossibilité à accepter la vie comme elle se présente, dans ses habits du dimanche ou tout en guenilles. L’idée de toute-puissance et d’infaillibilité est tenace chez l’homme, le désir de demeurer en haut de l’échelle reste indomptable et de là ces déceptions, ce sentiment d’avoir raté quelque chose ou de vivre dans le remords. Faut-il donc dans ces circonstances cesser de désirer, de lutter, d’espérer ou de jouir de nos bons coups? Bien au contraire dirais-je. Il s’agit plutôt de tendre vers l’harmonie des contraires, de chercher l’équilibre, d’éviter en autant que faire se peut la culpabilité, de cesser de se réjouir du malheur des autres et de comprendre un jour que la vie ne se limite aucunement aux réussites matérielles, au pouvoir, en contrôlant ou en ayant l’illusion de contrôler l’incontrôlable. Réussir à accepter par le lâcher prise, avec courage et détermination, qu’il y a plus grand que nous, procure non pas un sentiment de liberté mais une liberté réelle. Demander à ceux et celles qui ont expérimenté ce chemin, insistez, car en général ces gens sont discrets et plutôt silencieux!

Et ce qui m’apparaît encore plus important, faites-en vous-mêmes l’expérience.

Voyez comme nous sommes loin de la soumission et de cette tendance généralisée à se prendre pour des victimes. Nous parlons ici d’autonomie, de cheminement, de joie profonde et d’un bonheur certain.

Nous pourrons ainsi accueillir et profiter délicieusement de l’automne qui vient, nous pourrons mieux apprécier les rencontres, profiter du moment présent et saisir d’un air heureux que tout est passagesauf l’éternité!

La sagesse animale, une médecine puissante

Saviez-vous qu’il existe plusieurs niveaux d’interaction avec l’énergie de la sagesse animale? Cette sagesse peut être une médecine puissante pour la personne qui s’y intéresse et qui l’intègre dans sa vie quotidienne.

Le premier niveau est celui de la communication. On reçoit des messages par la présence d’un animal dans une situation. Cette présence se manifeste de diverses façons. Par rencontre directe, par l’entremise d’un rêve, d’une méditation, d’une vision ou d’une pensée : ou par l’image ou la mention de l’animal. Chaque espèce animale est porteuse de médecine précise, de forces et de faiblesses que nous pouvons reconnaître en observant leurs façons de vivre. Nous pouvons lire au sujet de l’espèce ou consulter des dictionnaires d’animaux-guides pour mieux comprendre les messages que ceux-ci tentent de nous transmettre. L’apprentissage de ce langage symbolique est utile, car nous recevons alors plus facilement guidance et réponses à nos questions. Lorsque nous nous mettons à interagir avec la présence animale autour de nous, nous sommes catalysés vers des nouvelles dimensions de notre être. Nos vies deviennent de plus en plus intéressantes et amusante.

Le deuxième niveau est celui des animaux totémiques. Ils nous permettent d’avoir une meilleure connaissance de soi. Ceux-ci représentent des aspects innés de notre personnalité. Chaque personne a neuf animaux totémiques qui la guident. La connaissance de ceux-ci ainsi que leur zone d’influence facilitent nos vies, car ils sont déjà intégrés en nous et ne demandent pas mieux que d’être à notre service. Notre arbre totémique est constitué d’un animal pour chacune des sept directions. Notre sagesse innée se trouve au nord. L’enfant en soi est au sud. L’est contient l’essence de l’âme. L’ouest détient la vérité personnelle. Notre guide spirituel se trouve au-dessus. On trouve notre ancrage au-dessous et notre joie personnelle au-dedans. En plus, nous avons deux autres animaux qui marchent à nos côtés en tout temps. Au côté droit pour l’énergie masculine et au côté gauche pour l’énergie féminine.

Le troisième niveau est celui par lequel on crée des relations spécialisées et très intimes avec certains animaux qui servent en tant que guide et allié. Ce sont nos animaux de pouvoir. Cette pratique est d’un grand support pour les travaux shamaniques de guérison et de guidance. Ces esprits-guides nous accompagnent lorsque nous entrons dans des réalités non ordinaires, telles que les états altérés de conscience. L’histoire qui suit est celle de l’intégration d’une telle alliance.

