En quoi consiste le cadre « One Planet Living »?

Au rythme auquel nous consommons nos ressources naturelles, il nous faudrait l’équivalent de sept planètes Terre pour subvenir aux besoins de notre population grandissante. Puisque nous ne disposons que d’une seule planète Terre, comment allons-nous pouvoir contrer cette réalité? Le cadre « One Planet Living » de l’organisme britannique Bioregional propose une avenue vers un monde où tous les habitants, peu importe où ils vivent, ont un mode de vie sain respectant les limites de la planète, ainsi que la nature.

Il s’agit d’une initiative du début des années 2000 inspirée de la construction de l’écovillage avant-gardiste BedZED, situé au sud de Londres (Royaume-Uni). Appuyé de la science et de l’expérience acquise durant des décennies à réaliser des projets de durabilité, « One Planet Living » est un cadre souple de durabilité ayant pour objectif de créer un plan d’action qui rejoint autant le cœur que l’esprit. Il repose sur 10 principes directeurs de durabilité, lesquels peuvent servir à trouver des solutions complètes.

L’objectif ultime est de bâtir au Canada l’une des collectivités les plus durables et les plus respectueuses de l’environnement au monde. Elle sera construite sur d’anciennes terres industrielles contaminées qui seront transformées en espaces publics, en parcs, ainsi qu’en infrastructures commerciales, résidentielles et de vente au détail. Elle aura le potentiel de devenir une collectivité polyvalente entièrement intégrée qui revitalisera le centre-ville d’Ottawa et de Gatineau.

C’est pourquoi cette collectivité s’est engagée à être transparente et à assumer une responsabilité environnementale, de la conception à l’achèvement des travaux.

Cet engagement sera atteint grâce au plan d’action « One Planet Living » qui détermine les façons dont la collectivité parviendra à répondre aux 10 principes directeurs. Les indicateurs de réussite pourront être quantitatifs (p. ex., la consommation d’énergie) ou qualitatifs (p. ex., des images), et avoir des cibles très précises à court, à moyen et à long terme, lesquelles seront évaluées chaque année.

Les 10 principes directeurs reposent à la fois sur un engagement envers l’environnement et sur la collectivité. Voici comment le projet Zibi compte intégrer chacun des principes dans l’élaboration de son plan d’action :

Zéro carbone
Les bâtiments et les structures seront neutres en carbone : l’électricité et le chauffage proviendront d’un mélange d’énergies renouvelables sur place et hors site.

Zéro déchet
On utilisera un principe de hiérarchisation des déchets, en donnant d’abord la priorité à la prévention des déchets, puis à la réutilisation, au recyclage, au compostage et, finalement, à la récupération d’énergie avant une élimination à la décharge.

Transport durable
En cherchant à restreindre les déplacements, il sera possible d’utiliser des modes de transport durables, notamment les pistes cyclables désignées, les voies piétonnières et un accès facile au transport en commun.

Matériaux durables
On privilégiera les matériaux de construction à faible impact sur l’environnement, durables, locaux et récupérés, évitant ainsi les matériaux à fort impact sur l’environnement ou les matières polluantes.

Aliments locaux et durables
On fera en sorte qu’il soit facile et pratique pour les résidents de se procurer des aliments locaux, sains et durables.

Eau durable
On adoptera des pratiques exemplaires standards en matière de conservation des eaux, d’efficience de l’eau, de recyclage et de la gestion des eaux de ruissellement.

Utilisation des sols et habitat de la faune
Il s’agira d’un modèle de vie urbaine au sein d’un milieu naturel diversifié et productif. On utilisera les sols de manière efficace et on valorisera la beauté des paysages.

Culture et communauté locale
On préservera certains aspects de la culture locale, on les mettra en valeur ou on les ravivera. On renforcera le patrimoine.

Équité et économie locale
On assurera une économie prospère qui favorise l’emploi équitable, un cadre de vie ouvert à tous et le commerce équitable international.

Santé et bonheur
On présentera des moyens attrayants et abordables qui permettront aux gens de mener une vie saine tout en consommant une juste part des ressources de la planète.

La sylvothérapie ou bain de forêt

La sylvothérapie ou bain de forêt, nommée Shinrin Yoku au Japon, est reconnue depuis 1982 par le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche du Japon qui a commencé à promouvoir les avantages physiologiques et psychologiques du Shinrin Yoku.

Shinrin signifie FORÊT, et Yoku signifie BAIN.

« Il s’agit d’une médecine préventive qui prescrit balades dans les bois, câlins d’arbres et goûter d’écorces. Le but : éveiller ses sens et reprendre contact avec son moi profond. » Source : lemonde.fr

Les nombreux livres et articles publiés au cours de la dernière année sur le bain de forêt ou la sylvothérapie me donnent espoir dans ma profession reliée au programme de Project NatureConnect.

La popularité de la sylvothérapie me rappelle celle du bouddhisme (Inde), du reiki (Japon) et du chamanisme (Sibérie) lorsqu’ils ont acquis une certaine renommée dans notre culture occidentale au cours des 20 dernières années. Toutes ces approches de guérison influencent grandement mon quotidien et ma profession.

