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La nutrition et l’intelligence du corps

Le corps humain est un univers d’une grande beauté. Toutes les formes de nourritures qu’elles soient spirituelles, mentales, émotionnelles ou physiques participent à créer l’être humain que nous sommes. Avons-nous déjà réalisé que tout ce que nous mangeons, buvons, respirons devient notre matière première pour construire et régénérer chaque système, tissu, organe et cellule de notre corps? On comprend mieux l’expression « Je suis ce que je mange ». La nutrition est un processus alchimique qui nous permet d’être en équilibre pour ainsi déployer tout notre potentiel en tant qu’être humain.

Lorsque l’on naît, il existe en nous ce qu’on pourrait nommer une intelligence en rapport avec la nourriture. Dans son livre intitulé « Intelligence corporelle », l’auteur Edward Abramson mentionne à cet effet que le nourrisson est tout à fait capable de décider lui-même de la quantité de nourriture dont il a besoin. À cette période de la vie, le bébé est en contact très intime avec ses signaux de faim et de satiété. Lorsque nous grandissons en taille, nous perdons une forme de sagesse cellulaire. En effet, plusieurs influences externes (publicité, éducation, mode de vie, etc.) vont créer des programmations qui non seulement viennent influencer notre façon de se nourrir, mais voiler cette intelligence du corps. Il s’agit de redonner au corps le poste de commande car c’est dans la conscience du corps, à travers l’écoute des sensations corporelles, que nous pourrons reconnaître ce qui est juste en terme de nutrition.

La conscience du corps

Le geste quotidien de se nourrir est malheureusement trop souvent banalisé. Pourquoi ne pas lui donner l’importance qui lui revient et reprendre contact avec l’intelligence de notre corps? Comme les aliments vont bientôt entrer dans l’espace le plus intime de nous-mêmes, nos cellules, quoi de plus naturel que d’utiliser l’espace des repas comme moment privilégié pour entrer en relation avec cette nourriture et nos sensations corporelles. Pour retrouver l’intelligence du corps, il faut d’abord l’habiter pour mieux reconnaître ses messages. Sommes-nous présents à notre corps lorsque nous mangeons? Sommes-nous conscients des signaux qu’il nous envoie?

La soif

L’eau est notre première nourriture physique. À chaque jour, nous perdons environ deux litres d’eau (plus d’un litre d’eau par les urines et presque autant par la sueur, les selles et la respiration). Toutes ces pertes quotidiennes doivent donc être remplacées afin de maintenir l’équilibre de tous les processus vitaux de notre corps. Il ne faut pas attendre le signal de la soif pour boire car à ce moment le corps nous transmet qu’il est déjà en déshydratation. En buvant plus souvent entre les repas, il est intéressant d’observer comment la soif pouvait parfois être confondue avec des fausses faims.

La faim

La sensation de faim est une réponse à une demande énergétique et biologique du corps (sensation de creux, d’inconfort ou de vide ressentie au niveau de l’estomac). Lorsque nous répondons à cette faim en mangeant, nous éprouvons une satisfaction et un bien-être au niveau corporel. Il est donc important d’apprendre à reconnaître les sensations corporelles de la faim afin d’éviter les situations d’urgence où pour combler une faim intense, une grande quantité d’aliments serait engloutie rapidement créant ainsi une surcharge pour le système digestif.

La satiété

La satiété est beaucoup plus subtile que la faim. Elle est ressentie lorsque l’on est rassasié après avoir mangé. Elle n’est pas associée à une évaluation mentale de ce qu’il faut manger ou encore moins à la sensation de distension gastrique ressentie lorsque l’on a trop mangé. Cela prend environ 15 à 20 minutes au cerveau pour qu’il puisse capter les messages envoyés par le corps l’informant qu’il a assez de nourriture. Il est plus facile de détecter le seuil de satiété lorsque l’on mange lentement en faisant des pauses tout au long du repas. Si nous sommes vraiment attentifs, nous pourrions même reconnaître le moment où les aliments nous procurent moins de satisfaction en bouche. Cette sensation nous informe que la satiété approche. Plusieurs déséquilibres pourraient être évités si on développait une plus grande complicité avec nos signaux de satiété.

La bouche : un véritable four alchimique

La mastication permet de bien broyer les aliments (l’estomac n’a pas de dents!!!…) pour les mélanger à la salive qui contient nos premières enzymes digestives. Plus les aliments sont mastiqués longuement, meilleure sera la digestion et l’assimilation des nutriments. C’est par les milliers de papilles gustatives que sont captées les propriétés plus subtiles des aliments telles que le goût. Il y a donc déjà dans la bouche une forme d’assimilation. En ralentissant le rythme des repas, on est plus disponible à savourer davantage les aliments intensifiant ainsi le plaisir de manger. En adoptant cette habitude, nous pourrions peut-être constater qu’il est possible de nous satisfaire d’une moins grande quantité de nourriture…

Les sensations des aliments

Nos sens sont des portes d’entrée qui nous mettent en relation avec notre corps et les aliments. Ils nous permettent de vivre des expériences et d’enregistrer des informations qui vont bien au-delà des données mémorisées par notre mental. En créant un environnement de calme et de détente lors des repas, il est plus facile d’être disponible pour accueillir les sensations que procurent les aliments. Nous pourrions choisir la nourriture la plus saine qui soit, mais si nous ne sommes présents ni aux aliments ni à notre corps, n’y aurait-il pas un écart qui pourrait diminuer les bienfaits que cette nourriture nous apporte?

La vue

Bien souvent le premier contact avec l’aliment s’établit par le regard. On mange des yeux un plat qui est préparé avec soin. La façon dont les aliments sont présentés stimule l’appétit. Nourrissons-nous des formes et de la couleur des aliments. En développant la sensibilité à la beauté de ces nuances, nous serons à même de constater que le règne végétal offre naturellement les plus belles couleurs. Recherchons les teintes qui nous stimulent et nous réjouissent.

Le goût et l’odorat

Une grande proportion des saveurs vient des parfums volatils des aliments qui sont captés dans la bouche à l’arrière de la région nasale. Pour augmenter la satisfaction, prenons le temps de respirer en mangeant pour mieux capter le goût des aliments et la subtilité de leurs parfums. Chaque bouchée mérite toute notre attention puisqu’elle contribue à devenir…nous!

Le plaisir des sens et le bien-être du corps

Manger sainement est l’équilibre et l’harmonie entre le plaisir des sens et le bien-être du corps. Pour retrouver l’autonomie alimentaire, il s’agit d’être à l’écoute des sensations corporelles afin de mieux reconnaître ce qui est juste pour nous, en quantité et en qualité. Que notre corps, tel un temple sacré, puisse nous guider vers la nourriture la plus juste afin que nous manifestions la santé optimale à chaque jour de notre vie. Comme le dit si bien un proverbe chinois : « Prends soin de ton corps si tu veux que ton âme aie envie de l’habiter »…

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