Ma rencontre avec les loups
Ce n’est pas un hasard que ce jour même mon beau-frère et son ami Inuit revinrent de la chasse au caribou avec un loup qu’ils avaient tiré. À cette époque, à Yellowknife, les chasseurs recevaient une remise pour les loups morts qu’ils ramenaient. Mon cœur se tordait et se crispait devant le sort de cette magnifique bête. Les loups du nord sont énormes et ont un pelage fourni. Les chasseurs me rassurèrent que les loups ne posaient aucun danger pour les humains dans la région, car ils avaient suffisamment de caribous pour se nourrir. Plus tard, cette même nuit, cette connaissance me fut d’un grand secours. Je m’étais éloignée à l’arrière de la maison, vers le lac, question de mieux voir les aurores boréales dans une noirceur totale. J’étais couchée sur la neige et le spectacle dans le ciel me gardait inconsciente du froid qui régnait dans la nuit. Leur présence fut ressentie, avant tout, car leur approche fut silencieuse. Puis, je fus envahie par leur odeur extrême. Ils étaient plusieurs et se sont rapprochés en demi-cercle à l’arrière de ma tête, si proche que la buée de leur haleine me passait par-dessus le visage. Mon cœur s’est arrêté, puis il s’est mis à battre trop fort. J’ai eu très peur. Après un temps interminable, ils se sont retirés vers la forêt. Je me suis levée et j’ai marché calmement vers la sécurité de la maison. Puis, mes nerfs ont lâché. Je me suis mise à crier et à pleurer. Je sais maintenant que ma rencontre avec le loup fut pour que j’intègre sa médecine et je lui exprime ma reconnaissance en l’honorant. Cette médecine est celle qui facilite mes activités d’enseignement. Je suis privilégiée de pouvoir transmettre des connaissances précieuses à ceux et celles qui cherchent à se développer sur le plan des énergies et de la connaissance intérieure.

Si la médecine animale vous appelle, il existe plusieurs façons d’approfondir vos connaissances. Divers livres et coffrets de cartes tels que le Tarot de la sagesse animale de Ted Andrews ou les Cartes Médecine de Jamie Sams (présentement disponible en anglais seulement) sont offerts en librairie. Quelques définitions d’animaux totems sont disponibles sur notre site web. Vous pouvez prendre rendez-vous pour une consultation dans laquelle vous découvrirez vos animaux totémiques ou élaborer votre arbre totémique lors de l’atelier de Médecines personnelles offert à la Boutique l’Essence-Ciel. Visitez le  www.lessence-ciel.com pour le calendrier des activités.

Le bonheur est dans la nature

L’été pour plusieurs est synonyme de complications, budget-vacances, déplacements de longue durée et fatigue, recherche de l’endroit idéal, victime du mauvais temps, les enfants, etc.

Et si vous optiez pour la simplicité? Ne croyez surtout pas qu’elle est synonyme d’ennuis. Et si plutôt que de rechercher l’énergie dans l’extravagance, vous vous mettiez à l’écoute de la nature telle qu’elle se présente à vous, dans ses habits les plus sobres et bien souvent les plus beaux.

Je ne nie pas les bienfaits du dépaysement ni le bonheur de sentir les odeurs de la mer, de goûter son sel, de se laisser bercer au son des vagues, de découvrir des pays nouveaux ou de se prélasser dans une villa de rêves… Mais l’exotisme et les dépenses déraisonnables ne garantissent aucunement le plaisir d’être en vacances! Après l’été, la vie continue et peut-être souhaitez-vous qu’elle soit autre chose que des heures à calculer les cartes de crédit à payer, dans le stress et l’angoisse.

La simplicité n’empêche pas les folies, mais elle permet de vivre en paix sur une plus longue durée.