Diplômée du programme de Project NatureConnect en 1994 et en tant que mentorée de son fondateur, Michael J. Cohen, j’ai pris conscience des bénéfices guérisseurs de la sylvothérapie.

Ma motivation à rédiger le présent article vient de ma crainte qu’un logiciel ou une application ou encore un guide certifié en sylvothérapie remplace l’élan d’aller dans la nature pour explorer vos 53 sens1.

Un article récent traitant du bain de forêt conclut que la pratique de l’exercice en plein air ne se compare pas au bain de forêt pour ce qui est des effets thérapeutiques. Toutefois, étant passionnée de plein air (vélo, ski, raquettes, patins, escalade, canot), je vous assure que j’ai pratiqué la sylvothérapie au cours de mes séances d’entraînement les plus intenses en m’imposant des arrêts conscients pour respirer et contempler la beauté, les couleurs, les odeurs, les textures et recevoir la sagesse de guérison que chaque paysage m’offrait.

Voici quelques conseils, si vous souhaitez expérimenter la sylvothérapie :

1) Avant de sortir dans la nature, prenez conscience de votre désir de décrocher. Surtout, laissez votre téléphone intelligent ou votre Fitbit à la maison.

2) Comme c’est le cas dans la pratique de la pleine conscience, vous deviendrez de plus en plus habile à ramener votre pensée à votre intention initiale de décrocher. Visualisez votre corps comme un instrument de musique que dame nature doit accorder une note à la fois.

3) Adoptez une perception chamanique du temps. Embrassez le temps circulaire. Oubliez votre montre et ne sous-estimez jamais la puissance de 10 minutes.

4) Partez seul ou restez silencieux si vous êtes accompagné. Cela va de soi si vous emmenez votre chien. Les animaux sont passés maîtres dans la sylvothérapie. Ils ont les sens très développés.

5) Ne cherchez pas à comprendre le sens de vos larmes ou d’une lourdeur dans la poitrine. Libérez-vous de vos fardeaux. Mère Nature = amour inconditionnel.

6) Rédigez un journal. Il deviendra votre fidèle allié pour la visualisation créative de bain de forêt. Votre corps, lorsque pleinement engagé dans la visualisation, ne différencie pas le réel de l’imaginaire.

En faisant une recherche dans Internet, vous verrez les nombreuses preuves scientifiques des bénéfices de la sylvothérapie. Cette même recherche vous conscientisera peut-être de la réalité que nous sommes des mammifères et habitons tous la même planète verte et bleue. Protégeons-la.
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1. http://projectnatureconnect.org/

Ensemble, nous pouvons aller bien plus loin!

« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes peut changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé. » − Margaret Mead

Quel bonheur pourrait-on éprouver à grandir dans un jardin? À faire ses premiers pas dans une communauté qui accorde la plus haute importance à l’éducation, où l’enfant peut ressentir le soutien et la cohérence entre son foyer, son école et son environnement? Mais, pour réaliser ce grand rêve, il faut être plusieurs. Nous devrions pouvoir compter sur nos voisins comme sur les membres d’une équipe. Alors, il faut réapprendre à vivre ensemble, gérer nos conflits, nous exprimer, jouer, prendre des décisions… Et, j’y pense, il faut aussi repenser notre relation à la richesse, à l’équité, au partage et à
la responsabilité… Mais, est-ce que je rêve en couleur?

Eh bien, si vous partagez ce rêve aussi, sachez qu’il est possible. Oui, ce jardin, cette vie communautaire, c’est ma réalité depuis ma naissance. J’ai grandi sur 700 acres de terrain de jeu, entourée d’amis, de parents et de grands-parents. Je ne suis pas seule. Plusieurs centaines d’enfants ont cette chance, car ils sont nés au sein d’un réseau émergent de communautés durables. Ces petits villages font la promotion du respect, celui que nous devons porter à notre mère la Terre, à toutes les créatures vivant dans ce monde et à soi-même. Oui, c’est possible, effectivement, cela n’est pas pour autant toujours facile. L’élément le plus enrichissant, mais à la fois le plus complexe est le social. Heureusement, plusieurs professionnels se penchent sur la question et des éléments et outils de résolution sont accessibles. J’ai envie d’en partager quelques-uns avec vous. Après tout, nous vivons tous dans une communauté, que ce soit notre famille, notre cercle d’amis, nos collègues ou nos voisins. Nous pouvons tous profiter d’un entourage plus coopératif et plus harmonieux, car seuls, nous pouvons aller plus vite, mais ensemble, nous pouvons aller bien plus loin!

Voici quelques éléments susceptibles de faire ressortir le meilleur de vos expériences communautaires.

  • Rester à l’échelle humaine. Si le groupe devient trop grand, certaines situations peuvent devenir trop complexes pour être gérées de façon participative.
  • Promouvoir une communication claire et efficace qui met en lumière les différents besoins de chacun. Cela facilite et limite une grande partie des conflits.
  • Respecter l’équilibre personnel et collectif. Il est primordial de garder des moments et des espaces où l’on peut se retrouver seul afin de donner le meilleur de soi-même lorsqu’on est en groupe.
  • Partager les tâches et les responsabilités. Certaines tâches peuvent devenir accablantes si elles sont confiées à la même personne. Un exemple bien simple est le ménage des espaces communautaires. Voici une suggestion : accordez-vous un moment, avec de la musique, pour faire l’entretien tous ensemble.
  • Bien se connaître. Connaître ses limites, les respecter et arriver à bien les communiquer à ses collègues.
  • Être prêt à faire des compromis. Notre idée, plus celles des autres, peut générer des solutions gagnant-gagnant. Il faut alors accepter que tout ne soit pas toujours fait à notre façon.
  • Avoir du plaisir. Toutes les occasions sont bonnes pour célébrer le chemin parcouru ensemble.

