De quoi nous plaignons-nous le plus souvent? Pour quel malaise consultons-nous le plus souvent un professionnel de la santé? La fatigue… Combien de fois entendons-nous – j’ai de la difficulté à fonctionner? Une machine fonctionne. Pas l’humain. Il n’est pas surprenant que nous soyons à bout de souffle. Nous vivons dans une société où, pour être reconnus, nous devons produire de plus en plus. Nous en sommes rendus à considérer la fatigue comme normale dans nos vies. Pourtant, une fatigue persistante n’est pas normale. Dans tous les cas, la fatigue est un message de notre système d’alarme intérieur.
Mais qu’est-ce qui se cache derrière la fatigue? À mon avis, l’auteur Arnaud Desjardins répond à cette question :
Plus quelqu’un refuse de tenir compte de quelque chose qui est en lui, plus il veut le nier, plus il s’épuise, et plus il aspire en vain à la paix. La protection du mensonge épuise plus que tous les surmenages.
Tout est dans cette citation. Se mentir à soi-même crée un stress intérieur qui devient tôt ou tard insoutenable. La peur de s’avouer que l’on se ment pousse souvent à chercher à l’extérieur de soi les réponses. On peut même s’épuiser à sauter d’une thérapie à l’autre, d’une théorie à l’autre. Ne cherchons de modèle nulle part ailleurs qu’en nous-mêmes. Nous avons souvent peur du changement extérieur, mais encore plus du changement intérieur. Mettre de la résistance à admettre que notre monde intérieur change, évolue, peut occasionner une grande fatigue parce que nous nions qui nous sommes. Cette résistance est souvent inconsciente.
Nous tolérons trop la souffrance engendrée par ce que nous ne voulons plus dans notre vie. Le connu nous paraît moins menaçant. La peur de l’inconnu nous paralyse. Il faut une bonne connaissance de soi et de l’honnêteté face à soi pour réaliser que nos besoins intérieurs d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’il y a 1 an, 2 ans et même 10 ans. Il faut aussi une certaine dose de courage pour arriver à mettre en place les changements nécessaires.
La recherche de la vérité (et de la paix intérieure qui nous nourrit) n’est en fait que la reconnaissance de tous les mensonges que nous entretenons et qui nous épuisent. Il faut les reconnaître un à un, au fil des ans, comme on pèle un oignon, pelure par pelure. Une bonne dose d’humilité et d’amour de soi sont essentiels pour arriver à prendre le temps d’aller dans cette avenue plus difficile, à prime abord, mais combien plus enrichissante, stable et durable.
Bonne route dans l’harmonie.