L’été et les vacances sont un moment idéal pour communier aux éléments de la nature, air-feu-terre-eau. Ce sont les éléments qui nous permettent de faire le plein d’énergie, de nous révéler à nous-mêmes. Ces éléments, nous les retrouvons aussi bien chez-soi qu’ailleurs, des fleurs sur le balcon, un petit potager de fines herbes, le chant d’un oiseau, les bienfaits d’une pluie chaude sur son corps, un peu de yoga dans le parc à côté, flâner en terrasse, rouler à bicyclette, inviter quelques amis en partageant le pain et le vin, visiter ceux et celles qu’on aime mais qu’on ne voit jamais. Apprendre à ne pas s’ennuyer avec soi-même, lire couché dans l’herbe, se rapprocher de l’eau en s’assoyant près d’une belle fontaine… Pour un rapprochement avec la terre, rien de mieux qu’une nuit à la belle étoile, sur son balcon, dans la cour ou en camping… pour profiter de l’air, gravir la colline devant laquelle vous passez chaque jour sans jamais vous y arrêter, pour éblouir les enfants, une glace à la vanille maison! Marcher pieds nus au bord de l’eau, laisser monter en vous l’énergie tellurique. Faites tous les vœux que vous voulez en observant les étoiles filantes, souriez aux canards dans l’étang et remerciez la Vie pour tant de générosité. N’enviez surtout pas le voisin, c’est une perte d’énergie considérable. Payez-vous un jour de silence, un jeûne, cueillez les petits fruits, vous les apprécierez d’autant plus en les dégustant avec du yogourt ou dans une tarte faite avec amour.

Tout cela vous apparaît peut-être trop simple? Libre à vous de compliquer les expériences!

La nature est là où vous êtes, elle vous propose ses merveilles, ouvrez les yeux, dessinez le soleil ou des mandalas, touchez les arbres, observez les pierres, dormez, respirez, laissez tomber pour un temps les tâches quotidiennes, devenez enfant, ruisseau, champs de blé ou fleur sauvage. Joyeux été!

Trouver sa vie dans les mots de nos morts

Quand j’ai commencé ma réflexion autour des mots et de leur place dans ma vie, je me suis mise à penser à des phrases, des proverbes. J’ai revu ma grand-mère me répéter « pierre qui roule n’amasse pas mousse ». On aurait dit qu’elle avait un proverbe pour tout et ces phrases lui donnait le pouvoir absolu d’avoir toujours raison. Souvent, je n’étais pas d’accord avec ces phrases, je vivais même de la colère. Certaines étaient absurdes comme « tu comprends vite, mais il faut t’expliquer longtemps » ou celles en créole, particulièrement reliées au drame de l’esclavage « chien marréi cé pour batte » (qui signifie « le chien est attaché pour se faire battre »). Ma mère, elle, répétait souvent qu’elle avait hâte qu’on s’en aille et qu’on lui « lâche les baskets ». Mon père lui, m’avait dit à plusieurs reprises, « je n’ai jamais eu la fibre paternelle, je ne risque pas d’avoir la fibre grand-paternelle ».

Des phrases comme ça, ça laisse des traces sur ceux et celles qui les reçoivent. Et bien sûr, j’ai longtemps cru qu’il était impossible de voyager et de gagner de l’argent en même temps. Voyage ou argent, il fallait choisir.

Puis j’ai détesté l’impact de certaines de ces formules sur ma perception de ma propre vie. Je me sentais coincée entre la loyauté à ma famille et mon besoin de me libérer du poids de ces mots qui pesaient lourdement sur mon présent.

Toute ma vie, j’avais cherché des réponses. On aurait dit que j’étais née avec un point d’interrogation dans la tête. Ce qui est finalement plutôt vrai, ma naissance reste pour moi un mystère, mais je suis là, désirée ou pas, je suis vivante, merci maman de m’avoir transmis la vie.

Mes recherches généalogiques ont pour un temps étanché ma soif de comprendre. Très vite, mes explorations ont plafonné. Puis, la psychogénéalogie m’a alors permis de prolonger mes recherches et permis de faire des liens.

Peu à peu, je prenais conscience des loyautés invisibles et des transmissions dans mon arbre, le fameux génosociogramme faisait son travail. Mais à chaque palier de ma « quête », je me heurtais toujours immanquablement à un mur. Ma documentation s’épaississait, mais ma soif était toujours là comme une addiction impossible à satisfaire. Pourquoi? Les mots.

Les mots agissent comme des fantômes et parfois même comme des vampires. Les générations nous précédant les véhiculent et nous nous retrouvons hantés par la sensation que notre vie ne nous appartient pas. J’étais encore passée à un nouveau mur, sans m’en rendre compte. Comment dépasser les traces de ces mots sur ma vie et comment prendre enfin entièrement possession de ma vie?