J’aimerais terminer en partageant avec vous quelques mots sur ma passion. Depuis plusieurs années, je travaille à faire rayonner ce mode de vie. J’encourage les jeunes à voyager, à découvrir de nouveaux horizons, à trouver leur passion.

Je crois profondément qu’il est possible, ensemble, de créer des communautés où chacun a la capacité de développer son plein potentiel.

Je vous invite donc à découvrir ce magnifique réseau de communautés durables, constitué de plus de 3 000 écovillages qui m’inspire tant : GEN (Global Ecovillage Network).

Le grand garde-manger de la nature

Quand je pense aux plantes indigènes, il m’arrive souvent de penser au vieil adage qui dit : « Avant que l’homme ait eu le temps de faire son jardin, Dieu avait fait le sien. » Eh oui, nos champs et nos forêts regorgent d’aliments de toutes sortes. Les Amérindiens n’avaient pas de supermarché, pourtant leur nourriture comportait tous les éléments nécessaires à une saine alimentation. Dommage que cette belle connaissance soit sur le point de se perdre.

Heureusement, des personnes avisées ont répertorié ces petites merveilles, notamment le père Marie-Victorin, qui y a consacré sa vie et qui a rédigé la véritable bible de la nature qu’est la Flore Laurentienne, et le groupe Fleurbec, dont les livres avec photos à l’appui sont d’une grande richesse. Je vous recommande ces livres.

Lorsque je donne la formation « Comment se nourrir en forêt », les participants sont surpris de découvrir de nouvelles saveurs, que ce soit la soupe à l’égopode podagraire ou à l’ortie, ou le poireau ou encore le cœur de quenouille. L’épi mâle (vert) de la quenouille goûte le maïs et donne deux farines : une farine à pâtisserie au printemps et une farine à pain à l’automne. À propos des farines, le père Marie-Victorin en a répertorié 52 variétés au Québec, sans oublier 26 sortes de riz. À la fin de l’été, je récolte le café à saveur chocolatée qu’est le caulophylle (Caulophyllum); les Amérindiens l’utilisaient à l’occasion de rituels.

Les Chinois cultivent le chou gras (Chenopodium album) pour sa teneur en fer qui est plus élevée que celle de l’épinard. Et dire que les gens qualifient cette plante de mauvaise herbe! De ses graines, on extrait une farine de couleur très foncée. Les colons s’en servaient en temps de famine, d’où l’expression « manger son pain noir ».

Les jeunes pousses de sapin ou d’épinette bouillies fournissaient une excellente tisane riche en vitamine C beaucoup mieux adaptée à notre climat nordique que la vitamine C provenant des oranges ou des pamplemousses qui convient davantage aux gens du Sud. Les fruits du vinaigrier étaient utilisés pour faire une limonade.

L’été nous offre une grande quantité de feuilles et de fleurs comestibles. Une salade de ces fleurs se savoure deux fois : d’abord par les yeux, puis par sa dégustation. Parmi mes fleurs comestibles préférées, retenons celles de l’hémérocalle, du rosier, de la capucine, du trèfle rouge, de toutes les fines herbes et des courges.

Nos forêts regorgent de nutriments : fruits, légumes, condiments… tous biologiques. On trouve sur le marché de nombreux livres qui nous font redécouvrir les trésors de nos forêts.

Toutefois, il est sage de ne pas vous aventurer imprudemment dans vos dégustations, car certaines plantes sont toxiques et d’autres ne se consomment qu’en petite quantité, comme le gingembre sauvage (Asarum) ou encore l’ail doux (Erythronium).

Plusieurs plantes indigènes sont menacées à cause d’un manque de discernement et de respect; il suffit de penser à l’ail des bois. Cette plante prend sept ans à produire des graines. Il est donc indispensable de la cueillir en petite quantité. L’apios (patate en chapelet), plante qui ne se trouve plus à l’état sauvage dans nos forêts, peut cependant s’acheter sur Internet, quelques tubercules à la fois.

Je termine cet article par le message le plus important pour protéger ce trésor : en tout temps, la connaissance et le respect de la nature demeurent une valeur sûre. Nous sommes seulement de passage sur cette planète, et il est important de laisser à nos enfants et à nos petits-enfants un bel héritage à découvrir, celui que représentent la diversité et la générosité de la nature.

Bonne découverte!

Voyage à l’écovillage

« Findhorn Fondation », en Écosse

Nous sommes à l’automne 2014. Le temps est pluvieux, mais des rayons de soleil percent à l’horizon. D’une oreille un peu endormie, j’écoute le roulement du train sur les rails. Cela fait une douzaine d’heures que je suis en voyage, et j’entame la dernière partie du trajet en direction du nord-est de l’Écosse. À l’horizon se dessinent des collines verdoyantes parsemées de troupeaux de moutons, quelques grands arbres et des falaises escarpées. À mon arrivée à Forest, un autobus me conduit au petit village maritime de Findhorn. Coincé entre la baie et la mer, celui-ci se dessine sur les collines sablonneuses.

C’est une salle comble qui m’accueille dans l’amphithéâtre de l’écovillage où sont assemblées près de 300 personnes. C’est la dernière journée de la rencontre « New Story Summit ». Les participants discutent de la transition vers un Nouveau Monde où l’humain est le gardien de la Nature et travaille à restaurer l’environnement. Un monde où l’on honore la diversité et où l’éducation, l’alimentation et les technologies sont accessibles à tous. Lors de cette rencontre, on ne fait pas que rêver, on échange des pratiques qui ont fait leurs preuves et on parle de solutions. On met la main à la pâte et on repart avec des devoirs et des projets pour augmenter concrètement notre qualité de vie tout en réduisant notre empreinte écologique. Wow, c’est tellement motivant!

Dès le lendemain, je dois déjà dire au revoir à cette équipe et me préparer à une nouvelle aventure, car le cours EDE débute. C’est ce programme qui m’a amenée à visiter cet écovillage qui forme une communauté de 500 personnes. Tout au long des cinq semaines de formation qui suivent, j’ai la chance de découvrir cet endroit magnifique.

Lors des visites, j’observe avec mes nouveaux amis le travail remarquable accompli au fil du temps par les membres de l’écovillage. Ils ont réellement revitalisé cette parcelle de terre sablonneuse. Une multitude de fleurs, d’arbres et de jardins maraîchers ont transformé l’endroit en un oasis nourricier, paradis des oiseaux.

Dans une grande serre se trouve la « Living Machine » servant à traiter les eaux usées. Cette technologie utilise les microorganismes présents dans les racines pour filtrer l’eau. C’est réellement une machine à voir et une technique à étudier. Pendant le cours, nous avons même pu expérimenter et construire notre propre petit système de filtration!

Les énergies utilisées à l’écovillage proviennent de diverses sources renouvelables, mais la production se fait principalement au moyen de trois éoliennes qui sont gérées par une coopérative.

Les maisons, on pourrait en parler longtemps! Les habitants ont exploré avec passion des concepts de bâtiments écologiques divers. Voici une petite liste de techniques utilisées, pour ne nommer que celles-ci : orientation solaire passive, super isolation, matériaux locaux, serre en façade sud, conception minimaliste, habitations groupées, réutilisation de barils de whisky!

De plus, la formation nous fait découvrir plusieurs entreprises sur place, des systèmes de monnaies locales, une flotte de véhicules partagés, une école, un centre d’art… Le tout se déroule dans le centre communautaire, mais le cours nous fait également voyager. Élaboré par le réseau Gaia Education, le programme s’inspire de réalisations et de solutions proposées par une multitude d’écovillages à l’échelle internationale. Les concepts du développement durable y sont explorés sous quatre aspects principaux : écologique, social, économique et culturel. C’est une expérience des plus enrichissantes!

La tête remplie d’idées, je reviens au pays et j’entame immédiatement des démarches en vue d’offrir le 1er cours EDE au Canada.

Aujourd’hui, avec l’équipe de la Cité Écologique, notre équipe se prépare à offrir la 4e édition québécoise du cours EDE qui débutera le 6 juillet. Mon souhait : contribuer à rendre accessible ce beau rêve d’une nouvelle société plus respectueuse de notre Terre et de tous ses habitants!

Notre maison et nous

Le printemps est enfin de retour, et le dégel dévoile les éléments enfouis sous une épaisse couche de neige. Et qui dit printemps dit grand ménage de notre maison, laquelle n’est pas que le fruit de catalogues d’ameublement et de boutiques de vêtements, mais également le reflet de notre personnalité, de nos souvenirs et de nos désirs conscients, inconscients ou oubliés. C’est dans notre maison que nous vivons la majorité des événements, qu’ils soient d’ordre amoureux, familial ou qu’il s’agisse de conflits, de peines ou de colères. Notre maison est à la fois le lieu qui nous dévoile et celui qui nous protège. Elle est le reflet de qui nous sommes.

Par analogie, sa façade représente la considération que nous avons envers nous-mêmes, l’importance que nous accordons à notre aspect extérieur. Elle fait référence à notre âme et à la façon dont nous construisons notre vie. Accordez-vous de l’importance à votre aspect extérieur? Vous reconnaissez-vous lorsque vous arrivez à la maison après une journée de travail?

Toujours par analogie, que pourrions-nous dire des pièces de notre maison? Le grenier représente les souvenirs familiaux, les modèles que nos ancêtres nous ont transmis. Pour faire état d’un certain équilibre, notre grenier ne devrait démontrer ni fouillis ni toiles d’araignées. Dans quel état est votre grenier?

Le sous-sol, synonyme de peur et d’insécurité lorsqu’il fait partie de nos rêves, démontre les réserves de l’âme, ce qu’elle n’a toujours pas réussi à équilibrer. Il représente ce que nous avons décidé de réprimer, à défaut de pouvoir le gérer. Au sous-sol, on fait ce que l’on désire, bien à l’abri du regard des autres. Il est notre jardin secret.