C’est à ce moment précis que j’ai découvert la métagénéalogie de Alexandro Jodorowsky et Marianne Costo. Un de ces livres qu’on dévore, nourriture très riche, qui nourrit comme un triple cheese burger, mais santé, avec de la viande bio et de la farine sans gluten! Une réponse claire et des outils, de vrais outils, solides. On accède enfin à un niveau de conscience plus puissant. Et avec ce niveau, on reprend le pouvoir. Le pouvoir de résoudre enfin sa propre équation, l’équation de sa vie à travers celle de son arbre. Mon esprit de mathématicienne était aux anges et l’art n’était pas en reste puisque toute la partie esthétique et artistique de cette résolution passait par une créativité sans limites. Merveilleux. Une discipline qui réunit les deux, la créativité et la science.

Plongée dans la méta, j’en avais presqu’oublié la peinture! J’étais tombée dans les nœuds, les triades, les centres et surtout j’avais fait quantité de liens avec le tarot. Épées, coupes, bâtons et deniers prenaient un sens complètement nouveau et en plus, cela m’aidait à comprendre cette insatisfaction constante qui m’avait toujours poussée à aller de question en question, sans jamais trouver de réponse satisfaisante. La science ne suffisait donc pas, il fallait aussi de l’art.

Alors, si vous commencez par faire l’inventaire des mots, phrases et proverbes qui vous viennent de votre famille, parents, grands-parents et arrière-grands-parents, puis si vous essayez de comprendre le pourquoi de leurs mots, vous allez commencer à encore mieux comprendre vos véritables peurs à vous, vos obstacles et vos murs. C’est en comprenant les peurs et frustrations qui se cachent derrière les mots de votre famille, que vous allez commencer à les comprendre en tant que personnes distinctes de vous. Et en les comprenant, vous allez commencer à comprendre votre vie et à reconnaître les morceaux qui sont à vous et les morceaux qui ne sont pas à vous.

Qui sait, dans le processus, vous allez peut-être réussir à aimer vraiment ceux et celles qui les ont véhiculés. Certes, ils ont marqué votre vie peut-être très négativement, mais en acceptant de les comprendre, vous allez trouver le pouvoir de pardonner. Ce pardon donné librement contribuera à la guérison de votre arbre et aidera sensiblement vos descendants à s’épanouir loin de ces mots.

Alors, vive les mots, ils sont vos premiers indicateurs, vos premiers phares, plus ils sont douloureux, plus profonde est la connaissance cachée derrière.

Et dans la connaissance… il y a l’énergie, l’énergie vitale.

L’avenir se conjugue au présent…

Puisque j’exerce professionnellement le métier de « tarologue », non pas en prédisant le beau temps après la pluie, mais en utilisant les cartes comme support au développement personnel et au cheminement spirituel, sans négliger pour autant les questions terre-à-terre, j’ai tiré trois cartes dans le but de lire le message en lien avec l’année 2010.

Les trois arcanes de gauche à droite : L’Étoile (XVII) – La Maison-Dieu – Le Bateleur.

J’ai bien regardé ces trois arcanes, en méditant… et voici ce qu’il en résulte, sous l’inspiration du merveilleux Tarot. Je vous livre ici ma réflexion. J’ajouterai que ces trois arcanes sont en parfait accord avec mon intuition et ma pensée, si je réfléchis à l’année 2010, et de bon augure!

Le temps des prises de conscience individuelles, du cheminement « nombriliste » et du quant-à-soi sont dépassés! Riches ou pauvres, nous avons beaucoup reçu, de toutes sortes de manière, même inconsciemment. Certains la santé, d’autres des moyens financiers satisfaisants, d’autres une grande force de méditation, l’amitié, etc. Une vie meilleure, plus épanouie et mieux équilibrée ne peut se concrétiser que dans le partage de nos richesses individuelles. L’ère est aux réseaux de toutes sortes, l’avenir immédiat passe par l’entraide et l’échange, le partage des potentiels et le soutien aux plus faibles. Chacun a les moyens d’aider les autres et c’est en donnant ce qu’on a reçu que nous recevrons encore. Ceci dans un esprit de gratitude et d’accueil. Ne craignez point vos intuitions, mais cessez d’être esclaves de vos désirs! Vivre au présent est sans doute l’un des plus beaux chemins et l’un des plus difficiles, mais il mène en général vers cette « simplicité » tant rêvé.

Toujours plus de gratuité. Gare à l’exploitation des âmes sensibles et des cœurs vulnérables. La chose est tentante en ces temps de misères morales et d’incertitudes. Chacun souhaite être rassuré ou confirmé dans ses expériences de la réalité, parfois heureuses, souvent difficiles. Plusieurs sont prêts à payer le prix! Soyons justes et équitables.

Ne tournons pas le dos au bonheur. Apprenons à marcher sur les mains et à faire la culbute. Ouvrons nos fenêtres… jouissons du chant des oiseaux, en toutes saisons, sitelles, mésanges ou moineaux… L’enfermement s’avère destructeur. Allons à la rencontre des différences et nous cueillerons ainsi des bouquets de surprises, de joies et d’espérances nouvelles. Nourrissons nos élans de spiritualité avec discernement, plongeons! Mais de préférence dans l’eau, pas à côté!

Nous pourrons peut-être ainsi à l’image du Bateleur, regardez nos faits et gestes, parfaire nos intentions et mieux mettre au service de la Vie ce potentiel immense que chacun porte en lui, potentiel psychique, psychologique, émotionnel et matériel. Fuyez la peur, notre pire ennemi.

Je n’ai pas parlé de la grippe, de l’environnement, de l’Afghanistan ni du Dalaï-lama… ni des « bandits à cravate »…, d’autres s’en chargeront, j’en suis certain.

Cultivons la vision claire, exprimons nos préférences pour la vérité, partageons nos options pour l’amour, surtout l’amour inconditionnel, tout en partageant sa table avec ceux et celles qui ont faim de jambon et de patates, d’amitié, d’écoute et d’accueil, d’une main ferme mais ouverte, saluons 2010, qui sera à l’image de nos intentions et de nos gestes, discrets, mais sincères.

Cheminement rencontre

PROFESSION : CARTOMANCIENNE

Rollande Thompson et ses trente-cinq ans de cartomancie.

Comme l’équipe de Cheminement avait choisi avec enthousiasme le thème des jeux divinatoires pour cette édition, nous avons décidé d’interviewer une des cartomanciennes les plus connues de l’Outaouais, Rollande Thompson. J’ai pris quelques heures pour jaser avec elle de sa longue carrière dans le domaine de la lecture des cartes, des lignes de la main et de la numérologie.

S’asseoir dans le bureau de consultation de Rollande est déjà une expérience en soi. On y retrouve un peu partout les signes de son métier : cristaux, bouddhas fleuris, signes astrologiques et de géométrie sacrée, boule de cristal, chapelets. Un croisement entre une foire ésotérique et une chapelle! L’accueil est chaleureux, même si je me sens un peu timide. Je me rends chez une vraie cartomancienne pour la première fois de ma vie…

Rollande décide de me mettre tout de suite dans le bain en me proposant une consultation gratuite. Comment refuser une telle aubaine? Je dois brasser et couper en quatre paquets. Rollande étend toutes les cartes du jeu en quatre longues lignes, faces vers le haut. Elle trouve la carte qui représente chacun des membres de ma famille et la mienne et commence à parler de notre vie, nos caractères, notre passé, notre avenir probable. Son enregistreuse accumule la précieuse information pour que je puisse l’entendre de nouveau avec ma famille. J’ai été particulièrement impressionnée par la précision de sa description de nos personnalités. J’ai ensuite pu lui poser quelques questions dont voici les plus intéressantes.      

Quand as-tu commencé à t’apercevoir que tu avais de la facilité en divination?

J’avais quatre ans quand j’ai dit à ma mère que la maison d’à côté brûlerait. L’incendie est arrivé le lendemain. Au même âge, j’ai su le jour avant que ma grand-mère mourrait, même si c’était une mort assez imprévue. Puis, à 5 ans, un garçon est venu visiter ma sœur et j’ai su tout de suite qu’il serait son futur mari. J’ai eu la vision que je serais une bouquetière toute en rose pour leur mariage et c’est ce qui est arrivé.