La cuisine, quant à elle, représente le cœur de notre maison, le lieu familial par excellence. Elle représente l’aspect nourricier et maternel. C’est un lieu de chaleur et de réconfort, le lieu le plus animé de la maison. Comment est votre cuisine? Grande et rangée ou petite et encombrée? Avez-vous l’impression de devoir la rénover?

Le salon est le lieu de rencontres par excellence, celui où l’on se dévoile aux autres sans entraves. La liberté et la création y sont de mise. Avec ses bibelots, ses photos de famille, ses meubles choisis avec soin, le salon démontre souvent le désir des gens de rester ensemble longtemps dans cette maison. Plus le salon est chaleureux, plus son énergie d’hospitalité et de respect de l’un envers l’autre est grande et équilibrée.

La fonction de la salle de bain a grandement évolué au fil des ans. En quelques décennies, elle a passé d’un lieu sacré et avant tout fonctionnel à une pièce qu’on aime faire découvrir à nos invités. Elle représente la libération de ce qui ne nous sert le plus, l’accueil de la nouveauté et de la création. À quoi ressemble votre salle de bain?

Et qu’en est-il de notre chambre à coucher, pièce qui représente notre facette intime? Contrairement au sous-sol et à la salle de bain, qui ont évolué au fil des ans, la chambre demeure encore aujourd’hui un lieu secret, personnel et réconfortant. Notre lit nous offre la protection et la sécurité dont nous avons besoin. C’est l’endroit où nous sommes libres d’être nous-mêmes, où personne ne nous juge, où nous vivons nos sentiments les plus intimes. C’est l’endroit où nous partageons notre vie avec les êtres qui nous sont chers. Votre chambre à coucher vous représente-t-elle? Est-elle vide, en désordre, rangée, à votre image?

Prendre conscience de ces aspects vous donnera sûrement le goût d’apporter des changements dans votre maison. Le printemps est synonyme de nouveauté, de projets et de renaissance. Vous ne verrez plus jamais votre maison de la même façon. Bonne découverte!

Feng Shui hivernal

La saison du cocooning n’est-elle pas idéale pour revisiter notre intérieur? Autant l’hiver nous invite à aller dehors pour nous oxygéner, à faire circuler la vie dans notre corps, autant il nous donne envie de nous retrouver dans un intérieur douillet bien Feng Shui, oxygéné par un bon chi (énergie de vie).

Comment en arriver à créer un tel intérieur? Demandons-nous si ce qu’on voit autour de soi nous fait ressentir une lourdeur intérieure. Si c’est le cas, il est temps d’agir. Un intérieur vivant est énergisant.

Alors, on commence par une tournée des garde-robes et des tiroirs. Pourquoi conserver des vêtements et accessoires au cas où… je maigrirais… je grossirais… je retournerais au travail? Quand je regarde ces vêtements que je ne peux plus porter, je regarde un passé qui n’est plus. C’est une énergie stagnante.

Donner ce qui ne me convient plus m’allège et donne une nouvelle vie aux vêtements qui seront portés. Une fois terminée la tournée des endroits où s’accumulent les choses… vestiaire d’entrée, garde-robe de la chambre des invités où se retrouve parfois le débordement du mien, je respire enfin. En plus, je fais de la place pour du nouveau, car on sait que la vie n’aime pas le vide.

Je continue ma tournée des pièces où se trouvent des objets décoratifs, des tableaux. Ces objets représentent-ils des souvenirs heureux? Est-ce que je les vois encore? Ont-ils vraiment une signification pour moi? S’agit-il de cadeaux dont je me sens coupable de me défaire? Le simple fait de les changer d’endroit peut changer l’atmosphère et renouveler mon énergie. Quand je déplace un objet de façon consciente, je lui donne une nouvelle signification, une nouvelle vie. Les objets qui ne bougent pas créent une énergie stagnante.

Une belle façon de dynamiser le chi d’une pièce est l’éclairage. Je mets de l’ambiance dans mes pièces au moyen de touches lumineuses, par exemple en éclairant un tableau ou une plante. Je les appelle mes bouquets de lumière.

Il existe plusieurs outils Feng Shui. Le premier et le plus important est certainement le chi. Une circulation d’énergie ni trop lente, ni trop rapide, ni encombrée signifie un chi fluide, la vie qui circule bien.

D’autres outils Feng Shui, comme votre élément personnel ou votre année de naissance, aident à choisir les matériaux, les couleurs et les formes de vos objets. L’élément personnel se trouve à partir de votre date de naissance.

Comme en acupuncture, les éléments sont : Terre, Métal, Feu, Bois et Eau. Il est facile de trouver son élément personnel chinois en faisant une recherche dans Internet ou en consultant des livres traitant de Feng Shui. Attention, l’année chinoise ne commence pas toujours à la même date; assurez-vous de regarder un calendrier chinois.

Plusieurs personnes me posent la question : où placer mon lit? On peut aborder la question de deux façons : en fonction de la pièce ou selon vos directions personnelles favorables.

La meilleure disposition du lit est la place de pouvoir. Appuyez la tête de lit contre un mur sans porte ni fenêtre, c’est-à-dire un mur plein. De votre place dans le lit, vous voyez la porte d’entrée et la fenêtre. Évitez de placer la tête de lit sous une fenêtre ou d’avoir les pieds dirigés vers la porte.

Pour trouver sa direction personnelle favorable, il faut faire un calcul simple en fonction de sa date de naissance en année chinoise, laquelle ne commence pas toujours le même jour en février ou en janvier. Pour éviter de faire des erreurs dans le calcul, qui diffère selon qu’on est une femme ou un homme, je vous invite à m’envoyer par courriel vos jour, mois et année de naissance. Je me ferai un plaisir de vous donner votre direction personnelle favorable pour la position de votre lit.

Communauté, simplicité et non-violence

Dans cette chronique, nous vous présentons différentes initiatives relatives au mouvement des communautés intentionnelles au Québec et dans le monde. Ces initiatives représentent un mode de vie épanouissant et porteur de sens, de même qu’une solution aux problèmes environnementaux et sociaux.

Je viens de recevoir une lettre d’une communauté amie super inspirante, et cela me donne envie de vous la faire connaître. Il s’agit des randonnées à bicyclette des super-héros du Sanctuaire Stillwater, qui fait partie de l’Alliance des possibilités (traduction libre de Stillwater Sanctuary/Possibility Alliance Superhero Bike Rides).

Mission et vision
Mission simple et concise : « to uplift life ». En français, on dirait quelque chose comme « soutenir la vie, l’aider à s’épanouir ».

Cinq principes guident le développement :
1. Simplicité, toujours plus de simplicité;
2. Service et aide;
3. Engagement social et activisme non-violent;
4. Transformation personnelle et travail sur soi (la communauté est décrite comme « intoxication-free », c’est-à-dire libre de sources d’intoxication);
5. Joie, plaisir, folie, gratitude et célébration.

La simplicité en trois actes

1. Communauté n’utilisant aucun produit pétrolier
Les membres du Sanctuaire ne consomment que des produits locaux (rayon de 100 miles), ils fabriquent leurs vêtements, n’ont pas d’électricité et ne consomment pas de combustibles fossiles. Les résidents se promènent à vélo, utilisent des chariots ou autres tirés par des chevaux et voyagent par train. Ils ont un four solaire et un poêle à bois, mais pas de frigo, et leur alimentation est principalement crue, dans toute la mesure du possible. De plus, ils sont très « low-tech ». Leur recours à des moyens technologiques est très limité. Ils dorment sur des lits de paille et aiguisent leurs outils à la main, leurs malaxeurs sont manuels, ils fabriquent leur propre peinture à base de lait, ils s’éclairent aux bougies et n’ont pas d’accès Internet. Ils sont friands de musique, même s’ils ne disposent d’aucun système de son : alors, ils jouent eux-mêmes les instruments et ils chantent!

2. Économie du don
La communauté du Sanctuaire s’inspire d’une communauté établie en France et appelée l’Arche, projet basé notamment sur les valeurs gandhiennes de non-violence et sur des principes radicaux de simplicité : chaque année, toutes ses ressources sont distribuées. Comme cette communauté, le fonctionnement du Sanctuaire repose sur des dons. C’est ainsi qu’elle a obtenu la terre et la plupart des choses qu’elle possède.

3. Permaculture
Les membres du Sanctuaire possèdent 110 acres de terre qui sont exploités selon les principes de la permaculture :
• une portion est réservée aux bâtiments, à l’agriculture, à l’étang et à la vie quotidienne;
• la deuxième est une forêt exploitée pour ses ressources en bois et en nourriture;
• la troisième est un secteur protégé.

Mon impression
Lors de ma courte visite, en 2008, la communauté naissante m’a éblouie par les valeurs qu’elle défendait, par les principes mis en application jour après jour, par le courage et la force des gens qui mettaient sur pied, au prix de beaucoup d’énergie et avec peu de ressources, un projet si ambitieux et si merveilleux. Malgré leurs positions radicales face à la consommation de produits pétroliers, à l’économie, à l’orientation de l’agriculture, ces personnes étaient lumineuses, heureuses, pleines d’amour, de sourires et de chansons à partager!

Cette communauté compte aujourd’hui sept adultes et deux enfants qui vivent grâce à un budget annuel de 9 000 $. Elle reçoit chaque année près de 1 500 visiteurs qui assistent à des ateliers, à des formations ou à des évènements qui sont tous gratuits (même la formation en permaculture!), et tous ces visiteurs sont logés et nourris. Vingt pour cent des dons recueillis sont dirigés vers des personnes et des organismes dans le besoin.

Cette communauté, située dans le Nord du Missouri, déménagera dans le Maine, afin de mieux déployer son activisme.

La communauté Twin Oaks fête ses 50 ans!

Dans cette chronique, nous vous présentons différentes initiatives relatives au mouvement des communautés intentionnelles au Québec et dans le monde. Ces initiatives représentent un mode de vie épanouissant et porteur de sens, de même qu’une solution aux problèmes environnementaux et sociaux.