Comment les gens réagissaient-ils autour de toi?

La plupart n’aimaient pas beaucoup ça. Mes parents ne voulaient pas que je parle de telles choses. Je me souviens qu’un jour, quand j’avais 9 ans, j’ai dit à mon enseignante, qui était une religieuse, qu’elle avait un compagnon. Elle s’est fâchée et a crié que non, mais j’ai su, bien des années après, que c’était vrai. J’ai aussi deviné des choses plus heureuses. Par exemple, j’ai rencontré mon mari à 16 ans et j’ai su tout de suite que je le marierais et c’est ce qui est arrivé quand j’ai eu 17 ans.

Comment as-tu commencé ta carrière de cartomancienne?

J’étais une mère de famille bien occupée, mais j’ai décidé, un jour, de prendre un cours de tarot avec ma sœur au collège Algonquin. Le prof m’a dit presque tout de suite que j’avais un don et m’a fortement encouragée à continuer. Ça fait maintenant 35 ans que je tire aux cartes pour les autres, dans toutes les provinces canadiennes, en France, au Japon, en Arabie et aux États-Unis.

Reçois-tu surtout des femmes ou des hommes?

Il y a trente-cinq ans, j’avais un rapport de 1’homme  pour 70 femmes. Mais maintenant, le rapport est plutôt un tiers d’hommes pour deux tiers de femmes. J’ai beaucoup d’hommes qui viennent pour parler de placements ou d’achat de nouveaux commerces.

Les personnes qui viennent te voir pour affaires ont-elles de bons résultats?

Je n’entends pas toujours parler des résultats, mais parfois, j’ai des preuves que ça fonctionne. Récemment, une femme est venue me voir pour se faire tirer aux cartes. Elle m’a apporté une enveloppe de la part son mari à qui j’avais récemment fait des recommandations d’affaire. J’y ai trouvé un cadeau de mille deux cents dollars!

As-tu vu des choses qui ont été difficiles à dire?

Oui. C’est souvent relié aux affaires de cœur. Je me souviens de la fois où j’ai dit à une cliente que non seulement son mari la trompait, mais qu’il avait même une deuxième famille avec une autre femme et des enfants de lui. Évidemment, la femme a cru que j’étais folle. Trois ans plus tard, le gars est mort et la dame a rencontré la deuxième femme de son mari et ses autres enfants au salon funéraire. Elle est venue me dire que j’avais eu raison!

Une dernière question, quelle a été une de tes plus grandes surprises?

Ça, c’est facile. Un jour, un homme est venu se faire tirer aux cartes. Je lui ai dit qu’il devait absolument aller s’acheter un billet pour un tirage, car il gagnerait sûrement quelque chose. Il a fait ce que je lui ai dit et il a gagné le premier prix : une maison toute meublée avec deux automobiles! Ce genre de chose ne m’est arrivé que trois fois dans ma carrière.

J’ai adoré ma visite chez Rollande et j’ai bien l’impression que j’irai la revoir. Elle m’invite à venir lui dire un petit bonjour à sa table du « Psychic Show » en avril à Ottawa et à la fête du travail à Nepean. Si vous n’êtes jamais allés à ce genre de foire psychique, je vous le conseille. Vous en verrez de toutes les couleurs et de toutes les saveurs.

(Rollande habite à Gatineau (Aylmer). On peut la consulter par courriel rollandetarot@videotron.ca, par téléphone 819 684-5125, ou en consultation personnelle à la maison. En tapant son nom sur le site www.tarot.canada.ca, vous trouverez de plus amples informations.)

« La petite »

Plus je vieillis… plus je réveille « la petite » avec moi le matin…

Vous savez celle qui habite à jamais avec nous… celle qui est déterminée à être heureuse… celle qui vit la joie même pendant les jours tristes.

On l’appelle maintenant notre enfant intérieur. En prenant de la maturité, en fonctionnant dans le monde adulte avec tout ce que cela comporte, il n’y a pas souvent de place pour « la petite ».

Par ce magnifique temps de grands changements, de belles transformations, on a plus que jamais besoin de rire, de jouer, de badiner avec la vie.

Ce qui veut dire qu’on peut être efficace et drôle, sérieux et innocent, responsable et léger.