Imaginez un univers sans monnaie, où vous n’auriez pas de porte-monnaie, pas de carte de crédit, pas de facture ou de compte de banque, pas de chèques à faire ou de placements à gérer. Imaginez avoir faim et manger; avoir froid et vous habiller; avoir envie de vous amuser et danser; avoir envie de créer et peindre; avoir envie d’apprendre et recevoir un enseignement; être tendu et recevoir un massage. Et tout cela, sans jamais mettre la main dans vos poches ou vous demander si vous pouvez vraiment vous le permettre. Eh bien, ce n’est pas qu’un rêve! À Twin Oaks, c’est ça la vie!

Twin Oaks est l’une des plus anciennes et des plus importantes communautés intentionnelles d’Amérique du Nord. Elle a été fondée en 1967, en Virginie, aux États-Unis. Le 17 juin 2017, elle fêtera donc ses 50 ans! La population actuelle de Twin Oaks est d’une centaine d’individus âgés de quelques jours à 80 ans.

Twin Oaks est une communauté intentionnelle à revenus partagés dont les membres possèdent collectivement une terre de plus de 350 acres arborant une magnifique forêt, des ruisseaux et des champs. On y trouve également huit grandes maisons collectives (de 10 à 15 chambres chacune), un centre communautaire, des bâtiments industriels et plusieurs autres infrastructures.

Les membres génèrent leurs revenus par le biais de nombreuses entreprises qu’ils gèrent sur place. Les deux plus importantes sont la fabrication de tofu biologique et la fabrication de hamacs.

Twin Oaks est une communauté très organisée, dont le système de travail structuré et flexible est basé sur la confiance. Chaque membre doit travailler 42 heures par semaine. Dans un système capitaliste et patriarcal où une grande partie du travail n’est pas reconnu, travailler 42 heures par semaine peut être aliénant. À Twin Oaks toutefois, le « travail invisible » est comptabilisé dans les heures travaillées : soin et éducation des enfants, cuisine, vaisselle et ménage sont reconnus au même titre que la plomberie, la coupe de bois ou le travail dans les champs.

Twin Oaks a des jardins d’environ trois acres et une grande serre produisant de la nourriture à longueur d’année. On y cultive une grande variété de légumes biologiques. On y élève des bœufs, des vaches laitières et des volailles. Les aliments proviennent à 70 % de leur terre.

Vivre en communauté à revenus partagés permet de diminuer la quantité d’argent nécessaire pour bien vivre. En effet, Twin Oaks offre un niveau de vie très confortable en comparaison de la classe moyenne : un excellent filet social qui procure aux membres trois semaines de vacances par année, un congé parent de près de trois ans, des congés de maladie illimités, un travail produisant un revenu adéquat et un horaire de travail flexible. La communauté offre notamment deux délicieux repas biologiques par jour, un sauna et un étang pour se baigner. Il en coûte annuellement de 4 000 $ à 6 000 $ par membre pour tout cela!

Références : http://www.twinoaks.org

Arielle Paiement et Audrey Boisvert

Non au gazon conventionnel

Les travaux à réaliser et les comportements à adopter dans la maison pour réduire notre empreinte écologique sont de mieux en mieux connus. Mais qu’en est-il des espaces extérieurs? Cours,  jardins, terrasses et bassins ne sont pas à négliger. Quelques améliorations bien adaptées aux spécificités (climatiques, géographiques, pédologiques, etc.) du site pourraient y encourager la biodiversité locale, permettre un entretien minimum, optimiser l’utilisation de l’eau de pluie et créer des zones de fraicheur… Sans faire appel aux produits chimiques synthétiques.

L’article suivant, que nous vous présentons qui a été écrit par l’équipe de Écohabitation, n’aborde qu’un de plusieurs aspects qui touchent l’aménagement paysager. Nous avons placé à la conclusion de cet article les nombreuses autres réponses à vos questions que vous pourrez trouver sur son site Internet. Nous souhaitons que cet article vous inspire!

NON AU GAZON CONVENTIONNEL!
Tonte, fertilisation, arrosage…

La pelouse (gazon Kentucky) rend esclave et n’est aucunement écologique. Plusieurs couvre-sols peuvent être plantés comme solution de rechange.

Le gazon Kentucky rend esclave et n’est aucunement écologique. S’il est net, propre, protège contre l’érosion et offre une aire de jeu, il possède aussi de nombreux inconvénients :

• dans certaines régions, l’arrosage du gazon, qui nécessite environ 4 à 5 litres d’eau par m², est responsable du gaspillage de grandes quantités d’eau potable
• il nécessite beaucoup d’entretien (tonte régulière)
• dans les sols non adaptés, l’engrais chimique est souvent nécessaire. Il est donc en partie responsable de la pollution des nappes phréatiques, des cours d’eau, de l’air et des sols
• il uniformise les paysages

Autre option
Privilégier les couvre-sols qui nécessitent peu ou pas d’entretien.

A. LES PRAIRIES FLEURIES

Avantages des fleurs des champs indigènes :

• résistent à la sécheresse et aux périodes très humides
• s’adaptent à tous les types de sol (sec, humide, rocailleux…), exposées au soleil ou à l’ombre
• grande diversité, effets multiples et couleurs variées
• possibilité d’étaler différentes floraisons pendant la saison
• pas d’entretien (une fauche par an)
• attirent papillons, oiseaux, abeilles
• éloignent les pucerons et autres insectes nuisibles
• aucun engrais nécessaire

Inconvénient  :  prévoir cinq ans pour passer d’un gazon homogène à la prairie fleurie.

B. LES COUVRE-SOLS

Par exemple  :  quatre-temps ou cornouiller du Canada (fleur blanche), buchloé faux-dactyle ou herbe à bison (fleur rose), fétuque ou trèfle nain (effet très vert).

Avantages  :
• améliorent la qualité du sol
• résistent à la sécheresse, aux zones ombragées et aux sols humides
• ne nécessitent pas de tontes, d’herbicides
• empêchent la prolifération des mauvaises herbes. Les tiges courent à même le sol; il est donc très difficile pour les autres plantes de pousser au travers
• résistent au piétinement
• fixent l’azote
• réduisent l’évaporation de l’eau au niveau du sol
• préviennent l’érosion provoquée par le ruissellement
• existent dans une grande variété de formes, couleurs, volumes et effets.

C. LA PELOUSE ÉCOLOGIQUE
Si, malgré tout, on ne trouve pas son bonheur parmi les prairies fleuries et les couvre-sols, et que l’on tient absolument à avoir une pelouse, on optera pour une pelouse écologique. Elle se distingue de la pelouse traditionnelle en permettant à la diversité biologique de s’exprimer librement. Elle repose donc sur un équilibre écosystémique… Sans engrais!

Quelques conseils
• accepter le fait que les mauvaises herbes ne sont pas forcément nocives pour la pelouse (par exemple, le trèfle favorise la fixation de l’azote atmosphérique et joue le rôle de fertilisant)
• ratisser pour ramasser les débris (gazon mort)
• aérer la pelouse pour diminuer le compactage du sol, pour augmenter sa capacité de rétention d’eau et pour améliorer la circulation d’air aux racines
• après l’aération, et avant de semer, étaler une couche de compost pour nourrir la terre
• réensemencer chaque année les zones dégarnies – la pelouse clairsemée favorise l’apparition de mauvaises herbes
• favoriser un mélange de graminées avec trèfle (diminue le besoin de fertilisants)
• vérifiez que le pH se situe entre 6 et 7 (si inférieur à 6, ajouter de la cendre de bois à la chaux)
• tondre le gazon haut (8 cm/3 po) – il empêche ainsi la pousse de mauvaises herbes et ombrage le sol, ce qui retient l’humidité et favorise le développement des racines
• aiguiser les lames de tondeuse pour éviter de déchirer les brins d’herbe – ce qui rendrait la pelouse plus sensible aux maladies et aux insectes
• laisser les résidus de gazon coupé sur le sol – cela réduit l’utilisation d’engrais et limite la quantité d’ordures ménagères.

À savoir : pendant la sécheresse, le gazon jaunit, mais ne meurt pas! Nul besoin de l’arroser, il reverdira avec les pluies.

D. LES INSECTES
Trop souvent considérés comme nuisibles, on oublie que certains insectes peuvent être de véritables alliés dans le jardin. Par exemple, les vers de terre favorisent une bonne aération du sol et la transformation des matières organiques. Les coccinelles se nourrissent en moyenne d’une centaine de pucerons par jour, ce qui en fait un insecticide très efficace, peu coûteux et écologique. (On peut en trouver dans certaines jardineries et dans les magasins spécialisés). Les crapauds se nourrissent de limaces, perce-oreilles et autres insectes. L’utilisation de pesticides peut les faire disparaître, et leur tâche devra être effectuée par votre main ou des produits. Il est donc bien de penser son aménagement de manière à préserver ces espèces animales.

PELOUSE ÉCOLOGIQUE VS TRADITIONNELLE

Pelouse écologique

Activité biologique intense dans le sol
Traitements naturels – les prédateurs naturels contrôlent les infestations, la hauteur du gazon le protège
Biodiversité végétale
La vie du sol et la vigueur des plantes s’améliorent constamment
Des organismes vivants décomposent les tiges coriaces, telles que le chaume. Les racines profondes rendent le gazon résistant à la sècheresse

Pelouse traditionnelle

Faible activité biologique du sol
Traitements chimiques (insecticides et fongicides)
Monocultures, avec herbicides sélectifs
La pelouse devient de plus en plus vulnérable
Les engrais chimiques favorisent le chaume et la sècheresse

SAVIEZ-VOUS QUE…
• Pendant l’été, 1/3 de l’eau résidentielle (potable) est utilisée pour le jardinage, alors que l’eau de pluie récupérée est idéale pour les plantes.
• Au Québec, 380 l d’eau potable sont consommés par personne par jour, alors qu’en France, la consommation d’eau potable est plutôt de l’ordre de 150 l/p/j.

Au Québec, la consommation d’eau potable double durant la saison estivale. Cela est causé en partie par l’arrosage des pelouses et des plates-bandes.

Utilisé à plein régime, un boyau d’arrosage débite 1 000 litres d’eau potable à l’heure, soit l’équivalent de la consommation d’eau recommandée pour une personne pendant près d’un an et demi!

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Source : ÉCOHABITATION