« La petite » rappelle de toujours chercher le jeu, et d’être présente simplement. C’est une vraie source d’énergie dont nous avons besoin en vieillissant. N’est-ce pas!?

Grandir avec son enfant intérieur, quelle joie!

Dans les moments de noirceur, c’est ma petite qui vient à moi et me ramène à cet endroit à l’intérieur de moi où il fait toujours beau, où le monde est ce que je veux qu’il soit.

Et vous savez quoi?

Le soir, nous nous endormons ensemble et proche.

Merci « la petite », je me remercie aussi de ne pas t’oublier!

Et vous??

Idées inspirées de la carte de Tarot Le soleil

Le Référentiel de Naissance® comme outil thérapeutique

Le Référentiel de Naissance est de plus en plus connu et reconnu, en France, en Espagne, au Québec et ailleurs, pour sa pertinence et pour son efficacité dans la résolution de conflits personnels, relationnels et transgénérationnels.

Il représente un solide allié pour le thérapeute, le coach, le consultant en ressoures humaines, l’art-thérapeuthe, l’enseignant et le chef d’entreprise.

Le Référentiel de Naissance a été créé par Georges Colleuil dans les années 80. C’est également le titre de son livre, Le Référentiel de Naissance – Tarot, l’île au trésor, qui en est à sa cinquième édition.

Pourquoi un Référentiel?

Le mot « référentiel » vient du verbe “se référer à“. On se réfère à un symbole pour construire ou pour se cons­truire. Le référent se distingue du message en ceci qu’il énonce ce dont on parle et non ce que l’on dit. Ainsi, je ne dirais pas « je suis l’Hermite », comme on dirait « je suis scorpion »,­ mais plutôt, en se référant à l’Hermite, « je me comporte dans l’existence comme se comporterait un hermite ».

En pédagogie, on parle de « référentiel de compétences ». Il s’agit d’une liste descriptive des compétences nécessaires pour une orientation professionnelle. Le Référentiel de Naissance ne déroge pas à cette définition.

Le champ de cohérence, le projet familial, le projet personnel, le triangle de la filation, la maison des ressources, la Maison 8, sont autant d’aspects qui consolident chez une personne la conscience de ce qu’elle vaut, de ce qu’elle sait, de ce qu’elle peut.

Le Référentiel n’apporte pas de réponses aux questions fondamentales de notre vie. Il nous montre pourquoi et comment nos questions changent au fil des années. Il nous fait réfléchir et nous questionner. Un homme qui réfléchit est un homme libre.

Le Référentiel nous aide à mieux nommer ce que l’on ressent, à identifier plus clairement les impasses dans lesquelles nous nous sommes engagés et à ne pas confondre les issues de secours et les voies sacrées.

La structure du Référentiel de Naissance
Pour composer son Référentiel, il est nécessaire de faire coïncider 14 Arcanes obtenus par un calcul numérologique avec les 14 Maisons (emplacement des Arcanes dans le Référentiel correspondant à différents aspects de l’existence). Les lames (cartes) sont disposées le long de quatre axes formant une croix de Saint-André.

Chaque Maison concerne un domaine de l’activité humaine :

Maison 1 – Ma personnalité, ce que je montre aux autres, ma vitrine
Maison 2 – Ma quête, mon idéal
Maison 3 – Mes désirs, les préoccupations de ma pensée
Maison 4 – Ma mission, l’orientation concrète de mon existence
Maison 5 – Mes passages obligés, les événements récurrents
Maison 6 – Mes ressources
Maison 7 – Mes défis, mes leçons à apprendre
Maison 8 – Maison de transformation (la lame de cette Maison change tous les ans)
Maison 9 – Maison du Soi
Maison 10 – Maison des mes expériences, ce qui me met en échec
Maison 11 – Maison du projet parental inconscient, l’héritage que j’ai reçu
Maison 12 – Maison de guérison, l’héritage que je laisserai
Maison 13 – Le Cœur du Blason, la Maison de mon paradoxe, de ma problématique
Maison 14 – Arcane mineur de synthèse aussi appelé lame magique.

Pour plus d’information et biographie complète : www.georgescolleuil.com ou joanleclerc@videotron.ca facebook : Référentiel de Naissance